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La basilique funéraire de Saint-Irénée : nouveaux apports à la lumière de l’archéologie

LLa basilique funéraire de Saint-Irénée : nouveaux apports à la lumière de l’archéologie

Le cycle des conférences Pouilloux 2023-2024, organisé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, se poursuit avec cette conférence présentée par

Charlotte Gaillard et Amélie Roger 
Archéologues – spécialistes en archéologie du bâti, Service archéologique de la Ville de Lyon, chercheuses associée ArAr – MOM

La basilique funéraire de Saint-Irénée, implantée au sud de la colline de Fourvière sur une vaste nécropole antique et alto-médiévale, est citée dans les sources écrites dès le début du VIe siècle. Elle  accueille un important pèlerinage autour de la tombe de l’évêque de Lyon Irénée, originaire de Smyrne (130-140 / 202-203 ap. J.-C.), et constitue l’un des rares témoins des édifices du premier Moyen Âge de la ville. Classé Monument Historique en 1862, l’édifice se développe sur deux niveaux, l’église haute reconstruite entre le XVIIe et le XIXe siècle, et l’église basse, qui conserve un état médiéval.

Depuis 2022, dans le cadre d’un projet de réfection et d’assainissement conduit par la Ville de Lyon et le cabinet d’architectes Croisée d’Archi, le pôle oriental de la crypte fait l’objet d’une vaste restauration, entraînant la dépose de tous les enduits ciments. Le chœur, en dépit d’interventions parfois lourdes aux XIXe et XXe siècles, a conservé une configuration médiévale trahissant plusieurs évolutions architecturales, qui ont été retracées grâce à l’analyse archéologique menée sur le bâti. Ces résultats, mis en perspective avec les travaux menés sur le site par Jean-François Reynaud depuis les années 1970, permettent d’appréhender sous une lumière nouvelle la basilique funéraire de Saint-Irénée.

Programme complet du cycle de conférences 2023-2024 en pdf

Parcourir le monde : mobilité agonistique et prestige des champions à l’époque impériale

PParcourir le monde : mobilité agonistique et prestige des champions à l’époque impériale

Une conférence présentée par

Madalina Dana, professeur d’histoire grecque à l’université Lyon 3, laboratoire HiSoMA – MOM

À l’époque impériale les cités de tout l’Orient grec s’empressent de créer des concours « internationaux », grâce aux privilèges accordés par les empereurs qui donnèrent souvent leur nom à ces agônes. Une foule d’athlètes se met, avec plus de vigueur encore qu’à l’époque hellénistique, à sillonner la terre habitée pour honorer l’invitation des cités fières de leurs compétitions. Il était certainement plus facile pour les grands centres agonistiques, grâce à leur réputation établie de longue date, d’attirer des concurrents prestigieux, mais les concours récents gagnent progressivement en importance, menant ainsi à une nouvelle configuration de la géographie agonistique, d’abord en Grèce, puis en Asie Mineure et dans des régions excentrées comme l’intérieur de l’Anatolie, la Syrie ou le Pont-Euxin. Ces circuits agonistiques se reflètent dans les palmarès des champions (récemment étudiés dans l’ouvrage monumental de Jean-Yves Strasser), qui nous donnent la clé du prestige de l’agôn, placé plus ou moins haut dans la hiérarchie des concours, mais aussi de leur propre prestige, mis en avant dans l’épigraphie civique et instrumentalisé parfois à des fins politiques et diplomatiques. Bien au-delà de leur réputation acquise dans les circuits agonistiques, ces champions, citoyens romains depuis leur naissance, représentent une élite de l’empire, célébrés et adulés dans tous les endroits qu’ils honorent de leur présence.

La conférence sera précédée par une visite du musée et de son exposition temporaire « Embarquement pour Délos » à 17h, limitée à 20 personnes.

Programme complet du cycle de conférences 2023-2024 en pdf

Le site de Conjux au lac du Bourget

LLe site de Conjux au lac du Bourget

Une conférence présentée par

Sébastien Nieloud-Muller, chercheur associé au laboratoire ArAr

mercredi 20 septembre – 18h – Amphi Benveniste – Lyon 7e

Bibliographie sélective en pdf
Affiche en pdf

Les travaux menés sur le site de Conjux (lac du Bourget, Savoie) mettent en lumière les vestiges d’un lieu de culte de la période romaine actuellement immergé à plus de 3m de profondeur. Ils étaient constitués principalement de centaines de bases de piquets et de pieux en bois dans l’environnement desquels se trouvaient des éléments mobiliers.

Ces recherches ont donné lieu à la publication Un lieu de culte antique immergé. Lac du Bourget, Conjux (Savoie) dans la collection DARA chez Alpara, MOM Éditions en 2022 : https://books.openedition.org/alpara/6565

Programme complet du cycle de conférences 2023-2024 en pdf

Promenades à Lyon. Itinéraires gallo-romains

PPromenades à Lyon. Itinéraires gallo-romains

Du 14 septembre au 22 décembre 2023, dans le hall de bibliothèque de la MOM.

Cécile Batigne (ArAr), Laurence Fischer et les éditions du Poutan vous présentent une douzaine de photographies accompagnées de commentaires sur des vestiges gallo-romains de Lyon accessibles à tous et parfois méconnus du public.

« L’exposition de photographies visible à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée à partir du 14 septembre 2023, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, est une sélection de clichés tirée du livre Promenades à Lyon : Itinéraires gallo-romains paru en 2022.
Il s’agit d’un petit guide touristique commandé par les éditions du Poutan, maison régionaliste consacrée au Lyonnais, au Beaujolais et au Val de Saône.
A partir du projet de l’éditeur, Jacques Branciard, de faire paraître un guide touristique de la ville romaine, Cécile Batigne a voulu proposer au lecteur – touriste ou Lyonnais de souche – une découverte de Lugdunum grâce à trois itinéraires thématiques commentés, pédestres et gratuits. La photographe, Laurence Fischer, a aimé retourner sur les lieux connus depuis l’enfance pour y poser un nouveau regard. »

Voici les plus anciens plans architecturaux !

VVoici les plus anciens plans architecturaux !

Gravés dans la pierre et datés de 8000 et 9000 ans, les plus anciens plans à l’échelle connus viennent d’être publiés dans la revue scientifique PLOS ONE. Ils cartographient de gigantesques structures préhistoriques conçues pour piéger des animaux sauvages, les « desert kites ».

Ils ont ont été découverts dans les déserts jordanien et saoudien par des chercheurs du laboratoire Archéorient et leurs collègues.

Découvrir le reportage photo

Nomad’s lands. Économies, sociétés et matérialités des nomades

NNomad’s lands. Économies, sociétés et matérialités des nomades

Le Laboratoire Junior Nomad’s lands, de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, organise son colloque final intitulé  Nomad’s lands. Économies, sociétés et matérialités des nomades portant sur l’étude des sociétés nomades à travers le monde, depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours.

Il propose un cadre de réflexion commun et transdisciplinaire propice au développement de nouvelles approches pour analyser les nomades, leurs sociétés, leurs cultures (matérielles ou immatérielles), leurs territoires et les rapports qu’ils entretiennent avec ces derniers.
Les communications s’articulent autour de trois angles de réflexion :

1. Connaissance et gestion des environnements par les nomades

Comment les sociétés nomades interagissent-elles avec leur(s) environnement(s) ? Quelle est l’influence de facteurs environnementaux sur ces sociétés ? Comment les activités nomades transforment-elles les environnements ? Quelles connaissances, quelles perceptions les nomades ont-ils de leur milieu et comment cela influe-t-il sur leur gestion de ressources parfois contraintes ? Dans quelle mesure ces modalités de gestion se transmettent-elles au cours du temps et s’adaptent-elles aux changements environnementaux ?

2. Unité et diversité des cultures matérielles

Peut-on définir des cultures matérielles de la mobilité et du nomadisme ? Quels traits communs retrouve-t-on d’un lieu à un autre et d’une époque à une autre ? Quelles sont leurs divergences ? Qu’emporte-t-on avec soi et, à l’inverse, que laisse-t-on derrière soi ? Que fabrique-t-on à nouveau ? Qu’en reste-t-il dans le temps ? Et quels sont nos outils et/ou nos méthodes pour appréhender la matérialité de cultures qui laissent peu de traces ?

3. Relations entre nomades et sédentaires

Comment envisager les relations des sociétés nomades entre elles ainsi qu’avec les sociétés sédentaires ? Quelles sont les modalités de leur insertion dans les réseaux socio-économiques ou politiques locaux, régionaux, nationaux, macro-régionaux et/ou globaux, qu’ils soient nomades ou sédentaires ? Les contacts et échanges sont-ils à sens unique ? Constate-t-on des transferts culturels ?

Pour en savoir plus :

Labos Junior MOM

affiche du colloque Nomad's Lands

affiche du colloque Nomad’s Lands

 

Les Métiers de la MOM 

LLes Métiers de la MOM 

Exposition prolongée du 2 janvier au 31 mars 2023.

La MOM, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, rassemble de nombreux métiers dans les domaines de l’archéologie et des Sciences de l’Antiquité, faisant appel à des disciplines à la fois diverses et complémentaires, peu connues du grand public.

« Les Métiers de la MOM » est une exposition destinée à faire connaître les activités de la MOM, mais surtout à mettre en lumière une sélection des différents métiers qui y sont exercés, ainsi que les compétences pluridisciplinaires qui concourent à ces activités.

L’exposition propose une série de panneaux, où l’anecdote et les illustrations rencontrent le discours scientifique, permettant un éclairage nouveau sur les acteurs de la recherche, et mêlant spécialités disciplinaires et métiers d’appui à la recherche.

L’exposition « Les Métiers de la MOM » est un projet développé par l’axe stratégique « Savoirs en société » piloté par Claire Giguet (Archéorient) et Alexandre Rabot (HiSoMA), en collaboration avec le pôle communication et médiation scientifique de la MOM, et les membres de la fédération.

> Pour en savoir plus :

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©Jebulon, CC0, via Wikimedia Commons

Cuisine et archéologie biomoléculaire. Identifier des denrées et des procédés à partir de simples tessons

CCuisine et archéologie biomoléculaire. Identifier des denrées et des procédés à partir de simples tessons

Attention, changement de lieu :
Pour des raisons indépendantes de notre volonté, notre conférence de mercredi prochain, 14 décembre 2022, se tiendra à l’amphithéâtre Benveniste et non à l’amphithéâtre de la MILC comme initialement annoncé. Les deux amphithéâtres sont situés à moins de 100m l’un de l’autre, dans la même rue.

Le cycle des conférences Pouilloux 2022-2023, organisé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, se poursuit avec : Cuisine et archéologie biomoléculaire.  Identifier des denrées et des procédés à partir de simples tessons

Les céramiques archéologiques sont des témoins essentiels des pratiques humaines, notamment pour l’alimentation. Même en l’absence de résidus visibles, les molécules constitutives des denrées contenus, ont imprégné la paroi poreuse du conteneur avec laquelle ils étaient en contact direct. L’utilisation de différents protocoles d’extraction de la matière donne accès aux lipides, aux protéines, aux phénols… Les progrès technologiques en chromatographie et surtout en spectrométrie de masse permettent l’identification précise des composés chimiques. L’analyse en haute résolution engendre des métadonnées, caractéristiques des nouvelles disciplines que sont la lipidomique, la protéomique et la métabolomique. L’interprétation des données est délicate et fastidieuse mais, couplée à l’élaboration de référentiels précis et à l’archéologie expérimentale, elle apporte des éléments sur la nature des matériaux élaborés, stockés, cuisinés et sur les modes de préparation.

Conférence présentée par : Nicolas Garnier, chercheur associé aux laboratoires AOROC (Paris) et Chimie Organique et Macromoléculaire (Lille)

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Les pierres à bâtir de l’île d’Apollon

LLes pierres à bâtir de l’île d’Apollon

Le cycle des conférences Pouilloux 2022-2023, organisé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, se poursuit avec : Les pierres à bâtir de l’île d’Apollon

Lieu mythique de la naissance d’Apollon et d’Artémis, la petite île de Délos a eu dans l’Antiquité une importance religieuse, politique et commerciale majeure. Elle est devenue grâce aux fouilles que l’École française d’Athènes y conduit depuis 1873 le plus grand site archéologique de Grèce. Une centaine de maisons, des dizaines de sanctuaires et de monuments publics et plus de trois cents édifices destinés à la production et au commerce y ont été mis au jour, certains dans un état de conservation exceptionnel. Dans toutes ces constructions, la pierre a été le matériau le plus abondamment utilisé. Un programme est en cours qui réunit archéologues, architectes et géologues pour identifier les roches mises en œuvre, en déterminer les origines, en quantifier les volumes et comprendre les raisons de leur choix.
La conférence sera l’occasion de présenter les résultats de cette recherche qui a permis de réaliser une nouvelle carte géologique de Délos, d’en étudier les carrières de gneiss, de granite et de marbre et de déterminer par des dizaines d’analyses l’origine des pierres utilisées entre la seconde moitié du IIIe millénaire et la fin de l’époque hellénistique par tous ceux qui ont construit dans l’île : Déliens, autres habitants des Cyclades, Eubéens, Athéniens, Macédoniens, Italiens, Égyptiens et commerçants originaires du Proche-Orient. Ce programme, qui combine des approches techniques, économiques et esthétiques, éclaire d’un jour nouveau divers aspects de l’histoire de l’architecture grecque.

Conférence présentée par : Jean-Charles Moretti, Directeur de recherche au CNRS, laboratoire IRAA Lyon – MOM

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Le château de Belvoir en Galilée, une place forte hospitalière en terre Sainte au XIIe siècle : 10 ans de recherches archéologiques

LLe château de Belvoir en Galilée, une place forte hospitalière en terre Sainte au XIIe siècle : 10 ans de recherches archéologiques

Le cycle des conférences Pouilloux 2022-2023, organisé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, se poursuit avec : Le château de Belvoir en Galilée, une place forte hospitalière en terre Sainte au XIIe siècle. 10 ans de recherches archéologiques

Le château de Belvoir, édifié en Galilée dans la deuxième moitié du XIIe siècle par les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, a fait l’objet de sept campagnes de fouilles archéologiques depuis 2013. Construit à l’emplacement d’un premier établissement, il se développe selon un plan centré au sommet d’une coulée basaltique dominant la plaine du Jourdain. De l’analyse du chantier de construction jusqu’à l’identification des lieux de vie économique et liturgique (restitution de la chapelle castrale), l’étude de ce site majeur de l’Orient latin, apporte un nouvel éclairage sur une architecture croisée encore insuffisamment étudiée.

Conférence présentée par : Anne Baud, Maître de conférences en archéologie à l’université Lumière Lyon 2, HDR, laboratoire ArAr – MOM, et Anne Flammin, Ingénieure de recherche en archéologie au CNRS,
laboratoire ArAr – MOM

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