EEn finir avec la culture du jetable ? / Soirée de lancement du Pop’Sciences Mag #16 À l’occasion de la sortie du 16e numéro du Pop’Sciences Mag « Matière, vers un cycle vertueux », l’équipe Pop’Sciences et la bibliothèque municipale de Lyon proposent de venir interroger notre relation à la matière : comment en finir avec la culture du « jetable » ?Des objets du quotidien aux matériaux de construction, en passant par nos véhicules, nous consommons sans cesse de la matière. Des ressources qui sont pourtant limitées, et qui terminent leur vie parmi les plus de 300 millions de tonnes de déchets produits par an en France. Il devient, alors, important de penser de nouveaux modèles de consommation, d’usages et de gestion de ces matières.Des alternatives existent : nos objets électroniques inutilisés sont de potentielles mines à métaux précieux ; des tuiles d’un bâtiment déconstruit peuvent être réutilisées dans un nouvel édifice ; vos pneus de voiture pourraient vous être prêtés, et une fois abimés, être remis à neuf par leur producteur…En présence de scientifiques et experts lyonnais, nous interrogerons ces alternatives et discuterons de leurs limites, souvent structurelles, réglementaires ou encore culturelles. Quels leviers permettraient de les généraliser ?La rencontre-débat proposera un éclairage sur ces questions grâce aux regards croisés de :Fanny Verrax, professeure associée en transition écologique et entrepreneuriat social, emlyon business school.Jean-François Gérard, professeur à l’INSA Lyon, directeur du PEPR « Recyclage, recyclabilité et réutilisation des matières ».______________________________________________________________________________________________________>> PROGRAMME :18h30 – Présentation du 16e numéro du Pop’Sciences Mag18h45 – Rencontre – débat19h45 – Discussion avec le publicUn exemplaire du Pop’Sciences Mag #16 vous sera remis dans le cadre de cette rencontre.________________________________________________________________________________________________________Cet événement Pop’Sciences – Université de Lyon est organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.Le Pop’Sciences Mag #16 « Matière, vers un cycle vertueux » a été :Réalisé grâce à la contribution de chercheurs issus des établissements et instituts suivants : Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Jean Monnet Saint-Étienne, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), Centrale Lyon, Institut national des sciences appliquées Lyon (INSA Lyon), Sciences Po Lyon, École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE), École nationale supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL), emlyon business school, CPE Lyon, Mines Saint-Étienne, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut Carnot Ingénierie@Lyon, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), Université de Lancaster. Développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la CASDEN. Photo Vincent Noclin
DDe quelle IA avons-nous besoin ? | Pop’Sciences Mag #15 Ce qu’on appelle l’IA, est-ce vraiment de l’intelligence ? Jusqu’où ses capacités peuvent-elles la mener ? Qu’a-t-elle changé dans notre façon de penser, décider, agir, créer ? Que faire, au niveau individuel comme collectif, pour garder la maîtrise ?Découvrez les réponses de Mathieu Guillermin, philosophe des sciences à l’Institut catholique de Lyon et Aurélien Garivier, mathématicien à l’École normale supérieure de Lyon.Une vidéo réalisée pour le Pop’Sciences Mag #15 « En quête de l’intelligence », paru en juillet 2025. © Pop’Sciences – Visée.A Pour aller plus loin, découvrez les articles du Pop’Sciences Mag #15 « En quête de l’intelligence » :Que nous fait l’IA ?, par Ludovic ViévardL’IA, une intelligence sans esprit, par Ludovic Viévard IA et créativité : une (presque) interview de Flavien Chervet, par Ludovic Viévard
HHumains-animaux : vivre en bonne intelligence | Pop’Sciences Mag #15 Quelles sont les formes d’intelligence animale ? Quels seraient les traits communs entre l’intelligence humaine et les intelligences animales ? Cette nouvelle compréhension permet-elle une cohabitation plus harmonieuse humains-vivant ?Découvrez un échange autour des intelligences humaines et animales entre Florence Levréro, professeure en éthologie et bioacoustique à l’Université Jean Monnet Saint-Étienne, et Anna Rita Galiano, professeure en psychologie du handicap à l’Université Lumière Lyon 2. Une vidéo réalisée pour le Pop’Sciences Mag #15 « En quête de l’intelligence », paru en juillet 2025. © Pop’Sciences – Visée.A – Vincent Noclin Pour aller plus loin, découvrez les articles du Pop’Sciences Mag #15 « En quête de l’intelligence » :Plongée dans le foisonnement des intelligences animales, par Grégory FléchetIntelligence(s) : un mot, mille visages, par Marie PrivéMesurer l’intelligence : pour quoi faire ? par Marie Privé
AApprendre une langue : quand l’écrit bouscule l’oral | « Dis pourquoi ? » ©RCF radioDis Pourquoi ? est une chronique de vulgarisation scientifique de 5 minutes diffusée chaque mardi sur RCF Lyon à 11h50. Dis Pourquoi ? questionne et explore notre univers par les sciences. Chaque semaine, une ou un scientifique répond aux questions et dévoile ses travaux de recherche. > Émission du 30 septembre 2025L’écrit influence-t-il notre perception et notre prononciation d’une langue ? Comment faire pour favoriser l’apprentissage de l’oral tout en s’appuyant sur l’écrit ?Autant de questions que (se) pose Tiphaine Caudrelier, enseignante-chercheure et maîtresse de Conférence en Sciences Cognitives à l’Université Lumière Lyon 2. Ses travaux de recherche portent particulièrement sur le langage et l’apprentissage des langues étrangères.Elle participe à l’édition 2025 de la Fête de la science dont la thématique est « Intelligence(s) ».Écoutez le podcast :>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :RCF Lyon
EEn quête de l’intelligence | Pop’Sciences Mag#15 © Visée.ALe Pop’Sciences Mag #15 En quête de l’intelligence vient de paraître. Dans ce 15e numéro, plongez à la découverte des capacités qui composent l’intelligence chez les humains, mais aussi chez les autres créatures du vivant (animal, végétal) et du non-vivant (artefacts, machines) ! Des enquêtes, des reportages-photos, des analyses, des interviews… pour éclairer ce grand sujet, qui nous concerne tous et toutes. ÉditoL’exploration du cerveau humain a récemment connu des développements considérables permettant, en particulier grâce aux sciences cognitives et aux neurosciences, une meilleure compréhension des mécanismes et des formes de l’intelligence. Ces travaux mettent en lumière la grande diversité de cette aptitude, dont l’éthologie a aussi démontré qu’elle était partagée par l’ensemble du règne animal.Ce numéro nous fait voyager à travers les continents de l’intelligence : comment, au fil du temps, a-t-on tenté de la définir, ou au moins d’en saisir les grandes formes d’expression ? De quels types d’évaluation est-elle l’objet ? Quels mécanismes se cachent derrière l’une de ses expressions qu’est la décision ? Quel rôle jouent les émotions dans notre intelligence ? Comment les scientifiques s’attachent-ils à reconnaître différentes manières de penser pour mieux les accompagner ? Quelles similitudes et quelles différences entre les capacités cognitives de l’espère humaine et des animaux ? Quels sont les enjeux du développement des usages de l’intelligence artificielle dans de nombreux domaines d’activité ?La diversité des approches proposées (mathématiques, psychologie, philosophie, éthologie, biologie, neurosciences…), notamment par les chercheurs des laboratoires et établissements de la ComUE Université de Lyon, nous aide à répondre à ces interrogations et à appréhender, de manière accessible, la complexité de ces phénomènes. Elle contribue à une conception ouverte de l’intelligence, sous ses différentes formes et dans ses dimensions individuelles et collectives.Je vous souhaite une très bonne lecture de ce Pop’Sciences Mag !Nathalie DompnierPrésidente de la ComUE Université de Lyon Le Pop’Sciences Mag #15 « En quête de l’intelligence » a été :Réalisé grâce à la contribution de chercheurs issus des établissements et instituts suivants : Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), Université Jean Monnet Saint-Étienne, Université Clermont Auvergne, Université de Bourgogne, Université de Toulouse, Institut catholique de Lyon (UCLy), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Hôpital Femme Mère Enfant (Hospices civils de Lyon).Développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du projet LYSiERES²– Sciences avec et pour la société et de la CASDEN. > Pour découvrir les articles du magazine :Pop’Sciences Mag#15> Pour télécharger la version en pdf :
DDiversité des formes d’intelligences : où en est la société ? / Soirée Pop’Sciences Mag Organisée à l’occasion du lancement du 15e numéro du magazine de l’Université de Lyon, le Pop’Sciences Mag « En quête de l’intelligence », cette rencontre se penchera sur le concept de neurodiversité et les travaux scientifiques qui permettent de mieux l’éclairer.A la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu (Lyon).Le Mardi 16 septembre de 18h30 à 20h30Entrée libre dans la limite des places disponibles HPI, TDI, TSA, TDAH, troubles DYS… Autant de sigles, de plus en plus connus, faisant partie des troubles du neurodéveloppement (TDN) aux réalités encore largement ignorées. Reconnus comme des handicaps, les TND bénéficient cependant d’un nouveau regard, plus inclusif. Ainsi, le concept de neurodiversité a émergé dans la société, durant ces 20 dernières années, pour désigner la diversité dans les fonctionnements cognitifs des humains. Quelles situations concrètes ce concept révèle-t-il et quels enjeux lui sont attachés ?La rencontre abordera les travaux scientifiques, issus des neurosciences et de la psychologie, qui aident à comprendre le fonctionnement des différents profils cognitifs. Elle fera aussi le point sur le chemin qui reste à parcourir pour que l’école et l’ensemble de la société accompagnent mieux les personnes neuroatypiques et créent les conditions favorables au développement de leurs capacités.La rencontre-débat proposera un éclairage sur ces questions grâce aux regards croisés de : Laure Pisella, chercheuse au Centre de recherche en neurosciences de Lyon Anne-Lyse Demarchi, psychologue clinicienne et enseignante à l’Université Lumière Lyon 2 Nicole Philibert, Présidente de l’association AtoutDys______________________________________________________________________________________________________>> PROGRAMME :18h30 – Présentation du 15e numéro du Pop’Sciences Mag18h45 – Rencontre – débat19h45 – Discussion avec le publicUn exemplaire du Pop’Sciences Mag #15 vous sera remis dans le cadre de cette rencontre.Vous avez envie d’en savoir plus sur la réalisation du magazine ? Prolonger la réflexion autour de ses thématiques ? Rejoignez-nous le mardi 7 octobre, à 17h, également à la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu, pour un Club de Lecture autour du Pop’Sciences Mag « En quête de l’intelligence ».________________________________________________________________________________________________________Cet événement Pop’Sciences – Université de Lyon est organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.Le Pop’Sciences Mag #15 « En quête de l’intelligence » a été :Réalisé grâce à la contribution de chercheurs issus des établissements et instituts suivants : Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), Université Jean Monnet Saint-Étienne, Université Clermont Auvergne, Université de Bourgogne, Université de Toulouse, Institut catholique de Lyon (UCLy), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Hôpital Femme Mère Enfant (Hospices civils de Lyon).Développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du projet LYSiERES²– Sciences avec et pour la société et de la CASDEN.
JJournalisme et science, quelles relations ? | Un dossier Pop’Sciences D’un côté, entre demandes extemporanées, ambivalence face aux publications scientifiques, souhait de répondre à l’attente des lecteurs, auditeurs, et, de l’autre, une temporalité de la recherche sur un temps long, la prise de recul, le temps de la réflexion, d’ajustements, de confrontations… journalistes et chercheurs ont malgré tout un objectif commun de production et de diffusion des savoirs. Quelles relations entretiennent-ils ? Quelles en sont limites ? Et comment les dépasser pour diffuser une information scientifique fiable et accessible ?Pendant trois ans, Pop’Sciences a travaillé sur ces questions au travers d’une série d’actions mettant en relations régulières les communautés scientifiques et journalistiques sur les territoires de Lyon et Saint-Étienne. Au travers de rencontres avec du grand public, des classes de collège et lycée, et entre professionnels, ces acteurs ont débattu, interrogé la relation chercheur-journaliste. Retrouvez dans ce dossier la restitution de ces réflexions au travers de podcasts, vidéos, bandes dessinées et articles.LLes articles du dossier#1 – Résidence chercheur – journaliste 2023 : à la découverte du métier de l’autre © Muriel FlorinPop’Sciences a organisé deux résidences croisées entre un journaliste et une chercheuse, en 2023 et en 2024. Cette résidence avait pour objectif de faire se rencontrer les deux professions, qui sont parfois en relation, mais dont les fonctionnements et impératifs différent largement. Grâce à plusieurs semaines de travail en binôme chercheur – journaliste, la résidence permet de mieux comprendre les problématiques de chaque corps de métier et ainsi faciliter la collaboration entre les deux professions dans un objectif commun de production et de diffusion des savoirs.Découvrez la résidence 2023, avec un binôme de journalistes du Progrès et une chercheuse de l’Institut NeuroMyogène, au travers d’une bande dessinée, une vidéo, et une analyse de leur expérience par les résidentes.Lire l’article #1 #2 – Résidence chercheur – journaliste 2024 : comment mieux travailler ensemble© Vincent NoclinDécouvrez la résidence 2024, avec un journaliste de BFM Lyon et une chercheuse du Centre international de recherche en infectiologie, au travers d’une bande dessinée, d’une série de podcasts et d’un récit de leur expérience. Lire l’article #2 #3 – La relation chercheur – journaliste : vécus et expériences, rédigé par Étienne Richard pour Pop’Sciences – Avril 2025© Vincent NoclinAu cours d’un séminaire Pop’Sciences rassemblant les acteurs de la culture scientifique et technique de Lyon et Saint-Étienne, une table-ronde a été organisée sur la thématique de la relation entre chercheur et journaliste. Comment les chercheurs conçoivent-ils leurs relations avec la presse ? Quand et comment les journalistes sollicitent-ils les chercheurs ? Comment travaillent-ils ensemble ? Pour explorer ces questions, trois chercheurs, trois journalistes et une directrice de la communication sont venus partager leurs expériences.Lire l’article #3 ppour aller plus loinLe jeu « En Quête de Science »De toutes ces expérimentations, Pop’Sciences a choisi de réunir leurs enseignements dans un jeu pédagogique pour initier aux spécificités du journalisme scientifique. Un jeu autant à destination d’étudiants en journalisme et journalistes professionnels que de lycéens, ou encore de chercheurs, pour s’acculturer aux enjeux du traitement des sciences dans les médias.Découvrez le jeu « En Quête de Science » : ici
RRésidence chercheur-journaliste 2023 : à la découverte du métier de l’autre | #1 – Dossier Pop’Sciences : Journalisme et science, quelles relations ? En 2023, Pop’Sciences lançait sa première résidence croisée journaliste-chercheur qui vise à accueillir un ou une journaliste dans une équipe de recherche au sein d’un laboratoire, et un chercheur ou une chercheuse dans une rédaction. L’objectif ? Favoriser les interactions entre le monde de la recherche et le monde journalistique et co-créer des contenus. Revivez cette expérience au travers d’une bande dessinée, une vidéo, et une analyse de leur expérience par les résidentes.La première résidence croisée chercheur journaliste a eu lieu de septembre 2023 à mai 2024. Durant six semaines, la journaliste du Progrès Sylvie Montaron, accompagnée la plupart du temps de sa collègue Muriel Florin, et la chercheuse de l’Institut NeuroMyogène Caroline Brun ont partagé leur quotidien et échangé sur leurs métiers respectifs.La bande dessinée « Chercheurs, journalistes, qui sont-ils vraiment ? »Une BD qui décrypte les idées reçues sur les deux professions !Réalisée par Mathieu Bertrand.Téléchargez le pdf : iciLa vidéo « Quand une journaliste et une chercheuse échangent leur rôle »C’est quoi un journaliste ? C’est quoi un chercheur ? Découvrez les réponses des deux résidentes, avant, et après, leur immersion dans le monde de l’autre !Réalisée par Muriel Florin, Le Progrès.Le rapport d’étonnement des résidentesOrganisation de travail, temporalité, place des femmes…qu’est-ce qui a le plus surpris nos deux résidentes ?Écrit par Sylvie Montaron et Caroline Brun.Téléchargez le pdf : ici
RRésidence chercheur-journaliste 2024 : comment mieux travailler ensemble | #2 – Dossier Pop’Sciences : Journalisme et science, quelles relations ? En 2024, Pop’Sciences lançait sa seconde résidence croisée journaliste-chercheur qui vise à accueillir un ou une journaliste dans une équipe de recherche au sein d’un laboratoire, et un chercheur ou une chercheuse dans une rédaction. L’objectif ? Favoriser les interactions entre le monde de la recherche et le monde journalistique et co-créer des contenus. Revivez cette expérience au travers d’une bande dessinée, d’une série de podcasts et d’un récit de leur expérience.À l’automne 2024 a eu lieu la seconde résidence croisée chercheur-journaliste. Pour cette nouvelle édition, Guillemin Rosi, journaliste à BFM Lyon, et Coralie Bouchiat, chercheuse au Centre international de recherche en infectiologie ont été les deux résidents à partager leur quotidien.La bande dessinée « Chercheurs, journalistes, comment mieux se parler ? »Une BD qui décrypte les enjeux et différences entre les deux professions, et comment les dépasser pour parler davantage de sciences dans les médias.Réalisée par Mathieu Bertrand. Téléchargez le pdf : iciLe récit « Chercheur – journaliste : le temps de se comprendre pour mieux faire ensemble »Lors d’un séminaire Pop’Sciences en mars 2025, les deux résidents ont raconté leur expérience. Retrouvez un retour sur leur récit.Écrit par Anne Guinot.©Vincent Noclin – Séminaire Pop’Sciences mars 2025À découvrir : iciLes podcasts « Résidence chercheur-journaliste »Au travers de 6 épisodes, Guillemin Rosi et Coralie Bouchiat nous racontent leur expérience et ce qu’ils en retirent.Réalisé par Pascal Gauthier.Épisode 1 : La ruche et la fourmilière, deux ambiances de travailÉpisode 2 : Des métiers et un rapport au temps différentsÉpisode 3 : Des a priori sur les moyensÉpisode 4 : La place de la science dans les médiasÉpisode 5 : Comment parler de la science à la télé : la vulgarisation en questionÉpisode 6 : La relation chercheur-journaliste : si j’avais une baguette magique
CChercheur – journaliste : le temps de se comprendre pour mieux faire ensemble | Récit – Dossier Pop’Sciences : Journalisme et science, quelles relations ? Faire se rencontrer chercheurs et journalistes pour davantage se connaître et collaborer ? Tel est le pari du dispositif de résidence croisée mis en place par l’équipe Pop’Sciences de l’Université de Lyon, dans le cadre du projet LYSiERES². Un défi relevé avec succès lors d’une première résidence en 2023. Retours sur la seconde édition qui révèle une nouvelle expérience féconde et l’envie d’une meilleure coopération aux bénéfices partagés.210 heures, soit 30 jours : c’est le temps que Guillemin Rosi, en charge de la confection des programmes et des magazines thématiques sur BFM Lyon et Coralie Bouchiat, chercheuse au CIRI[1] , auront passé ensemble à la fin de cette seconde résidence croisée, débutée en octobre 2024. La chercheuse s’est rendue dans la rédaction de BFM, en binôme avec le journaliste, qui, par la suite, a rejoint la microbiologiste dans son laboratoire. Objectif : découvrir le métier de l’autre, « s’acculturer » à son univers, avec pour but de contribuer à améliorer les collaborations entre les deux professions. À l’issue de cette immersion, les deux acteurs vont créer des objets pour rendre compte de cette découverte mutuelle. Une bande dessinée ainsi qu’un podcast sont en projet.À l’origine : une méconnaissance mutuelle et une certaine curiosité…Avant de débuter l’aventure, Coralie Bouchiat et Guillemin Rosi partagent le même constat : les relations entre leurs deux métiers sont distantes, voire inexistantes pour la chercheuse : « Mon rapport avec les journalistes avant ? Aucun ! ». Le journaliste confirme que son lien avec la recherche est distendu et qu’il intervient plutôt selon les besoins de l’actualité. Travaillant dans un média grand public, il cherche à obtenir des informations facilement « vulgarisables » et accueillir un invité « bon client qui ne va pas ennuyer ou perdre le téléspectateur… ».Qu’est-ce qui a poussé les deux participants à répondre à l’appel à projet LYSIERES² ? La curiosité ! La chercheuse avait envie d’un projet alternatif et le journaliste souhaitait comprendre les raisons des difficultés entre médias et sciences.Souvenirs du premier jour de résidence : ça pique !Les premiers moments de la résidence vont bien vite les faire renoncer à leurs préjugés sur la profession de l’autre… À son arrivée au siège de BFM Lyon, la chercheuse est frappée par la discrétion des locaux et la modestie des moyens : « La journaliste qui allait rentrer sur le plateau n’avait ni maquilleuse, ni coiffeuse. La jeune reporter partait sur le terrain seule, avec son iPhone et son trépied dans un sac à dos. J’imaginais cet univers avec un peu plus de paillettes ! ». Le journaliste n’est pas, non plus, épargné par la surprise, en entrant, pour la première fois, dans les locaux du CIRI (dont les membres sont partis en congrès). Il découvre un bâtiment immense quasiment vide, assez froid, alors qu’il pensait accéder à lieu très fréquenté et collaboratif : « Les chercheurs ne sont pas là physiquement, ils sont toujours à droite, à gauche. C’est l’inverse de ce que je connais dans mon quotidien ! ». Et puis, il prend conscience que l’activité de recherche n’est pas la seule qui occupe le scientifique : « Il y a plein de temps qui ne sont pas consacrés à la recherche pure : démarches administratives, enseignement ».Des univers de travail aux antipodesChacun va connaître de nouvelles surprises, en approchant le milieu de son binôme. Coralie Bouchiat découvre six personnes réunies dans un open-space, qui se parlent du matin au soir et s’interrompent en permanence : une véritable ruche… « J’ai mis quelques jours à comprendre qu’ils coconstruisent (sur un reportage, l’un va couper les images un autre fait le liner[2] et un autre fait la voix off…) : et en fait, ça marche ! C’est à l’opposé de notre fonctionnement. Dans mon métier, chacun s’occupe de sa tâche de A à Z et il lui faut un minimum de concentration ». Guillemin Rosi confirme qu’il a perçu le métier de chercheur comme solitaire, penché sur sa paillasse ou devant l’ordinateur et conclut : « Je croyais que l’on faisait de la science comme moi je travaillais l’info ».©Vincent Noclin – Séminaire Pop’Sciences mars 2025« On n’a pas du tout le même espace-temps »Ce qui semble aussi différencier radicalement l’univers de la chercheuse de celui du journaliste, c’est la conception du temps. Le journaliste fonctionne dans l’urgence permanente et son unité de temps, c’est l’heure ou la journée, pour préparer le programme de son JT. Il a ainsi du mal à comprendre pourquoi un chercheur ne parvient pas à se rendre disponible immédiatement car « dans l’actualité, un délai d’un mois, une semaine, un jour, ce sera trop tard en fonction du sujet » résume Guillemin Rosi. Dans ce contexte, le journaliste se voit remettre, chaque matin, une tâche à accomplir qui se termine à la fin de la journée. À l’inverse, le processus de travail du chercheur semble infini : pour Coralie Bouchiat, « on n’a jamais de sentiment d’achèvement dans la recherche (y compris quand l’on termine la rédaction d’un article) et l’on ne travaille pas dans l’urgence ». En effet, même si le chercheur est confronté aussi à des délais (congrès, publications), on parle de mois, d’années alors que pour le journaliste, il s’agit d’heures ou de journées.Le sentiment d’illégitimité du chercheur : « je ne suis pas spécialiste de… »Autre obstacle à la collaboration : la difficulté, pour les journalistes, à trouver des chercheurs qui répondent à leurs sollicitations. Guillemin Rosi admet que les volontaires sont rares, à part quelques personnalités habituées et disponibles rapidement. Une cause possible serait ce fameux « sentiment d’illégitimité » du chercheur qui l’empêche d’intervenir. Coralie Bouchiat l’exprime ainsi : « Je suis spécialiste en recherche biomédicale. Pas spécialiste de la coqueluche. J’aurais l’impression de voler la légitimité à l’expert de la coqueluche si j’intervenais sur ce sujet dans les médias. Cela serait très mal vu par mes pairs ». S’ajoute à cela la peur du chercheur de voir ses propos déformés, alors qu’il est attaché à la nuance, à la précision et que le journaliste peut être tenté de prendre des raccourcis. Comme le souligne Coralie Bouchiat : « Il y a du travail à faire pour que les chercheurs arrivent à vulgariser ».Et l’avenir, ce serait mieux comment ?Du côté du journaliste, les attentes ne manquent pas mais les solutions sont possibles : en matière d’accès à l’information, tout d’abord. Celles qui figurent dans les revues scientifiques étant trop techniques et peu accessibles. Il faut aussi pouvoir contacter facilement les chercheurs : « c’est indispensable d’avoir un numéro de mobile pour joindre quelqu’un dans la journée ». Enfin, les laboratoires doivent accepter de donner à voir et mettre à disposition des banques d’images ou des vidéos.Qu’en est-il pour la chercheuse ? « Cette résidence m’a permis de découvrir le monde du journalisme, qui finalement ne fait pas si peur, et surtout de prendre conscience de notre incapacité dans la vulgarisation et communication de nos résultats, ce qui est bien dommage… ». Selon elle, il faut convaincre le chercheur que parler de son travail peut valoriser son activité. Cette sensibilisation doit intervenir au plus tôt, dans le cadre du doctorat, par exemple.Enfin, le sentiment d’illégitimité du chercheur peut être vaincu avec l’aide du journaliste, qui, comme le rappelle Guillemin Rosi, peut cadrer son intervention, le mettre à l’aise sur sa légitimité pour aborder quelque chose de plus vaste que sa spécialité. À condition qu’il accepte de se placer à la portée du journaliste et du public. Comme le résume le physicien Patrice Abry, qui assiste à la restitution : « la vulgarisation scientifique, c’est peut-être renoncer à l’usage de la technique, mais pas renoncer à parler de la science ».Un article rédigé par Anne Guinot, co-rédactrice en chef Pop’Sciences Mag – 16 avril 2025 ————————————————–Notes[1] CIRI – Centre International de Recherche en Infectiologie : https://ciri.ens-lyon.fr/[2] Liner : en communication, un liner est un court message écrit (à la TV) ou parlé (à la radio) permettant au destinataire d’identifier ce qui est présenté : nom de la chaîne, de l’émission, de l’artiste, de la personne interviewée, du titre, du produit, de la marque (source : Wikipedia).