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Ricochets, les podcasts de La Rotonde

RRicochets, les podcasts de La Rotonde

En 2023, La Rotonde (centre de culture scientifique) monte le son et lance Ricochets, des podcasts aux formats divers pour faire rebondir les sciences !

Pour faire rebondir les sciences et permettre aux cercles qu’elles forment pour élargir nos connaissances, La Rotonde a lancé Ricochets. Des podcasts qui au fil de l’eau inviteront les auditeurs à comprendre, questionner et débattre de sujets qui nous concernent toutes et tous dans leurs liens et leurs impacts entre les sciences et la société.

Émissions disponibles sur toutes les plateformes de podcast (Spotify, Apple Podcast, Amazon Music, Google Podcasts, etc.).

Émission #1 – Enjeux environnementaux et urgence climatique

La première émission se déroulait en public avec comme thème : Enjeux environnementaux et urgence climatique. Quelles priorités pour la recherche ? Quels sont les rôles des chercheurs ? Quelle formation pour les futurs ingénieurs ? Des questions venues engager les échanges entre les trois invités présents, des chercheurs de l’École :

  • Natacha Gondran, enseignante- chercheure en évaluation environnementale au Département Génie de l’Environnement et des Organisations de l’Institut Henri Fayol et déléguée au développement durable de Mines Saint-Étienne
  • Jean-Michel Herri, professeur et directeur du Centre SPIN (Science des Processus Industriels et Naturels) de Mines Saint-Étienne
  • Krzysztof Wolski, directeur adjoint de Mines Saint-Étienne, en charge des formations.

Le tout, agrémenté par des chroniques, préparées et présentées par l’équipe de La Rotonde.

RICOCHETs L’ÉMISSION #1

 

Émission #2 –  Intelligence (s)

« Pour vous, c’est quoi l’intelligence ? » Quand on pose cette question, les humains, forcément, parlent d’eux. Mais l’intelligence est-elle partagée par d’autres domaines du vivant, de la cellule à l’animal en passant par le végétal ? Et quand l’intelligence devient artificielle, sur quoi se base-t-elle ? Et menace-t-elle celle, toute humaine, qui l’a construite ?

Intervenants :

  • Florence Levréro, éthologue spécialisée en primatologie et bio-acoustique du laboratoire ENES de l’Université Jean Monnet,
  • Olivier Boissier, directeur de l’Institut Fayol de l’École des Mines, chercheur en informatique et chercheur au LIMOS UMR CNRS 6158)
  • Jacques Roux , sociologue et commissaire de l’expo « Génial ! ».

Des échanges ponctués de « micro-expo » et de chroniques préparées et présentées par l’équipe de La Rotonde.

Ricochets l’émission #2

 

Émission #3 – Les futurs de la santé

Entre dispositifs technologiques médicaux et réorganisation des soins primaires, quels défis d’aujourd’hui dessinent le futur de la santé ? Comment la médecine négocie-t-elle ce grand écart entre d’un côté une numérisation et une technologie médicales de plus en plus pointues dont elle dispose et de l’autre, des territoires ou des conditions qui éloignent certains patients du soin ? Quelles réponses et quel accompagnement un centre de recherche en ingénierie de la santé peut-il apporter ? Et face aux enjeux liés aux bouleversements climatiques, comment le corps, placé dans des situations extrêmes, réagit-il ?

Invité·es :

 Ricochets L’émission #3

 

Pour en savoir plus :

La rotonde – Mines Saint-Étienne

Escale de Tara Océan à Lyon !

EEscale de Tara Océan à Lyon !

La Fondation Tara Océan fait escale à Lyon !
Dans le cadre des 20 ans de la Fondation, la goélette Tara remontera le Rhône depuis la mer Méditerranée jusqu’à Lyon pour y faire escale entre les deux phases de l’expédition Tara Europa. Cette escale exceptionnelle à Lyon sera l’opportunité d’une programmation adaptée à tous les publics.

L’occasion de :

  • de proposer de nouveaux regards sur l’Océan à la croisée entre science, art, philosophie…
  • d’aborder l’interconnexion entre enjeux climatiques, biodiversité et pollutions, de donner des clefs d’observation, de compréhension et d’action aux citoyens pour que chacun puisse façonner sa relation avec cet environnement et s’engager à le protéger.

LLes rendez-vous à l’université de lyon :

En partenariat avec Pop’Sciences

> [CONFÉRENCE] Jeudi 14 décembre 2023 : Trois regards sur le vivant

Lieu : Grand Amphithéâtre de l’Université de Lyon, 90 rue Pasteur Lyon 7e | De 19h à 21h | SUR INSCRIPTION

Intervenants : Gilles Bœuf, Baptiste Morizot, Philippe Roch

> [TABLE RONDE] Dimanche 14 Janvier 2024 :  Fleuves, humains et océan, un récit commun

Lieu : Grand Amphithéâtre de l’Université de Lyon, 90 rue Pasteur Lyon 7e | De 16h à 17h30 | SUR INSCRIPTION

Intervenants : Gilles Armani, Gilbert Cochet, Jean-Louis Michelot | Modérateur : Erik Orsenna

> [EXPOSITION] Du 6 au 22 décembre 2023 : Parcours Océan

L’Océan est un acteur clé des grands équilibres de la planète. Alors que le système climatique s’emballe et que les pollutions s’accumulent, il devient urgent de comprendre l’Océan, d’en révéler les secrets. Comprendre la vie microscopique marine, ses fonctions, ses cycles, ses évolutions et les anticiper, tels sont les défis d’une nouvelle science de l’Océan à l’aube de profonds changements climatiques. Découvrez cette exposition pensée comme un parcours et composée de 6 panneaux illustrés par une artiste pour porter un message clé : l’Océan est l’écosystème central de notre planète.

Une exposition conçue par la Fondation Tara Océan.

Lieu : Université de Lyon, 90 rue Pasteur Lyon 7e | En accès libre de 9h à 17h30 – Gratuit

> [EXPOSITION] Du 5 au 20 janvier 2024 : Le peuple invisible de l’Océan

Plongez dans l’infiniment petit de l’Océan avec cette exposition. Découvrez, ou re-découvrez, les grandes missions de la goélette Tara depuis ses débuts jusqu’à la révélation du maillon principal du plancton : le microbiome. Une exposition essentielle pour comprendre les microorganismes marins et leur rôle vital pour notre planète.

Une exposition conçue par la Fondation Tara Océan.

Lieu : Université de Lyon, 90 rue Pasteur Lyon 7e | En accès libre de 9h à 17h30 – Gratuit

DDécouvrez l’ensemble de la programmation de l’escale à Lyon :

Programme par semaine


Programme par activités

En partenariat avec : la Métropole de Lyon, des universités et organismes de recherche, des associations locales.

Ctenophore. / ©Mattias Ormestad-Fondation Tara Océan

Eau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12

EEau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12

Le Pop’Sciences Mag#12 « Eau, maintenant ou jamais » vient de paraître !

Dans ce 12e numéro, venez découvrir cette ressource aux enjeux cruciaux. Avec les regards croisés d’hydrologues, géographes, chimistes et ingénieurs, interrogeons-nous sur notre capacité à agir sur les enjeux et sur la maîtrise des usages de l’eau et de leurs impacts sur notre environnement. Retrouvez des articles, des infographies ainsi que des enquêtes qui éclaireront cette problématique.

 

 

Édito

« Alors que le changement climatique bouleverse déjà nos quotidiens, les alertes sur les disponibilités des ressources en eau et les restrictions sur son utilisation ne sont plus l’exception mais, année après année, deviennent de plus en plus la règle.

Les contraintes exercées par l’humanité sur son environnement font l’objet de nombreuses recherches, et l’eau n’échappe ni à la contrainte, ni aux études. En effet, à la fois par nos usages, mais aussi par le nombre d’usagers, l’eau devient une ressource de plus en plus rare, voire stratégique, au regard des besoins sanitaires, économiques et sociaux, et de la préservation des milieux naturels qui en dépendent.

Les dirigeants autant que les citoyens font face à un nombre croissant de choix critiques concernant les ressources, et en particulier l’eau. La recherche scientifique et sa diffusion doivent donc pleinement jouer leur rôle et éclairer les décisions individuelles et collectives concernant la gestion d’une ressource aussi précieuse que vitale.

Les secteurs impactés par la variabilité de la ressource en eau sont nombreux et, pour beaucoup, essentiels : énergétique, industriel, agricole, sanitaire, … Mais ce sont surtout sur les écosystèmes naturels, dont l’humanité dépend, que les contraintes s’exercent le plus fortement. Une approche interdisciplinaire de la question est donc nécessaire pour comprendre les différents enjeux liés à la maîtrise et aux usages de l’eau, et leurs impacts sur notre environnement. C’est ce à quoi s’attache de nouveau Pop’Sciences Mag :
bonne lecture ! »

Frank Debouck
Président de la ComUE Université de Lyon

 

Avec la participation des instituts et établissements suivants : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), École universitaire de recherche sur les sciences de l’eau et des hydrosystèmes H2O’Lyon, Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau (Graie), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Institut national des sciences appliquées (INSA) Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Université d’Angers, Université de Montpellier, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Grenoble-Alpes.

>> Pour découvrir les articles du magazine :

Pop’Sciences Mag#12

>> Pour télécharger la version en pdf :

Eau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12

EEau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12

©ViséeA

Le Pop’Sciences Mag#12 « Eau, maintenant ou jamais » vient de paraître !

Dans ce 12e numéro, venez découvrir cette ressource aux enjeux cruciaux. Avec les regards croisés d’hydrologues, géographes, chimistes et ingénieurs, interrogeons-nous sur notre capacité à agir sur les enjeux et sur la maîtrise des usages de l’eau et de leurs impacts sur notre environnement. Retrouvez des articles, des infographies ainsi que des enquêtes qui éclaireront cette problématique.

Édito

« Alors que le changement climatique bouleverse déjà nos quotidiens, les alertes sur les disponibilités des ressources en eau et les restrictions sur son utilisation ne sont plus l’exception mais, année après année, deviennent de plus en plus la règle.

Les contraintes exercées par l’humanité sur son environnement font l’objet de nombreuses recherches, et l’eau n’échappe ni à la contrainte, ni aux études. En effet, à la fois par nos usages, mais aussi par le nombre d’usagers, l’eau devient une ressource de plus en plus rare, voire stratégique, au regard des besoins sanitaires, économiques et sociaux, et de la préservation des milieux naturels qui en dépendent.

Les dirigeants autant que les citoyens font face à un nombre croissant de choix critiques concernant les ressources, et en particulier l’eau. La recherche scientifique et sa diffusion doivent donc pleinement jouer leur rôle et éclairer les décisions individuelles et collectives concernant la gestion d’une ressource aussi précieuse que vitale.

Les secteurs impactés par la variabilité de la ressource en eau sont nombreux et, pour beaucoup, essentiels : énergétique, industriel, agricole, sanitaire, … Mais ce sont surtout sur les écosystèmes naturels, dont l’humanité dépend, que les contraintes s’exercent le plus fortement. Une approche interdisciplinaire de la question est donc nécessaire pour comprendre les différents enjeux liés à la maîtrise et aux usages de l’eau, et leurs impacts sur notre environnement. C’est ce à quoi s’attache de nouveau Pop’Sciences Mag :
bonne lecture ! »

Frank Debouck
Président de la ComUE Université de Lyon

 

Avec la participation des instituts et établissements suivants : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), École universitaire de recherche sur les sciences de l’eau et des hydrosystèmes H2O’Lyon, Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau (Graie), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Institut national des sciences appliquées (INSA) Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Université d’Angers, Université de Montpellier, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Grenoble-Alpes.

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Pop’Sciences Mag#12

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Sainte-Hélène, la petite Atlantide des oiseaux

SSainte-Hélène, la petite Atlantide des oiseaux

En août-septembre 2022, un projet de longue date a enfin pu voir le jour : un mois de fouilles paléontologiques sur l’île de Sainte-Hélène, comme une première étape pour mettre au jour l’écosystème disparu de cette île lointaine, où Napoléon finit sa vie, perdue dans l’Atlantique sud à 2000 km de la Namibie en direction du Brésil.

Formant une équipe composée de chercheurs et naturalistes Héléniens, notre collègue britannique Julian P. Hume, et nous-mêmes chercheurs établis à Lyon, recherchions principalement les restes subfossiles des oiseaux ayant vécu sur cette petite île volcanique de 10 km sur 12 km, dépourvue d’êtres humains jusqu’à l’arrivée des Européens dès l’an 1502. Les restes subfossiles sont récents (souvent quelques centaines à quelques milliers d’années) et par conséquent quasiment pas reminéralisés, ressemblant à des ossements presque actuels.

Crâne fossile ©Anaïs Duhamel

D’ailleurs, les seuls vertébrés tétrapodes n’ayant jamais pu atteindre cette île océanique naturellement à partir des continents, sont des oiseaux : exploit qui ne fut égalé par aucun reptile, amphibien, ou mammifère – pas même par des Chiroptères (chauve-souris) – ce qui est une situation rare au niveau global.

Ainsi, non seulement toute une faune d’oiseaux marins a évolué sur place, produisant même des espèces endémiques, mais aussi une faune d’oiseaux terrestres, étrange, comprenant une marouette, un râle, une huppe, une tourterelle, ou encore un coucou, devenus endémiques.

La plupart de ces oiseaux terrestres sont devenus non-volants, phénomène classique sur les îles sans prédateurs. Hélas, l’arrivée de l’homme a sonné le glas de la plupart de ces espèces. La majorité des espèces endémiques – presque tous les oiseaux terrestres et plusieurs espèces marines – ont disparu de l’île et sont donc aujourd’hui éteintes. Et plusieurs autres espèces, exclusivement des oiseaux marins, ont disparu de l’île, mais vivent encore ailleurs dans le monde : on dit qu’elles ont été extirpées.

Un impact anthropique majeur sur l’écosystème

Certes Sainte-Hélène n’a pas été submergée par les eaux comme la légendaire cité de l’Atlantide, mais métaphoriquement cette île a été submergée par les nombreux impacts anthropiques. Comme tant d’autres îles, les premiers occupants humains ont apporté avec eux des mammifères, volontairement (chèvres et autre bétail pour constituer une ressource en viande ; chiens, chats…) ou moins volontairement (rats, et souris, transportés dans les cales des bateaux…).

Les chèvres ont rapidement dévasté la végétation notamment sur tout le pourtour de l’île. Chats et rats se sont attaqués aux oiseaux endémiques non volants ; ainsi qu’aux œufs et poussins de tous les oiseaux, surtout à ceux des nombreuses espèces nichant au sol : les très vulnérables océanites, pétrels et puffins, entre autres.

En parallèle, les humains ont déforesté une grande partie de l’île, et planté à la place des espèces introduites, par exemple le Lin de Nouvelle-Zélande, utilisé pour fabriquer des cordages de marine pour les nombreux navires en escale sur l’île, qui se trouvait sur la Route des Indes au plus fort de la navigation, avant le creusement du canal de Suez. Depuis, cette plante s’est avérée extrêmement invasive, et coriace face à plusieurs programmes de restauration de la flore endémique, lors desquels des agents tentent héroïquement de les arracher sur de vastes surfaces, et de replanter à leur place des endémiques survivantes, reproduites auparavant sous serres. Au-delà de ces impacts indirects et généralement inconscients sur la faune locale, les humains ont également exercé une prédation directe sur les oiseaux marins et leurs œufs, pratique courante encore récemment. Enfin, des oiseaux introduits, gibier ou passereaux exotiques notamment, ont concurrencé les derniers endémiques et contribué à leur déclin.

Reconstituer un environnement disparu

Mettre au jour les oiseaux qui vivaient, nichaient et évoluaient à Sainte-Hélène jusqu’à l’arrivée de l’homme en découvrant et en identifiant leurs restes subfossiles apporte de précieuses informations. Notre but est de documenter toutes les espèces ayant vécu sur l’île, ainsi que leur contexte paléoenvironnemental, en analysant les autres éléments de faune et de flore que nous avons trouvés sur les sites : pollen, bois, charbon, gastéropodes et sédiments.

De plus, les sites fossiles connus s’étalent de la fin du Pléistocène (-14 000 ans) jusqu’à la fin de l’Holocène (il y a quelques siècles). Ainsi, ils couvrent non seulement l’arrivée et l’occupation humaine depuis 500 ans, mais aussi les changements climatiques antérieurs et naturels : notamment la transition Pléistocène-Holocène lors de laquelle il y a eu de toute évidence d’importants changements dans les populations d’oiseaux.

Les fossiles se concentrent en surface sur certains reliefs des sites fossiles, sous l’action des vents et autres intempéries. Tout ce qui n’est pas ramassé rapidement finit par s’éroder et/ou tombe à la mer. ©Anaïs Duhamel

Étudier ces différentes périodes permettra de discerner les effets climatiques naturels des effets dus à l’homme sur l’histoire récente des oiseaux de l’île, ce qui permettrait en outre de mieux anticiper et prévenir les impacts actuels de l’activité humaine : l’action de l’homme et des mammifères introduits dans la continuité des cinq derniers siècles, mais aussi le changement climatique anthropique actuel.

Enfin, documenter la présence et la nidification il y a encore quelques siècles, d’oiseaux aujourd’hui non présents sur l’île, tels que les frégates, plusieurs Procellariiformes (pétrels, puffins et océanites), et certains fous, peut guider l’éventuelle réintroduction de certaines de ces espèces dans un futur proche. D’ailleurs, les Fous masqués reviennent nicher d’eux-mêmes sur l’île principale alors qu’ils ne subsistaient que sur des îlots périphériques jusqu’à récemment. On peut imaginer que les frégates suivent, et se réinstallent sur Sainte Hélène après près de deux siècles d’absence totale.

Phaeton a bec rouge. ©Anaïs Duhamel

Une initiative de science participative

C’est dans cette optique que nous avons repris les recherches paléontologiques en 2022, une quinzaine d’années après le géologue Colin Lewis qui s’est surtout attaché à mieux dater les sites, après Philip et Myrtle Ashmole, et près de 50 ans après le travail majeur de Storrs L. Olson, célèbre paléo-ornithologue états-unien qui avait alors décrit la plupart des espèces éteintes. Olson avait encouragé à poursuivre les recherches, pressentant le potentiel de l’île pour révéler encore davantage d’oiseaux y compris d’autres espèces éteintes à cause de l’homme encore à découvrir. D’autant plus que l’érosion permanente met au jour les fossiles contenus dans des sédiments meubles, mais très vite les lessive et les emporte à la mer : il devient donc urgent de les collecter.

Notre première mission a permis de collecter près de 7000 fossiles, faisant plus que doubler tout ce qui avait été collecté auparavant.

Œuf fossile. ©Anaïs Duhamel

En cours d’étude, cette moisson révèle déjà de nouvelles occurrences d’espèces à différentes époques, et surtout de nouvelles espèces jamais décrites jusqu’alors. Nous comptons ainsi multiplier les missions dans les années à venir et poursuivre l’étude du matériel collecté, exauçant le souhait de S. Olson et réalisant ses prédictions, pour le plus grand intérêt de l’ornithologie insulaire.

Ce travail est suivi de près par les « Saints », les habitants de l’île, que ces découvertes passionnent souvent. D’ailleurs, leur enthousiasme et leur implication personnelle sur le terrain ont inspiré une initiative de science participative par laquelle nous les formons et encourageons à collecter des fossiles de surface en notant rigoureusement le lieu et contexte précis, pour ensuite centraliser le matériel au Musée de Sainte Hélène, où seront à terme conservés tous les fossiles issus de nos missions. Un petit guide d’identification des fossiles à l’usage des habitants sera réalisé dans ce but dans les mois à venir.


Nous tenons à remercier les autres participants à cette mission, qui font partie intégrante du projet : Julian P. Hume (NHM Tring, UK), Rebecca Cairns-Wicks (Saint Helena Research Institute et SH Research Council) pour son aide essentielle et son soutien depuis le tout début du lancement du projet, ainsi que, de façon non-exhaustive : Kevin Gepford (écrivain scientifique, USA), Sacha Devaud (Univ. Rennes, Angers et Lyon), les membres du Saint Helena Research Council ; Helena Bennett, Natasha Stevens et Gavin « Eddie Duff » Ellick (Saint Helena National Trust) ; Adam Sizeland (Museum of Saint Helena) ; Annalea Beard (Cardiff University, UK) ; Stedson Stroud (Conservationist, Saint Helena) ; et Charlize Henry et d’autres étudiant·e·s locaux. Enfin, nous remercions le CNRS (programme International Emerging Actions), l’OSU de Lyon, et le Laboratoire de Géologie de Lyon (LGL-TPE) pour leur aide.


Science et Société se nourrissent mutuellement et gagnent à converser. La recherche peut s’appuyer sur la participation des citoyens, améliorer leur quotidien ou bien encore éclairer la décision publique. C’est ce que montrent les articles publiés dans notre série « Science et société, un nouveau dialogue », publiée avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.The Conversation

Auteurs :

Antoine Louchart, chargé de recherche CNRS en paléornithologie, ENS de Lyon; Anaïs Duhamel, Doctorante en paléo-ornithologie, ENS de Lyon et Julien Joseph, Doctorant en biologie évolutive, ENS de Lyon

 

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Vers une nouvelle gestion des eaux en ville | Rencontre-débat Pop’Sciences

VVers une nouvelle gestion des eaux en ville | Rencontre-débat Pop’Sciences

Organisée à l’occasion du lancement du 12e numéro du Pop’Sciences Mag, Eau, maintenant ou jamais, cette rencontre-débat aura pour ambition d’interroger notre rapport à l’eau dans les contextes urbains.

A la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu (Lyon).

Le Mardi 7 novembre de 18h30 à 20h30.

Suite à l’été caniculaire que nous venons de vivre, nous prenons vraiment conscience qu’il est urgent de modifier nos modes de vie et pratiques, notamment dans les villes. Il est maintenant nécessaire de re-végétaliser les espaces, rendre perméable les sols et surfaces de la ville, penser de nouveaux systèmes pour gérer, collecter et utiliser les eaux de pluie…

Cette rencontre-débat proposera un éclairage sur ces questions par les regards croisés de Marie Privé, journaliste pour le Pop’Sciences Mag, et Jean-Luc Bertrand-Krajewski, enseignant chercheur en hydrologie urbaine au laboratoire DEEP (INSA Lyon).


PROGRAMMATION

18h30 – Présentation du 12e numéro du Pop’Sciences Mag

18h45 – Rencontre – débat avec Marie Privé et Jean-Luc Bertrand-Krajewski

19h45 – Discussion avec le public

Jauge public limitée, pensez à vous inscrire sur le site de la Bibliothèque municipale de Lyon :

INSCRIPTION


Un événement Pop’Sciences/Université de Lyon organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.

Cette programmation est développée dans le cadre du projet LYSiERES² – Sciences avec et pour la société.

 

Le Pop’Sciences Mag « Eau, maintenant ou jamais » a été développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région AURA, du projet LYSiERES²– Sciences avec et pour la société, de l’Ecole universitaire de recherche H2O Lyon, du projet Life RECYCLO du programme européen LIFE de la Commission européenne, de la CASDEN, de la Ville de Lyon.

Avec la participation de nombreux laboratoires et établissements d’enseignement supérieur : Unité de recherche RiverLy, Centre INRAE Lyon-Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes, Laboratoire déchets, eau, environnement, pollutions, Observatoire de terrain en hydrologie urbaine, Laboratoire environnement-ville-société, Groupe de recherche angevin en économie et management, Institut européen des membranes, unité de recherche REVERSAAL, Institut des géosciences de l’environnement de Grenoble, Groupe d’analyse et de théorie économique, CNRS, INSA Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet de Saint-Étienne, École nationale Supérieure
des Mines de Saint-Étienne, ENS de Lyon, École nationale supérieure d’Architecture de Lyon, ENTPE, Université d’Angers, Université de
Montpellier, École nationale supérieure de chimie de Montpellier, Grenoble INP-UGA, Université Grenoble-Alpes, Institut d’ingénierie et de management, Institut de recherche pour le développement

 

Ice Memory | Spectacle de danse

IIce Memory | Spectacle de danse

Force énigmatique de la nature, la glace, somptueuse et mystérieuse, garde en son fond les mémoires de la vie. Dans son silence et sa beauté, elle se métamorphose en cristaux de formes diverses et variées, invitant à la poésie et à la créativité. Élément essentiel à la vie des hommes, elle est pourtant menacée et au fil du temps disparait. Le spectacle est un éloge et un hommage à la glace.
Dans un duo de danse hip hop, les interprètes nous emmènent par leurs mouvements fluides et tantôt saccadés à redécouvrir cette matière vitale et essentielle à l’équilibre planétaire. Par la lenteur, ils nous donnent le temps de rêver et de se questionner sur l’importance de préserver ce diamant blanc.

La représentation sera suivie d’une conférence d’Emmanuel Salim, Maître de conférence à l’ISTHIA – Université de Toulouse, sur les impacts du changement climatique sur la haute montagne et sur le tourisme autour des grands glaciers alpins, et co-Président du Collectif Perce-Neige et éditeur associé à la Revue de Géographie Alpine.

Distribution

Compagnie Anothaï
Chorégraphie : Thô Anothaï
Interprètes : Julie Anothaï et Ludovic Piscioneri
Glaciologue : Hugo Mansoux
Musicien plateau : Adrien Kanter et Christian Kleiner
Régisseuse lumière : Catherine Chavériat
Costumière – Loon Couture : Aurélie Poletti

Volcans, des monstres à surveiller !

VVolcans, des monstres à surveiller !

Fascinants, mais dangereux, les volcans nécessitent une surveillance constante. Assurée par des observatoires répartis partout sur le globe, elle permet d’anticiper l’activité volcanique, de protéger les populations, mais également de mieux comprendre les volcans.

Découvrez comment sont surveillés ces monstres de la terre à travers une conférence visuelle et interactive, en lien direct avec le Piton de la Fournaise.

Intervenants :

  • Guillaume Boudoire, maître de conférences à l’Université Clermont Auvergne, Laboratoire Magmas et Volcans ;
  • Lydie Gailler, physicienne-adjointe à l’Université Clermont Auvergne, Laboratoire Magmas et Volcans.

En partenariat avec :  CNRS Rhône Auvergne.

> Conférence disponible également en direct et en replay sur Facebook et YouTube

Plus d’informations sur le site du :

MUSÉE DES CONFLUENCES

 

Mars : découverte d’un ancien environnement propice à l’émergence de la vie

MMars : découverte d’un ancien environnement propice à l’émergence de la vie

Le Rover Curiosity de la mission Mars Science Laboratory explorant les strates sédimentaires du cratère Gale NASA/JPL-Caltech/MSSS

Le Rover Curiosity de la mission Mars Science Laboratory explorant les strates sédimentaires du cratère Gale NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

Notre groupe de recherche publie aujourd’hui dans Nature les premières preuves tangibles de l’existence passée et durable d’environnements à la surface de Mars particulièrement favorables à la synthèse spontanée des premières molécules de la biologie nécessaires à l’émergence de la vie.

Nous avons découvert des structures fossiles témoins de cycles répétés et durables de séchage-mouillage de sédiments très anciens de la surface de Mars. Ce mode alternatif sec-humide promeut la concentration et polymérisation de molécules organiques simples (sucres ou acides aminés) qui pourraient avoir été contenues dans les sédiments. Ces processus constituent une étape fondamentale vers la synthèse de molécules biologiques tels que les acides nucléiques (ADN ou ARN).

La question qui préoccupe les scientifiques n’est pas tant de savoir si la vie a existé sur une autre planète que la Terre, mais bien de connaître où et comment la vie telle que nous la connaissons sur Terre s’est construite.

Depuis le milieu des années 1980, les biochimistes ont reconnu que le monde ARN fut une étape préliminaire fondamentale sur la route de la vie. L’ARN aurait constitué la molécule originale autocatalytique et porteuse de l’information génétique, avec des fonctions enzymatiques assurées par les ARNs courts. Les protéines auraient ensuite supplanté les ARNs comme enzymes en raison d’une plus grande diversité, et l’ADN remplacé l’ARN comme molécule porteuse de l’information génétique en raison d’une meilleure stabilité.

Pour accéder au monde ARN qui est une molécule complexe il a été nécessaire de construire un enchaînement de type polymère de ribonucléotides, chacun étant composé d’un groupe phosphate, d’un sucre (le ribose) et d’une base azotée (adénine par exemple).

Ainsi, l’émergence de formes de vie primitives telle qu’elle est conçue actuellement par les scientifiques, nécessite d’abord des conditions environnementales favorables à l’agencement spontané de molécules organiques simples en molécules organiques plus complexes.

Des structures datées de 3,7 milliards d’années

Nous rapportons dans cet article des observations inédites transmises par l’astromobile (ou « rover ») Curiosity qui, équipé d’instruments analytiques des paysages et de la chimie et minéralogie des roches, explore depuis 2012 les pentes du Mont Sharp à l’intérieur du cratère Gale.

Lors des « sols » (jours martiens) 3154 à 3156 en juin 2021, nous avons découvert des structures singulières, exhumées au toit d’anciennes couches sédimentaires datées d’environ 3,7 milliards d’années.

Ces structures sont des rides rectilignes qui apparaissent en relief de quelques centimètres à la surface supérieure de strates sédimentaires. Ces rides vues par le haut sont jointives et sont organisées selon une géométrie parfaitement polygonale. Elles sont constituées dans le détail par l’alignement de petits nodules plus ou moins attachés les uns aux autres de roches essentiellement sulfatées. Un nodule est une petite bille qui apparaît en relief dans et à la surface des strates.

Motif fossile de rides polygonales observées et analysées par Curiosity au 3154ᵉ jour de sa progression dans les strates sédimentaires du cratère de Gale sur Mars. NASA/JPL-Caltech/MSSS/IRAP/LGL-TPE

Motif fossile de rides polygonales observées et analysées par Curiosity au 3154ᵉ jour de sa progression dans les strates sédimentaires du cratère de Gale sur Mars. NASA/JPL-Caltech/MSSS/IRAP/LGL-TPE

Ces structures polygonales représentent fondamentalement des « fentes de dessiccation », structures ô combien familières aux géologues, et similaires à celles que chacun a observées sur le fond d’une flaque d’eau boueuse asséchée. L’eau initialement contenue dans les sédiments s’évapore sous l’effet du vent et de la chaleur. Les sédiments se déshydratent et se contractent alors, engendrant ce système de fentes de retrait qui s’organise en polygones jointifs.

Des fentes de dessiccation fossiles ont déjà été ponctuellement documentées à la surface de Mars. Mais celles découvertes ici sont clairement différentes du fait de trois « détails » particuliers :

  • Le motif polygonal est un motif en Y, formant des hexagones jointifs de type « tomette », avec des angles avoisinant 120° aux points de jonction des fentes ;
  • Les fentes de retrait sont ici remplies de minéraux sulfatés (sulfate de calcium et magnésium) ;
  • Ces motifs polygonaux s’observent de manière récurrente sur une épaisseur totale de 18 mètres de la colonne sédimentaire.

De nombreux cycles de mouillage-séchage

Selon divers travaux expérimentaux menés dans les laboratoires terrestres sur des bacs à boue, ce motif en Y des jonctions des fentes est caractéristique de cycles répétés de séchage-mouillage du sédiment. Au premier séchage, les fentes de retrait s’organisent en T, formant un motif de type « carreau » avec des angles d’environ 90° aux points de jonction. Au fur et à mesure des cycles expérimentaux mouillage-séchage, les fentes se « fatiguent », et montrent des angles typiquement en Y à 120° au bout du 10e cycle.

Les sulfates sont des roches sédimentaires chimiques dites évaporitiques, c’est-à-dire résultant de la précipitation de saumures associée à l’évaporation d’eau saline. Leur présence au sein des fentes de retrait conforte l’interprétation de celles-ci en termes de fentes de dessiccation. Les nodules qui portent les sulfates sont très irréguliers en morphologie et en composition chimique, ce qui suggère également plusieurs phases de précipitation (séchage) – dissolution (mouillage) partielle des nodules.

Le fait que l’on retrouve à plusieurs reprises ces motifs polygonaux sur une épaisseur de 18 mètres d’empilement vertical des strates sédimentaires indique que cet ancien environnement de dépôt, sujet à des cycles climatiques certainement saisonniers de mouillage-séchage, s’est maintenu sur une période de plusieurs centaines de milliers d’années.

Le sens ultime de la découverte

Ces cycles climatiques saisonniers de mouillage-séchage des sédiments ont potentiellement permis aux molécules simples contenues dans ces mêmes sédiments d’interagir à différentes concentrations dans un milieu salin, et ce de manière répétée et durable.

Ce potentiel de polymérisation des molécules simples au sein des sédiments montrant les structures polygonales prend un sens particulier sachant que celles-ci contiennent d’une part des minéraux argileux de la famille des smectites et d’autre part une quantité significative de matière organique. Les smectites sont des argiles dites « gonflantes » pour lesquelles il a été montré expérimentalement qu’elles ont la faculté d’adsorber et de concentrer les nucléotides entre leurs feuillets constitutifs. L’instrument SAM (Sample at Mars) a par ailleurs révélé la présence au sein de ces mêmes strates de composés organiques simples tels que des chlorobenzènes, des toluènes ou encore différents alcanes. Ces composés sont probablement d’origine météoritique, et leur quantité résiduelle peut atteindre environ 500 g. par m3 de sédiments. Ces molécules ont pu dès lors servir comme certaines des « briques de base » de molécules plus complexes telles que l’ARN.

En résumé, nous déduisons de nos observations, de nos mesures sur Mars, et des différents concepts et expériences terrestres, que le bassin évaporitique de Gale a constitué un environnement très favorable et durable au développement de ce processus de polymérisation des molécules organiques simples en molécules plus complexes nécessaires à l’émergence de la vie.

Nous savons enfin que les structures ici étudiées se situent dans une unité géologique de transition verticale depuis une formation plus ancienne riche en argiles vers une formation plus récente riche en sulfates, et que cette même transition a été détectée par voie orbitale en de nombreux cratères et plaines de Mars.

En conséquence, il apparaît désormais que la probabilité que des précurseurs moléculaires biotiques aient pu se former et être fossilisés à la surface de Mars il y a environ 3,7 milliards d’années au cours de l’Hespérien n’est plus négligeable.

Vers un retour des échantillons martiens ?

Le paradigme actuel pour la vie terrestre est celui d’une émergence dans l’Hadéen, période de temps initiale comprise entre la formation de la Terre il y a environ 4,6 milliards d’années (Ga) par l’accrétion des météorites primitives et environ 4,0 – 3,8 Ga. Mais le plus vieux et seul témoin d’un possible processus biologique hadéen est un graphite (carbone) inclus dans un minéral de zircon daté à 4,1 Ga, ou encore un schiste noir métamorphisé, daté à 3,8 – 3,7 Ga. De plus, l’Hadéen ne comporte actuellement qu’une infime proportion de représentants rocheux à la surface de la Terre en raison de la tectonique des plaques, et en tous cas aucune roche sédimentaire intacte, non métamorphisée. Ceci rend cette quête sous nos pieds d’une vie terrestre primitive a priori vaine.

Contrairement à la surface de la Terre, celle de la planète Mars n’est pas renouvelée, ni transformée par la tectonique des plaques. La surface de Mars a ainsi préservé quasi intactes des roches très anciennes, incluant celles formées dans un environnement et un climat propices à la construction spontanée de précurseurs moléculaires biotiques. En conséquence, autant il semble très peu probable que la vie ait pu évoluer sur Mars aussi fertilement que sur Terre – à ces environnements favorables à l’émergence de la vie à l’Hespérien ont fait suite des environnements arides et froids de l’Amazonien), autant il apparaît désormais possible et opportun d’y explorer l’origine de la vie, et d’y rechercher des composés biotiques précurseurs par le biais de retours d’échantillons prélevés dans le futur par des robots ou des astronautes sur des sites tels que ceux étudiés ici.

Notre découverte ouvre de nouvelles perspectives de recherche sur l’origine de la vie, y compris (surtout) sur d’autres planètes que la nôtre. Elle est à même également de faire reconsidérer les objectifs premiers des missions d’exploration de la planète Mars et celles en particulier du retour d’échantillons.The Conversation

Auteur : Gilles Dromart, Professeur de géologie, École Normale Supérieure de Lyon – 9 août 2023.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

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