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Mobilité : ses enjeux dans la France d’aujourd’hui

MMobilité : ses enjeux dans la France d’aujourd’hui

©triangle

Pollution, mobilité, transition écologique…autant de mots qui abreuvent notre quotidien, et auquel ce triptyque est consacré. Dans ce premier podcast nous allons d’abord essayer de comprendre la mobilité en France aujourd’hui. Qui l’organise et pourquoi le transport à un réel impact sur la transition écologique ?

Pour cela, nous allons nous entretenir avec Maxime HURE, Maître de conférences HDR en science politique à l’université de Perpignan (CDED Centre du droit économique et du développement) et chercheur associé au laboratoire Triangle. 

> Écoutez le podcast :

> Lire la retranscription des propos de l’interview :

D’abord, pour comprendre la mobilité des personnes en France , tentons de comprendre qui, aujourd’hui l’organise ? Et selon vous, est-ce judicieux, pourquoi ?

Maxime Huré – La mobilité des personnes en France est organisée par les pouvoirs publics qui financent la construction des infrastructures comme les routes, les chemins de fer, les aménagements cyclables et piétons, etc… Ces pouvoirs publics élaborent aussi les réglementations et organisent la gestion des services publics de transport, le plus souvent en partenariat avec des opérateurs privés. Alors la particularité française – mais que l’on retrouve également dans d’autres pays européens – réside dans le fait que les compétences des politiques de mobilité sont réparties entre plusieurs niveaux institutionnels : l’Union Européenne, l’État, les régions, les départements, les intercommunalités et les communes. Cette répartition des compétences en France fait suite aux réformes de décentralisation engagées dans les années 1980 et permettent aux échelons locaux d’être à l’initiative de nombreux projets et innovations et de gérer des compétences très élargies. Alors concrètement, pour vous donner un exemple, concernant la gestion des transports à Lyon : les transports collectifs urbains (TCL) sont gérés par le Sytral qui regroupe la Métropole de Lyon et d’autres partenaires, les politiques en faveur du vélo en ville ou encore certaines voiries sont gérés par la métropole de Lyon. En revanche, si vous prenez un TER (Train Express Régional), il s’agit d’une offre de transport pilotée par la région Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec SNCF, y compris pour les lignes ferroviaires qui desservent la métropole de Lyon. Cette fragmentation institutionnelle et politique constitue en soit un objet d’analyse des politiques publiques et soulève de nombreuses problématiques en fonction de chaque contexte territorial.

© Pixabay

Est-il vrai que le transport a un impact considérable sur le changement climatique ? Comment expliquez-vous, ce fort impact des transports en France ? Et, de ce fait, quelles solutions pourrait-on envisager ?

M.H. – Il est vrai que la mobilité des personnes et le transport de marchandise si on agrège les deux, représentent 32% des émissions de CO2 en France en 2022. Il s’agit du secteur qui émet le plus de CO2, devant l’agriculture, l’industrie et le bâtiment. Et ce pourcentage en plus ne tient pas compte des émissions de l’aviation, liées aux vols internationaux au départ ou à destination de la France. Donc le problème est que nous n’arrivons pas à diminuer de manière significative ces émissions de CO2 dans les transports, notamment pour atteindre les objectifs de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) visant à réduire de 28% les gaz à effet de serre d’ici 2030.

Pourquoi ?

M.H. – Cette situation s’explique par de multiples raisons qui relèvent à la fois des difficultés à transformer un système de mobilité lié à notre modèle économique et qui renvoient aussi à des valeurs et des habitudes difficiles à faire évoluer. Par ailleurs, on observe un décalage entre les objectifs de l’action publique et les mesures prises pour atteindre ses objectifs.
Cette situation, elle crée un décalage avec les discours vantant la mobilité durable, verte ou propre, pour faire référence à des travaux menés par mes collègues Hélène Reigner, Thierry Brénac et Frédérique Hernandez. Donc, pour le moment, ce que l’on peut dire, c’est que ni l’électrification des véhicules, ni le développement des transports collectifs, assez importants quand même, ni même les récentes politiques en faveur du vélo en ville n’ont permis de diminuer significativement les émissions de CO2 dans le secteur des transports. Et même on peut dire que ces émissions continuent à progresser, c’est là où c’est inquiétant.

Alors autre chose, il ne faut pas raisonner uniquement en termes d’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi poser la question sociale de la mobilité et donc celle des inégalités qui renvoit à une question politique sous-jacente. La seule baisse notable par exemple des émissions de CO2 en France lors de ces vingt dernières années, elle est intervenue en 2020, suite aux restrictions de déplacement imposées pendant la pandémie de la COVID-19.
Mais cela pose de nombreuses questions : Quels sont les effets de cette période de restriction sur notre système de mobilité ? La réduction de nos déplacements est-elle la seule voie possible pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 ? Qu’est-ce que cela impliquerait pour les populations et les différents milieux sociaux concernés ? Donc dans un monde aux ressources, même de plus en plus limitées, faut-il organiser une régulation, un rationnement des mobilités et à quelle échelle : individuelle ou à l’échelle des territoires, celle des entreprises peut-être aussi ? Cette dernière question est au cœur d’un projet de recherche que nous avons mené avec des collègues du Lab’urba et du laboratoire LVMT à Paris, en partenariat avec le Forum Vies Mobiles.


> À suivre…

Le deuxième podcast tentera de répondre à la question :  comment concilier la dimension écologique des mobilités et leurs enjeux sociaux et économiques  …Rendez-vous jeudi prochain  !

>> Pour en savoir plus :

Triptyque – Laboratoire Triangle

Lire pour Agir | 4e édition du Prix du livre de la transition écologique

LLire pour Agir | 4e édition du Prix du livre de la transition écologique

©Maison de l’environnement

Une invitation à lire, rencontrer, échanger et voter !

La Maison de l’Environnement lance la 4e édition du prix Lire pour agir avec plus de 50 structures participantes cette année sur la Métropole de Lyon.

Parmi elles, les médiathèques, bibliothèques municipales et universitaires, librairies, comités de lectures (associations, collectivités, entreprises)… En 2024, plus de 50 structures partenaires réparties sur le territoire de la Métropole de Lyon, présentent, animent et mettent en lumière la sélection du Prix Lire pour agir.

Ce prix vous invite à découvrir 6 ouvrages parus en 2024 (BD, essais, romans…) choisis pour leur qualité littéraire, leur engagement et la variété des enjeux écologiques abordés. Des autrices et auteurs qui questionnent notre rapport au monde. Le prix se décline en deux versions : adultes et enfants.

Les livres de la sélection sont disponibles dans les structures participantes à partir de ce mois de mars, et n’importe quel.le lecteur ou lectrice de la Métropole de Lyon peut donner son avis via un vote en ligne.

>> La sélection adultes :

  • Béton – Enquête en sables mouvants d’Alia Bengana, Claude Baechtold et Antoine Maréchal, éd. Presses de la cité
  • Des forêts en bataille de Gaspard d’Allens, éd. Seuil
  • Manuel de riposte écologique – Les armes et les mots contre 30 arguments anti-écolo de Jérémy Bismuth, éd. Tana
  • Border la bête de Lune Vuillemin, éd. La Contre Allée
  • Larzac, histoire d’une résistance paysanne de Pierre-Marie Terral et Sébastien Verdier, éd. Dargaud
  • Passer l’été d’Irène Gayraud, éd. La Contre Allée

Votez pour la section adultes

>> La sélection enfants :

  • C’est quoi la nature ? d’Oscar Brenifier et Antonin Faure, éd. Nathan
  • Les gens de la plage de Maële Vincesini et Cédric Abt, éd. Thierry Magnier
  • Sauver le monde ? Un jeu d’enfant ! de Matthieu Gargallo et Emilie Sandoval, éd. Sens dessus dessous
  • La Terre, notre combat : rencontre avec six jeunes autochtones engagés de Louise Pluyaud et Élodie Flavenot, éd. Sarbacane
  • La vache la plus riche du monde de Barroux, éd. Les Arènes Jeunesse
  •  Sous nos pieds : les gardiens de la Terre de Nathanaël Brelin, éd. Makisapa

Votez pour la section enfants

 

>> Pour en savoir plus :

MAISON DE L’ENVIRONNEMENT

Éco-conception, les premières clés pour vous lancer !

ÉÉco-conception, les premières clés pour vous lancer !

Raisons écologiques, sociales, sociétales… plus que jamais les entreprises sont encouragées à réduire leur empreinte carbone. L’UCLy vous invite à son rendez-vous Expert, un événement essentiel pour découvrir les fondamentaux et les meilleures pratiques de l’éco-conception.

Face aux défis du changement climatique et aux pressions croissantes des clients, l’entreprise se trouve au cœur de la transition écologique. Plus que jamais, elle est encouragée à réduire son empreinte environnementale pour contribuer à un avenir durable.

« Les entreprises, par leur capacité à proposer de nouveaux produits, procédés, organisations ou mode de commercialisation, doivent participer à ce changement. » Marie-France Vernier dans son ouvrage Eco-conception et transition écologique, le modèle économique en question.

Mais par où commencer pour que cette démarche ne reste pas un vœu pieux et se transforme en bénéfice ? Comment convertir son système de production et intégrer l’économie circulaire à sa stratégie pour en faire un levier d’innovation ? Nos experts vous apporteront des réponses concrètes, notamment sur la manière dont les pratiques fondées sur l’éco-conception et l’économie circulaire peuvent jouer un rôle central dans cette transition.

Avec l’entrée en vigueur, en juillet 2024, de nouvelles directives de l’Union Européenne, il est essentiel pour les entreprises de s’adapter et de transformer ces contraintes en opportunités : réduire son impact environnemental ne conduit pas fatalement à augmenter ses coûts.

Et parce que cette démarche ne peut pas se réaliser de manière isolée, ils vous donneront des bonnes pratiques pour mobiliser la chaîne des acteurs de votre secteur d’activité et créer avec eux une dynamique collective. Car l’innovation responsable ne s’arrête pas aux frontières de l’entreprise : elle s’inscrit dans un écosystème plus large où clients, fournisseurs, collectivités et universités collaborent pour relever ensemble ces défis.

  • 1 enseignant-chercheur,
  • 1 réseau d’accompagnement,
  • 2 entreprises

4 points de vue et 4 fois plus de conseils pour vous guider et vous aider à vous lancer !

 

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site : 

RDV UCLY EXPERT

Réduire l’impact environnemental de la recherche

RRéduire l’impact environnemental de la recherche

À l’occasion Meet & Fabrik, le rendez-vous créativité et innovation, la Fabrique de l’Innovation de l’Université de Lyon propose une table ronde « Comment réduire l’impact des activités de recherche sur l’environnement ? ».

Comme tous les secteurs, la recherche est elle aussi soumise à des enjeux de réduction de son empreinte carbone. Il est important d’accompagner la transition. À travers les témoignages d’acteurs de la recherche publique, mais également privée, découvrez plusieurs leviers d’action : réduction des dépenses énergétiques via un plan de sobriété, sensibilisation des équipes de recherche pour faire évoluer leurs pratiques vers des comportements plus écoresponsables, analyse du cycle de vie…

Intervenants :

  • Louis Droissart, Ingénieur Économe de Flux, Animateur Énergie de l’Établissement à l’INSA Lyon ;
  • Maylis Jouvencel, Doctorante au laboratoire CREATIS (Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l’Image pour la Santé) et membre du Collectif LIFE ;
  • Antoine Naëgel, Doctorant CIFRE chez Siemens Healthineers, membre du Collectif LIFE au sein du laboratoire CREATIS (Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l’Image pour la Santé) ;
  • Christophe Peres, Fondateur du Labo Durable.

Animée par : Xavier Bacher, Fabrique de l’Innovation.

Cette table ronde sera suivie d’une conférence sur l’innovation dans le secteur public, ou comment remettre les besoins des usagers et des agents au cœur de l’action publique – De 16h à 17h30.

Pour en savoir plus :

Meet & Fabrik

Énergie. Une transition à petits pas

ÉÉnergie. Une transition à petits pas

Du 24 novembre au 1er décembre 2020, Pop’Sciences vous invite à comprendre les conditions de faisabilité de la transition énergétique.

Comment transformer en profondeur nos façons de produire, d’acheminer et de consommer l’énergie ? Quelles innovations sociales et scientifiques permettraient d’accélérer le mouvement ? Pourquoi les moyens de sa mise en œuvre ne font pas consensus ? Décryptez ces problématiques par le regard de différentes disciplines et expertises scientifiques.

Une programmation de culture scientifique, gratuite, ouverte à tous et à vivre à 100% en ligne.

 


💬 FOIRE AUX QUESTIONS / DISCUSSION EN LIGNE

📅Mardi 1er DÉCEMBRE 2020   |   18H00

Télétravail, 5G, Netflix … Notre empreinte numérique est-elle soutenable ?

Rendez-vous pour une « foire aux questions scientifiques » d’1h30. Un direct commenté par 3 chercheurs autour de l’impact des activités numérique sur la consommation d’énergies et de leur rôle dans la transition écologique.

Invités

  • Hervé Rivano, Professeur des Universités en informatique / INSA Lyon / Laboratoire CITI / École Urbaine de Lyon
  • Jean-François Trégouët, Maître de conférences en automatique / INSA Lyon / Laboratoire Ampère
  • Nicolas Stouls, Maître de conférences en informatique / INSA Lyon / Laboratoire CITI

RETROUVEZ LES QUESTIONS ET LES REPONSES APPORTEES


🗣️ DÉBAT

📅Mardi 24 NOVEMBRE 2020   |   18H00

Sobriété énergétique. Faut-il tout ralentir pour accélérer la transition ?

La meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas. La sobriété énergétique relève de cette « retenue » que nous devrions adopter, en objection à la surconsommation d’énergie – à l’ébriété – dont nous faisons preuve aujourd’hui. Comment y parvenir ?

Retrouvez l’enregistrement audio du webinaire :

Invités

  • Nathalie Ortar, anthropologue, directrice de recherche au Laboratoire Aménagement Économie des Transports à l’ENTPE.
  • Natacha Gondran, enseignante-chercheuse en sciences et génie de l’environnement au sein de Mines Saint-Étienne et membre du Laboratoire Environnement ville société
  • Marc Jedliczka, fondateur de NégaWatt et directeur général de l’association Hespul

Animation : Raphaël Bourgois , rédacteur en chef d’A.O.C


CONTACTS


Programmation réalisée en collaboration avec :

 

Ils soutiennent la réalisation de ce programme :

« Ensemble, fabriquons demain » : une soirée dédiée à l’alimentation

«« Ensemble, fabriquons demain » : une soirée dédiée à l’alimentation

Face aux crises, quelle alimentation voulons-nous ?

La Maison de l’Environnement vous invite à une soirée dédiée à l’alimentation et l’environnement avec une table-ronde rassemblant des acteurs de la transition écologique :

  • Laurence Paccard, agricultrice ARDAB
  • Arthur Grimonpont, ingénieur chercheur Les Greniers d’abondance
  • Françoise Marichy, présidente de La Légumerie
  • Lorana Vincent, directrice de VRAC Lyon

Ensemble, ces invité·e·s tenteront de répondre à cette questions et d’apporter des solutions à fabriquer ensemble pour proposer l’alimentation de demain.

Maison de l’Environnement

Inversons l’impact du numérique sur l’environnement

IInversons l’impact du numérique sur l’environnement

En décembre, rendez-vous aux derniers événements de notre programmation 2019 ! Envie de faire un bond en avant vers la transition écologique l’an prochain ? Finissez l’année avec 3 projections dédiées pour vous inspirer des solutions et des bonnes résolutions.
3 associations vous invitent à 3 soirées pour vous projeter vers la transition :
  • Jeudi 5 décembre : Une projection animée par On The Green Road au coeur de la question numérique : engagée pour la prolongation de durée de vie des ordinateurs, la start-up M² nous mènera en vidéo au cœur de ces appareils, partageant avec I-Buycott et l’Atelier Soudé un diagnostic sans concession sur l’obsolescence programmé, et les moyens de l’éviter, par nos actions.
  • Jeudi 12 décembre : Une projection d’un extrait d’enquête sur Cash investigation suivie d’un échange avec l’association Générations Futures Lyon et un agriculteur bio sur les dangers de cet herbicide pour la santé et sur les alternatives proposées par l’INRA.
  • Jeudi 19 décembre : Partout dans le monde, l’énergie solaire se développe de manière spectaculaire… Découvrez et comprenez cette énergie avec l’association Toits en Transition.
La Médiathèque sera ouverte jusqu’à 19h pour vous permettre de découvrir notre sélection thématique sur l’environnement, l’économie et la consommation.
Toute la programmation de la Maison de l’Environnement et les activités de nos associations membres (rubrique Agenda) :
Maison de l’environnement

Transition écologique et inclusion

TTransition écologique et inclusion

Pour le mois de février, et si on réfléchissait ensemble comment vivre sa ville ?

Fort de son expérience d’écologie sociale, à la fois au sein de quartiers dits « défavorisés », mais aussi avec des structures accueillant des publics précaires (migrants, SDF), Eisenia propose une table ronde avec divers partenaires afin de témoigner et de proposer des solutions permettant d’inclure les publics défavorisés dans la transition écologique et de ne pas créer une fracture « écologique » qui viendrait s’ajouter aux fractures sociales, économique et numérique.

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