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Les usages de la narration dans les sciences | Carte Blanche

LLes usages de la narration dans les sciences | Carte Blanche

Faire de la science, ce n’est pas produire des réponses sur ce qui se produit dans le monde, c’est avant tout se poser les bonnes questions.

Le scepticisme méthodologique du scientifique le place souvent dans une posture d’enquêteur : il doit résoudre une énigme. L’intrigue est un moyen universel de jouer avec les questions que l’on se pose sur le monde. Dans les sciences, elle est particulièrement efficace pour guider les questionnements.

La Bibliothèque universitaire Sciences de l’Université Claude Bernard Lyon 1 a donné carte blanche à François Dessart, enseignant chercheur au laboratoire S2HEP Lyon1 et formateur à l’INSPÉ Croix Rousse. Lors de sa présentation François Dessart explique comment son travail de recherche explore la tension narrative dans les mises en intrigue des scientifiques et comment susciter les questionnements scientifiques à l’école.

> Vidéo de la conférence : 

 

>> Pour en savoir, plus rendez-vous sur le site : 

BU Lyon 1 

Comment lutter contre les manipulations de l’information ?

CComment lutter contre les manipulations de l’information ?

Dans le cadre du séminaire de rentrée des élèves conservateurs, l’Enssib a invité le 7 janvier 2025, David Colon, professeur agrégé d’histoire à Sciences Po Paris, pour la grande conférence qui inaugure la programmation 2025 de l’Enssib en faveur du dialogue entre la science et la société.

David Colon est l’auteur de nombreux ouvrages. Spécialiste de propagande, de la manipulation de masse et de communication politique en temps de guerre, de l’information, il a reçu en 2024, pour son livre La guerre de l’information (Editions Tallandier, 2023), le prix de la Revue des Deux Mondes, un prix littéraire de la Plume et l’épée, et le prix Corbay décerné par l’Académie des sciences morales et politiques.

Cette conférence s’inscrit dans les engagements de l’Enssib en faveur du dialogue entre la science et la société, à travers la Charte Science et Société, adoptée en conseil d’administration le 10 décembre 2024. Avec le soutien du ministère de la culture, l’Enssib déploie un programme d’actions ambitieux en faveur de l’éducation aux médias et à l’information et la lutte contre la désinformation.

>> Regardez la vidéo

L’Enssib s’engage également à travers ses actions de formation dédiée et à travers une programmation ouverte à tous et toutes depuis la chaîne YouTube de l’Enssib :

Consultez la  chaîne YouTube 

Comment lutter contre les manipulations de l’information ?

CComment lutter contre les manipulations de l’information ?

Dans le cadre du séminaire de rentrée des élèves conservateurs, l’Enssib invite David Colon, professeur agrégé d’histoire à Sciences Po Paris, pour la grande conférence qui inaugure la programmation 2025 de l’Enssib en faveur du dialogue entre la science et la société.

David Colon est l’auteur de nombreux ouvrages. Spécialiste de propagande, de la manipulation de masse et de communication politique en temps de guerre, de l’information, il a reçu en 2024, pour son livre La guerre de l’information (Editions Tallandier, 2023), le prix de la Revue des Deux Mondes, un prix littéraire de la Plume et l’épée et le prix Corbay décerné par l’Académie des sciences morales et politiques.

Cette conférence s’inscrit dans les engagements de l’Enssib en faveur du dialogue entre la science et la société, à travers la Charte Science et société, adoptée en conseil d’administration le 10 décembre 2024. Avec le soutien du ministère de la culture, l’Enssib déploie un programme d’actions ambitieux en faveur de l’éducation aux médias et à l’information et la lutte contre la désinformation.

Conférence ouverte à toutes et tous à l’Enssib et en direct depuis la chaîne youtube de l’Enssib.

Pour en savoir plus :

Enssib

Enquêter sur les espaces de savoir : croisement de perspectives en design et en sciences de l’information et de la communication

EEnquêter sur les espaces de savoir : croisement de perspectives en design et en sciences de l’information et de la communication

Le séminaire Espaces-savoirs-identités se propose d’interroger les enjeux de médiation soulevés par les processus de transformation des espaces informationnels.

Divers travaux en sciences humaines et sociales insistent sur l’importance d’étudier les relations à l’espace pour appréhender les modes d’élaboration et de partage des connaissances sur le plan individuel et collectif. De plus, de nombreuses initiatives récentes menées par des acteurs des secteurs public et privé visent à faciliter ou à réorienter les modes de circulation des savoirs à différentes échelles : par la conception ou la reconfiguration d’espaces documentaires qu’ils soient physiques ou virtuels ; par le réaménagement des espaces d’apprentissage pour faciliter des activités de création, d’étude ou de co-working, entre autres.

Le séminaire répond à trois objectifs : il s’agit d’appréhender les pratiques sociales de l’espace en lien avec les cultures informationnelles de publics variés ; de cerner les conditions de possibilité de la mise en place de nouveaux environnements de partage des connaissances en réponse à des défis sociétaux variés d’ordre pédagogique, institutionnel, politique, économique, territorial ; et de questionner les imaginaires de la relation aux connaissances à travers l’étude des lieux de savoir en mutation.

Dans le cadre de ce séminaire, cette séance vous propose une réflexion critique sur l’apport des approches conceptuelles et méthodologiques en Design et en Sciences de l’information et de la communication (SIC) pour appréhender les relations de différents acteurs (étudiants et élèves, professionnels de l’information) aux « espaces de savoir » physiques et virtuels (de documentation, d’apprentissage…). La séance débutera par une mise en perspective des travaux sur l’espace du sociologue et philosophe Henri Lefebvre (1901-1991). Il s’agira ensuite de faire un bilan critique des méthodes d’investigation déployées en SIC pour saisir les rapports des individus à l’espace dans divers situations de la vie quotidienne, notamment dans le contexte de projets récents de réaménagement ou de construction de lieux de savoir au sein des territoires.

Organisée par : Susan Kovacs, professeure des universités en Sciences de l’information à l’Enssib.

>>>> Séance retransmise en directe sur la chaîne youtubede l’Enssib.

Consultez le programme

 

La conférence dont vous êtes le héros

LLa conférence dont vous êtes le héros

©MMI

À la Maison des Mathématiques et de l’Informatique – MMI, c’est vous qui prenez les commandes ! En cuisine, on trouve de nombreux objets sur lesquels il est possible de parler de mathématiques. Un exposé-surprise vous attend, improvisé à partir de vos choix.

De nombreux objets seront à votre disposition : à vous de décider quels seront ceux du jour ! Nous chercherons ensemble à quelles mathématiques ces objets nous font penser. Parfois, nous trouverons des choses amusantes et surprenantes. Parfois, nous n’aurons peut-être aucune idée mais cela n’empêchera pas, à la fin, de partager un moment convivial autour de rafraîchissements.

> Les dates : 

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

MMI

À la recherche de l’Intelligence Artificielle | MOOC tout public

ÀÀ la recherche de l’Intelligence Artificielle | MOOC tout public

Curieux de voir comment l’intelligence artificielle réinvente notre quotidien ? Explorez ses fondements et ses impacts, découvrez comment elle influence nos habitudes tout en apprenant à la maîtriser. L’Université Jean Monnet Saint-Étienne, vous propose ce cours accessible à tout public.
Ce parcours vous immerge dans l’univers de l’intelligence artificielle à travers des outils variés tels que la génération de texte, la synthèse vocale ou la création d’images. Conçu pour sensibiliser aux enjeux de l’IA, ce cours, enrichi par des experts universitaires, place l’humain au cœur des réflexions, avec une approche responsable, sous un format ludique.

> Ce que vous allez apprendre :

  • Découvrir où se cache l’Intelligence Artificielle (IA) dans notre quotidien. Des assistants vocaux aux recommandations de streaming, l’IA est partout autour de nous, influençant la manière dont nous vivons, travaillons et apprenons.
  • Développer une compréhension des bases fondamentales de l’IA. Vous découvrirez comment fonctionnent les algorithmes d’apprentissage automatique et les réseaux neuronaux.
  • Découvrir les usages de l’IA dans divers domaines professionnels, comment cette technologie transforme chaque secteur.
  • Aborder aussi les points de vigilance liés à l’IA : les risques d’hallucinations des modèles, les biais algorithmiques, les enjeux éthiques, les questions de droits d’auteur, ainsi que l’impact environnemental de cette technologie.
  • Identifier les compétences clés à acquérir pour travailler efficacement avec l’IA : la capacité à résoudre des problèmes complexes, innover avec créativité, et cultiver un sens critique affûté face aux nouvelles technologies.

> Le parcours est jalonné de 5 étapes :  

  • Le portail : pour démasquer l’IA en « Détective du quotidien »
  • Le mentor : pour s’éclairer en « Sage de l’IA »
  • La forêt des possibles : pour se transformer en « Explorateur des horizons »
  • La traversée du doute : pour devenir un « Gardien éthique de l’IA »
  • Le laboratoire : pour travailler avec l’IA en « Innovateur créatif »

Chaque module inclut des vidéos, des quiz interactifs formatifs et des exercices pratiques.

> Évaluation et certification

L’évaluation se fait via un quiz proposé à la fin de chaque module ainsi qu’un quiz final. Un Open Badge de suivi sera délivré par FUN à l’issue du cours si toutes les évaluations sont complétées.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

France Université Numérique

Apprendre : de la synapse à la classe | Livre

AApprendre : de la synapse à la classe | Livre

©ELLIPSES

Publié aux éditions Ellipses, cet ouvrage est issu des cours du Master « Apprendre à apprendre » enseignés à l’Université Claude Bernard Lyon 1.

Écrit par deux chercheurs du laboratoire RESearch on HealthcAre PErformance – RESHAPE . Cette unité de recherche en Santé Publique, évolue depuis 2021 sous une double tutelle Université Claude Bernard Lyon 1 et de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale – INSERM en partenariat avec les hôpitaux universitaires lyonnais (HCL et CLB)

 

 

> Le livre propose une présentation complète :

  • Des connaissances de base sur le cerveau : sa composition, sa vascularisation, son métabolisme, ses nutriments, les drogues et les neurotoxiques pouvant l’endommager.
  • Du fonctionnement du cerveau : attention, motivation, flow, sentiment d’efficacité personnelle, différentes intelligences et mémoires.
  • Des difficultés possibles : le stress, les troubles « dys », la dépression.
  • Des innovations pédagogiques permettant de surmonter beaucoup de difficultés rencontrées : apports de Célestin Freinet et de Maria Montessori, apprentissages en groupe, classes inversées, simulation, réalités virtuelle et augmentée…

> Il traitre également :

  • de l’évaluation des connaissances – presque aussi redoutée par les enseignants que par les apprenants.
  • du fait que l’enseignement et la pédagogie doivent s’adapter au contexte sociétal – avec un rappel historique, une présentation de la situation actuelle, de ses difficultés et des issues possibles.

> Public : pour les apprenants de tout âge, les curieux, et les enseignants.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

ELLIPSES

Le campus du LIBRE

LLe campus du LIBRE

Le Campus du LIBRE donne rendez-vous pour sa 7e édition : un événement autour du LIBRE organisé par des personnes issues du milieu universitaire (étudiants et personnels) pour les étudiants lyonnais. L’évènement réunit toutes les personnes intéressées, ou simplement curieuses, par la culture du libre ou les logiciels libres lors d’une journée entière.

Le Campus du Libre fait partie des évènements majeurs des logiciels libres à ne pas manquer sur Lyon et ses environs. Il promeut et présente des alternatives libres aux logiciels propriétaires, échange sur la culture et les valeurs du libre, cela sous différentes formes :

  • Village associatif : des associations / entreprises présentent leurs domaines et produits aux visiteurs ;
  • Ateliers : les participants peuvent acquérir des connaissances sur des logiciels présentés lors des ateliers, obtenir de l’aide pour installer Linux sur leur ordinateur personnel, et /e/OS sur leur smartphone ;
  • Démonstrations / Ateliers pratiques : présentation ou partage d’expérience sur des logiciels présentés par un professionnel ou un intervenant ;
  • Conférences : la durée des conférences est de 30 minutes suivies de 15 minutes de questions/débats.

L’objectif est de partager différents aspects du libre et des communs, allant par exemple du logiciel libre (Linux, Firefox, etc.) aux espaces communs gérés collaborativement (Wikipedia, OpenStreetMap). Il est bien sûr gratuit de participation et de contribution.

>> Consultez le programme 

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

Le campus du libre

©Campus Du Libre

Données personnelles : rien à cacher, mais beaucoup à perdre | The Conversation

DDonnées personnelles : rien à cacher, mais beaucoup à perdre | The Conversation

Nos données personnelles circulent sur Internet : nom, adresses, coordonnées bancaires ou de sécurité sociale, localisation en temps réel… et les affaires qui y sont liées se font une place pérenne dans le débat public, du scandale Facebook-Cambridge Analytica au vol de données à la Croix-Rouge, en passant par les récents blocages d’hôpitaux par des rançongiciels (ou ransomware) et l’interdiction de l’application TikTok pour les fonctionnaires de plusieurs pays.

Mais si l’on sait de plus en plus que nos données personnelles sont « précieuses » et offrent des possibilités sans précédent en matière de commercialisation et d’innovation, il est parfois difficile de saisir ou d’expliquer pourquoi il faudrait les protéger.

QQuels sont les risques liés à la divulgation de mes données personnelles ?

Le premier risque concerne la perte du contrôle sur nos propres données. C’est ce qui arrive par exemple quand on autorise le traçage par des sites ou des applications : on autorise l’enregistrement de nos activités sur le Web ou sur notre smartphone (pages visitées, géolocalisation) et l’échange de ces données, et, une fois cet accord donné, nous n’avons plus aucun pouvoir sur la circulation de nos données.

Ces informations sont utilisées le plus souvent pour du profilage qui permet d’alimenter l’économie de la publicité personnalisée régie dorénavant par des plates-formes d’enchères valorisant les données relatives aux profils utilisateurs contre des emplacements publicitaires.

Mais, ces informations peuvent également être utilisées à mauvais escient. La connaissance de votre localisation peut aider le passage à l’acte d’un cambrioleur par exemple, et la connaissance de vos centres d’intérêts ou opinion politique peut vous exposer à des opérations d’influence.

Le scandale Cambridge Analytica en est un exemple, avec l’exploitation de données personnelles de millions d’utilisateurs Facebook pour des campagnes de désinformation ciblées afin d’influencer des intentions de vote. Plus récemment, les révélations du Monde sur les entreprises de désinformation indiquent que cette pratique n’est pas un cas isolé.

Un autre risque concerne l’hameçonnage : si des informations personnelles sont présentes dans un courriel ou SMS frauduleux, il vous paraîtra plus réaliste et abaissera vos barrières de vigilance. L’hameçonnage sert souvent à infecter la cible avec un rançongiciel (ransomware en anglais) : les cybercriminels utilisent des informations personnalisées pour gagner la confiance des destinataires et les inciter à ouvrir des pièces jointes, ou à cliquer sur des liens ou documents malveillants, ce qui permet dans un second temps de verrouiller les données de la victime et d’en interdire l’accès. Une rançon est ensuite réclamée pour les déverrouiller.

Bien que les attaques par rançongiciel les plus médiatisées concernent des organisations, des hôpitaux par exemple, les particuliers sont également touchés.

Dans le cas de l’usurpation d’identité, une personne malveillante utilise des informations personnelles qui permettent de nous identifier (« se logger ») sans notre accord : par exemple, en créant un faux profil sur une plate-forme et en rédigeant des commentaires sous l’identité de la victime afin de nuire à sa réputation.

À un autre niveau, la surveillance de masse exercée par certains États capture les informations personnelles de leurs citoyens afin d’entraver la liberté d’expression ou de ficher les individus par exemple. Une surveillance accrue peut tendre vers un sentiment d’absence de sphère privée et ainsi brider le comportement des individus.

En Europe, le RGPD (règlement général sur la protection des données) limite la récolte des données personnelles, notamment par les gouvernements, qui doivent justifier d’une raison suffisante pour toute surveillance.

CChacun d’entre nous a une empreinte numérique unique

Ces problèmes touchent chacun d’entre nous. En effet, dans un monde de plus en plus numérique où nous générons quotidiennement des données à travers notre navigation sur Internet, nos smartphones, ou nos montres connectées, nous avons tous une « empreinte numérique unique ».

En clair, il est généralement possible de ré-identifier quelqu’un juste à partir des « traces » que nous laissons derrière nous sur nos appareils numériques.

une empreinte digitale à la craie

Nos données personnelles permettent de nous identifier, comme une empreinte digitale numérique. Immo Wegmann/Unsplash, CC BY

Par exemple, l’observation aléatoire de quatre lieux visités seulement représente une signature unique pour 98 % des individus. Cette unicité est généralisable dans un grand nombre de comportements humains.

Cacher l’identité du propriétaire de données personnelles uniquement derrière un pseudonyme n’est pas une protection suffisante face au risque de réidentification, il est nécessaire d’anonymiser les données.

DDonnées synthétiques, apprentissage fédéré : les nouvelles méthodes pour protéger les données personnelles

Tels les membres d’un « black bloc » essayant d’être indistinguables entre eux en s’habillant de manière identique dans une manifestation houleuse, l’anonymisation de données a pour but d’éviter qu’une personne ne se démarque du reste de la population considérée, afin de limiter l’information qu’un cyberattaquant pourrait extraire.

Dans le cas de données de géolocalisation, on pourrait par exemple modifier les données afin que plusieurs utilisateurs partagent les mêmes lieux visités, ou alors introduire du bruit pour ajouter une incertitude sur les lieux réellement visités.

Mais cette anonymisation a un coût car elle « déforme » les données et diminue leur valeur : une trop grande modification des données brutes dénature l’information véhiculée dans les données anonymisées. De plus, pour s’assurer de l’absence d’une empreinte réidentifiante, les modifications nécessaires sont très importantes et souvent incompatibles avec nombre d’applications.

Trouver le bon compromis entre protection et utilité des informations anonymisées reste un challenge. À l’heure où certains voient les données comme le nouveau pétrole du XXIe siècle, l’enjeu est de taille car une donnée anonyme n’est plus considérée comme une donnée personnelle et échappe au RGPD, ce qui veut dire qu’elle peut être partagée sans consentement du propriétaire.

Cette difficulté de trouver un compromis acceptable entre protection et utilité des données au travers de mécanismes d’anonymisation a fait évoluer les pratiques. De nouveaux paradigmes de protection des données personnelles ont vu le jour.

Une première tendance consiste à générer des données synthétiques reproduisant les mêmes propriétés statistiques que les vraies données.

Ces données générées de manière artificielle ne sont par conséquent pas liées à une personne et ne seraient plus encadrées par le RGPD. Un grand nombre d’entreprises voient en cette solution des promesses de partage d’information moins limitées. En pratique, les risques résiduels des modèles de génération synthétique ne sont pas négligeables et sont encore à l’étude.

Une autre solution limitant le risque de partage de données personnelles est l’apprentissage fédéré. Dans l’apprentissage machine conventionnel, les données sont centralisées par une entité pour entraîner un modèle.

Dans l’apprentissage fédéré, chaque utilisateur se voit attribuer un modèle qu’il entraîne localement sur ses propres données. Il envoie ensuite le résultat à une entité qui s’occupe d’agréger l’ensemble des modèles locaux. De manière itérative, cet apprentissage décentralisé permet de créer un modèle d’apprentissage sans divulguer de données personnelles.

Ce nouveau paradigme de protection des données personnelles suscite beaucoup d’engouement. Cependant, plusieurs limitations subsistent, notamment sur la robustesse face aux acteurs malveillants qui souhaiteraient influencer le processus d’entraînement. Un participant pourrait par exemple modifier ses propres données pour que le modèle se trompe lors d’une tâche de classification particulière.The Conversation

 

Publié  sur The Conversation le 29 mars 2023

Auteur : Antoine Boutet, Maitre de conférence, Privacy, IA, au laboratoire CITI, Inria, INSA Lyon – Université de Lyon

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The conversation

>> Cet article a été actualisé le 28 octobre 2024 : 

L’opérateur mobile et fournisseur d’accès internet Free a annoncé avoir été victime d’une cyberattaque. Selon l’entreprise : « cette attaque a entraîné un accès non autorisé à une partie des données personnelles ».  Quels sont les risques si vos données ont fuité ?

Lire l’article actualisé :

The Conversation

Comment sont élaborés les simulateurs d’empreinte carbone ?

CComment sont élaborés les simulateurs d’empreinte carbone ?

Alors que Paris accueillait les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, Laetitia Guérout, élève-ingénieure au département biotechnologies et bioinformatique, et stagiaire chez WeCount, a contribué au développement d’un calculateur d’empreinte carbone destiné aux supporters.

Cet outil pédagogique permet de mesurer les émissions de CO2 liées aux transports, à l’alimentation et à l’hébergement pour se rendre aux Jeux. L’objectif ? Profiter du tremplin exceptionnel que sont les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 pour éduquer un maximum de spectateurs au sujet de la lutte contre le changement climatique et déclencher l’envie d’agir. « L’objectif n’étant pas de culpabiliser les spectateurs, mais bel et bien de pouvoir leur apporter des connaissances et des clés d’action », explique l’étudiante.

>Simulateur d’empreinte carbone individuelle : comment sont-ils élaborés ?

Laetitia GuéroutOutil de sensibilisation idéal du grand public, le simulateur d’empreinte carbone permet de prendre conscience des usages individuels qui contribuent le plus au changement climatique, et de découvrir les actions qui auraient le plus d’impact pour réduire son bilan carbone. La prise en main se veut facile, rapide et ludique.  « C’est un questionnaire qui permet de calculer en quelques minutes les émissions associées à différents postes comme le transport, l’alimentation, ou encore l’hébergement », introduit Laetitia Guérout. Basé sur des facteurs d’émissions provenant d’une base de données de l’ADEME, le calculateur estime ainsi un équivalent en kg ou tonnes de CO2 émis. « Le CO2 n’est bien sûr pas le seul gaz à effet de serre émis par les activités humaines, cependant, ramener le calcul à un équivalent en tonnes de CO2 pose un chiffre sur le concept parfois flou que sont les émissions de gaz à effet de serre. Cela le rend plus concret dans l’esprit des gens. Grâce à ces facteurs d’émission et aux réponses de l’utilisateur à un panel de questions simples, le simulateur affiche un impact chiffré. Et surtout, à l’issue du questionnaire, l’utilisateur dispose de pistes d’actions lui permettant d’agir sur son empreinte carbone et de la réduire. S’il souhaite aller plus loin, des ressources sont également mises à sa disposition pour en apprendre davantage sur le sujet. C’est un outil de sensibilisation et de mise en action assez puissant», poursuit l’étudiante de l’INSA Lyon en stage chez WeCount.

>Le cas des JO 2024 : le poste des transports

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, Laetitia Guérout a participé à l’élaboration de celui-ci d’une plateforme dédiée à l’évènement mondial. « Un calculateur d’empreinte carbone qui cible un évènement particulier ne considère pas exactement les mêmes postes d’émission qu’un calculateur d’empreinte carbone lié aux activités quotidiennes, même si certains postent se retrouvent presque systématiquement comme le transport ou l’alimentation. »
En premier lieu, le développement de l’outil a donc nécessité un important travail de définition du périmètre de calcul. « Il faut réussir à ne pas oublier de poste d’émission important, tout en n’alourdissant pas trop le questionnaire pour qu’il reste rapide et simple à remplir. L’idée est donc de cibler (…)

>> Lire l’article sur le site :

insa