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EN SAVOIR PLUS

Physique: une recherche multimillénaire sans cesse renouvelée | Un dossier Pop’Sciences et CNRS

PPhysique: une recherche multimillénaire sans cesse renouvelée | Un dossier Pop’Sciences et CNRS

En son temps, Isaac Newton confiait « si j’ai pu voir plus loin, c’est que je me tenais sur les épaules de géants ». L’intellectuel britannique s’inscrit dans une immense lignée de physiciennes et de physiciens qui n’ont eu de cesse de bouleverser notre compréhension des phénomènes naturels. L’Année de la physique est l’occasion de revenir sur cette épopée scientifique et de découvrir certains des travaux les plus récents et innovants.>

 

© Emilie Josse

Poussée par sa curiosité et son désir de compréhension des phénomènes naturels, l’humanité s’est toujours efforcée de décrire et percer les mystères de l’Univers qui l’entoure. C’est ainsi qu’est née la physique, une discipline qui explore les lois fondamentales régissant la matière, l’énergie et les forces qui animent notre monde. L’histoire de la physique se lit comme un récit fascinant fait de découvertes, de théories révolutionnaires et de progrès scientifiques qui ont transformé notre perception du monde, et qui continuent à le faire. 

L’Année de la physique, qui prend forme tout au long de l’année scolaire 2023-2024, est l’occasion de mettre en lumière cette histoire, ainsi que les grandes avancées et les enjeux contemporains de la recherche en physique. Cet évènement est une occasion sans pareille pour découvrir ou redécouvrir l’intérêt de la discipline et l’étonnante diversité des sujets qu’elle explore. 

Une aventure scientifique multimillénaire 

La physique prend racine dès la Préhistoire, spécifiquement au cours du Néolithique entre 9 000 et 2 500 ans avant l’ère commune (AEC). Désireux de comprendre les phénomènes physiques de leur monde, les humains d’alors ont notamment scruté les astres, décrit leurs mouvements et créé les premiers instruments de mesure du temps. En mettant en œuvre l’élément constitutif de toute démarche scientifique – l’observation – ils ont pu suivre les saisons, rythmer les périodes agricoles et commencer à se sédentariser.  

Par la suite, les savants de l’Antiquité grecque ont magnifié cette « science des phénomènes naturels et de leurs évolutions ». Ainsi, Thalès de Milet (625 – 545 AEC), bien qu’il soit plus connu pour son théorème mathématique sur les triangles semblables, fut l’un des premiers penseurs à introduire la pensée rationnelle pour expliquer les causes des phénomènes naturels. On lui doit notamment le concept « l’eau est la cause matérielle de toute chose », qui démontre un détachement des explications mythologiques encore très prégnantes à l‘époque. Plus tard, Aristote (384 – 322 AEC) émit les premières théories du mouvement dans son traité La physique. Ses intuitions et ses méthodes ont jeté les bases de la pensée scientifique sur les phénomènes naturels et inspiré des dizaines de générations de scientifiques jusqu’à la Renaissance et l’émergence de la physique moderne. 

Une révolution peut en cacher une autre 

L’histoire de la physique est jalonnée de révolutions intellectuelles. Une des principales s’est déroulée entre le 16e et le 17e siècle avec les travaux des premiers grands noms de la physique moderne parmi lesquels Johannes Kepler, Nicolas Copernic, Galilée, ou Isaac Newton. À ces esprits visionnaires nous devons, en outre, de nouveaux paradigmes en mécanique céleste et en instrumentation astronomique (la lunette galiléenne), ainsi que la loi fondamentale de la gravitation universelle (la pomme qui chute sur la tête de Newton) et celles du mouvement. Leurs contributions ont permis des avancées spectaculaires dans les domaines de l’astronomie, de la mécanique et de l’optique. Dans le même temps, l’ère de la science moderne prenait forme dans le sillage des écrits de René Descartes sur la méthode (induction, déduction), tandis que Blaise Pascal esquissait les premières notions de pression atmosphérique (au sommet du Puy-de-Dôme).  

Sur les épaules de ces géants, des générations de scientifiques se sont succédées pour observer, décrire et modéliser une infinité de phénomènes physiques optiques, mécaniques, électriques, thermodynamiques, acoustique, jusqu’à l’essor de la physique moléculaire, puis celle de la radioactivité entre le 19e et le 20e siècle. Au tournant des grands conflits mondiaux, d’autres percées scientifiques ont à nouveau révolutionné notre perception de l’Univers et de la réalité. Les théories de la relativité générale d’Albert Einstein et de la mécanique quantique ont ainsi entraîné des bouleversements majeurs dans notre compréhension fondamentale de la matière, du cosmos et du temps, depuis l’infiniment petit jusqu’aux immensités des corps célestes. 

Éveiller la curiosité  

Aujourd’hui, la physique se révèle plus dynamique que jamais, portée par une communauté scientifique mondiale passionnée et engagée. Des tableaux des salles de classe jusqu’aux très grands instruments, elle participe à la résolution des grands défis de notre époque, qu’ils soient environnementaux, énergétiques, sanitaires ou technologiques. 

« Rien dans la vie n’est à craindre, tout doit être compris » proposait Marie Skłodowska-Curie, la première et seule physicienne doublement nobélisée ! Les femmes, aussi, ont marqué l’histoire de cette discipline. Lise Meitner (fission nucléaire), Maria Goeppert-Mayer (mécanique quantique, également nobélisée) ou encore Claudine Hermann (physique des solides), comptent parmi les nombreuses physiciennes qui perfectionnent notre compréhension du monde et encouragent les carrières scientifiques pour toutes et tous. C’est dans cet esprit que s’inscrit l’engagement de Pop’Sciences et de la délégation Rhône Auvergne du CNRS en cette Année de la Physique.  

Nous proposons une série de six articles reflétant la diversité et la richesse de la recherche en physique, menée à l’institut Lumière Matière (unité CNRS, université Claude Bernard Lyon 1) et au Laboratoire de physique de l’ENS de Lyon (unité CNRS, ENS de Lyon). Ils offrent un aperçu des travaux en cours et des avancées les plus récentes en thermodynamique, en mécanique des fluides, en catalyse photochimique, ou encore sur l’étude de nouveaux états de la matière. À travers ce dossier, nous espérons inspirer les curieux de sciences, montrer la surprenante diversité des métiers de la physique et éveiller la curiosité des jeunes élèves. 

Article rédigé par Samuel Belaud, journaliste scientifique, pour le CNRS et Pop’Sciences – mai 2024 

lles RESSOURCES du dossier

Dans ce dossier, nous vous invitons à découvrir un aperçu des travaux en cours et des avancés récentes de physiciennes et physiciens lyonnais. Ces articles ciblent en priorité un public d’initiés. 

  • #1 : La nanofluidique : une physique pour la filtration et l’énergie – Publié le 13 mai 2024

© Pauline Petit

De récents travaux de physiciens révèlent des phénomènes surprenants dans la dynamique des fluides à l’échelle nanométrique. Certains des mécanismes découverts pourraient être utiles à la filtration des liquides et à la production d’électricité propre et durable.

 

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  • #2 : L’art de contrôler la chaleur à l’échelle nanométrique – Publié le 13 mai 2024

©courtesy of Elettra Sincrotrone Trieste

Dans le monde infiniment petit des nanomatériaux, la propagation de la chaleur suit sa propre logique. Des physiciens s’attèlent à comprendre et maîtriser cette drôle de dynamique thermique et ouvrent la voie à des avancées technologiques cruciales, notamment pour relever les défis de l’efficacité et de la transition énergétique. 

 

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  • #3 : Les stupéfiantes propriétés des bactéries magnétotactiques – Publié le 13 mai 2024

© Rémy Fulcrand

Si les ballets aériens des nuées d’oiseaux vous fascinent, vous serez certainement captivés par les comportements collectifs d’autres organismes, bien plus petits, mais non moins surprenants : les bactéries magnétotactiques (BMT). Récemment découvertes, les physiciens s’intéressent de près à leurs propriétés, notamment leur capacité à se déplacer en suivant les lignes du champ magnétique terrestre. 

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  • #4 : La nage bactérienne et la discrète révolution de la matière active – Publié le 13 mai 2024

© Raman Oza – Pixabay

Connues pour leur capacité de nage autonome et leurs intrigants comportements collectifs, les bactéries passionnent les physiciennes et physiciens. En décryptant leurs stratégies singulières de déplacement, une équipe de recherche ouvre des perspectives inédites pour l’utilisation de la matière et la conception de nouveaux matériaux. 

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  • #5 : La photocatalyse promet d’accélérer la transition énergétique – Publié le 10 juin 2024

© Jean-Claude MOSCHETTI / ISCR / CNRS Images

Un projet de recherche allie chimie et physique pour exploiter les propriétés de la lumière et du molybdène, métal abondant et peu coûteux, afin de catalyser des réactions chimiques clés dans le cadre de la transition énergétique. 

 

 

 

 

  • #6 : Fragmentation dans les glaces de spins (titre provisoire) – Publication à venir

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mmerci !

Ce dossier a été réalisé grâce à la collaboration de différents scientifiques de l’Université de Lyon. Nous les remercions pour le temps qu’ils nous ont accordé.

ppour aller plus loin :

Nous vous proposons une sélection de ressources accessibles en ligne pour vous et vos élèves.

Nuit des musées au Musée Claude Bernard

NNuit des musées au Musée Claude Bernard

Le musée Claude Bernard, au cœur du Beaujolais, présente la vie et l’œuvre du grand scientifique Claude Bernard. À travers son exposition permanente et de nombreux objets ayant appartenu au savant, il dévoile le parcours et la personnalité du scientifique.

Des dispositifs interactifs et numériques jalonnent le parcours et permettent aux visiteurs de questionner, de manipuler, d’expérimenter, et de se mettre dans la peau d’un chercheur.

À l’occasion de la Nuit des musées, le musée Claude Bernard vous propose de vous essayer aux sciences tout en vous amusant : défis et démonstrations scientifiques permettront aux petits comme aux grands de comprendre quelques grands principes scientifiques : densité, capillarité, force, oxydation… Faites bouger vos méninges ! Relevez des défis scientifiques en équipe ou plus simplement initiez-vous aux sciences grâce à nos bars à expériences.

Le programme du musée ici

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

musée Claude Bernard

Musée Claude Bernard | Expositions temporaires

MMusée Claude Bernard | Expositions temporaires

©Musée Claude Bernard

Le musée Claude Bernard, au cœur du Beaujolais, présente la vie et l’œuvre du grand scientifique Claude Bernard.
À travers son exposition permanente et de nombreux objets ayant appartenu au savant, il dévoile le parcours et la personnalité du scientifique.

Des dispositifs interactifs et numériques jalonnent le parcours et permettent aux visiteurs de questionner, de manipuler, d’expérimenter, et de se mettre dans la peau d’un chercheur.

>> Venez découvrir les deux expositions temporaires :

  • Sport et science, un duo gagnant ? | Du samedi 29 juin au dimanche 25 août

©Musée Claude Bertnard

L’exposition temporaire « Sport et Science, un duo gagnant ? » vous propose de découvrir ce que le sport doit à la science et inversement. Comment la recherche parvient-elle à améliorer les performances physiques des sportifs ?
Que se passe-t-il dans notre corps quand on est un athlète ? Jusqu’où la science peut-elle aller sans modifier les règles du jeu ?

 

 

 

 

 

  • 500 millions d’années et un jour |Du samedi 31 août au jeudi 31 octobre

©Géoparc du Beaujolais

Les roches du Beaujolais nous racontent un long et beau récit géologique, ponctué d’événements cataclysmiques, d’animaux
disparus, de mers calmes, de mers agitées mais aussi d’incertitudes. L’exposition, élaborée par le Géoparc du Beaujolais, propose une plongée vertigineuse dans ce récit qui se compte en millions d’années pour découvrir les roches du Beaujolais et les multiples usages qu’en ont fait les humains.

 

 

 

 

 

 

Le programme du musée ici

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :

Le musée Claude Bernard

©Musée Claude Bernard

Musée Claude Bernard

MMusée Claude Bernard

Le musée Claude Bernard, au cœur du Beaujolais, présente la vie et l’œuvre du grand scientifique Claude Bernard. À travers son exposition permanente et de nombreux objets ayant appartenu au savant, il dévoile le parcours et la personnalité du scientifique.

Des dispositifs interactifs et numériques jalonnent le parcours et permettent aux visiteurs de questionner, de manipuler, d’expérimenter, et de se mettre dans la peau d’un chercheur.

  • Samedi 25 mai – Table ronde | Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe

1re conférence : Qu’est-ce que le sexe chez l’Homme ?  par René Habert.

2e conférence : Puberté et activité sexuelle  par Nicolas De Roux PUPH.

  • Vendredi 7 juin | Devenir fille ? Devenir garçon ? Jean-Yves Tamet et Saloua Kaabeche

>> Le programme du musée ici

Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

musée Claude Bernard

Einstein a Lyon ? | Visites guidées thématiques

EEinstein a Lyon ? | Visites guidées thématiques

©musée ampère

Einstein a réellement mis la main à la pâte sur une seule expérience dans sa vie : celle qui vient d’être redécouverte au musée d’Ampère à Poleymieux.

L’occasion pour nous de revenir sur cette expérience, où on découvre peu à peu que finalement… leur expérience aurait pu amorcer la découverte du spin ! Du moins s’ils n’avaient pas été biaisés !

  • Pourquoi la seule expérience de recherche qu’Albert Einstein ait réalisée se retrouve au musée Ampère?
  • Comment fonctionne-t-elle?
  • Pourquoi Albert Einstein est associé à des chapitres inédits de l’histoire des sciences et de la ville de Lyon à travers des personnalités telles Édouard Herriot ou André-Marie Ampère?

>> La vidéo de présentation :

 

Inscrivez-vous dès maintenant pour être informé de la date de la présentation de l’expérience d’Einstein au musée Ampère et pour réserver votre place lors des visites guidées thématiques dédiées à Einstein, qui auront lieu entre avril et juin 2024

>> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

Musée Ampère

La botanique de Pitton de Tournefort

LLa botanique de Pitton de Tournefort

©Céline Chagnard

©Céline Chagnard

La bibliothèque universitaire Lyon1 conserve dans ses collections, Institutiones rei herbariæ de Joseph Pitton de Tournefort. Il s’agit d’une troisième édition imprimée à Lyon en 1719 à l’initiative d’Antoine de Jussieu (1686-1758).

Né en 1656 à Aix en Provence, Joseph Pitton de Tournefort est un des plus éminents botanistes du XVIIème siècle. Destiné par son père à une carrière ecclésiastique, il effectue ses études chez les Jésuites, mais à la mort de ce dernier, il décide de se consacrer à sa véritable passion, la botanique. En 1678, il parcourt la Savoie et le Dauphiné en compagnie de Charles Plumier et débute son herbier. L’année suivante, il effectue des études de médecine à Montpellier et poursuit la constitution et l’enrichissement de sa collection en se rendant dans les Pyrénées orientales et en Espagne. Très vite sa renommée est telle que Guy Falgon (1638-1718), médecin de Louis XIV, lui demande de venir à Paris et lui confie en 1683, la chaire de botanique au Jardin des Plantes. Ses cours et ses démonstrations ont beaucoup de succès. Mais grand voyageur, il poursuit ses collectes au cours de différents déplacements dans le sud de la France, en Espagne, au Portugal, aux Pays Bas et en Angleterre. En 1694, il publie son premier ouvrage Éléments de botanique ou méthode pour connaître les plantes en trois volumes. Dans ce livre illustré de 451 planches dessinées par Claude Aubriet (1665-1742), il présente son système de classification des plantes basé sur deux critères : la fleur et le fruit.  L’ouvrage a beaucoup de succès et afin qu’il soit lu dans toute l’Europe Tournefort le traduit lui-même en latin sous le titre Institutiones rei herbariae. En 1696, il reçoit le bonnet de docteur de la faculté de médecine de Paris et en 1700, sur ordre du Roi Louis XIV, il part au Levant pour une grande expédition. De ce long périple qui dure deux ans, il rapporte 1356 nouvelles plantes et 25 genres nouveaux. Cette riche moisson lui permet de rédiger un supplément à ses Institutiones, ce complément illustré de 13 nouvelles planches sera ajouté à l’édition posthume de 1717. C’est à seulement 52 ans, qu’il meurt fauché par une charrette en revenant du Jardin du Roi en décembre 1708.

La classification de Tournefort

Tournefort définit un nouveau système pour classer toutes les plantes à partir de l’examen de la forme des fleurs et de la nature du fruit. Le type de fleur lui permet de déterminer la classe, il en obtient 22. Et à partir de la nature du fruit il définit le genre, élément de base de son système qui en comporte 700. Il classe ainsi plus de 8000 espèces. La simplicité de sa classification séduit de nombreux naturalistes dans toute l’Europe, elle permet d’identifier rapidement un spécimen déjà classé et d’ajouter les nombreuses espèces nouvellement découvertes. Bernard de Fontenelle dira, dans son éloge posthume, que Tournefort a mis de l’ordre dans la « confusion magnifique » de la nature. Et même si son système sera vite abandonné au profit de celui de Carl Linnæus (1707-1778), c’est lui qui crée la nomenclature binominale reprise ensuite par Linné.

©Céline Chagnard

©Céline Chagnard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La réédition lyonnaise de Jussieu

La BU Lyon 1 conserve dans ses collections l’édition lyonnaise des Institutiones rei herbariae, publiée par Antoine de Jussieu (1686-1758) en 1719, plus de dix ans après la disparition de Tournefort. Le premier volume comporte une dédicace au Roi, suivie d’ajouts de Jussieu : une biographie de Pitton de Tournefort et ses commentaires sur la méthode du botaniste. Les 676 pages de textes et d’appendices sont précédées par une liste des noms abrégés des auteurs cités, d’explications sur le système de classement et de la table des 22 classes des genres. A la fin du volume figurent deux index (en latin et en français).  Les deux tomes d’atlas ont un titre-frontispice montrant le Jardin du Roi, ils regroupent les 489 illustrations de Claude Aubriet gravées en taille-douce à pleine page. De format in quarto, les trois volumes sont reliés en veau marbré, les dos à nerfs sont ornés de motifs dorés avec des pièces de titre et de tomaison fauve, les tranches sont rouges.

©Céline Chagnar

©Céline Chagnard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

Bien que critiquée dès la fin du XVIIe siècle et même si elle est peu citée dans L’Encyclopédie, la classification de Tournefort restera populaire jusqu’au XVIIIe siècle et Voltaire écrira que Joseph Pitton de Tournefort  a été « le plus grand botaniste de son temps »1.

Autrice : Livia Rapatel, responsable des fonds patrimoniaux et de la programmation culturelle à la Bibliothèque universitaire Lyon 1

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Note :

[1] : Voltaire, Essay sur l’histoire générale, et sur les mœurs et l’esprit des nations, sl, sn, 1756, VII, p. 301

>> Bibliographie :

  •  L’enseignement d’Antoine-Laurent de Jussieu au Muséum face au renouveau des doctrines de Linné sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, Duris, Pascal, In Le Muséum au premier siècle de son histoire [en ligne]. Paris : Publications scientifiques du Muséum, 1997. Disponible en ligne [consulté le 23 janvier 2024].
  • Les processus classificatoires appliqués aux objets naturels et leur mise en évidence. Quelques principes méthodologiques, Friedberg Claudine, In Journal d’agriculture tropicale et de botanique appliquée, vol. 21, n°10-12, Octobre-novembre-décembre 1974. pp. 313-334. Disponible en ligne [consulté le 23 janvier 2024].
  • Tournefort (1656-1708), Leroy Jean-François, In: Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, tome 9, n°4, 1956. pp. 350-354. Disponible en ligne [consulté le 23 janvier 2024].
  • Botanique, thérapeutique et politique : le cas Pitton de Tournefort, Perez, Stanis. In Le Journal de botanique, n°85, 2019. Numéro thématique : 400e anniversaire de la première requête adressée au roi par Jean Riolan pour la création d’un Jardin des Plantes. Colloque Le jardin des Plantes de Paris (1618-2018) Médecins, apothicaires et botanistes. 20-21 avril 2018. pp. 58-65. Disponible en ligne [consulte le 23 janvier 2024].

>> Autres publications de l’autrice :

  • Concevoir et faire vivre une exposition en bibliothèque universitaire – In Payen, Emmanuelle (dir.), Exposer en bibliothèque : enjeux, méthodes, diffusion, Presses de l’Enssib, 2022 (coll. La Boîte à outils ; 51).
  • L’action culturelle à l’université : l’exemple du SCD Lyon 1. In Colin Sidre (dir.), Faire vivre l’action culturelle et artistique en bibliothèque, Presses de l’Enssib, 2018 (coll. La Boîte à outils ; 43).
  • La Fête de la Science en bibliothèque universitaire, l’exemple de la BU Lyon 1, et Le festival Science et Manga, une manifestation originale de la BU Lyon 1. In Justine Ancelin (dir.), Médiatiser la science en bibliothèque, Presses de l’Enssib, 2016 (coll. La Boîte à outils ; 35).

 

 

>> Aller lire l’article original sur le site :

BU Lyon 1

Le temps d’un rêve

LLe temps d’un rêve

Un être humain passe un tiers de sa vie à dormir et une bonne partie de ce temps à rêver. La nature du rêve semble pourtant sans cesse se dérober. Pour tenter de définir le phénomène onirique, l’exposition propose une série d’escales dans les lieux où le rêve s’exprime, dans différentes cultures, depuis l’Antiquité.

Des temples d’incubation grecs au laboratoire de neurosciences, du divan du psychanalyste à l’imaginaire de l’artiste, d’un continent à l’autre, Le temps d’un rêve convie une multiplicité de regards pour lever le voile sur le « mystère » onirique.

Plus d’informations sur le site du :

MUSÉE DES CONFLUENCES

Épidémies, prendre soin du vivant

ÉÉpidémies, prendre soin du vivant

Alors que nous venons de traverser collectivement la pandémie de la COVID-19, quelle mémoire conservons-nous des épidémies du passé et comment nous préparer à celles à venir ?

Depuis des millénaires, les épidémies touchent les sociétés humaines mais aussi les autres espèces animales, sur tous les continents. En s’appuyant sur des collections de médecine, d’ethnographie, des spécimens d’histoire naturelle ou encore des œuvres contemporaines, l’exposition nous invite à envisager les épidémies comme un phénomène non seulement biologique mais également social, dans un monde où santé humaine, santé animale et santé environnementale sont liées.

Une exposition du musée des Confluences d’après un concept original du National Museum of Natural History, Smithsonian Institution de Washington

Plus d’informations sur le site du :

MUSÉE DES CONFLUENCES

Didactique des sciences | Carte blanche aux chercheurs

DDidactique des sciences | Carte blanche aux chercheurs

©BU Lyon 1

À l’occasion des rencontres Carte blanche, les chercheurs sortent de leurs laboratoires pour venir raconter comment se fabrique la science aujourd’hui. Les BU de l’Université Lyon 1 invitent un chercheur ou une équipe de chercheurs de l’université à présenter aux étudiants et au grand public les travaux qu’ils mènent.

 

François Dessart, chercheur en didactique des sciences au laboratoire S2HEP Lyon 1 et formateur à l’INSPÉ Lyon, sera l’invité de la prochaine Carte blanche aux chercheurs. Ses travaux de recherche portent sur les usages de la narration dans les sciences. Il travaille sur les situations de médiation scientifique dans les sciences de terrain et plus spécifiquement la géologie. Lors de cette Carte blanche, il expliquera comment explorer la tension narrative pour susciter les questionnements scientifiques à l’école.

>> Pour en savoir plus :

BU Lyon 1

Éditer l’histoire des sciences – France, XXe siècle

ÉÉditer l’histoire des sciences – France, XXe siècle

L’ouvrage Editer l’histoire des sciences ( France, XXe siècle) aide à comprendre le processus de construction culturelle de la science à l’heure où le débat scientifique bascule souvent dans les polémiques sociales.

En adoptant l’angle des pratiques éditoriales, l’objectif de ce livre est d’interroger tant les supports et les types de productions dans leurs variations historiques et contextuelles (vulgarisation, manuels, ouvrages encyclopédiques ou de recherche, revues savantes ou à caractère militant ou politique, etc.) que la diversité des acteurs (auteurs, traducteurs, directeurs de collections, éditeurs) et des publics visés.

Les coordinateurs de l’ouvrage : 

  • Bertrand Emanuel, maître de conférences à l’ESPCI Paris-PSL, habilité à diriger des recherches, et chercheur en histoire des sciences au Centre Alexandre-Koyré
  • Feuerhahn Wolf, chercheur en histoire des sciences et des savoirs au CNRS, Centre Alexandre-Koyré (Aubervilliers)
  • Tesnière Valérie, Directrice d’études, École des hautes études en sciences sociales (Paris)

Paru dans la collection « Papiers » , aux Presses de l’Enssib en 2023.

L’ avant propos, « l’histoire des sciences publiée : un révélateur du partage éditorial des savoirs », par Emanuel Bertrand, Wolf Feuerhahn et Valérie Tesnière est en libre accès :

Accédez aux critiques de l’ouvrage : babelio

>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :

Enssib