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Exposition : Souviens-toi de ne pas oublier. Nuto Revelli : images d’une vie

EExposition : Souviens-toi de ne pas oublier. Nuto Revelli : images d’une vie

Nuto Revelli a été, par son œuvre et son action, un « témoin de son temps » – de ce temps à la fois terrible et fécond que fut le XXe siècle -, un protagoniste des batailles pour la justice et la liberté, un chercheur de mémoire dans une société paysanne et montagnarde en mutation.

L’exposition « Souviens-toi de ne pas oublier. Nuto Revelli : images d’une vie » de Paola Agosti (photographe) et Alessandra Demichelis (historienne) s’appuie sur les archives photographiques de Nuto Revelli et retrace le parcours biographique de cet auteur.

L’exposition dépasse l’histoire individuelle pour présenter une histoire collective, celle du XXe siècle, de l’endoctrinement fasciste, de la Seconde Guerre mondiale et de la Résistance. Elle témoigne des souffrances des communautés paysannes et montagnardes, durement touchées par la guerre et durablement marquées par la pauvreté, elle met également en lumière les femmes paysannes des campagnes et des montagnes piémontaises.

L’exposition a été réalisée par la Fondation Revelli et le Comité national pour les célébrations du centenaire de la naissance de Nuto Revelli en collaboration avec l’Istituto storico della Resistenza de Cuneo.

La traduction de celle-ci a été intégralement revue par un groupe d’étudiant·es italianistes de Grenoble sous la direction de leur enseignante, Armelle Girinon qui a également pris en charge l’organisation et la diffusion de cette exposition à Grenoble et à Lyon.

https://www.bibliotheque-diderot.fr/acces-rapides/agenda/souviens-toi-de-ne-pas-oublier-nuto-revelli-images-dune-vie

Parlez-nous de… Nuto Revelli : de l’écoute à l’écriture

PParlez-nous de… Nuto Revelli : de l’écoute à l’écriture

Nuto Revelli est un auteur italien né à Cuneo qui a puisé la matière de ses récits dans son expérience de soldat et de résistant puis dans l’écoute et l’enregistrement des paysannes et des paysans de sa région. Du journal intime au livre-magnétophone, tous ses textes convergent vers « la petite, la minuscule histoire », celle des oublié·es de l’histoire dominante. Son recueil de témoignages L’anello forte. La donna: storie di vita contadina (Einaudi, 1985) offre un point de vue inédit sur le XXe siècle italien : celui des femmes pauvres des communautés rurales et montagnardes.

Des écoutes d’enregistrements et des lectures ponctueront une réflexion sur les enjeux de création du recueil ainsi que sur la portée historique des voix de ces femmes doublement marginalisées.

Rencontre avec:

Armelle Girinon, post-doctorante, Marie Skłodowska-Curie Actions – Sapienza Università di Roma

et Stéphanie Lanfranchi, maîtresse de conférences, Triangle – ENS de Lyon

 

Pour aller plus loin :

Du 30 avril au 15 mai, l’exposition : « Souviens-toi de ne pas oublier. Nuto Revelli : images d’une vie » de Paola Agosti (photographe) et Alessandra Demichelis (historienne), s’appuyant sur les archives photographiques de Nuto Revelli et retraçant le parcours biographique de cet auteur, se tiendra dans le hall de la bibliothèque.
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Crush. Fragments du nouveau discours amoureux

CCrush. Fragments du nouveau discours amoureux

Quand on entend pour la première fois « crush », ce petit mot qui claque, on est d’autant plus intrigué que les jeunes qui l’utilisent peinent à le définir. Est-ce un coup de foudre ? Un flirt ? Non : le crush ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. Et pour comprendre cette nouvelle façon de dire l’amour, quoi de mieux que de donner la parole aux premières et premiers concernés ?


S’appuyant sur des entretiens avec des jeunes de 13 à 25 ans, la sociologue Christine Détrez dissèque ce phénomène contemporain. Le crush est à la fois une rêverie légère et une obsession, un sujet inépuisable de conversation et le prétexte à des enquêtes infinies sur les réseaux sociaux.

D’Yvan, « excellent narrateur de crush », à Jenny, qui y voit « la raison de se réveiller le matin », ou encore Carla, qui dénonce la « consommation des gens », ce livre brosse le portrait drôle et touchant d’une génération qui cherche à réinventer l’amour.

L’auteure, Christine Détrez, est professeur de sociologie à l’ENS de Lyon (Centre Max Weber).

Crush. Fragments du nouveau discours amoureux est paru le 20 mars 2024 aux éditions Flammarion.

>> Retrouvez le présentation de l’ouvrage sur le site :

ENS de Lyon

 

Lire l’interview de Christine Détrez sur le site de l’ENS de Lyon

 

>> Notice de l’éditeur

 

 

Comment un bébé peut-il apprendre deux langues en même temps ? | The Conversation

CComment un bébé peut-il apprendre deux langues en même temps ? | The Conversation

L’acquisition du langage chez les enfants constitue l’un des traits les plus fascinants de l’espèce humaine, ainsi que l’un des problèmes les plus ardus de la linguistique et des sciences cognitives. Quels sont les procédés qui permettent à un enfant d’acquérir une maîtrise complète de sa langue native en à peine quelques années de vie, bien avant d’apprendre à lacer ses chaussures, et à un degré de compétence que les adultes n’égalent presque jamais ?

Loin de faire consensus, ce sujet a en réalité beaucoup divisé les communautés de chercheurs dans ces domaines : le XXe siècle fut marqué par l’idée très influente et controversée de Noam Chomsky selon laquelle l’acquisition de la langue native témoignerait d’une faculté grammaticale universelle et innée chez les humains, les distinguant des autres espèces animales.

Qu’est-ce que les langues ont toutes en commun ?

S’il est donc aussi impressionnant qu’un bébé puisse apprendre ne serait-ce qu’une seule langue, alors comment expliquer qu’il puisse aller jusqu’à en apprendre deux, trois, voire plus ?

La moitié de la population mondiale est bilingue

Cette question présuppose que le bilinguisme ou le multilinguisme seraient sporadiques dans les sociétés humaines, l’exception plutôt que la règle. Or, les experts estiment non seulement que près de la moitié de la population mondiale serait bilingue, mais encore que le multilinguisme est en fait plus commun que le monolinguisme. Il suffit de se tourner vers quelques-uns des pays les plus peuplés du monde comme l’Inde ou la Chine.

Rien de surprenant, donc, qu’un enfant puisse être amené à apprendre plus d’une langue native ! Ce serait même quelque chose à encourager, et non à prévenir comme entrave au développement de l’enfant ou à son intégration culturelle et sociale. De nombreux chercheurs ont ainsi souligné les nombreux bénéfices cognitifs et sociaux du bilinguisme tout au long de la vie. Parmi ceux-ci, on peut citer une meilleure mémoire, un déclenchement des maladies neurodégénératives plus tardif, ou une meilleure adaptation à des contextes sociaux différents.

Les bénéfices d’un cerveau bilingue.

La clé de voûte du bilinguisme chez les enfants semble résider d’une part dans un ensemble d’aptitudes cognitives générales chez les êtres humains de tout âge (telles que l’analogie, l’abstraction et la mémoire encyclopédique), et d’autre part dans l’étonnante plasticité cérébrale d’un enfant, notamment entre 0 et 3 ans.

Dès la naissance, un enfant est capable de retenir et catégoriser des stimuli linguistiques extrêmement riches en termes d’informations sur leurs prononciations, leurs structures, leurs sens, mais aussi les contextes familiaux et sociaux de leur usage. À partir de ces informations, un enfant est en mesure de très rapidement inférer qu’un ensemble de constructions linguistiques se distingue d’un autre en termes de conventions pour deux langues différentes (par exemple, le français et l’anglais), en particulier après la première année.

Il acquiert ainsi une compétence que l’on nomme « alternance codique », lui permettant de passer facilement d’une langue à l’autre, par exemple en fonction de son interlocuteur, et parfois au sein d’une seule et même phrase (code-mixing) !

Laisser du temps à l’enfant

Bien sûr, la facilité que représente le bilinguisme pour un enfant ne signifie pas pour autant que son développement linguistique est tout à fait identique à celui d’un monolingue. Que ce soit pour les enfants qui apprennent deux langues simultanément, ou bien une deuxième langue avant l’âge de trois ans, la maîtrise de deux grammaires alternatives pour des contextes sociaux spécialisés représente une charge cognitive supplémentaire. Il n’est ainsi pas rare pour un enfant bilingue qu’il prenne un tout petit peu plus de temps qu’un monolingue à apprendre pleinement la langue qu’ils ont en commun. Ce léger écart, qui se manifeste parfois par des « mélanges » interlangues, se résorbe très vite à mesure que l’enfant grandit.

Afin de guider davantage l’enfant et faciliter son acquisition bilingue, on cite souvent l’approche parentale dite « une personne, une langue ». Par exemple, si l’un des parents parle davantage anglais à l’enfant tandis que l’autre utilise davantage le français, le bébé sera en mesure de plus rapidement distinguer deux systèmes linguistiques et à les convoquer dans des interactions avec des personnes spécifiques, par exemple anglophones et francophones.

Par ailleurs, un équilibre dans la fréquence d’usage des deux langues à la maison permettra à l’enfant de bien les ancrer cognitivement en vue d’un usage régulier dans les années qui suivront. Si votre couple parle deux langues et que vous voulez les transmettre à votre enfant, il y a donc quelques habitudes que vous pouvez prendre, mais vous n’avez pas trop à vous inquiéter : parlez fréquemment ces deux langues à votre enfant, il s’occupera du reste !The Conversation

>> Auteur : Cameron Morin, Docteur en linguistique, ENS de Lyon.

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original sur le site :

The Conversation

Penser la santé | #1 Dossier Pop’Sciences « Santé mentale : entre pathologies et bien-être »

PPenser la santé | #1 Dossier Pop’Sciences « Santé mentale : entre pathologies et bien-être »

Tête de femme « Méduse », Lumière et Ombre, 1923 au musée des Beaux-Arts de Lyon / ©Jawlensky Alexej von – Wikimédia commons

Si la santé est un état, c’est aussi un concept. La question de la santé peut alors être envisagée autrement que sous l’angle de la médecine, comme situation particulière d’un organisme, mais aussi à partir de ce qu’implique sa définition.

La philosophie s’est ainsi emparée du terme et de ce qu’il entend décrire, conduisant une véritable enquête réflexive à la recherche des contours d’un objet polymorphe.

Un article rédigé par Ludovic Viévard, rédacteur,
pour Pop’Sciences – 29 février 2024

 

 

 

 

Absence de maladie ou bien-être ?
Longtemps comprise comme un déséquilibre des humeurs composant le corps, la santé ne se conçoit qu’à partir du 19e siècle comme l’absence de maladie. Elle devient science de la pathologie et, dans ce modèle dit biomédical, elle est le domaine exclusif du médecin. En 1946, l’Organisation mondiale de la santé en formule une nouvelle définition :

« un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Un état positif donc, dans la mesure où il n’est pas l’effet d’un manque, mais sous-tend une forme de plénitude de l’être que celui-ci soit envisagé dans sa dimension relationnelle ou individuelle. Avec l’explosion des maladies chroniques, la santé évolue encore ; puisqu’il s’agit de vivre avec et non d’en guérir, elle sera considérée comme « la capacité d’adaptation et d’autonomie face à des défis sociaux, physiques et émotionnels »1.

Engelshut, 1931 / ©Gemäldescan Christian Mantey – Wikimédia commons

La santé comme objet d’enquête philosophique
Ce (trop) rapide tour des conceptions de la santé vise seulement à souligner combien la notion de santé a varié. Mais au-delà de l’histoire des idées – qui en décrit l’évolution des formes dans le temps –, la santé peut être interrogée en tant que concept. C’est tout l’objet de la philosophie de la santé explique Élodie Giroux, professeure des universités en philosophie des sciences et de la médecine – Université Jean Moulin Lyon 3, pour qui il s’agit « d’interroger des concepts du sens commun, de les critiquer ou de questionner leur usage »2. Une entreprise d’autant plus nécessaire que la santé est un concept « vulgaire », dira le philosophe G. Canguilhem, au sens où il appartient à tout le monde. Cette enquête philosophique, indique la chercheure, « engage des questions [telles que] : qu’est-ce que la normalité humaine ? Qu’est-ce que l’identité, la norme, la différence, la ressemblance, les rapports entre le même et l’autre ? Y a-t-il une définition biologique de la norme et de l’espèce humaine ? Comment s’articulent les dimensions biologiques, sociales, psychiques de la vie humaine dans les notions de santé et de maladie ? »3

L’individu, la société, la planète
Pour comprendre la pleine portée de ce questionnement philosophique, on peut évoquer quelque unes des frontières qu’il bouscule. Georges Canguilhem, par exemple, portera son effort critique sur la rationalité médicale. La médecine, essentiellement empirique et statistique, édicte un état normal qu’elle oppose au pathologique. Or, dira Canguilhem, la vie est normative, au sens où elle produit ses propres normes nécessaires à son maintien et à son développement. Ainsi, écrit Élodie Giroux, « les concepts de normal et de pathologique n’ont de signification que par rapport à cette normativité du vivant, qui elle-même ne peut se comprendre que dans la relation d’influence réciproque d’un vivant avec son milieu »4. On voit que la question de la santé quitte le registre de la pure objectivité pour faire part à la subjectivité de la personne.

Mais la santé peut aussi s’interroger dans sa dimension sociale. On retrouve ici la définition de l’OMS dans laquelle « la santé est envisagée comme un état qui permet avant tout à l’individu humain d’assumer ses fonctions relationnelles, sociales et familiales et son rôle professionnel »5. Si pour Élodie Giroux cette définition pose difficulté en ce qu’elle fait insuffisamment la différence entre santé et bonheur, elle installe une conception dite bio psychosociale de la santé. Dans ce modèle, l’individu est relié à un ensemble de systèmes de plus en plus extérieurs à lui-même et qui, de ses cellules à la biosphère, contribuent à en définir la santé.

Ainsi, au-delà de la dimension sociale, la santé peut-elle être analysée dans le lien de l’individu à l’environnement. Se font alors jour des perspectives globalisantes, avec la notion de santé environnementale, de santé globale ou d’une seule santé (One Health). Si cette dernière approche « ne repose pas encore sur une définition consensuelle », souligne Élodie Giroux, elle permet « d’alerter sur l’interdépendance entre santés humaine, animale et environnementale et l’importance de l’interdisciplinarité »6.

On le voit, la santé n’engage pas que le corps et l’esprit. Penser la santé, c’est conduire une réflexion sur l’humain, son rapport à lui-même et aux autres, humains et non humains, ainsi que son environnement.

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Notes

[1] : Huber, M., Knottnerus, J.A., Green, et al. (2011), « How should we define health? », BMJ 2011, 343(4163)
[2] : « Note de fin », Revue Phares, vol. XVI, hiver 2016
[3] : « Note de fin », Revue Phares, vol. XVI, hiver 2016
[4] : Philosopher sur les concepts de santé : de l’Essai de Georges Canguilhem au débat anglo-américain », Dialogue, 52 (2013)
[5] : « Concept de santé », Encyclopædia Universalis [s.d.]
[6] : « Concept de santé », Encyclopædia Universalis [s.d.]

Madame contre Monsieur | Le récit du divorce au XIXe siècle

MMadame contre Monsieur | Le récit du divorce au XIXe siècle

Le divorce – s’en souvenait-on ? – est une loi née des pages des fictions du XIXe siècle. Jurisconsultes, écrivains et littérateurs de ce temps en ont en tout cas l’intime conviction. La littérature ferait-elle donc loi ?

Remontant cette source, cet essai ouvre l’enquête sur les liens entre le récit et le droit au démariage, dont la législation épouse les soubresauts de l’époque : votée en 1792, introduite dans le Code civil de 1804 avant d’être abrogée en 1816, la loi du divorce est finalement définitivement promulguée sous la Troisième République, en 1884. Revenant sur le pouvoir législateur de la littérature, et sur la révolution que le démariage introduit dans les mœurs, les désirs et les rapports entre les sexes, cette étude interroge enfin la puissance encrivore d’une loi qui met en crise le roman : sur quoi écrire, en effet, si Tristan peut épouser Iseut et Emma divorcer de Charles ?

Au croisement de la littérature, de la sociologie et du droit, Madame contre Monsieur est le premier livre en français qui s’essaye à comprendre l’histoire et les influences des représentations narratives et culturelles du divorce dans un long XIXe siècle. Revenant sur la guerre intime qui oppose l’épouse à l’époux dans la société et la littérature depuis 1816, cet essai entend contribuer à l’étude des relations entre l’homme et la femme au XIXe siècle. Jusqu’alors seul et incomparable propriétaire de son épouse au regard du droit, l’homme se trouble devant cette loi nouvelle, qui inquiète sa puissance de mari et de père. Révolutionnant les mœurs, les désirs et les rapports entre les sexes, le divorce met également en crise le roman, car en offrant une solution au récit d’adultère, le démariage propose une fin paisible à l’éternelle intrigue d’un certain amour impossible.

Paru dans la collection « Le Genre en toutes lettres » aux Presses universitaires de Saint-Étienne

Pour en savoir plus sur les Presses universitaires de Saint-Étienne :

PUSE

Le déchiffrement de l’élamite linéaire, Iran, 3e millénaire av. J.-C.

LLe déchiffrement de l’élamite linéaire, Iran, 3e millénaire av. J.-C.

La plus ancienne écriture purement phonétique au monde

Découverte en 1903 dans le sud-ouest de l’Iran, à Suse, l’écriture élamite linéaire était jusqu’à peu indéchiffrée. Avec les hiéroglyphes égyptiens, le cunéiforme mésopotamien et l’écriture de l’Indus, il s’agit du plus ancien système d’écriture au monde au 3e millénaire av. J.-C.

Cette conférence présente le déchiffrement récemment publié de cette écriture originale et en décrit le système. Alors que les hiéroglyphes et le cunéiforme contemporains présentaient des notations mixtes, phonogrammatiques et logogrammatiques, l’élamite linéaire est ainsi le plus ancien système au monde purement phonétique. Il s’agit en effet d’un alpha-syllabaire ayant servi à noter un isolat linguistique, la langue élamite.

Intervenant : François Desset, Archéologue et orientaliste, chercheur associé à l’Université de Liège, à l’Université de Téhéran et au laboratoire Archéorient – MOM.

Dans le cadre du cycle des conférences Pouilloux 2023-2024, organisé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée.

>>> Découvrir le programme complet du cycle de conférences :

Cycle Jean Pouilloux 2023-2024

Exposition « André Laurie : une mise en fiction du monde »

EExposition « André Laurie : une mise en fiction du monde »

À l’époque où Jules Verne offre aux jeunes Français de parcourir le monde dans ses Voyages extraordinaires, son éditeur, Pierre-Jules Hetzel, publie une autre série à succès signée André Laurie et intitulée La Vie de collège dans tous les temps et tous les pays. Cette série en quatorze volumes a fait voyager les lecteurs de la fin du dix-neuvième siècle dans l’espace et dans le temps en leur présentant le système éducatif de diverses sociétés par le biais d’intrigues plus ou moins riches en rebondissements.
L’exposition propose de découvrir cette série que la Bibliothèque Diderot de Lyon conserve dans son intégralité et dans différents formats : feuilletons parus dans les livraisons de la revue Le magasin d’éducation et de récréation, petits in-18 que les élèves pouvaient se procurer dans les bibliothèques scolaires ou recevoir lors des distributions de prix, beaux livres d’étrennes aux cartonnages de percaline rouge, verte ou bleue richement décorés. En adoptant un angle chronologique et thématique, elle situe dans son contexte éditorial et culturel cette œuvre dans laquelle l’écrivain a mis la « récréation » au service de l’« éducation » pour apporter à ses lecteurs un savoir documentaire et pour leur transmettre sa vision de la France et du monde contemporain.

Un film documentaire d’Isabelle Guillaume sur l’ouvrage Autour d’un lycée japonais est proposé au cœur de l’exposition en consultation libre.

Commissariat : Isabelle Guillaume (ALTERUPPA et FabLiJeS), Nelly Kabac (Bibliothèque Diderot de Lyon), Claire Giordanengo (Bibliothèque Diderot de Lyon).

Visites commentées de l’exposition

  • Jeudi 14 mars à 14h
  • Lundi 25 mars à 15h

Journée thématique : Amour et intelligence artificielle

JJournée thématique : Amour et intelligence artificielle

Après l’avènement des sites de rencontres il y a une vingtaine d’années, c’est au tour de l’intelligence artificielle de venir bouleverser les relations humaines et amoureuses. Nous sommes maintenant des millions à utiliser applications, chatbot ou robots sociaux et pour certains d’entre nous à en tomber amoureux… Aussi foisonnante et attrayante soit-elle, cette offre numérique soulève de nombreuses questions éthiques et comportementales.

Au programme :

  • à 14h, projection de Her de Spike Jonze, 2014, 2h06min (VOSTRFR)
  • à 16h15, table ronde sur le thème « Amour et intelligence artificielle : quelles réalités et quels futurs ? « 

Rendez-vous en écho à l’exposition À nos amours

Plus d’informations sur le site du :

MUSÉE DES CONFLUENCES

Émilie Du Châtelet dans la littérature clandestine du 18e siècle | Visages de la science

ÉÉmilie Du Châtelet dans la littérature clandestine du 18e siècle | Visages de la science

Confluences des mondes de la recherche – Les entretiens du Collegium

Le Collegium de Lyon est un Institut d’études avancées (IEA) inscrit dans l’Université de Lyon, membre des réseaux français (RFIEA) et européens (NETIAS) des IEA. Il accueille des chercheurs habituellement en poste à l’étranger pour mener leur projet de recherche innovant pendant 5 à 10 mois.

Dans ce podcast, le Collegium revient sur le travail de la philosophe Natalia Zorrilla Sirlin. Chercheuse au Conseil national de la recherche scientifique et technologique (CONICET) en Argentine, est résidente au Collegium pour cette année 2023-24.

Elle y mène des recherches sur les relations entre la littérature clandestine de la fin du 17e siècle – début du 18e siècle et l’œuvre d’Émilie Du Châtelet, une scientifique et philosophe (la distinction n’a pas grand sens à l’époque) française du 18e siècle. Émilie Du Châtelet est elle-même la seule femme identifiée comme autrice de textes clandestins à l’époque.

Pour analyser les textes du « siècle des Lumières », Natalia Zorrilla Sirlin fait notamment appel au concept de gynodicée. Il s’agit d’un néologisme forgé sur le modèle de la théodicée, la tentative de concilier l’existence d’un Dieu omniscient et omnipotent avec l’existence du mal. La gynodicée est donc une tentative de concilier la reconnaissance de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes avec la permanence du patriarcat, ce système fondé sur la domination des femmes par les hommes.

Pour conduire cette recherche, Natalia Zorrilla Sirlin travaille notamment en collaboration avec Susana Seguin au sein de l’Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (IHRIM).

>> Lire l’article sur le site :

COLLEGIUM DE LYON