OOrdre(s) – désordre(s) À la rentrée 2024, le Collège des hautes études Lyon – Sciences – CHELS – vous propose de suivre dans le cadre de son cours commun, une série de 12 conférences originales sur la thématique Ordre(s) – Désordre(s).Dans notre société contemporaine, l’ordre et le désordre sont omniprésents, jouant un rôle essentiel dans la structuration de nos vies individuelles et collectives. Il s’agit là de concepts, de principes, de notions qui ont un sens et un usage différents selon le contexte employé, qu’il soit social, culturel, politique, économique, environnemental ou scientifique. Le Cours Commun du CHELS invite à discuter et réfléchir sur la thématique « ordre(s) et désordre(s) » à travers des interventions plurielles et multidisciplinaires.>> Retrouver la diffusion en direct ou en différée sur la chaine YouTube : Collège des Hautes Études Lyon Science[s]>> Le programme des cours ouverts (PDF) Le jeudi 19 septembre 2024 :> Le chaos ou l’ordre dans le désordre|Christophe Bailly, professeur des Universités à l’ENS de Lyon.L’ordre peut être associé à notre capacité à prévoir l’avenir avec des modèles mathématiques déterministes. Cette vision des choses va cependant être bousculée au début du XXe siècle, où même des questions d’apparence simple, comme l’emblématique, problème des trois corps en mécanique céleste, vont s’avérer impossible à résoudre. Nous discuterons de la signature de ce chaos déterministe, et des répercutions dans notre vie quotidienne.> Ordre et désordre en physiologie animale et en santé : le visage de Janus|Vanessa Louzier, professeure à VetAgro Sup de Lyon.Dans la plupart des mythes le désordre chaotique est vaincu par des forces triomphantes faisant émerger l’ordre du monde. Autant le désordre apparaît effrayant, autant l’ordre nous rassure. En physiologie animale l’ordre n’est-il pas gage de bonne santé et le désordre de dysfonction chaotiques conduisant à des maladies mortelles ? Ou les maladies résultent-elles d’un nouvel équilibre délétère ?Le jeudi 26 septembre 2024 :Nouvel ordre climatique de l’anthropocène et désordre organisationnel |Bertand Valiorgue, professeur de stratégie et gouvernance des entreprises à EMlyon business school.Le changement climatique est là. Il est massif, irréversible et incroyablement rapide. Il se traduit par l’installation progressive d’un nouvel ordre climatique qui bouscule tous les repères et les habitudes des sociétés humaines. Le basculement dans l’ère de l’Anthropocène fabrique un désordre institutionnel et organisationnel auquel les dirigeants d’entreprises devront faire face. Dans le cadre de cette conférence, nous reviendrons sur les caractéristiques de ce désordre institutionnel et organisationnel et donneront des clés d’analyse et de compréhension.Le jeudi 3 octobre 2024 :Ordre et désordre : de l’écoulement de la matière à la propagation d’épidémies|Denis Mazuyer, professeur des Universités en tribologie à l’ENS de Lyon.L’objectif de ce cours est de montrer comment l’organisation des atomes, des molécules ou des particules élémentaires constituant un matériau, continu ou divisé, modifie sa réponse à une contrainte mécanique. Le propos sera illustré avec des matériaux d’usage courant comme les caoutchoucs, les verres, les cosmétiques, les lubrifiants ou les cristaux liquides. Les concepts décrivant les transitions ordre/désordre et leurs conséquences sur l’écoulement de la matière seront appliqués à d’autres phénomènes liés à la transmission d’une information entre des objets ou des êtres humains interconnectés (contagion ou mouvements sociaux).Le jeudi 10 octobre 2024 :L’ordre normatof du désordre : la globalisation comme chaos ordonné|Eric Carpano, professeur des Universités en Droit Public et présidant à Lyon III.La globalisation est un chaos ordonné. Loin d’être un monde sans règles, la globalisation est un espace de libre circulation et de confrontations économiques, sociales et politiques affranchi des contraintes nationales organisé par le droit. Nous proposons une réflexion critique sur la construction de cet ordre normatif du capitalisme globalisé.Le jeudi 17 octobre 2024 :Mettre de l’ordre dans le désordre naturel ou comment classer le vivant |Lionel Zenner, professeur des Universités à VetAgro Sup de Lyon.Depuis Aristote jusqu’à la phylogénie moléculaire, les scientifiques ont toujours cherché à ordonner l’étonnante diversité des êtres vivants. Mais à chaque tentative de classification rationnelle ont répondu de nouvelles découvertes bousculant les certitudes établies. Des premiers systèmes en accord avec les croyances de leur temps aux remises en cause par les avancées de la biologie moléculaire, entre volonté de rationalisation et complexité du réel, nous retracerons cette quête obstinée d’organisation du monde vivant, ses succès comme ses difficultés conceptuelles et pratiques, jusqu’aux limites mêmes d’une classification idéale du vivant.Le jeudi 24 octobre 2024 :À la recherche de l’ordre interactionnel|Isabel Colо́n De Carvajal, maître de conférences en Sciences du langage à l’ENS de Lyon,La conversation ordinaire est un phénomène profondément ordonné, structurellement organisé. Ce constat constitue la théorie de départ qui est au fondement de notre approche qu’est l’analyse conversationnelle. Après avoir présenté les caractéristiques d’une interaction ordonnée, on s’intéresse particulièrement à des situations d’interaction, aussi bien privées (activité de jeux entre amis) que professionnelles (consultation médicale, séance de rééducation), dans lesquelles émergent du désordre conversationnel. L’objectif de notre propos est d’expliquer les procédés linguistiques et les mécanismes langagiers mises en œuvre par les individus pour revenir à une interaction ordonnée, et plus globalement à un ordre social de l’activité.Le jeudi 7 novembre 2024 :Quand le désordre devient socle poétique|Violeta Todo Gonzales, artiste-chorégraphe, professeure de Danse Contemporaine au Conservatoir Nationale Supérieur de Musique et de Danse – CNSMD– de Lyon.Nous le savons, le cerveau humain a une capacité folle d’adaptation, et même d’absorption très rapide d’immenses changements en les transformant en une toute nouvelle normalité. Nous pouvons changer aisément l’ordre des lettres dans un mot et encore le lire sans encombre. Nous pouvons ne rien comprendre ni connaître du processus de création ou du sens d’une œuvre abstraite et encore être saisie par sa beauté. Nous pouvons aller au théâtre, au cinéma, dans un parc et ne rien comprendre à ce que l’on voit et encore être extrêmement ému. Nous pouvons…Dans ce temps de rencontre je souhaiterai explorer avec vous la charge poétique qui est intrinsèque à tout désordre, à tout acte, geste ou réaction inattendue. Pour cela, ensemble, nous mettrons la main à la pâte et la patte dans la main.Le jeudi 14 novembre 2024 :Ordre-désordre : le temps, sa flèche, et le énigmes de l’entropie|Emmanuel Trizac, professeur des Universités et président de l’ENS de Lyon.La notion d’entropie quantifie le degré de désordre d’un système physique. Son augmentation permet ainsi de mesurer l’irréversibilité des phénomènes ; on parle de la flèche du temps. Mais pourquoi le temps semble-t-il toujours s’écouler dans la même direction ? Comment comprendre cette irréversibilité étant donnée la réversibilité de la description microscopique des systèmes ? Si la lecture à l’envers du film de nos vies n’a guère de sens, il n’en va en effet pas même pour la vie des atomes. Regard d’un physicien sur une question… renversante et source de paradoxes.Le jeudi 21 novembre 2024 :Ordre/ désordre/ des ordres. Penser l’anarchie par le droit… et réciproquement ?|Anne-Sophie Chambost, professeure des Universités en Histoire du droit à Sciences Po Lyon.Pour le sens commun, l’anarchie est le « désordre produit dans une société par l’affaiblissement de l’État, la vacance du pouvoir, l’inobservation des lois ». En vertu du refus de l’État, synonyme pour eux de refus du droit, les juristes ne s’intéressent pas à l’anarchie. Or sauf exceptions dont il faudra prendre la mesure, si l’anarchie refuse de réduire le droit au seul droit étatique, elle ne refuse pas le droit et les règles. On verra même qu’à l’instar de l’athée qui est obsédé par Dieu, l’anarchiste l’est par l’ordre.Le 28 novembre 2024 :De l’explosion cambrienne des paiement à la pluralité monétaire : la monnaie dans tous sens états|Jérôme Blanc, professeur des Universités en Économie à Sciences Po Lyon.L’anthropologue Bill Maurer a qualifié d’explosion cambrienne le foisonnement contemporain des moyens de paiement, incluant paiements numériques, cryptomonnaies, monnaies locales, etc. A ces transformations s’ajoutent les crises monétaires qui, dans certains pays, provoquent par exemple des processus de dollarisation. Pour comprendre comment l’ordre monétaire ainsi débordé se recompose, on raisonnera à partir d’un cadre interprétatif mettant en regard trois types de pluralité monétaire et donnant les moyens de comprendre les dynamiques monétaires.Le jeudi 5 décembre 2024 :Ordre et désordre dans les matériaux|Andras Borbely, directeur de recherche au centre science des matériaux et des structures – SMS– de l’École des Mines de Saint-Étienne.Les matériaux sont probablement plus importants dans notre culture que nous le réalisons. Ils sont présents à chaque instant de notre vie quotidienne et reflètent le niveau d’avancement technique de notre société. Ils forment le socle des technologies utilisées dans des domaines aussi disparates que la santé, le transport, la communication, ou les arts. La présentation donnera un aperçu des bases physiques de la science des matériaux avec une attention particulière sur l’ordre et le désordre atomique qui déterminent de manière générale les propriétés des matériaux.Le jeudi 12 décembre 2024 :> Profession vétérinaire : que permet sa structuration par un ordre professionnel ? Un réponse pour dépasser les défis qui se profilent ?|Agnès Benamou-Smith, maître de conférences en médecine des équidés à VetAgroSup de LyonLa profession vétérinaire est utilisée comme point de départ pour débattre sur ordre et désordre au sein de cette profession règlementée. Cette profession rencontre des réformes, des remous voire des séismes (représentativité démographique, crises règlementaires ou fiscales, failles générationnelles). Une structuration ordinale permet-elle de mieux aborder les vagues de changements qui génèrent du désordre ? Nous nous poserons ces questions ensemble et en mode numérique interactif avec les auditeurs.> Quand la santé devient écologique|Léonie Varobieff, doctorante en philosophie, chercheuse à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – ANSES – CNRS – Lyon III.« One Health », voilà le nouveau concept porté par l’OMS. Le secteur public, puis le secteur privé affichent partout ce paradigme directeur. Mais changer la définition d’un concept aussi important que celui de santé n’est pas anodin. Si les végétaux, milieux, animaux ont une santé commune avec les humains, quelle nouvelle éthique construire ? Perspective sérieuse ou greenwashing en santé publique ?>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :CHELS ©DR
PParlons climat La Métropole propose aux habitantes et habitants d’échanger avec des chercheurs et chercheuses lors d’une soirée à l’ENS, Lyon 7 organisée en collaboration avec le média Sans Transition.Le principe de la rencontre est simple : on s’inscrit en ligne et on vient s’informer à travers différentes disciplines ! 1 scientifique, 1 table, 15 minutes pour discuter, le format de l’événement favorise l’expression, la conversation et la diversité des réponses.La soirée débute avec un speed-searching dès 18h ! ▷ 15 minutes de discussion, en petits groupes et à bâtons rompus, avec :Natacha Gondran // Limites planétaires // École des Mines de Saint-Étienne ; UMR 5600 EVS – Environnement Ville SociétéPierre Borgnat // IA et prévisions climatiques // École normale supérieure de LyonAntoine Venaille // Physique du climat et phénomène El Niño // École normale supérieure de LyonChloé Maréchal (Maréchal-Chenevier) // Climats anciens // Université Claude Bernard Lyon 1 ; Laboratoire de Géologie de LyonLucie Boël // Philosophie du doute en science et climato scepticisme // Université Jean Moulin Lyon 3Marc Bourgeois // Géographie et réseaux écologiques // Université Jean Moulin Lyon 3 ; UMR 5600 EVS – Environnement Ville SociétéJean Philippe Vidal // Hydrologie et évolution de la ressource en eau // INRAENadège Raffoux // Eco anxiété // Université Lumière Lyon 2Nicolas Fieulaine // Comportements et modes de vie face au changement climatique // Université Lumière Lyon 2Frédéric Kuznik // Transition énergétique du bâti // INSA Lyon – Institut National des Sciences Appliquées de LyonLa soirée se poursuivra par une intervention de François Gemenne, suivie d’une table ronde intitulée « les défis à relever pour une transition réussie ».Pour en savoir plus :Parlons climat©Métropole de Lyon
LLes Rencontres Montagnes et Sciences 2024 à Lyon Les Rencontres Montagnes et Sciences, c’est le festival de films d’aventures scientifiques en montagne qui vous offre une bouffée d’air frais. Au programme : une sélection de films d’aventures scientifiques, choisis pour leur qualité visuelle, scientifique et récréative.Après Grenoble, Valence ou encore Chambéry, la tournée régionale de Montagnes et Sciences continue, pour proposer au public lyonnais un rendez-vous unique combinant défi scientifique et aventure en montagne. Pour cette 10e édition, l’événement vous propose cinq films, qui vous mèneront des volcans islandais aux grottes de Chartreuse. Les projections seront suivie par des temps d’échanges avec des scientifiques locaux, des réalisateurs ou des spécialistes de certaines thématiques.En savoir plus
RRicochets, les podcasts de La Rotonde En 2023, La Rotonde (centre de culture scientifique) monte le son et lance Ricochets, des podcasts aux formats divers pour faire rebondir les sciences !Pour faire rebondir les sciences et permettre aux cercles qu’elles forment pour élargir nos connaissances, La Rotonde a lancé Ricochets. Des podcasts qui au fil de l’eau inviteront les auditeurs à comprendre, questionner et débattre de sujets qui nous concernent toutes et tous dans leurs liens et leurs impacts entre les sciences et la société.Émissions disponibles sur toutes les plateformes de podcast (Spotify, Apple Podcast, Amazon Music, Google Podcasts, etc.).Émission #1 – Enjeux environnementaux et urgence climatiqueLa première émission se déroulait en public avec comme thème : Enjeux environnementaux et urgence climatique. Quelles priorités pour la recherche ? Quels sont les rôles des chercheurs ? Quelle formation pour les futurs ingénieurs ? Des questions venues engager les échanges entre les trois invités présents, des chercheurs de l’École :Natacha Gondran, enseignante- chercheure en évaluation environnementale au Département Génie de l’Environnement et des Organisations de l’Institut Henri Fayol et déléguée au développement durable de Mines Saint-ÉtienneJean-Michel Herri, professeur et directeur du Centre SPIN (Science des Processus Industriels et Naturels) de Mines Saint-ÉtienneKrzysztof Wolski, directeur adjoint de Mines Saint-Étienne, en charge des formations.Le tout, agrémenté par des chroniques, préparées et présentées par l’équipe de La Rotonde. RICOCHETs L’ÉMISSION #1 Émission #2 – Intelligence (s)« Pour vous, c’est quoi l’intelligence ? » Quand on pose cette question, les humains, forcément, parlent d’eux. Mais l’intelligence est-elle partagée par d’autres domaines du vivant, de la cellule à l’animal en passant par le végétal ? Et quand l’intelligence devient artificielle, sur quoi se base-t-elle ? Et menace-t-elle celle, toute humaine, qui l’a construite ?Intervenants : Florence Levréro, éthologue spécialisée en primatologie et bio-acoustique du laboratoire ENES de l’Université Jean Monnet,Olivier Boissier, directeur de l’Institut Fayol de l’École des Mines, chercheur en informatique et chercheur au LIMOS UMR CNRS 6158)Jacques Roux , sociologue et commissaire de l’expo « Génial ! ».Des échanges ponctués de « micro-expo » et de chroniques préparées et présentées par l’équipe de La Rotonde.Ricochets l’émission #2 Émission #3 – Les futurs de la santéEntre dispositifs technologiques médicaux et réorganisation des soins primaires, quels défis d’aujourd’hui dessinent le futur de la santé ? Comment la médecine négocie-t-elle ce grand écart entre d’un côté une numérisation et une technologie médicales de plus en plus pointues dont elle dispose et de l’autre, des territoires ou des conditions qui éloignent certains patients du soin ? Quelles réponses et quel accompagnement un centre de recherche en ingénierie de la santé peut-il apporter ? Et face aux enjeux liés aux bouleversements climatiques, comment le corps, placé dans des situations extrêmes, réagit-il ?Invité·es :Vincent Augusto, directeur du Centre Ingénierie et Santé de l’École des Mines de Saint-Étienne ;Chloé Gouttefangeas, médecin exerçant à Beauzac (43) dans un environnement innovant d’organisation médicale en milieu rural ;Martin Saumet, un des « climatonautes » ayant participé aux différentes expéditions en milieux extrêmes organisées par Christian Clot et le Human Adaptation Institute dans le cadre du projet Deep Climate. Ricochets L’émission #3 Pour en savoir plus :La rotonde – Mines Saint-Étienne
EEau, maintenant ou jamais | Pop’Sciences Mag#12 ©ViséeALe Pop’Sciences Mag#12 « Eau, maintenant ou jamais » vient de paraître !Dans ce 12e numéro, venez découvrir cette ressource aux enjeux cruciaux. Avec les regards croisés d’hydrologues, géographes, chimistes et ingénieurs, interrogeons-nous sur notre capacité à agir sur les enjeux et sur la maîtrise des usages de l’eau et de leurs impacts sur notre environnement. Retrouvez des articles, des infographies ainsi que des enquêtes qui éclaireront cette problématique.Édito« Alors que le changement climatique bouleverse déjà nos quotidiens, les alertes sur les disponibilités des ressources en eau et les restrictions sur son utilisation ne sont plus l’exception mais, année après année, deviennent de plus en plus la règle.Les contraintes exercées par l’humanité sur son environnement font l’objet de nombreuses recherches, et l’eau n’échappe ni à la contrainte, ni aux études. En effet, à la fois par nos usages, mais aussi par le nombre d’usagers, l’eau devient une ressource de plus en plus rare, voire stratégique, au regard des besoins sanitaires, économiques et sociaux, et de la préservation des milieux naturels qui en dépendent.Les dirigeants autant que les citoyens font face à un nombre croissant de choix critiques concernant les ressources, et en particulier l’eau. La recherche scientifique et sa diffusion doivent donc pleinement jouer leur rôle et éclairer les décisions individuelles et collectives concernant la gestion d’une ressource aussi précieuse que vitale.Les secteurs impactés par la variabilité de la ressource en eau sont nombreux et, pour beaucoup, essentiels : énergétique, industriel, agricole, sanitaire, … Mais ce sont surtout sur les écosystèmes naturels, dont l’humanité dépend, que les contraintes s’exercent le plus fortement. Une approche interdisciplinaire de la question est donc nécessaire pour comprendre les différents enjeux liés à la maîtrise et aux usages de l’eau, et leurs impacts sur notre environnement. C’est ce à quoi s’attache de nouveau Pop’Sciences Mag :bonne lecture ! »Frank DebouckPrésident de la ComUE Université de Lyon Avec la participation des instituts et établissements suivants : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), École universitaire de recherche sur les sciences de l’eau et des hydrosystèmes H2O’Lyon, Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau (Graie), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Institut national des sciences appliquées (INSA) Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Université d’Angers, Université de Montpellier, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Lumière Lyon 2, Université Grenoble-Alpes.>> Pour découvrir les articles du magazine :Pop’Sciences Mag#12>> Pour télécharger la version en pdf :
LLes Conférences Climat Le Beaujolais, Géoparc mondial UNESCO, organise un cycle de conférences climat, avec Gilles Escarguel, paléontologue et enseignant chercheur au Laboratoire d’Écologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés de Lyon l’Université Lyon 1.Lors de cette conférence sera évoqué le sujet du changement climatique, les enjeux auxquels nous devons faire face, en replaçant ces éléments dans leur contexte à l’échelle des temps géologiques.En amont de la conférence, le samedi 16 septembre à Villefranche, à partir de 14h, les visiteurs sont invités à venir à la rencontre d’acteurs et d’associations locales, afin de mieux comprendre les relations qui existent entre le sous-sol, le sol, les cultures et le climat, et montrer quelles solutions on peut mettre en place, chacun à son échelle.Cette conférence vous est disponible à trois dates, sur trois lieux différents :Samedi 16 septembre à la salle l’Atelier à VillefrancheSamedi 7 octobre au Théâtre à BeaujeuSamedi 14 octobre au Caveau du Théâtre à Tarare>> Retrouvez toute l’actualité du Géoparc sur la page Facebook Beaujolais Géoparc mondial UNESCO et sur le site internet :Geopark du Beaujolais
LLe numérique est-il un progrès durable ? Le monde évolue à une vitesse vertigineuse, façonné par les avancées technologiques qui définissent notre époque. Mais au-delà des promesses de progrès et de facilité, se cache une question cruciale : le numérique est-il vraiment durable ?À travers son livret en ligne « Le numérique est-il un progrès durable », l’Inria offre des pistes de réflexion et propose des solutions pour construire un numérique plus responsable et durable. En explorant les différentes dimensions du numérique, il nous encourage à prendre conscience de notre rôle individuel et collectif dans cette transformation. >> Découvrez le livret en ligne :INRIA >> Pour aller plus loin :L’impact écologique du numérique | Une bd pop’sciences
QQuel poids les pluies de demain feront-elles peser sur nos égouts ? Parmi les conséquences du changement climatique qui pourront affecter la vie sur Terre, le GIEC décrit l’avènement d’évènements météorologiques plus intenses voire extrêmes dans certaines régions. Les probables épisodes de pluie intenses et fréquents pourraient impacter le mode de gestion des eaux pluviales urbaines.Au sein du laboratoire DEEP1, l’impact du changement climatique sur le réseau d’assainissement unitaire est au cœur de la thèse de Frédéric Gogien. Cet expert en assainissement au sein de Veolia a consacré une partie de ces trois dernières années à évaluer les conséquences des « pluies du futur » sur le fonctionnement hydraulique des réseaux. Accompagné par Gislain Lipeme Kouyi, professeur des Universités et Magali Dechesne, chercheure en ingénierie environnementale au centre de recherche de Veolia, il montre que l’adaptation est nécessaire. Face à l’augmentation des débits déversés, des volumes conséquents d’eau non-traitée pourraient se retrouver dans les milieux naturels.>> Simuler les événements pluvieux du futurC’est un travail très méthodique dans lequel s’est lancé Frédéric Gogien lors de ses premiers mois de recherche. Pour simuler l’évolution des précipitations d’ici 2100, le doctorant a mis en place une méthodologie2 de construction des pluies futures, appliquée à la ville de Valence. « L’idée générale de cette méthode consiste à se dire qu’un épisode orageux dans le futur ressemblera vraisemblablement à un épisode orageux d’aujourd’hui, mais que son intensité pourra être modifiée. Nous avons réitéré l’exercice à partir de cinq modèles climatiques différents, produisant des résultats contrastés de manière à prendre en compte les incertitudes. » C’est ainsi qu’en étudiant les pluies d’hier, Frédéric Gogien a par analogie, simulé les pluies de demain pour répondre à la question suivante : si d’ici 2100 le système de gestion des eaux urbaines ne subit pas d’évolution, quelles seront les conséquences de ces pluies sur le fonctionnement hydraulique du réseau d’assainissement, notamment sur les déversoirs d’orage ?>> Un réseau unitaire déjà à flux tenduTraditionnellement gérées via des réseaux d’assainissement, les eaux urbaines sont l’objet d’une ingénierie hydraulique poussée. Collectées au sein du réseau dit « unitaire », les eaux usées et les eaux pluviales sont généralement transférées vers des stations d’épuration pour être traitées, avant d’être rejetées vers le milieu naturel. (…)>> Pour lire la suite de l’article, rendez-vous sur le site :insa lyon ________1 Déchets, eaux, environnement, pollutions (INSA Lyon)2 Cette méthodologie se décline en deux étapes : une descente d’échelle spatiale dérivée de la méthode quantile/quantile et une désagrégation temporelle par recherche d’analogues. Cette seconde étape s’appuie notamment sur la mise en évidence d’une relation entre la pluie et la température : plus il fait chaud et plus les intensités de pluie sont élevées.
EEcoIndex : que vaut cet outil qui mesure le score environnemental des sites web ? | The Conversation En 15 ans, le trafic Internet a été multiplié par environ 500 de 2002 à 2017. Les émissions de CO2 associées ont été évaluées à 762 millions de tonnes en 2018.Imaginons donc qu’à l’image du Nutri-score, nous disposions, pour mesurer notre empreinte environnementale lorsque nous cliquons sur une page web, d’un outil permettant d’attribuer une note entre A et G à la requête HTTP. Supposons également que ces requêtes soient archivées, année après année, dans une base de données publique comme le HTTParchive. En explorant régulièrement cette base, nous pourrions suivre l’évolution de l’empreinte environnementale des requêtes HTTP.C’est l’ambition que poursuit EcoIndex, créé en 2014 et qui fait référence à la fois à un ensemble de bonnes pratiques pour construire un site web et à un outil logiciel qui permet d’évaluer plusieurs facteurs pour une URL donnée : son efficacité environnementale absolue à l’aide d’une fonction de score sur une échelle de 0 à 100 (plus le score est élevé, meilleur c’est) ; sa performance écologique relative à l’aide d’une note allant de A à G comme ce que l’on connaît pour les dispositifs ménagers ou alimentaires (Nutri-Score) ; l’empreinte technique de la page (poids, complexité, etc.) ; et l’empreinte environnementale associée (gaz à effet de serre générés, ressources en eau consommées).Son objectif est d’aider le plus grand nombre à prendre conscience de l’impact environnemental des requêtes HTTP et de proposer des solutions concrètes pour le réduire. Si ce modèle fondé sur les métriques techniques de la page évoquées précédemment est plutôt simple à comprendre, il a aussi ses limites.LL’empreinte environnementale d’une requête HTTPTentons d’abord de comprendre en quoi consiste ledit modèle. Il faut savoir qu’estimer l’empreinte carbone des activités humaines ne peut pas se faire directement : la méthode employée repose en général sur un modèle d’activité ciblée, relatif au domaine étudié. C’est le cas pour EcoIndex, qui ne concerne que les requêtes HTTP et pas l’ensemble des activités du web. Cette métrique s’appuie sur le concept « 3-tiers » qui considère trois paramètres : client, serveur et réseau.La vidéo en ligne, compatible avec une sobriété numérique ? (Maxime Efoui-Hess, The Shift Project, 5 juillet 2019).La version « historique » d’EcoIndex consiste en un plug-in à installer sur le navigateur et fonctionne de la manière suivante : l’usager fournit une URL à EcoIndex, qui la transfère du côté serveur. Celui-ci retourne au navigateur une page HTML contenant les réponses à la requête. Le plug-in mesure l’empreinte de l’application, en nombre d’éléments de la page web (le nombre de balises HTML, noté dom), en nombre de requêtes dans la page renvoyée (requests) et enfin calcule le nombre d’octets de la page HTML retournée (size) et qui ont transité dans le réseau.Ces valeurs sont introduites dans l’algorithme d’EcoIndex pour mesurer les performances et l’empreinte environnementale.LLe « modèle 3-tiers » et ses limitesL’analyse complémentaire d’un expert est indispensable pour une évaluation opérationnelle complète et fiable de la performance environnementale. En effet, EcoIndex ne prend pas en compte l’impact de l’ordinateur qui effectue la requête ou d’un parcours utilisateur. Seule une requête isolée de tout usage est analysée, comme le Nutri-score ou les machines à laver.De même, quand la requête est résolue du côté du serveur dans un centre de données (par exemple chez Google quand l’URL est http://www.google.com, EcoIndex ne prend pas en compte l’impact environnemental de ce serveur au sens classique des analyses de cycle de vie (ACV), ni des différents équipements réseau qui sont traversés entre le terminal utilisateur et le centre de données.Cependant, il permet de discuter des modèles et de leurs attributs qui caractériseraient de manière significative l’impact environnemental du web, réduit à la dimension des requêtes HTTP. Les autres côtés positifs d’EcoIndex sont que le chargement, la création et l’affichage de la page dans le navigateur ne sont pas simulés et que les trois paramètres dom, requests et size rendent compte d’une architecture qui gouverne le fonctionnement macroscopique d’une requête sur le web, donc EcoIndex fait sens.UUn outil aux calculs imparfaitsDans le cadre du dispositif, la performance environnementale est calculée sur la base normalisée de valeurs constantes fixées une fois pour toutes et cachées dans le modèle sans tenir compte de variations dans le temps – par exemple d’une période à l’autre comme un confinement, des vacances, etc., ni de la localisation géographique de l’utilisateur.De plus, ce ne sont pas directement les paramètres dom, requests et size qui sont considérés mais des valeurs correspondant à des quantiles, c’est-à-dire un petit nombre de valeurs qui ont été déterminées en récupérant les trois paramètres sur les URL d’une base de données d’URL qui fait référence, le HTTParchive.On peut s’interroger sur la stabilité dans le temps de ces quantiles : sont-ils les mêmes en 2023 qu’en 2020, date de leur détermination pour l’EcoIndex historique ? A priori les sites web sont régulièrement revus pour adopter, au fil du temps, de meilleures pratiques d’écoconception – il n’y a pas de raison pour que les quantiles soient fixés une fois pour toutes.DDes notes arbitraires ?Autre remarque mineure, pour certains sites comme ceux des grands média, qui sont dynamiques, la valeur d’Ecoindex a de grandes chances d’évoluer de jour en jour, mais sans doute pas de manière trop brutale en passant par exemple de la note de A à G.En effet, un site web, même dynamique, respecte toujours peu ou prou le même gabarit constitué d’éléments modifiables (texte, images, fond, couleurs). On remplace un texte par un autre, une image par une autre, sans modifier fondamentalement les choses… Vis-à-vis de ce phénomène, EcoIndex nous semble robuste car ce « gabarit » ne change pas.Cependant, les notes A-G correspondent aux plages d’EcoIndex 100-81 pour A, et 10-0 pour G, sans que l’on sache vraiment de quoi il s’agit : comment ces différentes bornes ont-elles été déterminées ? Équivalent-elles aux quantiles pour les mesures d’EcoIndex du HTTParchive ? Elles en sont proches mais ne coïncident pas exactement.DD’autres paramètres à introduireEnfin, le modèle historique ne se prête pas, a priori, à l’introduction de nouveaux attributs autres que les 3-tiers dans le modèle.Nous pourrions pourtant envisager d’y ajouter des notions de mix énergétique et proposer un nouvel indicateur EcoIndex+ qui fournit des notes tournées vers A pour les énergies décarbonées utilisées côté client et côté serveur et des notes autour de G si les énergies mises en jeu sont carbonées. Si la requête HTTP passe par un mobile 4/5G, on pourrait également agréger l’impact en CO2 de l’opérateur, ce qui conduirait à une vision plus riche de l’EcoIndex+.Pour être plus exhaustif dans les attributs à injecter dans EcoIndex+, il est nécessaire que la communauté s’accorde sur ces nouveaux critères et ensuite d’établir des méthodes de calcul capables de traiter un grand nombre d’attributs à l’aide de l’apprentissage automatique.UUn indicateur qui reste à améliorerSous l’angle des métriques d’impact environnemental et des bonnes pratiques d’écoconception des sites web, EcoIndex est une démarche simple qui participe à la compréhension des problématiques relatives à la place du numérique dans le réchauffement climatique. L’indicateur est particulièrement intéressant dans la logique d’amélioration des versions successives des sites web.Du chemin reste cependant à parcourir pour, d’une part, approfondir nos connaissances et mieux saisir les relations entre les différents modèles de haut niveau de type architecture 3-tiers et les analyses de terrain de type cycle de vie d’un produit ou équipement numérique.D’autre part, il conviendrait de questionner le modèle initial par des approches de sciences des données, c’est-à-dire, explorer ces dernières, les analyser pour obtenir une nouvelle métrique plus fine. Publié sur The Conversation le 15 mai 2023Auteurs : Denis Trystram, Professeur des universités en informatique, Université Grenoble Alpes (UGA); Christophe Cérin, Professeur des universités, Université Sorbonne Paris Nord et Laurent Lefèvre, Chercheur en informatique, InriaCet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.Lire l’article original :the conversation
SStock de Carbone dans les sols : six pieds sous terre pour l’éternité ? L’ampleur du réchauffement climatique dépendra assurément de nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour beaucoup de la rétroaction entre ce réchauffement et les stocks naturels de carbone (C) accumulés dans les sols. Quelle sera la réponse de la biosphère (partie de notre planète où la vie s’est développée) à ces changements ? Va-t-elle continuer à fixer le CO2 (dioxyde de carbone) atmosphérique et freiner le réchauffement climatique ou va-t-elle commencer à libérer du CO2 à partir des stocks de carbone accumulés jusqu’ici ?Le réchauffement ou les changements de pratiques agricoles (e.g. labour profond) pourraient en effet orienter la réponse de la biosphère vers la seconde option en stimulant les activités microbiennes du sol respirant le carbone organique en CO2.. La question est de taille puisque sont en jeu les 2 344 milliards de tonnes de carbone organique stockées dans les sols entre la surface et 3 mètres de profondeur. Ce réservoir représente trois fois la quantité de CO2 atmosphérique, principal gaz à effet de serre.>> Lire l’article dans son intégralité :VetAgro Sup