LLes Grate-Ciel, Un Quartier Exceptionnel

Villeurbanne, une exception en Europe : aucune autre ville ne peut se targuer d’avoir un centre-ville conçu autour de logements sociaux, utopie socialiste réalisée. « Changer la ville pour changer la vie », une des grandes idées des utopies urbaines du XXᵉ siècle, autour de laquelle s’articulaient les travaux des architectes modernes comme Le Corbusier et son projet de Ville de Trois Millions d’Habitants.

Permettre à chacun de vivre dans des conditions décentes, loin des bidonvilles hérités de l’urbanisation incontrôlée de la Révolution Industrielle, avec pour chacun l’eau courante, le gaz, le tout-à-l’égout et des apports solaires suffisants, organisés autour d’espaces et de services communs : c’était la volonté Hygiéniste des architectes de l’époque. Au-delà de la seule question du bien-être d’un logement salubre pour tous-tes, l’objectif sous-jacent : un ouvrier en bonne santé, c’est un meilleur ouvrier.

Le Répit du Travailleur

Dans la perspective de l’Avenue Henri Barbusse, entre les deux tours, marqueurs de l’entrée des Gratte-Ciel, se trouve, épuisé après la construction d’un tel projet, un travailleur au repos. La statue « Le répit du travailleur », œuvre de Jean-Jules Pendariès commandée par Lazare Goujon pour finir son projet de cité rêvée, « symbolisera l’animation joyeuse et bienfaisante d’une ville ultra-moderne surgie du sol en quelques mois », dans les mots de Goujon.

Une représentation du travailleur originale, perdu dans ses pensées plutôt que représenté dans la force du travail, qui vient incarner le peuple et manifester « l’étroite symbiose entre force physique et réflexion. »

Pour aller plus loin et découvrir l’histoire de cet ensemble architectural, son évolution et ses inspirations sur le site du RIZE :

Le Quartier des Gratte-Ciel

L’Hôtel de Ville

Place Lazare Goujon