Écologie - agronomie - développement durable - énergie Article INSA Lyon MMicroplastiques : pourquoi sont-ils partout, même dans les bouches d’égouts ? À différentes échelles du territoire, Zoé Iannuzzi a observé la présence de microplastiques, jusqu’à remonter à leurs portes d’entrées favorites : les avaloirs. (©Unsplash) Les bouches d’égout seraient-elles gardiennes défaillantes d’une pollution purement anthropique, qui a désormais franchi les barrières de nos corps humains ? Invisibles à l’œil nu mais omniprésents, les microplastiques s’infiltrent partout, jusque dans les entrailles de nos villes. Si l’on sait le plastique très présent dans les milieux marins, jusqu’à constituer des continents, on connaît moins son voyage insidieux depuis les bouches d’égout jusqu’aux écosystèmes aquatiques, sous la forme de microparticules. Pourquoi cette pollution est-elle plus présente en milieux urbains ? Quelles en sont les principales sources ? Quels sont les facteurs qui influencent leur transport dans les eaux pluviales ? Comment arrivent-ils jusqu’au milieu naturel ?Zoé Iannuzzi, en thèse au laboratoire DEEP (1) de l’INSA Lyon et au LEHNA (2) à l’ENTPE, s’intéresse de près aux origines de cette pollution en milieu urbain. À différentes échelles du territoire, elle a observé la présence de microplastiques, jusqu’à remonter à leurs portes d’entrées favorites : les avaloirs. Une enquête pluridisciplinaire originale pour les hydrologues urbains dont les recherches se sont souvent concentrées sur l’exutoire des bassins versants et un peu moins sur les points d’entrée des polluants.L’études des microplastiques : une science récenteDans l’histoire du plastique, la prise de conscience d’une pollution systémique aux microparticules est relativement récente. Mesurant entre 5 millimètres et 1 micromètre, la présence de microplastiques est mise en évidence au début des années 1970, dans les milieux marins. Plus récemment, la découverte de gyres de plastiques dans les océans Atlantique et Pacifique confirme l’existence d’une pollution chronique de notre écosystème. Leur origine continentale ne fait plus de doute : selon l’Office Français pour la Biodiversité, 80% des pollutions des océans proviennent du milieu terrestre. Ils sont issus de la fragmentation d’objets plus grands ou produits intentionnellement pour des usages industriels ou domestiques. « Beaucoup d’études ont été réalisées sur la contribution des grands fleuves internationaux à polluer les mers. Puis, les recherches se sont étendues aux villes pour démontrer que l’émission de microplastiques est principalement liée aux activités urbaines » introduit Zoé Iannuzzi. (…) >> Rendez-vous sur le site point2bascule.fr pour :LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE