LLivres et chercheurs en réseaux du XVIe siècle à aujourd’hui L’Association d’études sur la Renaissance, l’Humanisme et la Réforme (RHR), fondée à Lyon en 1975, met en réseau depuis 50 ans des chercheurs de diverses disciplines travaillant sur la Renaissance : littéraires, historiens du livre, historiens de l’art, musicologues, spécialistes des langues anciennes. Cette société savante étudie à plusieurs voix les textes et la culture de cette période.Pour son anniversaire, un colloque est organisé, centré sur les réseaux qui formaient, entre 1500 et 1650, le tissu de la circulation du livre imprimé. L’exposition montrera le travail des chercheurs d’aujourd’hui, animant la vie d’une association comme RHR, et mettra en résonance ces études avec l’activité éditoriale du XVIe siècle, elle-même faite de réseaux horizontaux (parentèles, associations de fonds) et verticaux (continuités dynastiques).Dans le cadre des 50 ans de l’association RHR.>> Visites commentées :Jeudi 5 juin à 16 h ;Mercredi 18 juin à 17h.>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site : Bibliothèque Diderot De Lyon
RRevues de slavistique en Europe occidentale : le passé et le présent À la croisée de l’évolution des sciences humaines, de la construction de la slavistique européenne, de l’histoire éditoriale et des transferts culturels, l’exploration des revues scientifiques se révèle être l’une des clefs permettant de comprendre la singularité de notre champ de recherche, ainsi les liens qui réunissent les chercheurs et définissent une entité qui peut être pensée comme une discipline.Cette journée d’étude se propose de s’interroger sur des questions qui concernent la préhistoire et l’histoire des revues européennes de slavistique : leurs fondateurs, leur évolution, leurs mutations et objectifs passés et actuels.Intervenants : Andreï Chichkine, Catherine Depretto, Livija Ekmecic, Lukas Michael Joura, Polina de Mauny, Bob Muilwijk, Fedor Poljakov, Dany Savelli, Manfred Schruba, Alexandre Stroev, Ilya Vinitsky.>> Retrouvez le programme ici Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : Bibliothèque Diderot De Lyon©ENS
ÉÉducation et pauvreté : quelle école pour (s’)en sortir ? ©Bibliothèque Diderot De LyonLa pauvreté peut se définir comme un état qui peut évoluer au gré de la conjoncture économique comme des accidents de la vie qui peuvent rompre un équilibre souvent fragile et faire basculer des ménages dans la pauvreté.Pour permettre d’en sortir et de s’en sortir, l’éducation des enfants et des jeunes en état de pauvreté doit se développer malgré la pauvreté. Suffit-il dès lors d’accéder à un espace protégé et dédié pour laisser la pauvreté à la porte de l’école et se consacrer aux apprentissages ?Ou faut-il que l’accompagnement scolaire se préoccupe des conditions matérielles d’acquisition, que les politiques éducatives s’invitent à la cantine, dans certaines interventions sanitaires ou dans l’accompagnement en séjour-vacances ?Peut-on parler d’un « seuil de pauvreté scolaire » comme on parle d’un pourcentage du niveau de vie médian pour définir le seuil de pauvreté monétaire ? Avec nos invités, ces 11e Entretiens Ferdinand Buisson tenteront répondre à ces épineuses questions.Intervenants :Maïtena Armagnague, professeure associée au Département des Sciences de l’Éducation de l’Université de Genève ;Tom Chevalier, chargé de recherche CNRS au laboratoire Arènes, Sciences Po Rennes ;Benjamin Denecheau, maître de conférences en Sciences de l’éducation, membre du laboratoire LIRTES de l’Université Paris-Est Créteil ;Laurence Facchi, IEN à Villeurbanne, académie de Lyon ;Christine Felix, maîtresse de conférences à l’INSPE d’Aix-Marseille Université ;Marie‑Aleth Grard, Présidente d’ATD Quart Monde ;Thibaut Mainville, adjoint à l’IA-DASEN du Rhône, académie de Lyon.>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : Bibliothèque Diderot De Lyon
PParlez-nous de… Marguerite de Navarre et Charlotte de France Le dialogue en forme de vision nocturne ou Le dialogue de Madame Charlotte : l’audace d’une parole féminine à la cour de François Ier (1524).Première œuvre de Marguerite d’Angoulême (1492-1549), sœur de François Ier, ce dialogue de consolation composé à la mort de la fille du roi (8 septembre 1524) retrace l’expérience spirituelle de l’autrice sensible aux idées réformatrices du temps. Il livre aussi, plus discrètement, une réflexion sur la condition des femmes à cette époque.L’édition établie d’après l’unique manuscrit explore le contexte de la première grande œuvre de l’autrice diffusée à la Cour (1524) et affronte le mystère de son impression en 1533.Intervenante : Isabelle Garnier, Professeure des universités en littérature française de la Renaissance, Université Jean Moulin Lyon 3, IHRIM UMR 5317.Animée par : Michel Jourde, maître de conférences en littérature française du XVIe siècle, ENS de Lyon, IHRIM UMR 5317.>> En savoir plus :Bibliothèque Diderot
PParlez-nous de… actrices et acteurs au travail Méthodologies d’une recherche pratique en artÀ l’occasion de la sortie de l’ouvrage Le Travail de l’acteur·rice. Opérations, protocoles, exercices pour le jeu, nous proposons de revenir sur les choix et partis-pris méthodologiques de cette recherche collective, convoquant autour des pratiques théâtrales différentes disciplines artistiques (danse, musique, marionnette, cinéma, philosophie, littérature notamment), et différentes modalités d’approches, pratiques et théoriques, du jeu d’acteur·rice au théâtre.En cherchant à identifier, à travers des protocoles d’exercices passés et présents et des modélisations du jeu, les opérations mises en œuvre par l’interprète pour jouer, cette recherche a pour objectif de mettre au jour la spécificité des compétences et des techniques investies dans le jeu au théâtre.>> Pour en savoir plus :Bibliothèque Diderot
AAvant-gardes et genres en Europe Centrale à travers le XXe siècle Séminaire inter-laboratoires 2024-2025 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok – SÉANCE 4Tour à tour consacrées à l’écrivaine Isidora Sekulić, aux artistes Hannah Höch et Toyen, à la peintre Angela Hampel et à la poétesse Elke Erb, les trois interventions de ce séminaire couvrent plusieurs aires linguistiques et culturelles (Serbie, Tchécoslovaquie, France et RDA), de même que différentes époques (XIXe siècle, et première et deuxième moitiés du XXe siècle). Sur la base de ce corpus à multiples facettes, le séminaire proposera néanmoins une réflexion croisée au double prisme de l’avant-garde et du genre – le genre étant compris ici à la fois comme un processus social régulant les rapports entre femmes et hommes, et comme catégorie littéraire.Au-delà des contextes particuliers et des spécificités de chacune des œuvres abordées, on accordera une attention particulière à la dimension de réseau, informel ou transnational, et à ses relations avec les courants et positions dominantes de l’époque ; un autre point d’attention portera sur les médiums et genres artistiques privilégiés par ces femmes artistes, à travers, par exemple, leurs pratiques intermédiales ; enfin, la question du renouvellement de certaines définitions et périodisations sera posée et l’on soulignera l’enjeu que revêtent les correctifs historiographiques susceptibles de contribuer, grâce à la perspective du genre, à une appréhension plus subtile et complexe de ce qu’ont été et sont les avant-gardes.> ProgrammeSaputnici d’Isidora Sekulić – entre l’avant-garde serbe et le modernisme féminin transnational. (Lena Magnone)Les chercheurs s’accordent généralement à dire que Isidora Sekulić (1877-1958) a ouvert la voie à l’avant-garde qui allait dominer la littérature serbe après 1918. Je propose une lecture de son livre Saputnici, paru en 1913, non pas comme la première manifestation de l’avant-garde dans la prose serbe mais comme le dernier exemple d’une série de recueils des nouvelles innovantes publiées par les autrices de l’espace slave de l’empire des Habsbourg depuis les années 1890. En effet, alors que tous les mouvements modernistes slaves privilégiaient la poésie, les autrices ont fait de la prose le principal domaine de leur exploration artistique. Au lieu de sortir Sekulić de son contexte immédiat et de la présenter comme une précurseure des tendances de l’entre-deux-guerres, je voudrais la recontextualiser comme faisant partie du modernisme féminin transnational de l’Europe Centrale.L’Autre moitié du collage : une histoire de livres (Höch, Toyen). (Hélène Martinelli)Dans le sillage d’une autre histoire du collage (Gowrley, 2024) qui en fait une pratique amateure remontant très en amont des avant-gardes (Calé ; McLeod ; Gruber Garvey), il s’agit de se pencher sur le scrapbooking comme prélude au livre de collages chez des artistes telles que l’Allemande Hannah Höch et la Tchèque Marie Čermínová dite Toyen. Tout en tâchant de reconstruire cette « autre moitié » du collage (sur le modèle de L’Autre moitié de l’avant-garde, 1910-1940, 1982), il s’agira de s’intéresser, d’une part, à toute une génération de collages féminins voire féministes qui se sont réalisés dans la forme d’un livre (fût-il d’images) et, d’autre part, aux filiations voire réseaux de sociabilité sur lesquels ils ont pu reposer, par-delà la traditionnelle historiographie des mouvements. La connexion entre Toyen et Höch est ici centrale sans être exclusive, mais toutes deux s’inscrivent dans une multiplicité de milieux et poursuivent leurs œuvres bien au-delà de leur adhésion fugitive à un groupe masculin, surréaliste pour l’une et dadaïste pour l’autre.Avant-garde et genre : deux catégories opératoires pour parler des livres autoédités et des réseaux informels de femmes artistes dans l’underground de la RDA finissante. (Sibylle Goepper)Dans le sillage du projet Bourgeon “Avant-garde au prisme du genre dans l’espace germanophone après 1945. D’une avant-garde à l’autre”, cette contribution entreprendra de montrer en quoi la notion d’avant-garde et le medium du livre d’artiste autoédité permettent de penser ce que serait le point de vue féminin, voire le féminisme dans les milieux et productions artistiques de l’underground des années 1980 en RDA. L’étude du livre d’artiste autoédité Winkelzüge, qui réunit en 1984 l’artiste plasticienne Angela Hampel et la poétesse Elke Erb, est l’occasion d’éclairer un lieu de rencontre privilégié entre une artiste et une poétesse, tant du point de vue topographique, puisqu’il est élaboré à la campagne, loin de la capitale, en terre sorabe, qu’idéel, dans la mesure où il participe, en particulier sur le plan graphique, à la diffusion d’une représentation alternative et plurielle du corps des femmes. L’idée est ainsi de dépasser le strict cadre spatio-temporel de la RDA et d’inscrire, par le biais du féminisme et du genre, les corpus de RDA dans des filiations artistiques historiques et transnationales plus vastes, au carrefour entre l’Ouest et l’Est.>> Pour en savoir plus :Bibliothèque Diderot
PParlez-nous de… féminismes polonais À l’occasion de la parution de l’anthologie Devenir-sœur, Repères dans un siècle de féminismes polonais (Paris, Michalon, 2024), la Bibliothèque Diderot de Lyon, vous invite à une rencontre avec leurs auteur.ices.Mateusz Chmurski et Hélène Martinelli évoqueront la genèse de l’ouvrage, les enjeux de sélection et de traduction des textes, pour mettre en évidence la nécessité de raconter les différentes histoires des féminismes nationaux et régionaux.S’il s’agit de s’intéresser à une histoire d’anthologie en particulier, d’autres initiatives comparables peuvent être convoquées – tels le récent film d’Ada Grudzinski, Pologne : Les Femmes, le pape et le parti (2024) ou le nouveau volume consacré aux féminismes en Europe centrale et orientale : Texts and Contexts from the History of Feminism and Women’s Rights – East Central Europe, Second Half of the Twentieth Century, Budapest-Vienne-New York, CEU Press, 2024.La discussion n’entend toutefois pas se limiter au cas polonais ou centre-européen, mais permettre au contraire de s’interroger sur les dynamiques à l’œuvre dans les féminismes et les histoires nationales et internationales du féminisme aujourd’hui.Intervenant.e.s :Mateusz Chmurski, maître de conférences en littérature polonaise et centre-européenne, Sorbonne Université, membre du laboratoire Eur’Orbem, directeur du CEFRES (Centre français de recherches en sciences sociales) à Prague.Hélène Martinelli, maîtresse de conférences en littérature comparée, ENS de Lyon, membre de l’IHRIM, actuellement en délégation CNRS au CEFRES, Prague.Animée par : Marie Fabre, maîtresse de conférences en études italiennes, ENS de Lyon, Triangle.>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : Bibliothèque Diderot de Lyon©Bibliothèque Diderot de Lyon
LLyon en révolte(s) | Les Nocturnes de l’Histoire Les Nocturnes de l’Histoire : Lyon en révolte(s) – S’opposer et contester entre Saône et Rhône de la Grande Rebeyne à mai 68La Grande Rebeyne de 1529 aussi bien que les révoltes des Canuts des années 1830 ou le siège de 1793 appartiennent aux lieux de mémoire de la ville et s’inscrivent dans les récits autant que dans la topographie urbaine comme un véritable patrimoine lyonnais.Dans le cadre des Nocturnes de l’Histoire, cette manifestation propose une réflexion sur les crises et révoltes dont Lyon a été le théâtre de la fin du Moyen Âge à nos jours. Que ce soit pour des motifs socio-économiques, religieux, politiques ou plus simplement pour survivre en période de crise de subsistance, la société lyonnaise a été coutumière de ces « émotions » collectives qui participent à forger son identité et à son histoire.Il sera question ici de privilégier quelques études de cas pour permettre de comprendre les motivations, mais aussi les formes de la révolte, les discours qu’elles ont générés et la mémoire qui les accompagne encore de nos jours.Intervenants : Fabien Salesse , professeur agrégé d’histoire-géographie à Lyon ; enseigne en préparation aux concours des Instituts d’études politiques. Ses travaux de recherche portent sur les guerres de Religion en France au XVIe siècle, notamment en Auvergne.Pierre-Jean Souriac, maître de conférences en histoire moderne – Faculté des Humanités, Lettres et Sociétés Université Jean Moulin Lyon 3.Pour en savoir plus :Bibliothèque Diderot
DDe Vive Voix #23. Cristian Fulas L’Europe : le centre et ses margesNourri par l’espace culturel français et européen, l’écrivain roumain au style proustien Cristian Fulaş crée, dans le roman Iochka, un personnage hors normes qui traverse le temps sous différents régimes de pouvoir, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Les gens simples et anonymes comme ce personnage de maréchal-ferrant qui donne le titre au livre, ne sont que « des chiffres dans l’engrenage du monde, des êtres sans visage et sans gloire ». L’isolement spatial de la montagne les place dans une marge géographique, à la limite de Braşov, dans les Carpates roumaines, là où l’âpreté de la vie est contrebalancée par l’amitié et l’amour qui donnent sens et unité à une communauté qui sait encore respecter les coutumes ancestrales.La dichotomie centre-marge se poursuit dans La Pire Espèce, où le narrateur imagine, dans une prose au rythme intense, une journée dense à l’intérieur du cercle du pouvoir même. Dans un monde hyperconnecté où l’accumulation et la domination sont les objectifs premiers de différentes strates de la société, les gens ne sont que des chiffres pouvant être utilisés à des fins personnelles.L’énorme travail de traduction de Florica et Jean-Louis Courriol permet de transmettre aux lecteurs l’authenticité du message et de l’image du monde que l’auteur a essayé de nous faire parvenir, avec sa diversité, dans une Europe à plusieurs vitesses. Finalement, la littérature lit la vie, comme un « miroir du monde ». Avec la présence deJuliane Rouassi, Docteure en Littérature comparée, chercheuse associée EHIC – UR 13334Florica Courriol et Jean-Louis Courriol, traducteurs du roman. En partenariat avec :PartenairesConsulat général de Roumanie à LyonInstitut culturel roumainEn savoir plus ici
DDe Vive Voix #22 | Rita Carelli Il s’agit de la touchante histoire d’Ana, une petite fille qui doit habiter avec son père archéologue, en pleine forêt, dans un village indigène après la mort soudaine de sa mère. Entre les souvenirs de son existence antérieure et des passages de sa vie adulte à Paris où elle fait ses études, Ana doit apprendre à maîtriser le nouveau quotidien chez les autochtones dont la cosmogonie et les coutumes la fascinent.Une rencontre avec Rita Carelli, actrice, réalisatrice et écrivaine brésilienne. Elle est notamment connue pour être la plume du penseur et dirigeant autochtone Ailton Krenak ainsi que pour ces livres pour enfants et pour son roman Terre Noire, publié en français en 2024 chez les Éditions Métailié.Intervenants :Bruno Anselmi Matangrano, Maître de Langue de Portugais, ENS de Lyon ; Docteur ès Lettres, Université de Sao Paulo ;Mélusine O’Connor, étudiante de Master 2 en Études Hispaniques, ENS de Lyon.Pour en savoir plus :Bibliothèque Diderot