ÀÀ la recherche des fumeurs noirs : la mission ARC-EN-SUB Il y a deux ans, une équipe internationale de géologues a embarqué sur le Pourquoi Pas ? pour une campagne en mer d’un mois au milieu de l’océan Atlantique. L’objectif de cette mission, nommée ARC-EN-SUB, est d’étudier la dorsale atlantique ; et en particulier ses systèmes hydrothermaux dont les fascinants fumeurs noirs. Pour le second anniversaire de cette aventure scientifique, nous vous proposons de replonger en vidéo dans les profondeurs des abysses à la découverte de ce monde inconnu et incroyable.L’équipe des scientifiques de la mission ARC-EN-SUBL’équipe internationale de 23 chercheurs et chercheuses dirigée par Muriel Andreani (LGL-TPE) et Javier Escartin (ENS) a étudié en détail le massif sous-marin de Rainbow, au large des Açores, pour retracer son histoire tectonique, magmatique et métamorphique. Grâce aux véhicules de la Flotte océanographique française opérée par l’Ifremer à bord du Pourquoi Pas, ils ont pu observer au plus près le fond de l’océan et on ramené de nombreux échantillons qui sont encore étudiés aujourd’hui en laboratoire.Pour partager au plus grand nombre cette aventure scientifique et humaine, le Labex LIO — Institut des origines de Lyon a financé le montage de plusieurs vidéos à partir des images ramenées par l’équipe et celles réalisées par le ROV Victor 6000.Mettez-vous à l’aise, éteignez les lumières et plongez à la découverte des abysses.>> Pour voir le court-métrage documentaire, rendez-vous sur le site deL’Observatoire de Lyon
RRentrée Anthropocène #2021 Suite au succès de la Rentrée anthropocène en octobre 2020, l’Ecole urbaine de Lyon (UdL) organise, du 1er au 11 octobre prochain, sous les auspices de la Fête de la Science, une nouvelle Rentrée Anthropocène 2021 avec des établissements d’enseignement supérieur à Lyon et à Saint-Étienne.L’édition 2021 sera axée sur la thématique Écosystèmes & biodiversité afin d’aborder les enjeux du changement global en cours, dont nous percevons particulièrement les effets depuis plus d’un an avec la pandémie, mais aussi les questions liées à la production agro-industrielle.Le Grand Témoin de cette édition, qui proposera ateliers, conférences, balades, expos, sera l’océanologue Catherine Jeandel qui donnera deux conférences, à Saint-Etienne et à Lyon sur le thème de l’océan de l’Anthropocène.L’objectif reste de mobiliser les étudiant·es, les enseignant·es et les personnels autour des enjeux du changement global que nous expérimentons.>> Découvrez le programme sur le site de :École urbaine de Lyon
LL’océan de l’Anthropocène, par Catherine Jeandel Dans le cadre de la Rentrée Anthropocène #2021, sous les auspices de la Fête de la Science 2021L’océan, qui donne à notre planète sa couleur bleue lorsqu’on la regarde depuis l’espace, subit de plein fouet l’impact des activités humaines. L’augmentation de l’effet de serre réchauffe l’atmosphère, mais plus de 90% de l’énergie en excès émise par ces activités est encaissé par l’océan et perturbe la circulation océanique. Dilatation et fonte des glaces continentales induisent une montée progressive du niveau de la mer.L’augmentation de CO2 atmosphérique a une autre conséquence, moins perceptible, mais tout aussi inquiétante : l’acidification des eaux de surface avec des effets potentiellement dramatiques sur planctons et organismes à coquille calcaire (coraux et huitres, par exemple).La conférence fera le point sur l’état des connaissances sur ces questions relatives au changement climatique et à la pression de l’humanité, souvent résumée sous le terme d’Anthropocène. Un zoom sur la Méditerranée sera proposé. Un diaporama de belles photos d’oiseaux et d’icebergs clôturera la soirée.Organisé par : École urbaine de Lyon (UdL)Intervenante : Catherine Jeandel, océanologue>> Toutes les infos (résumé, biographie, inscriptions) à retrouver sur le site de :École urbaine de Lyon
OOcéan. Une plongée dans l’invisible | Pop’Sciences Mag #6 Les milieux marins, bien qu’ils soient encore peu explorés, subissent de plein fouet les contrecoups des activités humaines. Pollutions plastiques ou industrielles, réchauffement des eaux, fonte des glaces, acidification généralisée des mers… L’hasardeuse gestion des ressources terrestres et océaniques par les humains a mis en péril l’équilibre de l’océan, pilier du vivant.ÉÉDITOMalgré cela, une lueur d’espoir s’est ravivée pendant la longue période de confinement que nos sociétés ont traversé entre mars et mai 2020. Le volume et l’intensité de nos activités a baissé de telle sorte que le vivant a rapidement repris ses marques là où on ne l’attendait plus. À Venise, en Méditerranée et sur une majeure partie de nos littoraux nous avons constaté – stupéfaits et rassurés – que le reste du monde vivant était doué d’une capacité de résilience plus importante que nous l’escomptions. Découvrir le magTéléchargez le magazine en .pdfExemplaire papier sur commande (envoi gratuit par la poste)Du constat à l’action, la marche est grande et ce nouveau numéro de Pop’Sciences Mag contribue à rappeler que les milieux marins sont essentiels à notre subsistance. Partons du principe que (mieux) connaître les océans, c’est déjà (mieux) les protéger. De nombreuses équipes de recherche de l’Université de Lyon, bien que ni la ville de Lyon ni Saint-Étienne n’aient de façade maritime, étudient de nombreux phénomènes sous-marins : mécanique des fluides, chimie des océans, acoustique, microbiologie, géologie, archéologie sous-marine, droit international … Autant de disciplines à l’affut de phénomènes parfois imperceptibles, mais primordiaux pour la compréhension et la préservation des fonds marins.La part invisible de l’océanDans le creux des courants, à la surface et dans les profondeurs des mers, se cachent des sons, une faune, des édifices, des microparticules et des phénomènes chimiques presque insaisissables. C’est à cette part invisible et mystérieuse que l’Université de Lyon via Pop’Sciences Mag s’intéresse. Une exploration de l’univers océanique en saisissant son rôle crucial dans la régulation du climat, en traversant les frontières invisibles qui le morcelle, en observant les surprenants phénomènes de bioluminescence qui se produisent dans les abysses, en écoutant les complexes paysages sonores qui s’y dessinent et en partant à la recherche des ports perdus de l’Antiquité.Allez au-delà de ce que vous pensez connaître de l’océan en étudiant ce qu’il nous cache le plus. Car, c’est dans l’imperceptible et l’inexploré des milieux marins que se dissimulent les raisons de croire à leur préservation.Plongez dans l’invisible !Stéphane Martinot, Administrateur provisoire de la COMUE Université de LyonAvec la participation des laboratoires de l’Université de Lyon suivants : La Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux (CNRS, Université Lumière Lyon 2, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Jean Monnet Saint-Etienne, ENS de Lyon, Aix Marseille Université)L’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement de Lyon (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1) Le Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1, ENTPE)Le Laboratoire de mécanique des fluides et d’acoustique (CNRS, Ecole Centrale de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, INSA Lyon)L’Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)Le Laboratoire de Géologie de Lyon Terre-Planète–Environnement (CNRS, ENS de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1)Le Centre de droit international (Université Jean Moulin-Lyon 3).
KKM3Net : deux observatoires sous-marins ouverts sur les trois infinis Cet article est extrait du Pop’Sciences Mag #6 : Océan, une plongée dans l’invisiblePar Caroline Depecker | 2 juin 2020Installer un laboratoire, dans les profondeurs abyssales, doté d’équipements capables de détecter autant la matière cosmique que les organismes marins, relève de la prouesse scientifique. Les fonds méditerranéens sont le théâtre de cet exploit, accompli grâce à une large coopération européenne dans le cadre du projet KM3Net.KM3NeT, ou Kilometre Cube Neutrino Telescope, est un projet européen comprenant deux observatoires permettant de détecter la très faible lumière générée par les neutrinos, en cours d’installation en mer Méditerranée. Leur déploiement final est prévu pour 2026. L’un de ces télescopes sous-marins, baptisé ARCA (Astroparticle Research with Cosmics in the Abyss), arrimé à 3450 mètres de profondeur, au large de la Sicile, est dédié à la recherche de neutrinos de grande énergie[1] provenant de cataclysmes de l’univers tels que des supernovas ou la formation et l’évolution de trous noirs. Il comprendra à terme 230 lignes longues de 700 mètres supportant au total 128 000 capteurs optiques.Illustration des lignes de détection sous-marine. KM3Net – MEUST – ORCA © Mathilde DestelleARCA sera jumelé avec un autre détecteur positionné au large de Toulon : ORCA (Oscillation Research with Cosmics in the Abyss). Immergé à 2500 mètre de fond, celui-ci est optimisé pour traquer les neutrinos de basse énergie[2] en provenance du soleil et de l’atmosphère terrestre. Son objectif : étudier certaines de leurs propriétés, comme leurs oscillations et leurs masses. Une fois achevé, ORCA totalisera 65 000 capteurs optiques répartis sur 115 lignes de détection. Le détecteur compte aujourd’hui six d’entre elles qui montrent un parfait état de fonctionnement.« Nous sommes contents et soulagés », soufflait fin janvier 2020 Paschal Coyle, physicien au centre de physique des particules de Marseille (CPPM) et responsable scientifique d’ORCA. Le chercheur revenait alors d’une expédition en mer ayant permis d’ajouter deux nouvelles lignes au détecteur. « Positionner des lignes avec une précision d’un mètre, à l’aide d’un robot téléguidé depuis la surface située 2500 mètres plus haut ; tout en sécurisant les connexions électriques lors du branchement des câbles, afin que le signal soit bon… C’est un vrai défi ! » Relevé avec succès. Cette étape réussie a conclu la phase de démonstration du détecteur, qui peut donc continuer à se développer. Un laboratoire sentinelle, témoin de l’état de santé des fonds marinsTout en ayant ses yeux braqués sur l’infiniment grand de l’espace, ORCA zoome sur l’infiniment petit des particules. Il explore aussi l’infiniment bleu de l’océan. En effet, depuis trois ans, dans le cadre du projet MEUST-NUMerEnv*, ORCA est progressivement équipé d’instruments connectés en temps réel, et mis au service d’études en sciences de la mer, de la terre et de l’environnement. Véritable plateforme d’expérimentations pluridisciplinaires, ORCA a été intégré au réseau d’observatoires sous-marins EMSO (European Multidisciplinary Seafloor and water column Observatory). Les équipements ajoutés sont nombreux. Parmi eux, une ligne instrumentée autonome, baptisée ALBATROSS observe la colonne d‘eau. Elle collecte différentes données : pression, température, conductivité, oxygène dissous, matières en suspension, courant. ORCA sera également doté de diverses sondes parmi lesquelles la Biocam, qui photographiera les espèces bioluminescentes.Voir également l’enquête « Les abysses cachent un monde de lumière« , issue du Pop’Sciences Mag #6Par ailleurs, Bathy-Bot, un robot chenillé bardé de capteurs et de caméras, évoluera à 2400m de profondeur autour de Bathyreef, un récif artificiel déposé sur le fond et dont la forme a été imaginée afin d’y favoriser l’épanouissement de vie marine. Enfin, des hydrophones répartis sur les lignes du détecteur renseignent sur le déplacement de cétacés et autres mammifères marins à proximité. « Les observatoires câblés comme ORCA constituent des sentinelles précieuses car elles fournissent un suivi pluriannuel, continu et en temps réel, de l’état de l’océan, commente Séverine Martini, océanographe à l’institut Méditerranéen d’Océanologie de Marseille. Elles nous permettent de détecter ses modifications écologiques potentielles, face au réchauffement climatique et aux autres pressions anthropiques ». Et peut-être de les anticiper. Références[1] Neutrinos dont la puissance énergétique est comprise entre 1 et 10 téraélectronvolt (TeV)[2] Neutrinos dont la puissance énergétique est comprise entre 3 et 100 gigaélectronvolt* MEUST-NUMer Env est un projet porté par le CNRS, en partenariat avec Aix-Marseille Université (AMU) et l’université de Toulon (UTLN) et en concertation avec le Centre Européen des Technologies Sous-Marines de l’Ifremer. Son objectif est de développer une plateforme scientifique et technologique mutualisée entre sciences environnementales et astrophysiqueCet article est extrait du Pop’Sciences Mag #6 : Océan, une plongée dans l’invisible
LLe retour de Moby Dick Compagnon de route du commandant Cousteau, cet infatigable témoin de la diversité biologique marine partage depuis plusieurs années la vie d’un clan de cachalots dont l’altruisme et le langage nous interrogent sur la relation possible entre l’homme et l’animal.Intervenant : François Sarano, océanographePlus d’informations sur le site du : Musée des Confluences
OOctopus : l’océanolab Une base scientifique aquatique s’amarre à L’îloz’ !!Cet été, les enfants peuvent embarquer à bord de l’Octopus, une base scientifique aquatique échouée à la Confluence.Après la mise en route de la base, d’étranges créatures marines font leur apparition à travers les hublots de l’Octopus. Accompagnés par un médiateur, les participants s’organisent en petits groupes pour analyser et observer les indices laissés par l’ancien équipage : comparaisons anatomiques, recherche d’archives, écoute de documents sonores ou encore observations à la loupe.Durant leur voyage au sein de la base océanographique, les enfants partent à la découverte de 3 créatures : le calmar géant, la déesse inuit Sedna et le mosasaure fantôme.La mission s’achève par la mise en commun des découvertes de chacun sur les mystérieux habitants des fonds marins.En partenariat avec le Musée des ConfluencesEn savoir plusaffiche-octopus-oceanolab-2018