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Maladie d’Alzheimer : repérer ses signes au plus tôt

MMaladie d’Alzheimer : repérer ses signes au plus tôt

©PxHere

La prise en charge de la maladie d’Alzheimer est d’autant plus efficace que celle-ci est diagnostiquée de façon précoce. Avec cet objectif en tête, les scientifiques lyonnais du projet Sensational étudient comment notre capacité à nous orienter évolue avec la maladie en utilisant un jeu vidéo.

 

Un article de Caroline Depecker, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – 10 mars 2025 – Dans le cadre de la Semaine du cerveau 2025.

« Où sont passées mes clés, je les avais bien posées sur le meuble en entrant, non ?! » « J’étais venu faire quoi dans la cuisine !? » Avec l’avancée en âge, il n’est pas rare que de petits oublis fassent irruption dans notre quotidien et nous posent quelques tracas. Préoccupante, la question de leur source peut devenir obsédante. Les oublis constituent en effet les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer, une pathologie redoutée car responsable de la majorité des cas de démence en France. Pourrions-nous être concernés ?

« Après 50 ans, la plainte cognitive est extrêmement fréquente, commente Antoine Garnier-Crussard, médecin gériatre au Centre mémoire ressources recherche des Hospices Civils de Lyon. Près d’une personne sur deux se plaint de soucis de mémoire. Or, ces derniers reflètent plus souvent des problèmes d’attention qu’un stade naissant de la maladie d’Alzheimer ».

Sous l’effet du stress qui accompagne notre mode de vie occidental et lorsque les stimulations liées à notre environnement sont excessives, notre cerveau est parfois dépassé. Alors qu’il se trouve momentanément dans l’incapacité de traiter l’ensemble des informations qui affluent vers lui, certaines d’entre elles ne sont pas enregistrées. Ce défaut d’enregistrement (par exemple, l’image des clés sur le meuble de l’entrée) prend l’apparence d’un oubli alors qu’il est davantage dû à un défaut d’attention. Le phénomène peut s’accentuer avec l’âge. En effet, comme tout élément physique du corps humain, le cerveau vieillit lui-aussi et devient moins « performant ».

Les facultés cognitives peuvent donc décliner quelque peu au cours du vieillissement. Les fonctions exécutives sont particulièrement touchées. Ces processus cognitifs de haut niveau comme la capacité à s’organiser, à planifier, à gérer son temps ou les imprévus, sont nécessaires à l’individu pour adapter son comportement à l’environnement et atteindre ses objectifs. « Notre mémoire est affectée de même, précise Antoine Garnier-Crussard. Ainsi que notre flexibilité mentale. Nous retenons un peu moins bien les choses anodines et avons plus de mal à nous adapter à la nouveauté ».

La maladie d’Alzheimer prend naissance dans les régions de l’hippocampe

Se plaindre d’oublis ou d’être plus lent à comprendre en vieillissant est normal. Mais si, s’aggravant avec le temps, la plainte cognitive inquiète l’entourage, il faut rester vigilant. « Les oublis associés à un contenu à haute valeur émotionnelle et ceux qui impactent la gestion du quotidien, comme de ne plus connaitre le prénom de ses enfants ou de ne plus savoir faire ses courses, constituent des signaux d’alerte et ne sont jamais uniquement liés à l’âge », ajoute le médecin à l’hôpital des Charpennes. La consultation d’un généraliste, puis parfois d’un spécialiste des troubles cognitifs (gériatre, neurologue ou psychiatre), est importante pour savoir s’il y a lieu de s’inquiéter.

Image histopathologique de plaques séniles observées dans le cortex cérébral d’un patient présentant une présénilité de la maladie d’Alzheimer. Imprégnation argentée. / ©KGH – Wikimedias Commons

La dégénérescence des neurones qui caractérise la maladie d’Alzheimer évolue sur plus de 20 ans. Elle prend naissance dans les régions proches de l’hippocampe, une structure cérébrale ressemblant au petit poisson en forme de cheval et située au niveau des tempes, dont le rôle pour la mémoire et la navigation spatiale est crucial. Cette lente dégradation des cellules neurales est due à plusieurs mécanismes biologiques, notamment l’accumulation de la protéine bêta-amyloïde sous forme de plaques entre les neurones, d’une part, et celle de la protéine tau dans les neurones, d’autre part. Chez les sujets malades, cette protéine tau normalement fonctionnelle a subi une modification chimique (on dit qu’elle est phosphorylée) qui la rend in fine toxique pour l’organisme.

Des progrès remarquables pour le dépistage sanguin de la maladie

« Certains tests cognitifs, effectués en général par des neuropsychologues, permettent de détecter si les difficultés rencontrées par le patient sont plutôt associées à un problème de stockage de l’information qu’à un souci de récupération de celle-ci », explique le Dr Antoine Garnier-Crussard. Le premier cas nécessite la mise en jeu de circuits neuronaux présents dans l’hippocampe, et pas le second. Un stockage de l’information défectueux constitue ainsi un indice précieux qui orientera potentiellement la recherche diagnostique vers une maladie d’Alzheimer.

Si cette investigation s’avère probante, le diagnostic de précision de la maladie est posé après un dernier examen : la réalisation d’une ponction lombaire. Cette dernière permet d’obtenir un échantillon du liquide céphalorachidien présent autour du cerveau et de la moelle épinière, et de vérifier la présence anormale des protéines amyloïde et tau phosphorylée. Alors qu’aujourd’hui, il n’existe pas de traitement curatif de cette maladie neurodégénérative, les stratégies thérapeutiques déployées auprès du malade consistent avant tout à en freiner le développement [voir encadré] et à soulager le patient au quotidien, en essayant de maintenir une qualité de vie et une autonomie suffisante le plus longtemps possible. Ces stratégies sont d’autant plus efficaces que le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est réalisé tôt.

Pour diagnostiquer précocement celle-ci, les chercheurs examinent plusieurs pistes. L’une d’entre elles consiste à doser la protéine tau phosphorylée dans le sang des patients. Peu coûteux, ce type de solution a connu une avancée remarquable dernièrement, et son déploiement en pratique clinique est plausible au cours des prochaines années.

Un jeu vidéo pour étudier comment le sens de l’orientation est modifié

À Lyon, les scientifiques impliqués dans le projet de recherche Sensational proposent eux une autre approche : utiliser le sens de l’orientation comme marqueur de la pathologie d’Alzheimer et en tester la qualité grâce à un jeu vidéo. « La fonction d’orientation est en effet atteinte très tôt dans la maladie, commente Antoine Garnier-Crussard qui pilote le volet recherche clinique de Sensational. À travers ce projet, on évalue aussi l’attention visuelle des individus en suivant le mouvement de leurs yeux par oculométrie ». L’hypothèse testée ainsi est que plus une personne a du mal à s’orienter, plus elle cherche d’indices visuels un peu partout et au hasard.

Sorti en 2016, Sea Hero Quest, le jeu vidéo sur lequel s’appuie le projet, a été téléchargé par plus de 4 millions de personnes dans le monde. Il a été développé entre autres par Antoine Coutrot, chercheur CNRS au laboratoire LIRIS de Lyon et pilote du projet. Dans le jeu, disponible sur smartphone, le joueur incarne un capitaine de bateau. Il a quelques secondes pour observer une carte, puis doit se la remémorer et identifier des repères pour se frayer un chemin à travers des labyrinthes aquatiques de plus en plus complexes. Ses performances, révélatrices de sa capacité à s’orienter, sont enregistrées. Le joueur renseigne aussi des questions ayant trait à son profil démographique. La base de données ainsi constituée depuis la sortie du jeu a livré de premiers résultats scientifiques. Ces derniers ont révélé notamment que l’âge est un facteur déterminant des compétences en orientation : plus nous vieillissons et plus il est difficile de s’orienter. Viennent ensuite le sexe et la nationalité de la personne.

Objectif premier du projet Sensational : confirmer en environnement contrôlé (à l’hôpital) les effets de l’âge sur les stratégies d’orientation de participants sans troubles cognitifs et les comparer aux performances de patients touchés par la maladie d’Alzheimer. Outre la tâche expérimentale de navigation spatiale sur Sea Hero Quest, les participants (220 sujets sains et 50 malades) remplissent des questionnaires visant à évaluer leurs capacités cognitives et leur style de vie. Une prise de sang permettant de mesurer leur taux de protéine tau phosphorylée et un marqueur génétique de la maladie est encore effectuée. L’étude débutée l’an passé devrait s’achever à l’automne. Les résultats sont attendus pour 2026-2027. « Même si on en est encore loin, on pourrait imaginer utiliser ce jeu associé à la prise de sang comme outil de repérage précoce de la maladie d’Alzheimer », livre le médecin gériatre.

Encadré —————————————————————————-

Maladie d’Alzheimer : prise en charge et prévention
Du fait de la perte de repères et de mémoire, la maladie d’Alzheimer est éprouvante pour la personne malade et ses proches. Visant à soulager le patient, les mesures thérapeutiques reposent sur la prise en compte du retentissement psychologique de la maladie et la mise en place d’activités artistiques, physiques et cognitives améliorant son quotidien. Des médicaments permettent de réduire certains symptômes. La prévention de la maladie repose essentiellement sur l’adoption d’une bonne hygiène tout au long de sa vie qui s’attachera en outre à favoriser les interactions sociales et la stimulation intellectuelle.

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PPour aller plus loin

Mémoire et vieillissement, une fatalité ? | « Dis pourquoi ? »

MMémoire et vieillissement, une fatalité ? | « Dis pourquoi ? »

 

©RCF radio

Dis Pourquoi ? est une chronique de vulgarisation scientifique de 5 minutes diffusée chaque mardi sur RCF Lyon à 11h50. Dis Pourquoi ? questionne et explore notre univers par les sciences. Chaque semaine, une ou un scientifique répond aux questions et dévoile ses travaux de recherche.

> Émission du 25 février 2025

Est-on condamné à avoir des problèmes de mémoire en vieillissant ? Qu’est-ce qu’un vieillissement normal du cerveau et quelle est la part de facteurs individuels modifiables pour limiter la perte de mémoire ?

Éléments de réponse avec Antoine Garnier-Crussard, gériatre, maître de conférences des universités et praticien hospitalier à l’Hôpital des Charpennes Hospices Civils de Lyon – Université Claude Bernard Lyon 1.

>> Écoutez le podcast :

> Pour en savoir plus :

  • Article Pop’Sciences Mémoire et vieillissement, une fatalité ? – Publication prévue le 10-03-2025 dans le cadre de la Semaine du cerveau 2025 à Lyon

 

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

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Épidémies : de la détection à l’alerte | « Dis pourquoi ? »

ÉÉpidémies : de la détection à l’alerte | « Dis pourquoi ? »

©RCF radio

Dis Pourquoi ? est une chronique de vulgarisation scientifique de 5 minutes diffusée chaque mardi sur RCF Lyon à 11h50. Dis Pourquoi ? questionne et explore notre univers par les sciences. Chaque semaine, une ou un scientifique répond aux questions et dévoile ses travaux de recherche.

> Émission du 29 novembre 2024

Philippe Vanhems est professeur d’épidémiologie et de santé publique aux Hospices civils de Lyon et au Centre international de recherche en infectiologie. Il a participé au comité scientifique du numéro 14 du Pop’Sciences Mag « Santé[s], une vision globale » de l’Université de Lyon, à paraître le 4 décembre. Il a notamment été interrogé dans un article portant sur l’épidémiologie et la surveillance des épidémies.

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La sobriété médicamenteuse : comment faire bon usage des médicaments ? | The Conversation

LLa sobriété médicamenteuse : comment faire bon usage des médicaments ? | The Conversation

Le principal risque d’un arrêt précoce d’un traitement antibiotique ou antifongique est l’échec thérapeutique. Plus grave encore, la bactérie ou le champignon responsable de l’infection peut devenir résistant.

Nous entendons tous beaucoup parler de sobriété énergétique. Qu’en est-il de la sobriété médicamenteuse ? Faut-il être sobre vis-à-vis des médicaments dans toutes les situations – c’est-à-dire en consommer le moins possible – ou existe-t-il des situations où la prise de médicament n’est pas négociable ?

Vous comprenez donc que le sujet n’est pas aussi simple qu’il n’en a l’air. Prenons l’exemple du Dry January : le principe est simple à appliquer car être sobre en alcool est forcément bénéfique pour tous.

Respectez la durée du traitement prescrit en cas d’infection ou de maladie chronique

Ce n’est pas le cas de la sobriété médicamenteuse qui n’est pas un principe qui peut s’appliquer à tout le monde et dans toutes les situations. Lorsque vous prenez des antibiotiques, dans le cadre par exemple d’une infection urinaire ou pulmonaire due à une bactérie, ou des antifongiques pour traiter une mycose cutanée provoquée par des champignons, vous savez que la durée de traitement prescrit par votre médecin doit être respectée scrupuleusement.

Il s’agit de ce que l’on appelle l’observance thérapeutique qui permet le bon usage du médicament. Le principal risque d’un arrêt précoce du traitement est l’échec thérapeutique. Plus grave encore, la bactérie ou le champignon en cause dans votre infection peut devenir résistant.

Dans le cas d’une infection traitée par des antibiotiques ou des antifongiques, il ne vous est donc pas possible d’être sobre en médicaments. De la même manière, dans le cas de maladies chroniques appelées aussi affections de longue durée (diabète, cancers, maladies cardiovasculaires…), vous devez prendre votre médicament conformément à votre ordonnance : dans le cas contraire, votre maladie pourrait s’aggraver ce qui pourrait nuire gravement à votre santé.

Attention aussi aux mésusages, notamment chez les sujets âgés

Poursuivons sur l’exemple des antibiotiques ou des antifongiques. Si, en revanche, vous poursuivez votre traitement au-delà de la durée prescrite par votre médecin, vous êtes dans une situation de mésusage du médicament car vous n’avez plus besoin de prendre cet antibiotique ou cet antifongique.

A noter que les mésusages de médicaments sont particulièrement fréquents chez les sujets âgés. En effet, l’âge est souvent associé à la coexistence de maladies qui nécessitent la prise de plusieurs traitements médicamenteux en même temps. C’est ce que l’on appelle la polymédication.

Automédication : se poser avant les bonnes questions

Cela nous amène au sujet de l’automédication qui se définit comme l’utilisation par un patient d’un médicament sans avoir préalablement échangé avec un professionnel de santé, qu’il s’agisse de médicaments présents dans l’armoire à pharmacie familiale, ou de médicaments conseillés par un proche.

Avant de prendre un médicament en automédication, posez-vous la question de savoir si vous en avez réellement besoin et au moindre doute, prenez conseil auprès de votre médecin ou de votre pharmacien. En cas d’automédication, il est impératif de respecter les conditions d’utilisation qui figurent dans la notice des médicaments.

Il existe un cadre de bon usage des médicaments en automédication consultable sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

« Le bon médicament, au bon patient, à la bonne dose et pendant la bonne durée »

Pourquoi chercher à être sobre dans le domaine du médicament ? La première raison est médicale. Tout médicament contient un principe actif qui a des effets thérapeutiques bénéfiques, mais également des effets indésirables délétères.

Donc, si vous prenez un médicament à bon escient, la balance du bénéfice par rapport au risque est positive, c’est-à-dire que la survenue d’un éventuel effet indésirable est acceptable au regard du bénéfice thérapeutique.

En revanche, si vous prenez un médicament inutile sans bénéfice thérapeutique, le risque de survenue d’effet indésirable n’est plus acceptable et dans ce cas, la balance du bénéfice par rapport au risque est négative.

Appliquer ce principe simple du « bon médicament, au bon patient, à la bonne dose et pendant la bonne durée » qui est à la base du bon usage du médicament permet de répondre en partie à l’enjeu de la sobriété médicamenteuse.

Des outils numériques pour favoriser le bon usage

Il existe une Association pour le bon usage du médicament (ABUM) qui réunit des experts du sujet et la plupart des acteurs concernés, notamment médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmiers, patients, politiques, assureurs, acteurs médico-sociaux, industriels, éditeurs de logiciels.

L’ABUM est un lieu ouvert pour analyser, échanger, proposer des solutions concrètes et valoriser les meilleures innovations liées au bon usage du médicament. Parmi ces innovations, se développent des outils numériques pour promouvoir le bon usage des médicaments.

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C’est le cas de l’outil ANTIFON-CLIC qui a été développé et évalué aux Hospices Civils de Lyon par des professionnels de santé et des informaticiens : cet outil pourrait permettre de garantir une prescription antifongique optimale pour tous les patients atteints de mycoses invasives à l’hôpital (les candidoses dues à des levures du genre Candida et les aspergilloses invasives dues à des champignons filamenteux du genre Aspergillus). D’autres initiatives de ce type existent, certaines étant soutenues par l’ABUM.

L’ABUM mène également de nombreuses actions de sensibilisation du grand public au bon usage des médicaments : sur son site Internet, par l’organisation d’un forum annuel ou des campagnes ciblées, comme, récemment, dans les vitrines des pharmacies sur les interactions médicamenteuses. Cette dernière campagne (« les médicaments vous veulent tous du bien mais ont parfois du mal à vivre ensemble ») sera reprise en septembre 2024.

Une sobriété médicamenteuse pour répondre aussi aux enjeux environnementaux

La seconde raison est environnementale. En effet, si nous réduisons notre consommation en médicaments, nous pouvons avoir un impact environnemental positif. Tout médicament contient un principe actif qu’il faut produire dans des industries chimiques, conditionner dans des boites, transporter chez les distributeurs, dispenser aux patients, puis éliminer.

A toutes ces étapes, nous devons avoir conscience que le médicament a une empreinte carbone non négligeable. Notre message n’est pas de dire « Arrêtons de prendre des médicaments », mais « Prenons uniquement les médicaments utiles selon des préconisations médicales ». Nous devons et pouvons être sobres en médicament uniquement lorsque cela est compatible avec son état de santé.

A ce stade de la réflexion, il convient de réserver la prise en compte de l’impact environnemental dans les choix de production, de prescription, de dispensation ou d’utilisation, aux seuls cas de médicaments d’efficacité et de tolérance similaires pour le patient. Donc, soyons sobres en médicaments, mais avec modération !

Auteurs : Anne-Lise Bienvenu – Pharmacienne, PhD, Service Pharmacie, Hospices Civils de Lyon et ICBMS, UMR 5246 CNRS – INSA – CPE – Université Claude Bernard Lyon 1, et Éric Baseilhac – MD, Association bon usage du médicament.The Conversation

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

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The Conversation

« Associer son activité clinique à la recherche est une évidence  » | Visages de la science

«« Associer son activité clinique à la recherche est une évidence  » | Visages de la science

Lauréat de l’appel à projets « jeunes chercheurs » 2023 des Hospices Civils de Lyon, Paul Clottes explore les relations entre le microbiote et le cerveau. Ses recherches visent à identifier de nouveaux biomarqueurs prédictifs du risque de récidive chez les personnes ayant vécu un AVC.

Son parcours hospitalo-universitaire témoigne de sa conviction que « Tout médecin exerçant dans un CHU contribue d’une manière ou d’une autre à la recherche médicale », que ce soit en participant aux protocoles de recherche ou en s’impliquant personnellement dans l’investigation scientifique.

Actuellement chef de clinique dans le service neurologie vasculaire à l’hôpital Pierre Wertheimer, Paul Clottes poursuit en marge de son activité de praticien hospitalier, une thèse de science qu’il devrait soutenir en 2027. Diplômé de la faculté de médecine Lyon Est (Université Lyon 1), c’est d’abord comme externe puis comme interne qu’il a découvert la neurologie et développer le goût pour la recherche.

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HOSPICEs CIVILs DE LYON

Entre arts et médecine

EEntre arts et médecine

Médecine, architecture, sciences, arts… Depuis des siècles, l’hôpital apporte des soins à toutes et à tous, et contribue à façonner la ville et son paysage comme à développer les sciences.

>> Dates des visites :

  • Le Grand Hôtel-Dieu et la Chapelle, entre arts et médecine : samedi 6 avril, samedi 4 mai, samedi 29 juin >> Réserver
  • Du Grand Hôtel-Dieu à l’Université : médecine et sciences dans la ville : samedi 20 avril 2024, samedi 18 mai, samedi 15 juin 2024 >> Réserver

Pour en savoir plus :

Patrimoine hospitalier des HCL

Marie Estournet, tête chercheuse en soins infirmiers | Visages de la science

MMarie Estournet, tête chercheuse en soins infirmiers | Visages de la science

L’année prochaine, elle soutiendra sa thèse de doctorat en sciences de l’éducation appliquée aux soins infirmiers. Ses recherches interrogent l’identité de ces soignants, à la fois cadres de santé et formateurs, avec en toile fond la reconnaissance des savoirs infirmiers.

Pour l’heure, en ce mois d’octobre 2023, elle a rédigé 80 pages. Il lui en reste plus de 200 à noircir pour achever la rédaction de sa thèse. Nous la rencontrons sur son lieu de travail, à l’École de formation en soins infirmiers Clemenceau, située sur le site de l’hôpital Lyon Sud. Cette doctorante n’est pas une étudiante comme les autres. Née en 1972, c’est donc à plus de cinquante ans qu’elle a choisi d’emprunter à nouveau les voies universitaires. On peut dire que Marie Estournet est bien souvent là où on ne l’attend pas.

Ce parcours, qui continue à s’écrire selon sa volonté de persévérer dans la recherche et l’enseignement, a débuté dans les années 80. Fille d’un cheminot et d’une assistante maternelle, elle ne brille pas spécialement au collège. Elle est orientée vers un BEP sanitaire et social qu’elle obtiendra en 1990. Mais elle décide de ne pas s’en contenter malgré les avis contraires. Pendant les vacances scolaires, elle est agent de service hospitalier à l’hôpital Pierre Garraud. À la rentrée, elle retrouve le chemin du lycée technologique, et passe un baccalauréat « secrétaire médicale ». Elle veut continuer à se former et aussi, pouvoir travailler rapidement afin de prendre son indépendance. Passer le concours d’infirmière semble être l’évidence. Pendant ses études, elle travaille comme aide-soignante à domicile. Et, en 1995, après trois ans et demi, elle peut s’enorgueillir d’être infirmière diplômée d’État.

Son premier poste en clinique lui fait découvrir le monde clos et aseptisé du bloc opératoire. « La pratique au bloc est passionnante. J’ai beaucoup appris aux côtés des chirurgiens. » Faisant fonction d’infirmière de bloc opératoire (Ibode) pendant cinq ans, elle ne validera sa spécialisation avec un diplôme que sept ans plus tard, en 2002.

« Je découvrais qu’il était possible de se spécialiser, de continuer à apprendre, à progresser. Je suis rentré aux HCL parce que j’avais la possibilité d’être formée. Je débute au bloc digestif à l’hôpital de la Croix-Rousse et finit par suivre la formation accessible sur concours à l’Ifsi Clemenceau. »

Une fois diplômée, elle intègrera l’équipe du bloc de gynécologie obstétrique de l’Hôtel-Dieu. C’est là, au bord du Rhône, que la Lyonnaise va confirmer sa trajectoire ascensionnelle.

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Hospices civils de Lyon

« Se faire plaisir, aimer son sujet de recherche est essentiel » | Visages de la science

«« Se faire plaisir, aimer son sujet de recherche est essentiel » | Visages de la science

Lauréat en septembre 2023 au titre de maître de conférence des universités, praticien hospitalier (MCU-PH), Baptiste Balança est un esprit curieux, ouvert et persévérant. Son parcours hospitalo-universitaire est à son image : riche d’expériences, de savoirs et de possibilités.

Ce Lyonnais pur jus n’est pas issu du sérail. Il a été élevé par un père ingénieur et une mère orthophoniste. C’est après un séjour dans le pavillon T de l’hôpital Edouard Herriot, pavillon dédié à la pédiatrie à l’époque, que sa vocation est née. Quelques années plus tard, l’enfant devenu ado n’a pas oublié. En classe de troisième, il écrit au chef de service du pavillon pédiatrique pour sa demande de stage, qui lui est accordée ! « J’ai assisté à une opération au bloc opératoire », se souvient-il, encore ému. Cette redécouverte du monde hospitalier, cette fois-ci de l’autre côté du lit, ne fait que confirmer son désir de devenir médecin.

C’est à la faculté de médecine Lyon Nord (Est aujourd’hui) qu’il suit son cursus universitaire. Mais Baptiste Balança n’est pas un étudiant comme les autres. Lui, il veut aller plus loin, comprendre les mécanismes de la physiologie. Il aime les sciences, les mathématiques, la physique, la biologie. En deuxième année, il s’inscrit à l’École de l’Inserm et poursuit dès lors un double cursus science et médecine.

« En 2004, on ne savait pas trop dans quoi on se lançait. Nous étions la deuxième promotion. On nous proposait de continuer à approfondir nos connaissances, faire de la recherche. Moi, ça me plaisait… »

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« Si on m’enlève la clinique, tout le reste n’a plus de sens » | Visages de la science

«« Si on m’enlève la clinique, tout le reste n’a plus de sens » | Visages de la science

Elle vient d’être nommée professeure des universités praticien hospitalier, parmi les douze lauréats nommés au 1er septembre 2023. Leur mission est dévolue au soin, à l’enseignement et à la recherche. Chez Alice Blet, ce statut unique s’incarne pleinement dans toutes ses dimensions.

Diplômée de la faculté de médecine Denis Diderot (Paris VII) en 2006, elle suit son internat à Nancy. Durant ce troisième cycle des études médicales, l’interne obtient également deux stages inter-CHU, c’est-à-dire en dehors de sa subdivision d’origine, l’un à Paris et l’autre à Lyon. Elle a choisi l’anesthésie-réanimation.

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« On sait pourquoi l’on se bat » | Visages de la science

«« On sait pourquoi l’on se bat » | Visages de la science

Carine Halfon-Domenech devient la première femme à occuper le poste de chef du service d’immunohématologie pédiatrique au sein de l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique (IHOPe).

Cet établissement, géré conjointement avec le Centre Léon Bérard, est l’un des instituts européens les plus importants dans le traitement et la recherche sur les cancers et les maladies du sang de l’enfant et de l’adolescent.

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