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« Bloquons tout » est-il vraiment la saison 2 des gilets jaunes ?

«« Bloquons tout » est-il vraiment la saison 2 des gilets jaunes ?

Le mouvement « Bloquons tout », né en juillet 2025 et prévu pour le 10 septembre, cristallise les tensions sociales et politiques en France.

Inspiré par les gilets jaunes, il fédère des citoyens aux horizons variés, unis par la colère contre les inégalités et le projet de budget du Premier ministre François Bayrou, jugé injuste.

Porté par les réseaux sociaux, le mouvement prend de l’ampleur : 63 % des Français le soutiennent, et les appels aux manifestations et blocages se multiplient. Cette mobilisation rappelle 2018 mais s’en distingue par une hyper-médiatisation et une politisation précoce, les partis et syndicats cherchant déjà à s’y positionner.

Occupations, blocages, désobéissance civile… autant de savoir-faire acquis au fil des luttes récentes. Il révèle un fossé grandissant entre les citoyens et des élites politiques accusées d’ignorer les revendications populaires.

Plus qu’une simple protestation, « Bloquons tout » pourrait marquer un tournant démocratique : les manifestants ne veulent plus seulement exprimer leur colère, mais proposer d’autres formes de participation citoyenne.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par François Buton, Directeur de recherche au CNRS, ENS de Lyon et Emmanuelle Reungoat, Maîtresse de conférences en science politique, Université de Montpellier

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THE CONVERSATION

Les amours de vacances des adolescents : entre liberté, exploration et normes sociales

LLes amours de vacances des adolescents : entre liberté, exploration et normes sociales

L’été, c’est ce moment suspendu où tout semble possible, surtout pour les ados en quête d’air, d’espace… et parfois d’amour.

Loin de l’école, des regards habituels et des codes sociaux qui collent à la peau, les jeunes profitent de cette parenthèse pour sortir des rôles qu’on leur attribue toute l’année. Plus besoin d’être « l’intello », « la bonne copine » ou « l’ex de… » : on se réinvente, on explore, on ose.

Dans les campings, les colonies, sur la plage ou au coin de la rue, naissent des amitiés et des histoires d’amour qui n’auraient jamais vu le jour ailleurs. Pas de jugement, pas de rumeurs : une liberté rare où les sentiments peuvent s’exprimer sans pression. C’est aussi une occasion unique de rencontrer des jeunes d’autres milieux, d’autres villes, et parfois d’autres cultures, loin des bulles sociales habituelles.

Et cette liberté, certains la trouvent aussi derrière un écran. Car aujourd’hui, les histoires d’été peuvent se vivre en ligne : sur Discord, dans les jeux vidéo, dans des tchats anonymes où l’on se livre sans filtre. Des espaces virtuels devenus de véritables zones d’intimité, où l’on peut aimer, flirter ou se confier, à l’abri des regards réels.

Loin d’être futiles, ces expériences forgent la personnalité, bousculent les normes, et permettent aux jeunes de mieux se connaître  et parfois même de s’affirmer dans des identités qu’ils n’osent pas encore afficher le reste de l’année.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Marine Lambolez, Doctorante, ENS de Lyon

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THE CONVERSATION

Sociologie des émotions | Livre

SSociologie des émotions | Livre

©Dunod

Destiné aussi bien aux spécialistes qu’au grand public, ce livre, co-écrit par Christine Détrez et Kevin Diter, a pour vocation de faire découvrir le paysage des émotions sous l’angle de la sociologie, tout en encourageant le lecteur à faire ses propres recherches et expériences.

Les dix dernières années se sont caractérisées en France par un essor de publications, en sciences sociales, sur et autour des émotions, au point qu’on a pu évoquer l’existence d’un «  emotional turn  ». Ce manuel rend compte de ce récent champ de recherche qu’est la sociologie des émotions, avec ses fondements théoriques, des exemples empiriques et les enjeux épistémologiques de sa constitution.

Il s’agit de s’interroger, dans un premier temps, sur les raisons historiques du rejet ou de la dévalorisation des émotions chez les « pères fondateurs » de la scoiologie. Seront explorés ensuite les apports de la sociologie des émotions, en posant la question de ce que peut la sociologie en matière d’émotions : doit-elle se limiter à l’analyse des variations sociales de la gestion et des expressions émotionnelles ?

Ou son ambition peut-elle aller jusqu’à explorer les variations sociales des ressentis eux-mêmes, voire à expliciter leur origine et leur développement, souvent relégués dans le champ de la biologie ou de la psychologie ?

En quoi la prise en compte des émotions vient-elle enrichir des thématiques classiques comme la sociologie politique, la sociologie de la culture, de l’enfance, du travail ou du goût ?

Enfin, la réflexion portera sur la place du chercheur dans cette prise en compte des émotions : les émotions ne sont-elles qu’un objet, sociologiquement construit, ou viennent-elles interroger la place, extérieure, surplombante, du chercheur, exigeant de lui d’être, également, « affecté » ?

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ENS de lyon

Les résistances à la guerre en région lyonnaise

LLes résistances à la guerre en région lyonnaise

Il semble opportun d’étudier à nouveaux frais l’histoire de l’antimilitarisme au moment où il est partout question de la remilitarisation de l’Europe et de la recréation du SNU. Les décennies qui nous séparent des derniers conflits armés sur le territoire hexagonal et de la suppression du service national offrent du recul pour mieux identifier et comprendre les formes d’hostilité envers l’armée qui se sont diversifiées depuis la fin du dix-neuvième siècle.

L’exposition sur Les résistances à la guerre en région lyonnaise se tiendra dans le cadre du colloque Paroles de réfractaires : refuser les institutions militaires (XIXe-XXe).

> Visite commentée : jeudi 15 mai à 17h.

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ihrim

ConfApero | La communication de la douleur dans la visite médicale : une perspective interactionnelle et multimodale

CConfApero | La communication de la douleur dans la visite médicale : une perspective interactionnelle et multimodale

©ENS de Lyon

Le thème de la douleur et de son évaluation en contexte médical est devenu central dans les dernières années, d’une part grâce à une plus grande attention portée au vécu du patient et à sa qualité de vie (patient centered medicine), et d’autre part à cause du développement des maladies chroniques et de l’extension de l’espérance de vie.

Face aux modes classiques de mesure de la douleur, l’approche interactionnelle permet de montrer que l’évaluation de la douleur dépend des buts médicaux spécifiques au contexte ainsi que de la capacité des patients de mettre en parole leur expérience de la douleur.

À partir de l’analyse de visites avec des patients amputés dans une clinique de reconstruction et application de prothèses, on montre ainsi les pratiques communicatives par lesquelles médecins et patients parviennent graduellement à une définition partagée de la douleur ressentie par les patients.

La conférence d’une heure sera suivie d’un débat et d’un moment d’échange convivial et gourmand. Ces conférences sont ouvertes à tous, sans prérequis particulier.

Intervenante : Renata Galatolo, maîtresse de conférences en psychologie, Département des Arts, Université de Bologne, Italie. Professeure invitée par l’ENS de Lyon au laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations), pendant deux mois (avril/mai 2025).

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ENS de Lyon

Vers une science sociale du vivant | Livre

VVers une science sociale du vivant | Livre

©CNRS

La publication de Les structures fondamentales des sociétés humaines [août 2023] a fait événement et marqué un véritablement tournant en sciences sociales. Bernard Lahire, l’auteur, y opère un raccordement inédit entre sciences sociales et sciences de la vie en montrant que le social humain s’inscrit dans le continuum du vivant et ne se comprend que par une série de comparaisons au sein de l’espèce et en dehors de celle-ci.

Questions et avant-propos de Laure Flandrin et Francis Sanseigne

Ce nouvel ouvrage, construit autour d’un dialogue avec deux autres sociologues, a pour but de faciliter l’appropriation des thèses exposées en détail dans la somme précédente. Pour autant, cet échange n’est pas un simple résumé. Plutôt qu’un aperçu systématique de tous les aspects développés, il est d’abord une façon d’introduire à une vision générale qui entend reconfigurer les sciences sociales, ainsi que leurs rapports à d’autres disciplines. Au fil de l’échange, Bernard Lahire éclaire son projet, en précise certains points et répond aux critiques, aux objections et aux malentendus qui se sont exprimés depuis la parution de son livre.

On trouvera également à la fin de ce volume un texte inédit qui reprend et approfondit les résultats dégagés dans Les structures fondamentales des sociétés humaines. En accroissant encore un peu plus le degré de généralité de la construction théorique, il les replace dans une réflexion sur les propriétés fondamentales du vivant et les enjeux auxquels toute forme de vie – les sociétés en général et les sociétés humaines en particulier n’étant qu’un moyen de faire partiellement ou totalement, par la voie du collectif, ce que tout système vivant fait à l’échelle individuelle – se trouve confrontée. Ce texte inédit constitue un pas supplémentaire en direction d’une science sociale du vivant unifiée que le présent dialogue appelle de ses vœux.

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CNRS – Sciences humaines et sociales

Rendez-vous aux jardins | Édition 2025

RRendez-vous aux jardins | Édition 2025

©ENS de Lyon

L’école normale supérieure de Lyon – ENS de Lyon – vous invite à la 22e édition des rendez-vous aux jardin sur le thème « Jardins de pierres – pierres de jardins ».

L’objectif de cette manifestation est de faire découvrir à un large public la richesse et la diversité des parcs et jardins et de le sensibiliser aux actions mises en œuvre par le ministère de la Culture pour favoriser la connaissance, la protection, la conservation, l’entretien, la restauration et la création de jardins ainsi qu’à la transmission des savoir-faire, tout en s’attachant à mettre en valeur leur dimension artistique et culturelle.

>> Découvrez les programmes, sur le site de l’ENS de Lyon : 

Grand public 

Scolaire 

Sève et Sens

SSève et Sens

©Sève et Sens

Pour découvrir quelques petites histoires secrètes de plantes, venez donc écouter le podcast Sève et Sens. Traversant les âges et leurs mythes, passant par leurs usages médicaux, religieux, ou quotidiens, partons ensemble dans ce tour du monde quelque peu éthnobotanesque !

Qu’est-ce que l’ethno-botanique ?

Le Museum d’Histoire Naturelle de Paris la définit comme « l’une des branches de l’ethnobiologie : elle correspond à la science de l’Homme étudiant les interrelations des sociétés humaines avec leur environnement, et se concentre sur les plantes connues, nommées et utilisées par les Hommes ».

L’origine de Sève et sens

Doctorante en 1e année en biologie végétale et passionnée par les plantes en tout genre, j’ai récolté au gré du vent et des voyages, une multitude d’anecdotes végétales croustillantes à partager.  J’ai traversé les terres tropicales de Thaïlande, puis du Laos où je me suis familiarisée avec l’éthno-botanique.

Ainsi, ces mois d’expédition, d’échanges et de réflexions ont porté leurs fruits (et leurs fleurs) pour aboutir à une série de podcasts qui parlent de plantes.

Avec ces podcasts, de 10 à 20 min, chacun explorant une plante, je partage des légendes, des symboles, des utilisations des plantes. Je fais également découvrir le travail de scientifiques en histoire, en art, en biologie, ce qui permet aussi de sensibiliser aux questions écologiques.

@evou_dessine

 

 

> Écouter les podcasts :

Sève et sens – Les Podcasts

> Pour en savoir plus :

Sève et sens – Le blog

Écoute gratuite sur Spotify et Youtube.

Collaborateur.ice.s :

@bleu_bachir |Compositeur du jingle du podcast

@evou_dessine_unpeu | Illustratrice du podcast

Toujours plus de consommation d’hydrocarbures pour l’IA ?

TToujours plus de consommation d’hydrocarbures pour l’IA ?

L’intelligence artificielle, et plus généralement le numérique, demandent des capacités énergétiques de plus en plus massives. Comment allier lutte contre le changement climatique, souveraineté et sécurité ?

Au moment où le président américain signait l’executive order visant à assurer la domination américaine sur l’intelligence artificielle, l’irruption du chatbot chinois DeepSeek a semé une vague de panique. Les marchés de la tech et de l’énergie ont accusé le coup, propulsant Nvidia, qui produit des composants essentiels pour l’IA, dans une chute de presque 600 milliards de dollars, la plus grande perte de l’histoire en un jour.

Il a suffit d’une innovation chinoise se revendiquant d’une plus grande frugalité, tant dans son développement que pour son fonctionnement, pour chahuter la course à l’intelligence artificielle. DeepSeek ouvre la voie pour des développements moins gourmands en calcul.

Le développement de l’intelligence artificielle et de manière plus générale de l’industrie numérique est l’une des toutes premières priorités tant pour les États-Unis que pour la Chine.

Dans la rivalité qui se joue entre les deux superpuissances, c’est une nécessité à la fois pour assurer leur sécurité intérieure et pour projeter leur puissance hors frontières. La croissance des besoins énergétiques de ces industries est donc une question secondaire, même si elle doit conduire à une augmentation de la production d’hydrocarbures. Aucune politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne pourra ignorer cet ordre de priorité.

Depuis la COP de Paris, une grande publicité a été accordée à l’objectif de transition énergétique et par conséquent de réduction de l’exploitation des hydrocarbures. Pour autant leur consommation n’a cessé d’augmenter. Les États-Unis, premier producteur mondial, ont continuellement augmenté leur production depuis le mandat du président Obama.

Cette contradiction entre les politiques et les intentions est problématique. Selon le Global Carbon Project, les émissions mondiales de carbone provenant des combustibles fossiles ont atteint des niveaux record en 2023. Un rapport du Programme des Nations unies pour l’Environnement de novembre 2023 estime que les gouvernements prévoient de produire en 2030 le double des combustibles fossiles par rapport à la quantité permise pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. Les émissions annuelles mondiales de dioxyde de carbone dépassent 40 milliards de tonnes, principalement issues des combustibles fossiles. Elles ont augmenté de 1,5 % par rapport aux niveaux prépandémiques.

L’élection de Trump marque un tournant

Cette contradiction pourrait toutefois connaître prochainement une forme de résolution, mais dans une forme qui pourrait surprendre. Elle se fera en faveur de l’alignement des discours sur la réalité de l’augmentation des besoins énergétiques, et non l’inverse. Il ne s’agira donc pas de l’alignement des politiques sur les objectifs du développement durable. Les efforts actuels de réarmement sonnent le glas de bien des contraintes environnementales.

L’élection américaine marque un tournant clair dans le discours. Le président nouvellement élu l’a affirmé très clairement dans son adresse inaugurale. « Nous possédons quelque chose qu’aucun autre pays manufacturier n’aura jamais – la plus grande quantité de pétrole et de gaz de tous les pays du monde – et nous allons l’utiliser. »

Un certain nombre de banques avaient déjà quitté l’alliance Net Zero Banking (NZBA) avant même l’investiture, abandonnant ainsi les contraintes environnementales pesant sur leurs investissements. On peut alors s’interroger. La baisse de l’exploitation des hydrocarbures est-elle un objectif réalisable ? La rivalité des États-nations ne le favorise pas. De surcroît, il ne présente aucun intérêt propre pour aucun acteur. La bataille n’est pour autant pas perdue, mais elle doit s’adapter au réel et tirer avantage de la géopolitique au lieu de la subir. Les énergies dites vertes sont avant tout produites localement, elles doivent être promues pour leur contribution à la souveraineté.

Le débat public sur les politiques énergétiques est focalisé sur la durabilité et le changement climatique, alors que la souveraineté et la sécurité nationale restent les principaux moteurs des décisions nationales. La logique du système énergétique actuel est guidée par les enjeux géopolitiques, structurée autour du contrôle des stocks et des flux d’énergie par des mécanismes, tangibles, comme le raffinage, les oléoducs et les tankers, et intangibles, comme les marchés et les assurances.

Les besoins énergétiques du numérique sont en continuelle hausse

Le numérique présente une singularité dans l’effort de transition écologique. Ses besoins énergétiques croissent à l’inverse de la plupart des secteurs engagés dans un mouvement de baisse. Ce n’est toutefois pas une anomalie. Les liens entre l’industrie numérique et les questions environnementales sont plus complexes qu’il n’y parait à première vue. La dégradation environnementale a en effet deux conséquences, la nécessaire atténuation et l’inévitable adaptation. Autrement dit, d’une part, la montée des interdépendances entre les activités humaines et l’environnement doit être prise en compte. D’autre part les risques de confrontation croissent avec les difficultés environnementales.

Le numérique est au cœur de la réponse à ces deux défis. Il permet de prendre en compte les interactions avec l’environnement, et de distribuer les ressources avec une connaissance très fine des contraintes tant locales que globales. C’est ce que les plates-formes d’intermédiation, qui orchestrent les marchés entre producteurs et consommateurs de biens ou de services, font déjà dans de nombreux domaines, avec Google, Uber, etc. Distribuer l’électricité produite et stockée par d’innombrables acteurs est impossible sans les plates-formes numériques, qui seules savent orchestrer des marchés avec une connaissance fine et continue de la situation des acteurs. Il est remarquable d’ailleurs que les grands acteurs du numérique investissent désormais directement dans le secteur de la production de l’énergie, nucléaire ou renouvelable, d’abord pour alimenter leurs centres de données, mais à terme probablement comme gestionnaire global de l’électricité.

Les plates-formes sont donc au cœur des solutions. Mais elles sont aussi des instruments de la confrontation. Si l’interconnexion de tous les acteurs de la société a permis des développements extraordinaires, la difficulté de garantir la sécurité du réseau conduit inexorablement à une militarisation de la société dans son ensemble. Les tentatives de régulation sont de peu d’impact sur cette évolution.

Le numérique est devenu après les espaces physiques que sont la terre, la mer ou l’air, l’espace où se déploient les conflits. La guerre en Ukraine en offre la première démonstration avec la généralisation des armes sans pilote, l’utilisation des cryptomonnaies, les nouveaux moyens cartographiques basés sur les smartphones. L’intelligence artificielle connaît, comme de nombreuses technologies par le passé, un développement entraîné par la défense. Il serait illusoire dans cette période de militarisation d’espérer voir la consommation énergétique du numérique baisser.

Alors que faire ? La solution pourrait être dans la recherche de souveraineté. Si la sécurité était acceptée comme l’objectif principal pour tous les États, en particulier par les principaux blocs géopolitiques, la question pourrait alors se ramener à celle de la transition vers une sécurité à long terme dans chacun d’eux. La réponse pourrait être double : construire la capacité des nations à dépendre de l’énergie produite localement, et briser les dépendances énergétiques internationales existantes. Les deux peuvent être atteints en substituant les sources d’énergie locales et les réseaux de distribution intelligents aux modèles de commerce de l’énergie à longue distance existants. Une telle transition est déjà à portée de main, le prix de l’énergie renouvelable par watt ayant considérablement diminué par rapport au prix des autres formes de production d’électricité. Il faut faire de la dure réalité de cette boucle infernale un atout et non un écueil.The Conversation

 

Auteurs :

Stéphane Grumbach, Directeur de recherche Inria, ENS de Lyon

Gary Dirks, Senior Director Global Futures Laboratory, Arizona State University

 Sander van der Leeuw, Emeritus Professor of Anthropology and Sustainability, Arizona State University

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

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THE CONVERSATION

Quel vocabulaire pour mieux lutter contre le racisme ?

QQuel vocabulaire pour mieux lutter contre le racisme ?

Lutter contre toutes les formes de racisme : voilà un objectif d’intérêt général largement partagé. Pour autant, les débats sont vifs quant aux manières de procéder et aux politiques à mettre en œuvre.

Le propos portera sur l’un de ces débats, qui n’est pas le moins animé : quel vocabulaire, quel lexique, quels mots utiliser ? Cette question sera éclairée par des perspectives historiques et comparatives.

Intervenant : Pap N’Diaye, enseignant-chercheur et historien ; ambassadeur, représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe.

Organisée par : la Chaire lyonnaise des droits humains et environnementaux.

Pour en savoir plus, consultez le site de :

ENS de Lyon