FFreinage et particules fines : une pollution routière oubliée des évolutions réglementaires ? Au 1er janvier 2024, le parc routier français était constitué de 39,3 millions de voitures particulières, de 6,5 millions de véhicules utilitaires légers (VUL), de 625 000 poids lourds et de 94 000 autobus et autocars en circulation.Dans les contextes de forte densité du trafic, les émissions polluantes liées au transport routier restent un enjeu majeur de santé publique. En France, les véhicules particuliers sont à l’origine de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports. En 2019, ils représentaient 26 % des émissions nationales d’oxyde d’azote (NOx), un polluant irritant pour les voies respiratoires, et 22 % des émissions nationales de CO2.Si les émissions à l’échappement, dues à la combustion dans les moteurs, ont été progressivement réduites grâce aux normes antipollution successives, une attention croissante est désormais portée aux émissions dites hors échappement, issues notamment de l’usure des freins, des pneus et de la chaussée.La future norme Euro 7, qui entrera en vigueur à partir de 2026, marque une étape importante en intégrant pour la première fois ces sources de pollution non négligeables… sans pour autant résoudre tous les problèmes.Une analyse à découvrir dans un article écrit par Alice Mirailler Ph.D. Candidate, Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures – LaMCoS, INSA Lyon – Université de Lyonet Ana-Maria Trunfio-Sfarghiu Chercheuse, INSA Lyon – Université de Lyon.> Lire l’article :The Conversation
PPourquoi tout le monde n’a pas le sens de l’orientation Vous êtes plutôt du genre à vous repérer partout dès la première fois, ou à encore sortir le GPS après plusieurs années dans le même quartier ? Ah ! le fameux « sens de l’orientation » ! On entend souvent que les femmes en manqueraient, tandis que les hommes posséderaient « un GPS intégré ». Mais la réalité est beaucoup plus subtile…Une analyse à découvrir dans un article écrit par Atlas Thébault Guiochon, ingénieure en neurosciences cognitives et enseignante, Université Lumière Lyon 2> Lire l’article :The Conversation
CComment un bébé peut-il apprendre deux langues en même temps ? L’acquisition du langage chez les enfants constitue l’un des traits les plus fascinants de l’espèce humaine, ainsi que l’un des problèmes les plus ardus de la linguistique et des sciences cognitives.Quels sont les procédés qui permettent à un enfant d’acquérir une maîtrise complète de sa langue native en à peine quelques années de vie, bien avant d’apprendre à lacer ses chaussures, et à un degré de compétence que les adultes n’égalent presque jamais ?Une analyse à découvrir dans un article écrit par Cameron Morin, Docteur en linguistique, ENS de Lyon> Lire l’article :The Conversation
«« Bloquons tout » est-il vraiment la saison 2 des gilets jaunes ? Le mouvement « Bloquons tout », né en juillet 2025 et prévu pour le 10 septembre, cristallise les tensions sociales et politiques en France. Inspiré par les gilets jaunes, il fédère des citoyens aux horizons variés, unis par la colère contre les inégalités et le projet de budget du Premier ministre François Bayrou, jugé injuste.Porté par les réseaux sociaux, le mouvement prend de l’ampleur : 63 % des Français le soutiennent, et les appels aux manifestations et blocages se multiplient. Cette mobilisation rappelle 2018 mais s’en distingue par une hyper-médiatisation et une politisation précoce, les partis et syndicats cherchant déjà à s’y positionner.Occupations, blocages, désobéissance civile… autant de savoir-faire acquis au fil des luttes récentes. Il révèle un fossé grandissant entre les citoyens et des élites politiques accusées d’ignorer les revendications populaires.Plus qu’une simple protestation, « Bloquons tout » pourrait marquer un tournant démocratique : les manifestants ne veulent plus seulement exprimer leur colère, mais proposer d’autres formes de participation citoyenne.Une analyse à découvrir dans un article écrit par François Buton, Directeur de recherche au CNRS, ENS de Lyon et Emmanuelle Reungoat, Maîtresse de conférences en science politique, Université de Montpellier>> Lire l’article :THE CONVERSATION
RRéduire l’empreinte carbone des transports : quand les progrès techniques ne suffisent pas Entre 1994 et 2019, les émissions de gaz à effet de serre liées aux mobilités en France n’ont cessé d’augmenter, malgré des progrès techniques indéniables. La raison ? Des trajets plus longs, une dépendance persistante à la voiture individuelle et une explosion des voyages en avion.En 2023, les transports représentaient 34 % des émissions nationales, un chiffre bien supérieur à la moyenne mondiale. Si la France veut respecter l’accord de Paris, il ne suffira pas de rendre les véhicules plus performants : il faudra transformer nos habitudes de déplacement.Pour inverser la tendance, plusieurs leviers se dessinent : développer les alternatives à la voiture (transports en commun, vélo, covoiturage, voiture électrique), repenser l’aménagement du territoire pour limiter l’étalement urbain, favoriser le train sur l’avion et cibler les grands émetteurs avec des politiques plus équitables, comme une taxe progressive sur les vols.L’enjeu est clair, changer notre manière de nous déplacer pour réduire l’empreinte carbone tout en intégrant la justice sociale au cœur des décisions.Une analyse à découvrir dans un article écrit par Alix Le Goff, Docteur en économie des transports, Université Lumière Lyon 2 ; Damien Verry, Directeur projet Modélisation-évaluation des mobilités, Cerema et Jean-Pierre Nicolas, Directeur de recherche CNRS, Laboratoire Aménagement Économie Transports, ENTPELes résultats présentés dans cet article sont issus d’une recherche subventionnée par l’Agence de la transition écologique (Ademe). Leur détail et les hypothèses des calculs sont disponibles dans le rapport publié par les auteurs de l’article sur le site de l’Ademe.>> Lire l’article :THE CONVERSATION
CCe que les pleurs de bébé nous disent vraiment – et pourquoi l’instinct maternel est un mythe Et si les pleurs des bébés ne disaient pas ce qu’on croit ? Depuis plus de dix ans, des chercheurs du CHU de Saint-Étienne étudient des milliers d’heures d’enregistrements.Leur conclusion est surprenante : il n’existe pas de cri universel de faim, d’inconfort ou de solitude. Les pleurs ne sont pas un langage, mais une alarme, et seul le contexte permet aux parents de les comprendre.Chaque bébé possède pourtant une voix unique et, surtout, ses pleurs révèlent clairement le degré de détresse : un sanglot doux traduit un léger inconfort, un cri rauque signale l’urgence.Cette recherche bat aussi en brèche le mythe de l’« instinct maternel » : comprendre un nourrisson n’est pas inné, cela s’apprend avec l’expérience, quel que soit le parent ou l’aidant. Ces découvertes aident à déculpabiliser les parents, à prévenir le syndrome du bébé secoué et rappellent que l’éducation repose sur une chose essentielle : la coopération.Une analyse à découvrir dans un article écrit par Nicolas Mathevon, Professeur en neurosciences & bioacoustique – Université de Saint-Étienne, École Pratique des Hautes Études – PSL & Institut universitaire de France, Université Jean Monnet, Saint-Étienne>> Lire l’article :THE CONVERSATION
AAlgérie, Tunisie, Maroc : comment l’opéra est passé d’un héritage colonial à un outil diplomatique Longtemps symbole de domination coloniale, l’opéra connaît aujourd’hui une renaissance inattendue au Maghreb. Importé par les européens, réservé aux élites et longtemps perçu comme un art étranger, il se réinvente désormais comme vecteur de diplomatie culturelle et outil de rayonnement international.De l’Algérie, qui a transformé son ex-opéra colonial en scène nationale, à la Tunisie, où un réseau lyrique panarabe se construit, en passant par le Maroc, qui vient d’inaugurer son spectaculaire Grand Théâtre de Rabat, l’art lyrique devient un pont entre héritage et modernité. Mélangeant répertoire occidental, créations locales et adaptations en darija, il attire de nouveaux publics et s’ouvre à la jeunesse.Cette transformation raconte plus qu’une histoire musicale : elle révèle comment l’opéra, autrefois instrument d’influence, est devenu un outil de soft power au cœur des stratégies culturelles et diplomatiques nord-africaines.Une analyse à découvrir dans un article écrit par Frédéric Lamantia, Docteur en géographie et maître de conférences, UCLy – Institut catholique de Lyon>> Lire l’article :THE CONVERSATION
LL’opéra en Asie : entre héritage colonial, soft power et appropriation locale De Pékin à Hongkong, de Hanoï à Séoul, l’art lyrique occidental s’est implanté en Asie à travers des histoires croisées de colonisation, mondialisation et appropriation culturelle.Introduit par les missionnaires dès le XVIe siècle, il devient au XIXe un symbole de prestige pour les élites locales et un outil de pouvoir pour les autorités coloniales.En Chine, l’opéra occidental cohabite avec l’opéra de Pékin et incarne à la fois modernité et distinction sociale, porté par des architectures spectaculaires comme le théâtre futuriste de Paul Andreu à Pékin. En Indochine et à Pondichéry, il sert de marqueur colonial, tandis qu’à Hongkong, plaque tournante culturelle, il se métisse rapidement et s’ouvre à un public plus large. En Corée du Sud, il devient ascenseur social pour de jeunes artistes désormais présents sur les plus grandes scènes mondiales.Aujourd’hui, l’opéra en Asie n’est plus un simple héritage européen : il reflète les dynamiques géopolitiques, les hiérarchies culturelles et la recherche de reconnaissance internationale. Entre traditions locales et influences mondialisées, il incarne un dialogue entre les cultures… et une nouvelle carte sonore du monde.Une analyse à découvrir dans un article écrit par Frédéric Lamantia, Docteur en géographie et maître de conférences, UCLy – Institut catholique de Lyon>> Lire l’article :THE CONVERSATION
RRecherche participative en santé : rapprocher les citoyens et les scientifiques au sein de projets de recherche Maladies rares, cancers, VIH, troubles « dys »… La recherche participative bouscule les codes de la santé en rapprochant scientifiques, citoyens et acteurs locaux.Cette approche innovante permet de co-construire des savoirs, de croiser expertises et expériences de terrain, et d’imaginer des solutions inédites à des enjeux complexes.Des projets concrets voient déjà le jour : études sur la qualité de vie des familles d’enfants dyspraxiques, création de ressources pédagogiques adaptées, diagnostics partagés, innovations thérapeutiques… La diversité des points de vue nourrit la science et démocratise l’accès aux connaissances.Mais relever le défi n’est pas simple : recruter, engager, financer et pérenniser la participation citoyenne reste un véritable enjeu. Entre ouverture, éthique et inclusion, la recherche participative pourrait bien transformer la façon dont nous comprenons la santé et construisons le futur.Une analyse à découvrir dans un article écrit par : Mélissa Mialon, Chaire Inserm, Université Paris Cité ; Claudie Lemercier, chercheuse, PhD-HDR, chargée de mission auprès des associations de malades pour la région AuRA, Inserm ; Elsa Bombrun, ingénieure agronome, Université Paris Cité ; Houda El Azzaoui, étudiante en thèse, Université Claude Bernard Lyon 1 ; Jean-Michel Escoffre, chargé de recherche – Inserm, Inserm ; Virginie Hamel, candidate au doctorat de nutrition, Université de Montréal>> Lire l’article :THE CONVERSATION
GGeorge P. Marsh, pionnier de la protection de l’environnement au XIXᵉ siècle George Perkins Marsh entre 1843 et 1849. Library of CongressBien avant l’invention du mot durabilité, George Perkins Marsh (1801–1882) avait déjà compris l’impact destructeur de l’activité humaine sur la planète.Diplomate, savant et polyglotte, il est l’un des premiers à alerter sur les dangers de la déforestation, de la surexploitation des ressources et des dérèglements climatiques locaux.Dans son ouvrage Man and Nature (1864), Marsh démontre avec brio que la survie des sociétés dépend directement de la préservation des écosystèmes. Il établit un lien clair entre la disparition des forêts, l’érosion des sols, la perte de biodiversité et même l’effondrement de civilisations, comme celle de l’Empire romain.Ses analyses ont inspiré les pionniers de la conservation aux États-Unis et contribué à la création des premiers parcs nationaux. Aujourd’hui, alors que la planète subit déforestation massive, sécheresses, feux de forêts et réchauffement climatique, ses constats résonnent avec une actualité brûlante.Redécouvrir Marsh, c’est se rappeler que protéger la nature, c’est protéger l’humanité.Une analyse à découvrir dans un article écrit par Hans Schlierer, professeur et coordinateur RSE, emlyon business school>> Lire l’article :THE CONVERSATION