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Penser et agir avec David Graeber

PPenser et agir avec David Graeber

Figure incontournable de l’anthropologie anglo-saxonne et de la pensée anarchiste du début du XXIe siècle, David Graeber n’a eu de cesse de lancer des hypothèses, de forger des concepts, d’expérimenter des pratiques pour mieux comprendre et changer le monde actuel. Disparu subitement en 2020, il a laissé une œuvre foisonnante autour de thématiques aussi variées que la dette, le travail, la bureaucratie et les valeurs, s’appuyant à la fois sur une réflexion académique poussée et sur sa participation au mouvement altermondialiste.

Véronique Dutraive, professeure d’économie à l’université Lumière Lyon 2 et membre du laboratoire Triangle, est invitée par la librairie L’Œil Cacodylate autour des deux livres, sur et de David Graeber, qu’elle a dirigé aux Presses universitaires de Lyon – PUL.

La rencontre portera sur deux ouvrages de David Graeber  :

  • Penser et agir avec David Graeber : après avoir retracé les apports majeurs de Graeber à l’anthropologie, l’économie et la sociologie, ce livre présente l’actualité de la recherche autour des enjeux centraux de l’œuvre graeberienne tels que le travail et les mouvements sociaux, la dette et la monnaie, le capitalisme et le pouvoir, l’anarchisme et la liberté. Chaque contribution continue ainsi de construire, avec David Graeber, des passerelles entre les savoirs issus de toutes les sciences humaines et sociales.
  • Valeur, politique et démocratie aux États-unis : pourquoi les classes populaires américaines votent-elles pour des candidats républicains a priori peu favorables à leurs intérêts économiques ? Pour le comprendre, David Graeber mène ici une réflexion sur la notion de « valeur » dans la démocratie contemporaine. L’anthropologue affirme que les classes populaires ne votent pas seulement en fonction de leur intérêt économique (« la » valeur), mais aussi selon leur souhait de vivre pour quelque chose de « plus grand que soi » (les valeurs sociales, auxquelles chaque humain aspire).

Intervenante : Véronique Dutraive, professeure d’économie à l’Université Lumière Lyon 2

Pour en savoir plus, consultez le site :

PUL

©PUL

 

Réduire l’empreinte carbone des transports : quand les progrès techniques ne suffisent pas

RRéduire l’empreinte carbone des transports : quand les progrès techniques ne suffisent pas

Entre 1994 et 2019, les émissions de gaz à effet de serre liées aux mobilités en France n’ont cessé d’augmenter, malgré des progrès techniques indéniables. La raison ? Des trajets plus longs, une dépendance persistante à la voiture individuelle et une explosion des voyages en avion.

En 2023, les transports représentaient 34 % des émissions nationales, un chiffre bien supérieur à la moyenne mondiale. Si la France veut respecter l’accord de Paris, il ne suffira pas de rendre les véhicules plus performants : il faudra transformer nos habitudes de déplacement.

Pour inverser la tendance, plusieurs leviers se dessinent : développer les alternatives à la voiture (transports en commun, vélo, covoiturage, voiture électrique), repenser l’aménagement du territoire pour limiter l’étalement urbain, favoriser le train sur l’avion et cibler les grands émetteurs avec des politiques plus équitables, comme une taxe progressive sur les vols.

L’enjeu est clair, changer notre manière de nous déplacer pour réduire l’empreinte carbone tout en intégrant la justice sociale au cœur des décisions.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Alix Le Goff, Docteur en économie des transports, Université Lumière Lyon 2 ; Damien Verry, Directeur projet Modélisation-évaluation des mobilités, Cerema et Jean-Pierre Nicolas, Directeur de recherche CNRS, Laboratoire Aménagement Économie Transports, ENTPE

Les résultats présentés dans cet article sont issus d’une recherche subventionnée par l’Agence de la transition écologique (Ademe). Leur détail et les hypothèses des calculs sont disponibles dans le rapport publié par les auteurs de l’article sur le site de l’Ademe.The Conversation

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Comment réinventer l’autoroute du Soleil à l’heure de la transition écologique ?

CComment réinventer l’autoroute du Soleil à l’heure de la transition écologique ?

L’A7, l’autoroute du Soleil, bien plus qu’une route des vacances

De Lyon à Marseille, ce ruban d’asphalte est synonyme de départs estivaux, d’embouteillages légendaires et de souvenirs de vacances. Mais derrière le mythe, l’A7 raconte aussi l’histoire de la France moderne : celle des congés payés, de la démocratisation de l’automobile, des Trente Glorieuses… et des défis d’aujourd’hui.

De sa construction dans les années 1950 à ses 180 000 véhicules par jour en été, l’A7 est devenue un miroir de notre société : prouesse technique, patrimoine touristique (avec ses aires mythiques comme Montélimar et son nougat), mais aussi symbole des tensions environnementales, économiques et sociales qui traversent notre époque.

Entre panneaux patrimoniaux, écoducs pour la faune, bornes de recharge électriques et débats autour de nouveaux échangeurs, l’A7 ne cesse de cristalliser nos contradictions : désir de vitesse et nécessité de sobriété, mobilité de masse et urgence écologique.

À l’heure où l’on s’interroge sur l’avenir des autoroutes concédées et sur la transition énergétique, une question demeure : restera-t-elle l’« autoroute des vacances »… ou deviendra-t-elle l’autoroute vacante ?

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Etienne Faugier, Maître de conférences en histoire, Université Lumière Lyon 2.

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Éducation à la sexualité : sur les réseaux sociaux, apprendre à protéger son intimité

ÉÉducation à la sexualité : sur les réseaux sociaux, apprendre à protéger son intimité

Les réseaux sociaux sont devenus le terrain quotidien des adolescents : on s’y fait des amis, on s’y insulte, on s’y expose… souvent sans conscience des conséquences.

Moqueries, cyberharcèlement, partages de photos intimes, ce qui se passe en ligne déborde largement sur la vie réelle. Alors que la frontière entre public et privé se brouille, l’éducation à la sexualité ne peut plus ignorer les codes numériques qui façonnent les relations adolescentes. Dès le CM2, le programme EVARS intègre désormais l’éducation aux médias, pour apprendre à résister à la pression de groupe et comprendre ce qu’est une intimité respectée.

À partir d’enquêtes de terrain dans 12 académies, cet article explore les dynamiques de socialisation numérique : comment les normes se construisent entre pairs, pourquoi l’humour devient parfois violence, et comment l’exposition de soi peut virer au cauchemar. À l’heure où 75 % des 11–12 ans utilisent déjà WhatsApp, TikTok ou Instagram, il est urgent de comprendre ce qui se joue dans leurs échanges.

Parce qu’éduquer, ce n’est pas censurer, c’est ouvrir la discussion, avec eux.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Prescillia Micollet, Doctorante en Sciences de l’Éducation et de la Formation , Université Lumière Lyon 2

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Près d’un étudiant sur cinq se réoriente à bac +1 : ajustement, rupture ou échec ?

PPrès d’un étudiant sur cinq se réoriente à bac +1 : ajustement, rupture ou échec ?

Alors que les lycéens découvrent leurs résultats sur Parcoursup, un autre mouvement, plus discret mais tout aussi révélateur, agite les bancs de l’enseignement supérieur : près d’un étudiant sur cinq se réoriente après une première année post-bac.

Derrière ce chiffre record se dessine bien plus qu’un simple changement de voie, une analyse saisissante des inégalités, des espoirs et des limites de notre système éducatif.

Massification scolaire, promesse méritocratique et orientation à l’aveugle : ce trio façonne des parcours qui, loin d’être linéaires, ressemblent souvent à des labyrinthes d’essais, d’erreurs, et de réajustements. Si la réorientation peut être une opportunité d’exploration, elle reste un privilège inégalement distribué, lié au type de bac, au milieu social, ou encore au genre.

Entre ajustements progressifs, filières-passerelles comme le BTS, et zones de turbulences comme la filière santé, l’article plonge dans les coulisses d’une dynamique encore trop peu anticipée par les politiques publiques. Résultat : ceux qui ont les ressources pour naviguer le système s’en sortent, les autres rament en silence.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Dorian Vancoppenolle, Doctorant en Sciences de l’Éducation et de la Formation, Université Lumière Lyon 2

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Une enquête archéologique… steppes by steppes

UUne enquête archéologique… steppes by steppes

De l’Arabie Saoudite au Kazakhstan, une équipe internationale d’archéologues suit la piste des mystérieux déserts kites. Ces gigantesques structures, oubliées depuis des siècles, livrent peu à peu leurs secrets.

 

Plongez dans cette aventure scientifique étonnante à travers une exposition de planches tirées de la bande dessinée Sur les traces des archéologues (éd. Steinkis, 2025), visible à la Bibliothèque universitaire Chevreul, du 2 au 30 juin 2025, dans le cadre du Mois de la BD et du Festival Lyon BD.

 

 

> Le 12 juin, rendez-vous à la BU Chevreul pour une soirée spéciale (tout public, gratuit, sur inscription) :

  • Animation archéologique autour des kites | De 17h à 18h
  • Rencontres et dédicaces | De 18h à 20h

>> Pour plus d’informations et pour vous inscrire :

RENDEZ-VOUS SUR LE SITE DES BU

 

Relations entre voisins : la force des liens faibles

RRelations entre voisins : la force des liens faibles

Et si les relations de voisinage étaient bien plus vivantes qu’on ne le pense ?

Loin des clichés de conflits ou d’indifférence, une grande enquête révèle que les Français continuent de tisser des liens forts, utiles et parfois même amicaux avec leurs voisins. Conversations de palier, services rendus, repas partagés : les pratiques varient selon les milieux sociaux, mais dessinent un tissu local riche et essentiel à la vie quotidienne. Un regard éclairant sur un lien discret… mais loin d’être en déclin.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Joanie Cayouette-Remblière, sociologue, Ined (Institut national d’études démographiques) et Jean-Yves Authier, professeur de sociologie à l’Université Lumière Lyon 2

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Statistique et société, le rôle des scientifiques

SStatistique et société, le rôle des scientifiques

Quel est le rôle des scientifiques, statisticiennes et statisticiens ? Seulement produire de la connaissance ? Ou la possibilité et/ou le devoir de prendre position dans le débat public ?
À l’occasion du 50e café statistique à Lyon, trois membres du comité d’organisation vous proposent de réfléchir ensemble au rôle du scientifique dans la société. À travers leur prisme de statisticiennes et statisticiens, il sera question de leurs convictions et leurs doutes sur l’évolution des sciences et technique au sein de la société.
Une rencontre proposée dans le cadre des cafés de la Statistique, « Comment la statistique peut éclairer le débat public ».

> Intervenants :

  • Anne-Laure Fougères, enseignante-chercheuse en mathématiques à l’Université Claude Bernard Lyon .
  • Jean-Baptiste Aubin, enseignant chercheur et maître de conférences en statistique Institut Camille Jordan et INSA Lyon.
  • Antoine Rolland, maître de conférences en statistique au sein de l’IUT de l’Université Lumière Lyon 2.

>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : 

 Université Lumière LYON 2

La réalité diverse du vélo à la campagne, derrière les clichés de grands sportifs ou de néo-ruraux militants

LLa réalité diverse du vélo à la campagne, derrière les clichés de grands sportifs ou de néo-ruraux militants

Saviez-vous que le vélo, autrefois omniprésent dans nos campagnes, peine aujourd’hui à retrouver sa place ? Pourtant, loin des clichés du Tour de France ou des cyclistes du dimanche, une nouvelle étude révèle qu’il existe bel et bien des usagers du vélo au quotidien dans les territoires ruraux.

Ces hommes et ces femmes, jeunes ou retraités, cadres ou ouvriers, pédalent pour aller travailler, faire leurs courses ou simplement profiter de leur environnement.

Mais comment pédaler dans un territoire pensé avant tout pour la voiture ? Routes dangereuses, distances importantes, absence d’aménagements : les obstacles sont nombreux. Pourtant, près de la moitié des trajets en zone rurale font moins de 5 km, un potentiel énorme pour développer la mobilité douce. L’arrivée du vélo électrique change aussi la donne, en rendant les reliefs plus accessibles et en séduisant de nouveaux publics.

Au-delà de l’utilitaire, choisir le vélo à la campagne, c’est aussi une manière de redécouvrir son territoire, de prendre le temps, de renouer avec les autres et avec la nature. Entre plaisir, engagement écologique et nécessité économique, ces pratiques invitent à repenser la place de la bicyclette dans nos villages.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Alice Peycheraud, Doctorante en géographie, Université Lumière Lyon 2.

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Choisir ou être choisi : ce que le sport révèle des logiques sociales à l’adolescence

CChoisir ou être choisi : ce que le sport révèle des logiques sociales à l’adolescence

Dans la cour, sur le terrain ou en salle, les choix d’équipes à l’adolescence racontent bien plus qu’une simple partie de sport. Derrière chaque sélection, des logiques invisibles se dessinent : popularité, genre, origine sociale et statut scolaire dictent qui est choisi et qui reste sur la touche.

Les garçons dominent l’espace, valorisés pour leur force et leur audace, tandis que les filles oscillent entre discrétion et marginalité, prises dans des injonctions contradictoires.

Le terrain devient le théâtre où se rejouent les inégalités sociales, mais aussi l’endroit où certains peuvent, par la performance physique, renverser l’ordre établi. Les enfants des milieux favorisés y circulent plus librement, forts de codes qu’ils maîtrisent depuis l’enfance. Pour d’autres, l’éducation physique et sportive (EPS) reste un lieu de lutte, où chaque passe et chaque choix d’équipe marquent symboliquement leur place dans le groupe.

Et pourtant, cet espace collectif détient aussi un potentiel rare : briser les frontières, créer des alliances inattendues, et ouvrir des brèches dans la ségrégation ordinaire. À condition de repenser les règles du jeu.

Une analyse à découvrir dans un article écrit par Raffi Nakas, chercheur associé au laboratoire ECP (Éducation, Cultures, Politiques), Université Lumière Lyon 2

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