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Université de Lyon

JJO 2024 : La physicienne et le tireur à la carabine

Grâce aux calculs d’une étudiante en sciences de la matière, le champion de tir à la carabine Rémi Moreno-Florès espère être moins gêné par l’effet de mirage.

Cet article est extrait du Pop’Sciences Mag #5 : Ce qui dope le sport

Par Benoît de la Fonchais   |   18 novembre 2019

En tir sportif, les épreuves olympiques, exceptée la finale, se déroulent en extérieur, ce qui oblige les tireurs à s’adapter aux conditions météorologiques ambiantes. Ils doivent en particulier composer avec l’effet de mirage, qui introduit un écart entre la visée et la position réelle du centre de la cible. Cet effet résulte des variations verticales de température et d’humidité entre le sol et la cible. Dans le cadre de son projet expérimental de master en Sciences de la matière, Gabrielle Laloy-Borgna s’est attaquée à ce problème, sous la direction de Philippe Odier et Hervé Gayvallet, du laboratoire de physique de l’ENS de Lyon.

Reprenant des observations réalisées à la fin des années 1980, elle a montré la nécessité de prendre en compte non seulement la température, mais aussi l’humidité de l’air. Elle a ensuite mis au point des dispositifs expérimentaux pour étudier les mirages chauds et les mirages humides (via la propagation d’un rayon laser). À partir de ces mesures, elle a enfin créé un tableur qui permet de donner, en millimètres, une estimation du décalage induit par les mirages, en fonction des gradients de température et d’humidité. Ces résultats ont été communiqués au champion de tir à la carabine Rémi Moreno-Florès (photo ci-dessus), qui s’est montré très intéressé par le projet et a accepté de se prêter au protocole de test.

 

 

En septembre, Gabrielle Laloy-Borgna a participé au premier Challenge Sciences 2024, qui a réuni plus de 70 élèves issus d’une dizaine d’écoles venus présenter leurs solutions pour améliorer la performance des athlètes français aux JO de Paris en 2024.

Elle a été finaliste du challenge oral et a remporté le prix du meilleur poster.

 

Cet article est extrait de l’enquête

À la recherche du geste parfait

issue du Pop’Sciences Mag n°5.