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Ecole urbaine de Lyon - Université de Lyon

CChimies Situées : Quels avenirs aborder avec quelles chimies ? / Cours public 2023

©Mélania Avanzato.

A partir de la chimie, comment appeler à de nouvelles façons de concevoir et réaliser des recherches scientifiques adaptées à la complexité des enjeux de notre époque Anthropocène ? Découvrez les vidéos des 5 séances du cours public de la chimiste Alessandra Quadrelli (IrceLyon CNRS, CPE Lyon).

>> Intervenante :

Alessandra Quadrelli travaille au CNRS, centre national de la recherche scientifique, depuis 2002. Je conduis mes recherches auprès de l’Institut de Recherches sur la Catalyse et l’Environnement de Lyon (UMR 5256 CNRS – Université de Lyon 1) en tant que directrice de recherche en chimie.

« La juxtaposition entre chimie, anthropocène et sciences sociales m’a semblé en beaucoup de points féconde, et en écho avec mon investissement à tenter d’élargir le champ de ce qui est évalué positivement pour le recrutement et l’évaluation des carrières des chercheuses et chercheurs au CNRS (v. rapport « Parité et évaluation non-discriminatoire au CNRS »). J’essaye de travailler cette sensation de fécondité en me formant à la complexité, à la transdisciplinarité, notamment grâce aux travaux de la Fabrique des Questions Simples et en développant le concept de « chimies situées » qui mobilise la chimie, l’analyse des systèmes complexes et les sciences humaines et sociales, en particulier la notion de savoirs situés de Donna Haraway. Le concept « chimies situées » est l’objet de mes cours de cette édition de À’ l’École de l’Anthropocène ».

 

>> Présentation :

Ce cours explore le couplage de la chimie, science de la transformation de la matière, avec la théorie de savoirs situés, issue des sciences sociales, en fondant le cadre de réflexion « Chimies Situées ». Plutôt que de tenter d’expliciter le lien, qui reste la plupart du temps impensé ou du moins dans l’ombre, entre la situation (au sens large) d’un.e chercheur.euse et la partialité de son évaluation des preuves scientifiques, le cadre des « Chimies Situées » se tourne résolument vers nos imaginaires : « Quel avenir voulez-vous aborder avec la chimie ? ». Entre exemples (et contre-exemples…) tirés de la littérature scientifique et données d’enquête auprès de collègues, ce cours tente de situer des recherches en chimie, en explorant un ensemble de moteurs d’action sur lesquels les chimistes interrogé.e.s souhaitent s‘appuyer (chimie pour la justice sociale, chimie pour sur la santé humaine, chimie pour la croissance économique, chimie pour le plaisir intellectuel de la recherche, chimie de réponse à l’effondrement, chimie frugale, chimie de réduction de dégâts,….).

Le cours se conclut sur une ébauche des limites imposées par l’enchevêtrement de ces « moteurs souhaités subjectifs » avec les intérêts, les statuts, les moyens, les systèmes techno-économiques et les pratiques qui se croisent et orientent le monde de la recherche. En posant une question-horizon : dans quelle mesure cette approche peut-elle accroître le pouvoir transformateur à la fois du.de la scientifique et de ses recherches ? Dans quelle mesure, en d’autres mots, cette démarche a-t-elle un potentiel politique ?

 

>> Vidéo de la 1ère séance / Introduction au cadre « Chimies Situées : les tableaux périodiques.

>> Vidéo de la 2ème séance : Questions à la frontière planétaire du cycle de l’azote.

>> Vidéo de la 3ème séance : Questions à la frontière planétaire du cycle du carbone.

>> Vidéo de la 4ème séance : Déconstruire des cadres apparemment neutres pour évaluer autrement des recherches en chimie.

>> Vidéo de la 5ème séance : Élargir aux sciences situées et élargir les sciences situées aux savoirs situés.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur la chaine YouTube :

cité anthropocène