Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

Observation : oiseaux des mangeoires

OObservation : oiseaux des mangeoires

Dès les premiers froids, les oiseaux s’affairent autour de la mangeoire. Venez les observer et reconnaître les principales espèces.

La Maison de l’environnement  vous invite à une séance d’observation à L’Île du Beurre. Une occasion unique pour découvrir et identifier les différentes espèces d’oiseaux qui visitent nos jardins en hiver.

>> Plus d’information sur le site : 

Maison de l’environnement

 

Biodiversité urbaine : soirée partage et échange de connaissances

BBiodiversité urbaine : soirée partage et échange de connaissances

Pour l’association Des Espèces Parmi’Lyon, le partage d’expériences et de connaissances constitue un vecteur d’évolution indispensable.

Ces soirées permettent à différents profils de présenter un sujet de leur choix sur la biodiversité urbaine, sous un format de conférences conviviales avec un temps d’échange après chaque présentation.

> Pour cette première soirée, deux intervenants seront présents :

©boomforest

À mi-chemin entre écologie et social, l’association Boomforestest spécialisée dans la plantation de forêts urbaines avec la fameuse méthode Miyawaki et le retour aux plantes locales. Elle viendra présenter ses activités et son retour d’expérience en Métropole lyonnaise.

 

 

©Helene duhoo

Hélène Duhoo, architecte de métier, travaille depuis 2016 sur un projet alternatif à Perrache et sur les berges de Lyon pour assouplir le trafic tout en libérant de nombreux espaces pour la biodiversité. Une initiative citoyenne pour l’intérêt général ! Elle présentera son projet et les difficultés à travailler avec les politiques publiques.

 

 

Ces présentations seront suivies d’une temps convivial avec apéro partagé.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

Des espèces parmi’Lyon

Les stations thermales doivent se réinventer pour survivre à la crise énergétique | The Conversation

LLes stations thermales doivent se réinventer pour survivre à la crise énergétique | The Conversation

Près de la moitié des stations thermales chauffent leur eau, ce qui génère des dépenses énergétiques considérables. Pour éviter cela, à l’heure où de plus en plus de stations sont obligées de fermer suite à la hausse des tarifs de l’électricité, la géothermie est une piste prometteuse.

En avril 2023, le centre thermal de Camoins-les-Bains, à Marseille, annonçait sa fermeture définitive après deux siècles de fonctionnement. Derrière cette nouvelle locale se cache en fait les répercussions inattendues de la crise énergétique mondiale que nous traversons, marquée par des hausses de tarifs du gaz et de l’électricité impactant les activités économiques françaises. Le thermalisme n’en est pas exclu, le propriétaire du centre de Camoins-les-Bains, expliquant la décision de fermer cette institution du thermalisme marseillais par l’important déficit d’exploitation lié en grande partie à l’augmentation du coût de l’énergie gaz et électricité qui a été multiplié par quatre.

Même constat à Budapest, ville emblématique du thermalisme, avec des bains visités chaque année par des millions de touristes, mais où les prix de l’énergie ont fait augmenter les coûts d’exploitation des thermes de 170 % entre 2023 et 2022. Pour y faire face, différentes mesures d’économies sont mises en place (service réduit, bassins extérieurs recouvertes, augmentation des tarifs…).

Un secteur d’activité vital pour les communes rurales et petites villes

En France, ce vent mauvais qui touche le secteur thermal inquiète car il fait travailler, directement ou non un nombre non négligeable de personne et demeure une partie importante de l’identité de certaine commune.

La France est de fait au troisième rang européen en nombre d’établissements thermaux avec 115 thermes sur 89 communes. Le secteur national pèse pour 10 000 emplois directs et 40 000 emplois indirects (hébergement, restauration…) pour une fréquentation de 457 000 curistes en 2023.

Le thermalisme est de surcroit une activité qui permet le développement du territoire, car il s’agit majoritairement d’espaces ruraux et montagnards, où l’économie est peu diversifiée, voire en situation de mono-activité. Près de 70 % des communes thermales font moins de 5 000 habitants et concentrent près de 54 % de la fréquentation nationale.

Près de la moitié des établissements doivent chauffer leurs eaux

Pour comprendre comment ce secteur d’activité, discret et peu connu, peut être autant affecté par le coût de l’énergie, commençons par rappeler plusieurs choses. D’abord un établissement thermal ne rime pas systématiquement avec eau chaude. Près de la moitié doivent même chauffer leurs eaux.

Fourni par l’auteur ©Guillaume Pfund

Aujourd’hui encore, la dénomination thermale regroupe à la fois des lieux alimentés en Eau Minérale Naturelle (EMN) naturellement chaudes, mais aussi froides ou tièdes, devant être réchauffées artificiellement. Il existe donc un large éventail de situations locales allant des thermes de Chaudes-Aigues, dans le Cantal, avec des émergences à 82 °C, et les thermes de Contrexéville, dans les Vosges qui utilisent un captage d’eau froide à 11 °C.

Sur l’ensemble des 706 captages d’eaux minérales naturelles exploitées par les usages économiques en France, près de la moitié des sources sont des eaux dites hypothermales (inférieur à 20 °C). Le reste des sources sont pour un quart des eaux chaudes (entre 30 et 50 °C), et à part égale des eaux tièdes (entre 20 et 29 °C) et hyperthermale (supérieur à 50 °C). Les eaux naturellement chaudes, supérieures à 30 °C ne représentent donc que 38 % des émergences exploitées. Cette tendance est cependant renforcée pour les sources utilisées par l’usage thermal. Sur les 259 émergences qui alimentent un établissement thermal, un tiers sont des eaux froides (inférieures à 20 °C), 15 % sont tièdes (20-29 °C), un tiers sont chaudes (30-50 °C) et 20 % sont hyperthermales supérieures à 50 °C.

Fourni par l’auteur ©Guillaume Pfund

Cette situation montre qu’à minima près de 45 % des établissements thermaux doivent donc chauffer les eaux thermales dans les bassins et pour les soins. L’impact est d’autant plus significatif que le premier poste de charge pour les établissements thermaux concerne le chauffage de l’eau, dans un contexte global d’équilibre d’exploitation qui reste fragile.

Une occasion pour développer la géothermie ?

Dans le contexte actuel de crise énergétique mondiale, les établissements thermaux doivent donc se réinventer pour survivre. La géothermie basse température est peut être une partie de la solution. Les 63 d’établissement thermaux disposant d’une ressource en eau naturellement chaude pourraient sembler avantagés à mettre en place un système de récupération des calories. Mais dans les faits, très peu de sites ont mis en place de tels dispositifs qui permettent pourtant de couvrir la totalité des besoins en chaleur (chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, ainsi que le réchauffement et le maintien de la température des bassins en eau).

Fourni par l’auteur ©Guillaume Pfund

Ainsi, le complexe thermal de Chaudes Aigues (Cantal) inauguré en 2009, qui exploite la source du Par à 82 °C, la plus chaude d’Europe, n’a pas intégré la géothermie basse énergie. À l’inverse, la commune de Saint Gervais, en Haute Savoie, a intégré il y a une quinzaine d’années une valorisation des calories de l’eau à 39 °C dès 2009 pour remplacer la chaudière au gaz. Grâce à cet investissement, la réduction annuelle de charge d’exploitation est de l’ordre de 122 000€, pour un investissement initial de 350 000 € dont 60 % de subvention par l’Ademe et la Région.

De la même manière, les thermes de Luchon, en Haute-Garonne ont installé, il y a huit ans un système d’échangeur thermiques sur les sources Pré et Reine, ce qui permet une réduction des charges de 200 000€ par an.

Une pratique de la géothermie plus ancienne qu’il n’y parait

Mais l’on retrouve des chantiers bien plus anciens d’utilisation de la géothermie dans des établissements pour curistes. Elle a ainsi été mobilisée par les thermes de Lavey-les-Bains, dans le canton de Vaud en Suisse, depuis 1970 grâce à une eau thermale à 62 °C. Si le système couvrait seulement 40 % des besoins de chaleur de 1970 à 1992, la nouvelle installation inaugurée en 2000 permet une autonomie complète. L’antériorité de ce type de projet en Suisse est directement liée aux actions de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), qui a étudié dès 1992 les moyens d’optimiser la ressource géothermique.

La géothermie basse énergie (30-89 °C) est également une solution valorisée par des usages dédiés en France depuis longtemps (serres végétales, chauffage urbain, etc…). Sur la commune de Chaudes-Aigues (Cantal), la valorisation des calories de l’eau thermale par un réseau de chaleur pour des habitations est attestée depuis 1332, avant l’apparition de l’usage thermal au XIXe siècle.

Jusqu’en 2004, une centaine d’habitations étaient ainsi chauffées grâce à l’eau chaude des sources. Désormais orientée en priorité pour l’usage thermal, aujourd’hui, seulement une trentaine de maisons bénéficient de ce chauffage urbain. Mais le trop-plein des thermes est valorisé pour chauffer l’église, la piscine municipale et le collège. A Dax, dans le département des Landes, entre 1940 et 1990, la ville a alimenté en eau thermale naturellement chaude près de 1 600 abonnés particuliers du centre-ville. La diminution des prélèvements d’eau thermale de 40 %, a également permis une remontée de température de 14 °C aux émergences et de prioriser les usages économiques et d’intérêt public (thermes, centre aquatique, Lycée Borda, piscine et des serres municipales).

Assez peu développé en France, les projets de géothermie basse énergie émergent au moment des crises énergétiques. C’est le cas entre 1961 et 1980 par exemple. Mais aujourd’hui, sur les 112 forages profonds dédiés en France, seulement 34 installations géothermales basse énergie sont en fonctionnement dans le Bassin parisien et le Bassin aquitain (Bordeaux, Mont-de-Marsan, Dax).

Différents projets émergent à nouveau sur les communes thermales. C’est le cas de l’écoquartier des Rives de l’Allier à Vichy, de l’écoquartier de la Duranne à Aix-en-Provence, ou du projet de micro-centrale géothermique à Chaudes Aigues.

Plus que jamais, la valorisation des calories des émergences d’eau naturellement chaude par un système de géothermie basse température est une opportunité à saisir pour plus de la moitié des établissements thermaux français. Pour les autres, la capacité de résilience est à rechercher ailleurs comme c’est le cas à Vals-les-Bains) avec la mise en place de plusieurs solutions notamment, des travaux d’isolation, l’installation de pompe à chaleur, et le recyclage de la chaleur des eaux usées.The Conversation

>> L’auteur :

Guillaume Pfund, Docteur en Géographie Economique associé au laboratoire de recherche EVS, Université Lumière Lyon 2

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The Conversation

Quand les eaux se déchainent : la parole est aux scientifiques

QQuand les eaux se déchainent : la parole est aux scientifiques

Le portail web Reflex sciences de l’Université Gustave Eiffel vous propose d’écouter la 4e saison de podcast les « Échos du savoir » avec l’eau dans tous ses états à l’honneur !

Des sujets variés proposés par des scientifiques de l’Université Gustave Eiffel :

  • Crues soudaines : comprendre pour ne pas se faire surprendre !
  • Crues soudaines : anticiper pour mieux se protéger !
  • Après les dommages, place au nettoyage !
  • Trop d’eau, plus de réseaux !
  • Centrales nucléaires : à risque bien estimé, submersion évitée !
  • Être mieux alerté pour être conscient du danger !
  • Digues de protection : gare à l’érosion !
  • Faites du bruit pour les digues !

>> Écoutez les podcasts

Echos du savoir

Une création du service Diffusion des savoirs et ouverture à la société , en collaboration avec les scientifiques des laboratoires LEE, GeoEnd, LMA, Lab’URBA, du département GERS, et de l’école EIVP, de l’Université Gustave Eiffel.

La « valse » des mers sous-glaciaires en Antarctique, ce phénomène méconnu qui pourrait accélérer la montée des eaux | The Conversation

LLa « valse » des mers sous-glaciaires en Antarctique, ce phénomène méconnu qui pourrait accélérer la montée des eaux | The Conversation

Sur nos planisphères centrés sur les latitudes habitées, on ne remarque pas à quel point l’Antarctique et les mers australes sont centraux… pour la circulation océanique, et donc pour l’adaptation du système Terre au changement climatique. Et pourtant, ils pourraient être le siège de modifications irréversibles, les fameux « points de bascule » climatiques.

Alors que nos émissions de gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère et provoquent une augmentation des températures moyennes de notre planète, les glaces des pôles fondent et se déversent dans les océans à un rythme effréné. Cela a pour effet d’accélérer la montée du niveau des eaux : alors qu’elle était de 1,3 millimètre par an entre 1901 et 1971, elle a été mesurée à 3,7 millimètres par an entre 2006 et 2018. Cependant, les projections de niveau des eaux pourraient être sous-estimées du fait de phénomènes physiques amplifiant la fonte des glaces.

L’Antarctique est un continent couvert d’immenses glaciers qui glissent vers la mer sous l’effet de leur propre poids. Lorsqu’ils atteignent la mer, ils continuent leur écoulement et flottent alors à la surface de l’eau : c’est ce qu’on appelle des plates-formes de glace. De grandes superficies d’eaux (pouvant atteindre jusqu’à la taille de la France) se retrouvent couvertes par ces épaisses couches de glace, formant des mers sous-glaciaires. Or, ces dernières sont suspectées de pouvoir se réchauffer brutalement, fragilisant les plates-formes qui limitent l’écoulement des glaciers.

L’impact de la fonte de ces plates-formes sur la montée du niveau des eaux serait bien sûr important, car cela déstabiliserait le glacier en amont sur la roche, mais il faut aussi souligner que le rejet massif d’eaux de fontes dans l’océan Austral pourrait perturber la circulation globale de l’océan, et avoir des effets qui se répercutent jusqu’au nord de l’océan Atlantique.

l’océan Austral communique avec beaucoup d’autres océans

Circulation océanique globale. Les chemins bleus représentent les courants profonds alors que les chemins rouges représentent les courants de surface. Le courant circumpolaire Antarctique, qui fait le tour du continent Antarctique, relie tous les autres océans et joue donc un rôle clé dans cette circulation globale | Adapté et traduit de Wikipedia, Fourni par l’auteur

En effet, en raison de sa position centrale, l’océan Austral est une pièce clé du système climatique. Il est constitué d’un ensemble de mers continentales accolées aux côtes de l’Antarctique, ainsi que du courant circumpolaire antarctique, forcé par de puissant vent d’Ouest entre les 60e et 80e parallèles de l’hémisphère sud. Ce courant contrôle la remontée d’eaux chaudes profondes issues des océans tropicaux atlantique, pacifique et indien vers l’Antarctique, les amenant jusqu’aux mers continentales où se joue la fonte des glaces.

La sensibilité de la fonte des glaces à la température des mers sous-glaciaires

En Antarctique, la fonte des plates-formes glaciaires est essentiellement due à la chaleur transmise par les mers sous-glaciaires. Aussi, la température de l’eau sous la glace est déterminante dans l’estimation de la vitesse de fonte. Plus précisément, c’est l’écart entre la température de solidification de l’eau de mer (autour de -2 °C car elle est salée) et la température de la mer sous-glaciaire qui importe.

Ainsi, une eau de mer qui se réchauffe de -1 °C à 0 °C double l’écart au point de solidification, ce qui a des conséquences considérables sur la fonte.

Deux types de masses d’eaux peuvent pénétrer dans les cavités sous-glaciaires. Premièrement, des eaux chaudes profondes d’origine tropicale, dont les températures sont généralement comprises entre -1 °C et 2 °C. Deuxièmement, des eaux de surfaces froides, en contact avec la glaciale atmosphère polaire, ayant des températures variant de -2 °C à -1 °C. L’infiltration d’eaux chaudes dans les cavités sous-glaciaires entraînerait l’amincissement puis la disparition des plates-formes de glace. Les glaciers continentaux qu’elles retiennent, comme le bouchon d’une bouteille couchée retient le vin, seraient alors libres de se déverser rapidement dans les eaux polaires.

les mers sous glaciaires, version chaude et version froide

Coupe latérale de l’océan à proximité des plates-formes de glace. Sur la figure (a), la formation de banquise fait couler les eaux de surface froides qui empêchent les eaux profondes chaudes de pénétrer sur le plateau continental. Sans formation de banquise en revanche, sur la figure (b), les eaux chaudes profondes sont capables de remplir la cavité sous-glaciaire et donc d’augmenter la fonte sous la plate-forme. Adapté et traduit de The Sensitivity of the Antarctic Ice Sheet to a Changing Climate : Past, Present, and Future, Noble et coll., Reviews of Geophysics, 2020 | Fourni par l’auteur

Cependant, l’intrusion d’eaux chaudes dans les mers sous-glaciaires n’est pas forcément fatale. En Antarctique de l’Ouest, ces eaux denses réussissent à atteindre et faire fondre la partie profonde des plates-formes glaciaires, forçant le recul des glaciers. Mais en Antarctique de l’Est, cette même tentative est souvent contrecarrée par la formation de banquise due à la présence de vents froids en surface. En effet, lors du gel de l’eau de mer, seule l’eau se transforme en glace laissant en surface des quantités élevées de sel. Ainsi, ces eaux froides de surface deviennent de plus en plus denses et coulent au fond de l’océan, remplaçant les masses d’eau chaudes et diminuant grandement la fonte sous les plates-formes glaciaires.

Le réchauffement climatique pourrait provoquer une bascule irréversible en empêchant les eaux froides de surface de couler

Récemment, des études scientifiques ont suggéré que le changement climatique pourrait favoriser le basculement de cavités froides vers des conditions chaudes. En effet, un changement des vents ou une augmentation de la température de l’atmosphère pourrait diminuer la formation de banquise et donc d’eau dense capable de couler.

Une telle transition serait déjà potentiellement à l’œuvre au niveau de la plate-forme de Dotson, où l’observation de variation de températures et de salinité de l’océan pourrait être la signature d’un changement de régime. En Antarctique de l’Est, des simulations numériques montrent que la cavité de Filchner-Ronne pourrait se remplir d’eaux à -1 °C plutôt qu’à -2 °C comme c’est le cas actuellement. Un passage en conditions chaudes accélérerait la disparition de cette plate-forme qui retient 10 % du volume de glace en Antarctique, susceptible d’augmenter le niveau de la mer de plus de 5 mètres.

Une des craintes associées à ce type de transition est la non-réversibilité du processus. En effet, lorsque des flux d’eaux chaudes pénètrent la cavité, la fonte accrue de la plate-forme provoque la formation d’eau douce moins dense qui va se retrouver en surface, qui elle ne coulera pas pour remplacer les eaux chaudes en profondeur. On se retrouve face à ce qu’on appelle un point de bascule climatique : à partir d’un certain seuil de modification du climat, ces cavités glaciaires peuvent se remplir brutalement d’eaux chaudes, irréversiblement.

La turbulence dicte le mélange des eaux chaudes et froides mais reste mal comprise

À l’heure actuelle, ces changements de régime restent incertains. En effet, les modèles climatiques globaux décrivent mal la physique du mélange des eaux de fonte avec l’eau de mer. Ce mélange se produit par le mouvement désordonné et chaotique de l’eau à petite échelle, qu’on appelle la turbulence. Pourtant, c’est ce mélange qui est à l’origine de cette valse entre les eaux de surfaces et les eaux profondes. En particulier, c’est la turbulence qui dicte la fonte basale de la plate-forme, qui alimente en eau peu salée et froide les eaux de surface, puis l’intensité de la plongée de ces eaux de surface, chargées en sel, par gravité.

Prédire le taux de fonte basale des plates-formes glaciaires nécessite de savoir si l’eau de fonte, froide, reste en contact avec la glace pour former une couche isolante ou si, au contraire, elle est évacuée au fur et à mesure de la fonte et fait place à une eau océanique plus chaude. Et cela dépend de nombreux paramètres : la salinité, la température, la turbulence océanique et la géométrie de la plate-forme.

Prenons l’exemple d’une plate-forme glaciaire plate, flottant sur une masse d’eau chaude salée au repos. L’eau chaude transfère sa chaleur à la glace par diffusion, qui se met à fondre. L’eau de fonte étant plus douce, elle est moins dense et reste prise en sandwich entre le toit formé par la plate-forme et l’océan salé. Elle remplit ici effectivement son rôle d’inhibiteur de la fonte. Mais si on ajoute un courant marin suffisamment puissant, alors le mélange des deux masses d’eau est activé par turbulence et cette couche protectrice disparaît. De même, si la plate-forme glaciaire n’est plus plate mais inclinée, alors l’eau de fonte va se mettre à remonter le long de la pente du fait de sa légèreté et là encore exposer directement la glace à la chaleur de l’océan.

La plongée d’eau dense (salée) est similairement difficile à prédire car la turbulence peut jouer dans les deux sens. D’une part, un mélange vertical peut entraîner vers le bas la couche d’eau froide superficielle. D’autre part un mélange latéral – toujours par turbulence – des eaux de surface avec des eaux moins denses au large pourrait les alléger et empêcher leur plongée profonde.

Trois approches pour comprendre la fonte au-dessous des plates-formes de glace

Certaines études se concentrent sur la collecte de données de terrain, en réalisant des bilans de masse par observations satellites ou en allant sur place pour sonder la salinité, la température et la vitesse des courants sous les plates-formes glaciaires. Ces expéditions sont coûteuses et donnent accès à des informations éparses mais sont capitales pour connaître la réalité de terrain en Antarctique.

Au Laboratoire de Physique de l’ENS de Lyon, nous tentons de reproduire et compléter ces observations en réalisant des simulations numériques haute résolution, en fournissant alors une prédiction du comportement des plates-formes et des écoulements associés. Cependant, certains phénomènes sont encore trop coûteux numériquement pour être résolus. C’est pourquoi nous développons aussi des expériences physiques, dans l’environnement contrôlé du laboratoire pour isoler et étudier ces phénomènes.

Les auteurs : Louis Saddier, Doctorant en physique du climat, ENS de Lyon ; Brivaël Collin, Doctorant en mécanique des fluides, ENS de Lyon ; Louis-Alexandre Couston, Enseignant-chercheur en mécanique des fluides et océanographie polaire, ENS de Lyon

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The Conversation


Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (qui a lieu du 4 au 14 octobre 2024), et dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition porte sur la thématique « océan de savoirs ». Retrouvez tous les événements de votre région sur le site Fetedelascience.fr.The Conversation

 

Évian, Vittel, Volvic : les industriels connaissent-ils suffisamment bien l’eau qu’ils exploitent ? | The Conversation

ÉÉvian, Vittel, Volvic : les industriels connaissent-ils suffisamment bien l’eau qu’ils exploitent ? | The Conversation

Le scandale Nestlé Waters a levé le voile sur l’industrie de l’eau minérale naturelle. Celle-ci repose sur des connaissances précises des sources d’eau exploitées… Mais paradoxalement, celles-ci viennent souvent à manquer.

On en boit au quotidien, mais la connaît-on vraiment ? L’eau minérale naturelle (EMN), qu’il s’agisse d’Evian, de Vittel, de Volvic ou des autres, relève d’une appellation juridique spécifique en France. Elle se définit comme une eau d’origine souterraine, sans traitement, dont les composants physicochimiques – la teneur en minéraux de l’eau minérale – restent stables dans le temps, avec moins de 10 % de variation.

En France, deux usages économiques majeurs exploitent cette ressource naturelle : l’industrie de l’embouteillage d’une part, et les établissements thermaux d’autre part. Ces deux secteurs dépendent du maintient de l’appellation officielle et de l’autorisation d’exploitation à l’émergence délivrée par le ministère de la Santé sur avis de l’Académie de médecine.

Récemment, cet enjeu est passé sur le devant de la scène médiatique, les usines gérées par Nestlé ayant été épinglées par la justice pour avoir recouru à des traitements interdits et procédé à des prélèvements sur des forages ne disposant pas d’autorisation d’exploitation. Courant septembre, Nestlé Waters a finalement accepté de payer une amende de deux millions d’euros pour échapper au procès.

De quoi dévoiler ce pan méconnu de l’économie qui a une place majeure non seulement en France, mais également en Europe et dans le monde.

La France championne de l’eau minérale

Car la France est sur le podium européen, que ce soit pour le thermalisme ou pour l’eau minérale en bouteille. Le pays se trouve ainsi au troisième rang européen en nombre d’établissements thermaux, avec 115 thermes répartis sur 89 communes du territoire.

Le secteur de l’embouteillage français, pour sa part, est le premier exportateur mondial d’eau minérale naturelle au monde, avec 50 usines réparties sur 50 communes. Dans le même temps, la France possède aussi le premier patrimoine hydrominéral d’Europe, avec près de 20 % des sources en exploitation sur le vieux continent. Ce palmarès correspond à une valorisation de 37 % de la ressource nationale, soit 706 sources exploitées sur 1900 sources d’EMN inventoriées.

Malgré le caractère historique de l’exploitation des eaux minérales naturelles en France, ces ressources restent pourtant vulnérables. En cause : le manque de connaissances hydrogéologiques et leur hétérogénéité selon les sites.

En effet, chaque gisement d’EMN constitue un système dont la configuration et la composition dépendent des spécificités locales de chaque terroir géologique. Le niveau de vulnérabilité d’un gisement va également dépendre de paramètres hydrogéologiques, selon qu’il s’agisse d’une nappe peu profonde ou au contraire d’une nappe profonde bénéficiant d’une protection naturelle accrue.

Des gisements encore mal connus

Or, ces gisements gardent une part d’inconnu. L’acquisition des connaissances sur un gisement est nécessairement progressive et perpétuelle car l’objet d’analyse est un système naturel dont l’homme doit découvrir le plan et les conditions de fonctionnement.

L’étude d’un gisement d’eau minérale naturelle fait appel à différentes spécialités des sciences de la terre (géologie, hydrogéologie, hydrogéochimie et géophysique), qui permettent d’étudier les trois zones constituant un gisement :

  • la zone d’alimentation appelée impluvium, qui collecte les eaux pluviales,
  • la zone de transit souterraine où circule l’eau,
  • et enfin la zone des émergences en surface, où jaillit la ou les sources.

Très peu de sites exploités ont une connaissance hydrogéologique précise de leur gisement. Faute de moyens, la majorité des propriétaires des émergences (souvent les communes) ou les exploitants des usages ne financent pas de programme de recherche.

Seuls les sites d’embouteillage majeurs, comme Evian, Vittel ou Spa, en Belgique, se sont donnés les moyens, depuis 1970, de réaliser des recherches approfondies sur le fonctionnement de leur gisement. Ces quelques acteurs économiques connaissent la délimitation géographique précise des trois zones constitutives des gisements, parce que les enjeux industriels le nécessitent.

Ces industriels emploient des ingénieurs hydrogéologues salariés, par exemple via l’institut Henri Jean à Spa et le Centre international de l’expertise de l’Eau à Evian. Ils financent également des thèses de doctorat en partenariat avec l’université de Liège et de Chambéry.

Seulement quatre territoires ont financé au début des années 2000 des programmes de recherches préalables sur certains gisements thermaux (Auvergne, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Massif central) avec le BRGM. Cependant, dans la plupart des cas, les recommandations de recherche complémentaire du BRGM quant aux vulnéralibités détectées sont restées lettre morte.

Face à ce constat, le BRGM a édité en 2005 un guide qualité pour inciter les propriétaires et exploitants de la ressource à progresser dans l’acquisition des connaissances hydrogéologique et à programmer des investissements.

Aix-en-Provence, Ribeauville, Luchon… Les risques de la perte d’appellation

Faute d’une bonne connaissance scientifique sur la ressource exploitée, celle-ci peut subir des changements brutaux dans sa composition physico-chimique venant mettre en péril son appellation d’eau minérale naturelle.

Les conséquences économiques sont pourtant dévastatrices, tant pour les activités de cures thermales que pour la vente d’eau en bouteilles. Aix-en-Provence a ainsi perdu son agrément de ville thermale en 1998 du fait de la contamination des forages par la pollution urbaine. En 1996, au regard des contraintes d’exploitation du captage de la source des Ménétriers, l’usine d’embouteillage de Ribeauville (marque commerciale Carola) a perdu son appellation d’eau minérale naturelle. L’exploitation se poursuit uniquement sous statut d’eau de source avec un nouveau forage.

Depuis 2019, les bouteilles d’eau Luchon, vendues par Intermarché, ne peuvent plus être vendues sous le statut d’eau minérale naturelle. OpenFoodFacts

Depuis 2019, ce sont les bouteilles d’eau de Luchon (vendues par le réseau Intermarché) qui ne peuvent plus être commercialisées sous le statut d’eau minérale naturelle.

Cet arrêt résulte d’une variation naturelle du taux de sodium présent dans l’EMN à l’émergence du puit Lapadé. Malgré la vulnérabilité de cet ouvrage souterrain ancien peu profond, mis en évidence par le BRGM dès 1991, aucune recherche n’a depuis été menée pour améliorer les connaissances hydrogéologiques et trouver un forage de secours.

Faute de connaissances précises sur le fonctionnement du gisement, la commune (propriétaire) et l’exploitant ont mené des campagnes prospectives en urgence avec la réalisation de trois forages profonds en 2019 et 2020 pour plus de trois millions d’euros.

Malheureusement infructueuse, cette recherche à l’aveugle s’est soldée par l’arrêt de l’embouteillage d’EMN. Seule l’embouteillage d’eau de source subsiste.

Selon le BRGM, il reste en France 58 captages anciens exploités pour un usage économique. Pour ceux-ci, les risques liés au manque de connaissances hydrogéologiques sont réels.

À Divonne-les-Bains, une bataille de l’eau franco-suisse

D’autant plus que les carences de savoir sur les gisements peuvent également alimenter des conflits sociaux. C’est le cas à Divonne, à proximité de la frontière franco-suisse, où la commune ambitionnait en 2016 d’ouvrir une usine d’embouteillage d’eau minérale naturelle, afin d’exploiter un forage réalisé en 1992, qui a obtenu la précieuse appellation en 1994.

L’affaire a viré au fiasco : le projet sera finalement abandonné, sur fond de conflit transfrontalier franco-suisse. Collectifs syndicalisés, riverains et élus locaux franco-suisse se sont opposés au projet au nom du principe de précaution par rapport à un risque possible (mais non avéré) sur l’alimentation en eau potable, faute de connaissances hydrogéologiques. Le projet a été stoppé le 3 septembre 2019 à six mois des élections municipales, pour éviter une guerre de l’eau franco-suisse.

Le conflit est né de la peur de l’existence d’interconnexions souterraines entre la nappe d’EMN et les nappes peu profondes utilisées pour l’alimentation en eau potable, dans un contexte local de croissance démographique et de tension d’alimentation en eau publique des habitants. Pour autant, dès 2003, le BRGM soulignait que les connaissances hydrogéologiques du site étaient lacunaires. Il avait formulé des propositions d’investigations à mener pour améliorer la compréhension de l’aquifère et de son fonctionnement.

Des enjeux politiques et économiques

Au regard des carences actuelles en matière de connaissances hydrogéologiques, assistera-t-on à une multiplication de ce type de conflit sur les territoires ayant des problématiques locales de manque d’eau potable ? Cette problématique est d’autant plus délicate dans les zones transfrontalières où une partie du gisement peut être de part et d’autre de la frontière, comme à Saint-Amand-les-Eaux, entre France et Belgique.

Pour les communes propriétaires des captages et de leurs exploitants, il est urgent de reconsidérer la question de la gestion du risque selon les spécificités des gisements hydrogéologiques. L’acquisition de connaissances est vitale pour l’avenir. En résumé : mieux connaître pour bien protéger.

Les enjeux sont majeurs pour les territoires souvent dépendant de cette filière économique. Ne pas gérer ce risque expose à des pertes d’emplois, de revenus (surtaxe d’embouteillage, redevance d’exploitation) et surtout d’attractivité (visibilité et image de marques toponymes).

Les élus locaux, souvent issus de la société civile, ne disposent pas de connaissances préalables dans ce domaine précis. Il n’existe pas aujourd’hui de formation à destination des élus locaux sur la filière EMN. Les expertises sont à rechercher à l’extérieur de la commune. Pour autant, la responsabilité d’un propriétaire de captage d’EMN et des usages économiques dépendant reste entière. En dépassant le motif du manque de moyen financier, les communes doivent trouver des solutions de montage public-privé avec leur exploitant.

Les acteurs locaux doivent s’appuyer sur des laboratoires de recherches hydrogéologiques publics français et européens, sur le soutien financier au travers des plans État-Région et du Fonds européen de développement régional, ainsi que du guide qualité édité par le BRGM, en planifiant des investissements réguliers d’acquisition des connaissances hydrogéologiques. La majorité des petits sites français doivent s’inspirer de démarche lancée à Évian, Vittel et Spa, qui co-financent des thèses de doctorat en partenariat avec les Universités de Chambéry, de Lorraine et de Liège, en partenariat avec l’INRA.The Conversation

>> Auteur :

Guillaume Pfund, Docteur en Géographie Économique associé au laboratoire de recherche Environnement Ville Société – EVS -, Université Lumière Lyon 2

Cet article est republié sous licence Creative Commons.

>> Lire l’article original :

The Conversation

PPour aller plus loin

Innover pour l’alimentation de demain

IInnover pour l’alimentation de demain

Comment innover pour l’alimentation de demain ? Comment passer de l’idée à la mise sur le marché d’un produit alimentaire innovant ?

Stéphanie Tabaï, responsable de l’incubateur Foodshaker de l’école d’ingénieurs en agriculture et agroalimentaire – ISARA – de Lyon et intervenante lors de Meet & Fabrik, qui a eu lieu en juin 2024, nous explique les enjeux de l’innovation dans ces filières.

La conférence met en lumière des initiatives prometteuses pour repenser notre système alimentaire et construire un avenir durable.

>> Lire l’article sur le site de : 

La fabrique de l’innovation

 

 

Champignons et plantes

CChampignons et plantes

Ne manquez pas l’exposition Champignons et plantes 2024 organisée par l’Institut des Sciences pharmaceutiques et biologiques – ISPB, une plongée fascinante dans le monde des champignons et des plantes, mettant en lumière leurs rôles essentiels dans nos écosystèmes et notre quotidien. 

Cette exposition riche en découvertes, où de nombreuses plantes et champignons seront présents. Elle se déroulera à Meyzieu et à Lyon, animée par des étudiants en 5e année de pharmacie. Cet évènement comprendra plusieurs stands, dont une initiation à l’identification des champignons comestibles, toxiques et mortels, accompagnée d’une découverte de leurs odeurs. Les visiteurs pourront également explorer le monde des plantes médicinales et invasives.
Au cours de cette exposition, ouverte au grand public, vous découvrirez cet univers fascinant, méconnu pour certains, tout en permettant aux plus avertis de parfaire leurs connaissances. Les participants pourront également apporter leurs propres champignons et plantes pour une identification sur place.

Nous vous attendons donc aussi nombreux que les différentes espèces présentes sur les stands, pour découvrir la nature dans ses aspects les plus surprenants !

Au cours de l’exposition, des visites guidées seront organisées et animées par des étudiants en 5e année de pharmacie filière officine.
Chaque visite durera une heure et sera composée d’une partie de 30 minutes dédiée à la botanique et d’une autre dédiée à la mycologie.

>> L’exposition aura lieu dans deux villes différentes à des dates différentes, le programme : 

  • À Meyzieu

©ISPB

> Date : du 12 au 13 octobre

> Prix : 3 € Pour les adultes, gratuit pour les enfants et étudiants (règlement sur place)

> Lieu : Espace POPEREN à Meyzieu

Inscription obligatoire 

 

 

 

  • À Lyon

©ISPB

> Date : 15 octobre

> Prix : Gratuit

> Lieu : Faculté de pharmacie de Lyon

Inscription obligatoire

La crise climatique dans les pays du Sud

LLa crise climatique dans les pays du Sud

La Bibliothèque Municipale de Lyon –BML– vous invite à la rencontre La crise climatique dans les pays du Sud : une discussion essentielle pour comprendre la grande injustice du réchauffement climatique. Ceux qui en sont le moins responsables sont ceux qui en souffrent le plus.

L’empreinte carbone de l’Afrique est ainsi de 0,7 tonne par habitant alors que celle de la France est de 9 tonnes. Ce sont pourtant les pays du Sud qui sont les plus touchés par le dérèglement du climat, les sécheresses, les inondations, les mauvaises récoltes… Alors, quelle politique mener pour maîtriser le réchauffement de la planète, tout en assurant un développement juste à l’ensemble de sa population?
Pour répondre à cette question, la bibliothèque du 1er invite Yamina Saheb, docteure en énergétique et autrice principale du rapport du GIEC. Elle a été responsable scientifique pour la Commission européenne et analyste à l’Agence internationale de l’énergie. Elle est la fondatrice du Laboratoire mondial de la sobriété.

Cette rencontre a lieu dans le cadre de la semaine climat du 7 au 12 octobre 2024 dans le 1e arrondissement de Lyon.

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : 

BML

 

 

Éco-conception, les premières clés pour vous lancer !

ÉÉco-conception, les premières clés pour vous lancer !

Raisons écologiques, sociales, sociétales… plus que jamais les entreprises sont encouragées à réduire leur empreinte carbone. L’UCLy vous invite à son rendez-vous Expert, un événement essentiel pour découvrir les fondamentaux et les meilleures pratiques de l’éco-conception.

Face aux défis du changement climatique et aux pressions croissantes des clients, l’entreprise se trouve au cœur de la transition écologique. Plus que jamais, elle est encouragée à réduire son empreinte environnementale pour contribuer à un avenir durable.

« Les entreprises, par leur capacité à proposer de nouveaux produits, procédés, organisations ou mode de commercialisation, doivent participer à ce changement. » Marie-France Vernier dans son ouvrage Eco-conception et transition écologique, le modèle économique en question.

Mais par où commencer pour que cette démarche ne reste pas un vœu pieux et se transforme en bénéfice ? Comment convertir son système de production et intégrer l’économie circulaire à sa stratégie pour en faire un levier d’innovation ? Nos experts vous apporteront des réponses concrètes, notamment sur la manière dont les pratiques fondées sur l’éco-conception et l’économie circulaire peuvent jouer un rôle central dans cette transition.

Avec l’entrée en vigueur, en juillet 2024, de nouvelles directives de l’Union Européenne, il est essentiel pour les entreprises de s’adapter et de transformer ces contraintes en opportunités : réduire son impact environnemental ne conduit pas fatalement à augmenter ses coûts.

Et parce que cette démarche ne peut pas se réaliser de manière isolée, ils vous donneront des bonnes pratiques pour mobiliser la chaîne des acteurs de votre secteur d’activité et créer avec eux une dynamique collective. Car l’innovation responsable ne s’arrête pas aux frontières de l’entreprise : elle s’inscrit dans un écosystème plus large où clients, fournisseurs, collectivités et universités collaborent pour relever ensemble ces défis.

  • 1 enseignant-chercheur,
  • 1 réseau d’accompagnement,
  • 2 entreprises

4 points de vue et 4 fois plus de conseils pour vous guider et vous aider à vous lancer !

 

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site : 

RDV UCLY EXPERT