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Le rendez-vous bien-être animal | Statut juridique du cheval : quels impacts sur l’environnement et sur son bien-être ?

LLe rendez-vous bien-être animal | Statut juridique du cheval : quels impacts sur l’environnement et sur son bien-être ?

Chaque semaine, la Chaire bien-être animal vous propose sur son site internet une nouvelle ressource en lien avec le bien-être animal ! Ce rendez-vous est relayé tous les mardis sur Facebook, Linkedin et Instagram avec le hashtag #LeRdvBEA. Suivez-nous !

>> Le « Rendez-vous bien être animal » de la semaine

Autrefois animal de labeur et compagnon de guerre, le cheval partage aujourd’hui avec l’humain des activités nombreuses et variées. Cette évolution de la relation au cheval conduit à la question de la remise en cause de son statut juridique d’animal d’élevage : deux propositions de loi visant à lui accorder le statut d’animal de compagnie ont d’ailleurs été déposées en ce sens en 2010 et 2018, infructueuses pour le moment.

Nous avons rencontré Guillaume Blanc, directeur de l’accompagnement de la filière équine auprès de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). Il nous explique dans cette interview les implications du statut juridique du cheval en matière d’environnement et de bien-être animal.

Pour accéder à l’interview, cliquez sur l’image :

Interview Guillaume Blanc

>> Les précédents « Rendez-vous bien être animal »

>> Pour retrouver tous les « Rendez-vous bien être animal », allez sur le site de :

 CHAIRE Bien-être animal

 

 

Les libellules de France : biologie, écologie, conservation | Avant d’aller sur Mars !

LLes libellules de France : biologie, écologie, conservation | Avant d’aller sur Mars !

Les libellules, véritables fées de nos mares, fascinent l’humanité depuis toujours par leur élégance, leurs couleurs éclatantes, ainsi que par leurs impressionnantes capacités de vol, comparables à celles d’un hélicoptère.

Cette conférence vous plongera dans l’univers captivant des libellules : nous explorerons ce qui fait d’elles des créatures uniques, depuis leur biologie en tant qu’êtres semi-aquatiques jusqu’à leur rôle écologique. Nous aborderons également les nombreuses menaces qui pèsent sur ces espèces et leurs habitats, soulignant l’importance de leur préservation pour la biodiversité.

Animée par : Mathieu Miquel, étudiant à AgroParisTech en cursus ingénieur.

Organisée par : le Club EcoVeto Jr, avec Chloé Leroy et Alexandre Fontanella, étudiants à VetAgro Sup, dans le cadre du nouveau cycle de conférences Avant d’aller sur Mars !

Le cycle de conférences Avant d’aller sur Mars ! propose des conférences mensuelles accessibles à tous les publics. Ce cycle est l’occasion d’ouvrir le débat sur des sujets environnementaux tels que l’état climatique, la question énergétique, la conservation de la biodiversité et bien d’autres sujets.

> Vous pouvez assister à la conférence sur site ou en direct sur YouTube.

>> Les archives de :

Avant d’aller sur mars !

 

Décarboner la santé pour soigner durablement

DDécarboner la santé pour soigner durablement

Du bilan carbone de la santé humaine à la décarbonation de la santé animale
L’économie française a pour ambition d’arriver à la neutralité carbone en 2050, afin de ne plus contribuer au dérèglement climatique. Quel qu’en soit le scénario, il passe par une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre de près de 80%. Le Shift project a fait une analyse approfondie du secteur de la santé humaine et des leviers de décarbonation possible. Nous examinerons ensemble ces travaux et ces leviers de transformation pour imaginer un secteur de santé vétérinaire désirable pour 2050.”

Intervenant : Stéphane Renard

>> A suivre :

  • en ligne sur Youtube ,
  • en présentiel, sur inscription.

« Avant d’aller sur Mars », est un cycle de conférences proposé par les étudiants de VetAgro Sup pour ouvrir le débat sur des sujets environnementaux.

Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :

Vetagro sup

Sommes-nous trop nombreux sur Terre ? | Avant d’aller sur Mars

SSommes-nous trop nombreux sur Terre ? | Avant d’aller sur Mars

« Plus de 8 milliards d’humains en 2024… et combien demain ? »

Pendant des milliers d’années, Homo sapiens a été une espèce rare dont les effectifs n’augmentaient que lentement. Cependant, à partir de 1800, la population a connu une croissance rapide, d’abord dans les pays riches puis, à partir du XXe siècle, dans les pays pauvres. Cette phase, unique dans l’histoire de l’humanité, pourrait toucher à sa fin d’ici 2100.

Au cours de cette conférence, nous explorerons les raisons de la croissance démographique exceptionnelle de notre espèce depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours.

  • Quelles sont les raisons de cette croissance démographique spectaculaire ?
  • Va-t-elle perdurer ?
  • Comment expliquer la stabilisation annoncée ?
  • Est-ce lié à une surpopulation, à la dégradation de l’environnement ou à une détérioration de la santé ?

Animée par : Gilles Pison, professeur émérite et conseiller de l’institut national d’études démographiques.

Organisé par : le Club EcoVeto Jr, avec Chloé Leroy et Alexandre Fontanella, étudiants à VetAgro Sup, dans le cadre du nouveau cycle de conférences Avant d’aller sur Mars !

Le cycle de conférences Avant d’aller sur Mars ! propose des conférences mensuelles accessibles à tous les publics. Ce cycle est l’occasion d’ouvrir le débat sur des sujets environnementaux tels que l’état climatique, la question énergétique, la conservation de la biodiversité et bien d’autres sujets.

>> Vous pouvez assister à la conférence sur site ou en direct sur YouTube.

>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site :

VetAgro Sup

 

 

Changement climatique et élevage : du bien-être animal à la santé au travail des éleveurs

CChangement climatique et élevage : du bien-être animal à la santé au travail des éleveurs

Peu de travaux ont été réalisés jusque-là sur les conséquences des changements climatiques sur l’élevage et ses acteurs, humains et animaux. C’est l’ambition que poursuivent depuis 2021 des groupes d’élèves de l’ENSV-FVI | VetAgro Sup dans le cadre de leur formation en sciences politiques (Master Politiques de l’Alimentation et Gestion des Risques Sanitaires-PAGERS) en réponse à une commande de la Direction Générale de l’Alimentation (Florence Dépersin) et de la Chaire Bien-être animal (Luc Mounier).

Dirigés par Floriane Derbez, maîtresse de conférences en sociologie à l’Institut Agro (Dijon), deux Groupes d’Études de Politiques Publiques (GEPP) ont mené l’enquête afin de documenter les impacts du changement climatique sur les pratiques d’élevage en lien avec le bien-être animal. Investiguant respectivement la filière « Poules pondeuses » et la filière « Bovin lait », ils ont identifié les adaptations et les innovations des éleveurs en lien avec les conditions de vie de leurs animaux, leurs apprentissages et le travail des émotions dans le contexte fait d’incertitudes et d’inquiétudes quant à l’avenir de leurs filières et des changements climatiques. De manière assez inattendue, ces enquêtes ont aussi fait surgir un questionnement autour de la santé au travail de ces éleveurs qui travaillent dans des conditions rendues plus difficiles au fil des ans.

Un premier travail a été conduit en 2021-2022 par Kahina Boukais, Rébecca Dubost, Antoine Durif, Alexandre Fernandez, Sarah Gallien, Sophie Scheidecker, Jackie Tapprest et Morgane Vallerian. Il explore la manière dont les éleveurs de poules pondeuses perçoivent les modifications du climat et décrit les modifications de leurs pratiques d’élevage dans le but de favoriser le bien-être de leurs animaux. Ces perceptions varient selon les modes d’élevage et les aléas climatiques (vent, orages…) sont le plus souvent appréhendés via le stress qu’ils génèrent chez les animaux (les poules stressées par le vent, la grêle et les orages ou fuyant le soleil…). Si les inondations imposent de garder les poules à l’intérieur et que les chaleurs ont pour conséquence d’augmenter la dépense énergétique (refroidir les œufs, ventiler le bâtiment, augmenter la consommation d’aliments en bâtiment…), il peut aussi s’agir pour les éleveurs de stratégies de choix d’espèces, de techniques agricoles, face au manque d’eau notamment. Les élevages en claustration semblent être avantagés sur les élevages en plein air.

©DR

Au total, certains éleveurs optent pour l’adaptation technique (panneaux solaires, bâtiments  mobiles ou divisés en plusieurs étages, ventilation, ombre sur les parcours, plantation de haies…) et organisationnelle (adaptation des horaires de travail, départs à l’abattoir matinaux,  modification de l’heure de distribution de l’aliment, modification de l’alimentation,  vides sanitaires décalés) qui font converger les conditions de vie pour les animaux et les conditions de travail comme le suggère cet éleveur : « L’hiver je fais la poule : je commence plus tard et je finis plus tôt, et l’été on commence très tôt et on finit très tard ». Un autre éleveur confirme : « On est un peu pareils : l’été on attaque tôt quand il fait plus frais on bosse et puis à midi on fait une sieste ».

Une seconde étude a été menée en 2022-2023 par Alice Cubillé, Laure Fourrier, Célia Maman, Marine Mastain et Margot Saumade en filière « Bovin lait ». Cette étude montre en quoi l’augmentation de fréquence et d’intensité des épisodes climatiques tels que les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur, les incendies, les grêles, constitue une incertitude forte pour les éleveurs qui se projettent difficilement dans l’avenir. Cependant, le rapport pointe aussi de fortes divergences dans les réactions de ces éleveurs, mettant en évidence différents profils. D’un côté, des “pionniers” mènent par anticipation des changements majeurs et structurels et sont alors de véritables acteurs d’une transition. Ils se sentent « prêts », leur anticipation tempère leur angoisse souvent forte quant au futur et aux bouleversements climatiques dans leurs fermes (absence de neige en hiver, modification des saisons, etc.) et la rapidité des modifications observées. D’un autre côté, des éleveurs préfèrent des innovations « incrémentales » et s’adaptent au gré des chocs. Ces derniers soulignent souvent que le métier d’éleveur consiste à se préparer à toute éventualité, préférant les changements progressifs aux transformations radicales.

Le rapport montre que les changements climatiques désignent pour les éleveurs une énième tension pesant sur leur métier. Les principales transformations de pratiques et innovations observées concernent deux “dimensions” de la ferme : les parcelles de cultures et de prairies d’une part et de l’autre, les animaux. Dans la quête d’autonomie fourragère, le changement climatique invite à l’utilisation de nouvelles plantes plus adaptées au climat chaud sec comme le sorgho, de nouveaux mélanges prairiaux ou encore une transformation de leurs parcelles, en s’inspirant de modèles agroforestiers. Concernant les races d’animaux, les éleveurs recherchent une rusticité. Certains éleveurs font le choix d’apporter de nouvelles races et de nouveaux croisements. Ils espèrent ainsi obtenir des vaches plus adaptées au pâturage, plus résistantes aux épisodes de chaleur, plus robustes face aux pathologies. Par ailleurs, la traditionnelle traite biquotidienne est remise en question par des éleveurs qui pratiquent la monotraite ou l’envisagent. En préservant ainsi leurs vaches (monotraite, voire même tarissement pendant la période estivale), les éleveurs espèrent ainsi les aider à passer l’été de manière plus confortable. Les innovations liées aux bâtiments (brumisateur, ventilateur) ne font pas consensus chez les éleveurs, certains critiquant même l’emploi de ces technologies.

Ces innovations reposent sur de nouvelles connaissances qui s’acquièrent et se construisent au sein d’environnements familiaux et professionnels différents où les partages d’expériences divergent. Les éleveurs peuvent en effet suivre des formations, obtenir des accompagnements techniques (les techniciens de la collecte de lait) ou échanger entre pairs au sein d’associations. Parmi les freins cités par les éleveurs dans la transformation de leurs pratiques vers des modèles plus durables, ceux-ci citent les Chambres d’agriculture, l’insuffisance de mesures et d’aides nationales et européennes encourageant les pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement, mais aussi la lourdeur administrative qui rend leurs démarches administratives difficiles à gérer et pénibles au quotidien.

©DR

Enfin, plusieurs éleveurs envisagent une cessation de leur activité. Le changement climatique est la goutte d’eau qui fait déborder l’élevage. La filière bovine laitière française, encore grandement extensive, appelle à une réflexion sur la santé globale de la ferme en la resituant dans son environnement socio-économique. Finalement, penser l’avenir de l’élevage impose d’approfondir de façon concomitante l’exploration du bien-être des animaux et la santé au travail des éleveurs, à l’aune des changements climatiques en cours. C’est le projet d’un travail à démarrer à l’automne 2023.

Auteurs :  

Sébastien Gardon, inspecteur de santé publique vétérinaire, ENSV-FVI | VetAgro Sup

Amandine Gautier, chargée de mission, ENSV-FVI | VetAgro Sup

Mariam Godde, Chargée de mission Institut One Health, ENSV-FVI | VetAgro Sup

>> Lire l’article original :

Changement climatique et élevage

 

25 ans du comité d’éthique | VetAgro Sup

225 ans du comité d’éthique | VetAgro Sup

VetAgro Sup – Institut national d’enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l’environnement – célèbre son 25e anniversaire. Cet établissement, sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, possède une histoire riche de 260 ans. Il se distingue en France par son approche pluridisciplinaire unique, formant des vétérinaires, des ingénieurs agronomes, et des inspecteurs de santé publique vétérinaire.

Au cœur des enjeux du vivant, VetAgro Sup développe ses activités de formation, de recherche et d’expertise sur ses deux campus, adoptant une approche One Health, à l’interface des santés humaine, animale, et environnementale.

À l’occasion de son 25e anniversaire, VetAgro Sup organise une journée dédiée à l’éthique dans les Écoles nationales vétérinaires de France (ENVF). En collaboration avec les Comités d’Éthique dédiés à la recherche clinique dans les quatre ENV françaises, cette journée promet des échanges et des travaux thématiques sur les Comités d’Ethique des ENVF.

>> Au programme :

En présentiel ou retransmission en ligne sur la chaine YouTube de VetAgro Sup

L’éthique clinique en action dans les Ecoles Vétérinaires Françaises

  • 13h30 : Discours de bienvenue  | Mireille Bossy et Frédéric Moysan
  • 14h : La recherche clinique vétérinaire : questions éthique, règlementaires, déontologique et intérêt scientifique | Jean-Luc Cadoré
  • 14h30  La recherche clinique humaine interventionnelle et non interventionnelle : une activité très encadrée, des questionnements éthiques spécifiques | Me Marie-Amélie Eudeline
  • 15h : Cas pratique en recherche clinique vétérinaire dans le domaine de la cancérologie | Gabriel Chamel, Maxime Cambournac
  • 15h30 : pause

Éthique et responsabilités des vétérinaires dans l’abandon et d’adoption des animaux

  • 15h45 : État des lieux des travaux du CNR BEA pour l’Observatoire de la protection des carnivores domestiques (OCAD). | Julia Souyris
  • 16h15 : Bonnes pratiques et précautions lors d’une adoption | Lorene Jacquet
  • 16h45 : La responsabilité des vétérinaires lors de l’abandon d’animaux en soins  | Laurent Lenglet, Estelle Prietz
  • 17h15 : Clôture

>> Pour en savoir plus rendez-vous sur le site :

VetAgro sup

Comment les microbes structurent notre monde ? | Cycle « Avant d’aller sur Mars ! »

CComment les microbes structurent notre monde ? | Cycle « Avant d’aller sur Mars ! »

Les microbes influencent notre monde jusque dans nos cellules. Leur étude offre des clés pour une meilleure gestion de notre environnement. Intrigués ? Cette conférence promet d’être une plongée captivante dans le monde des microbes, comment ces derniers établissent des relations à bénéfices mutuels avec les gros organismes.

Pourquoi Les plantes et tous les êtres vivants comme nous ne peuvent vivre sans microbes, qu’ils contiennent jusque dans leurs cellules ? Comprendre cette présence dégage des leviers pour la santé, et une meilleure gestion de l’environnement.

Intervenant : Marc-André Selosse, microbiologiste et écologue – Responsable de l’équipe Interaction et Évolution Végétale et Fongique, et professeur – Muséum d’Histoire Naturelle.

Pour en savoir plus :

Avant d’aller sur Mars !

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VVoir ou revoir Les précédentes conférences :

Cycle « AVANT D’ALLER SUR MARS ! »

Venez tester vos connaissances sur les animaux et leur bien-être !

VVenez tester vos connaissances sur les animaux et leur bien-être !

Nous serons ce dimanche 8 octobre à la fête des animaux organisée par Lyon 8ème en partenariat avec la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon

→ A 10h30, nous animerons une discussion intitulée : « Venez tester vos connaissances sur les animaux et leur bien-être ! »

→ Nous tiendrons également toute la journée un stand sur lequel vous pourrez trouver exposées toutes nos fiches pédagogiques mais aussi notre nouveau kakémono dédié à la définition du bien-être animal.

L’occasion rêvée pour nous poser toutes vos questions !

Modalités pratiques :
– Place Ambroise Courtois à Lyon 8ème
– de 10h à 17h
– gratuit !
Pour accéder au programme complet

Économie circulaire et environnement | Visages de la science

ÉÉconomie circulaire et environnement | Visages de la science

Diplômée en 2021 de la formation d’ingénieur agronome de VetAgro Sup, Margaux Colombin a reçu en fin d’année 2022 le prix de mémoire de fin d’études de la fondation Xavier Bernard et de l’Académie d’Agriculture de France. Grâce aux différents stages et projets menés lors de sa formation d’ingénieur, elle a notamment développé un fort intérêt autour de l’économie circulaire et l’environnement, sujet central de son mémoire de fin d’études qui porte sur l’évaluation de différents dispositifs basés sur la méthode normée « Analyse de Cycle de Vie » (ACV) pour l’affichage environnemental des produits alimentaires.

Représentant un quart de l’empreinte carbone des ménages, l’agriculture et l’alimentation font partie des secteurs prioritaires pour la transition écologique et l’affichage environnemental [1]. Actuellement en cours de finalisation, suite à l’expérimentation de 2021, le dispositif d’affichage environnemental pourrait permettre d’informer les consommateurs sur les impacts environnementaux potentiels d’un produit ou d’un service. Ce dispositif serait basé sur l’ACV ou Analyse du Cycle de Vie, qui est l’outil le plus abouti en matière d’évaluation globale et multicritère des impacts environnementaux. Cette méthode normalisée de l’ACV permet de mesurer les effets quantifiables de produits ou de services sur l’environnement [2].

 

Dans le cadre d’un projet « PEPEAT (performance environnementale des produits alimentaires) » mené par l’ADEPALE, la CITPPM et le CTCPA lors de l’expérimentation nationale de 2020-2021, Margaux Colombin a réalisé son mémoire de fin d’études autour de la problématique de l’évaluation des différents dispositifs basés sur la méthode normée « Analyse de Cycle de Vie » (ACV) pour l’affichage environnemental des produits alimentaires. Grâce à la constitution de groupes de travail avec la CITPPM et l’ADEPALE et de sous-groupes composés de 14 industriels de différents secteurs (plats préparés en conserve, poissons fumés, poissons conserve, plats traiteurs frais, légumes frais en conserve et surgelés), les missions que Margaux Colombin a réalisées durant son stage de fin d‘étude consistaient à proposer et tester, sur la base de 12 produits alimentaires, des dispositifs d’affichage environnemental tout en prenant en compte les retours des entreprises impliquées. Elle a également analysé et cartographié la base publique Agribalyse 3.0 (la base de données environnementales de référence sur des produits agricoles et alimentaires) répertoriant les impacts de près de 2500 produits alimentaires afin de réaliser un plan d’actions pour les travaux d’amélioration sur 2022 au CTCPA.

« Lorsque Julie Mardon, responsable de l’option Sa’innov, (spécialisation de 3e année) m’a proposé de participer à ce prix, j’ai été très motivée par ces sujets d’actualité qui me tiennent également à cœur. Cela a été une belle opportunité de porter un mémoire pluri-thématiques mais aussi un message fort dans un contexte où les enjeux climatiques devraient être sur le haut de la pile ! […] » déclare Margaux Colombin.

 

Les résultats des travaux et les suites envisagées

Le dispositif d’affichage environnemental des produits alimentaires de demain se veut robuste, transparent, opérationnel et compréhensible pour le consommateur à travers des données en arrière-plan, une méthode et un format d’affichage adaptés.

Sur la base de 12 produits alimentaires, les tests réalisés lors du projet PEPEAT ont montré qu’un score unique calculé à partir du seul socle ACV (Analyse du cycle de vie) ne permettait pas de différencier des produits au sein d’une même catégorie (intra-catégorie) ni de valoriser les démarches d’éco-conception. Ce score unique est calculé à partir de la méthode ACV EF (Environmental Footprint) qui agrège en une note globale des indicateurs d’impacts environnementaux. Afin de pallier ces limites, des tests ont été couplés avec des indicateurs complémentaires de « biodiversité » et « engagement environnemental des entreprises » tout en prenant en compte des labels et certifications.

De plus, l’analyse de la base publique Agribalyse 3.0 a souligné l’importance d’améliorer les données d’amont agricole (regroupant l’itinéraire de production agricole, en sortie de ferme), de recettes, de procédés de transformation et des emballages. L’ADEME et le Conseil Scientifique de l’expérimentation a capitalisé les travaux de l’ensemble des 19 projets, afin de proposer un rapport au Parlement. Cela a été le point de départ afin de proposer d’ici fin 2023 un dispositif officiel d’affichage environnemental pour les produits alimentaires.

« L’ingénieur sait d’adapter à toutes les situations : cette phrase, que nous avons souvent entendue, est finalement véridique : je ne connaissais pas spécifiquement ces thématiques d’évaluation environnementale même si j’avais pu les côtoyer dans un des modules de mon cursus. Pourtant j’ai pu m’adapter sans de grandes difficultés ! La rigueur, la gestion de projet collective, la recherche documentaire et la motivation ont été la clé d’entrée pour réaliser ce travail ! » nous confie Margaux.

 

Une reconnaissance par l’Académie d’Agriculture de France

Alliant une multitude d’aspects (environnement, agro-alimentaires, agriculture) et d’acteurs (centres techniques, fédérations, représentants d’industries agroalimentaires etc.), ce sujet a été une belle opportunité pour notre diplômée de comprendre les enjeux autour de l’affichage environnemental.

« Ce prix est une belle récompense et une vraie reconnaissance pour mon travail réalisé sur 6 mois. C’est un honneur d’avoir pu partager ce travail pour finalement être primée à l’Académie de l’Agriculture de France. » souligne Margaux Colombin.

Biographie

Native de la région parisienne, Margaux Colombin a intégré la formation d’ingénieur agronome sur le campus agronomique de VetAgro Sup après avoir suivie une classe préparatoire BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre). Au travers de sa formation à VetAgro Sup, Margaux a pu découvrir le monde de l’agronomie et évoluer vers des thématiques qui lui tenaient à cœur, telle que la réduction de nos impacts environnementaux en agissant sur les secteurs agricoles et alimentaires. En dernière année, Margaux s’est spécialisée en agroalimentaire en suivant l’option Sa’innov et a choisi de réaliser ses projets autour du développement durable. Investie dans la vie associative du campus agronomique, elle a été secrétaire du BDE en 2019 et coach pompom en 2e année. Margaux poursuit son investissement au service de l’école en enseignant un cours sur l’ACV aux étudiants ingénieurs agronomes de la spécialisation Sa’innov.

Vetagro sup

Stock de Carbone dans les sols : six pieds sous terre pour l’éternité ?

SStock de Carbone dans les sols : six pieds sous terre pour l’éternité ?

L’ampleur du réchauffement climatique dépendra assurément de nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour beaucoup de la rétroaction entre ce réchauffement et les stocks naturels de carbone (C) accumulés dans les sols.

Quelle sera la réponse de la biosphère (partie de notre planète où la vie s’est développée) à ces changements ? Va-t-elle continuer à fixer le CO2 (dioxyde de carbone) atmosphérique et freiner le réchauffement climatique ou va-t-elle commencer à libérer du CO2 à partir des stocks de carbone accumulés jusqu’ici ?

Le réchauffement ou les changements de pratiques agricoles (e.g. labour profond) pourraient en effet orienter la réponse de la biosphère vers la seconde option en stimulant les activités microbiennes du sol respirant le carbone organique en CO2.. La question est de taille puisque sont en jeu les 2 344 milliards de tonnes de carbone organique stockées dans les sols entre la surface et 3 mètres de profondeur. Ce réservoir représente trois fois la quantité de CO2 atmosphérique, principal gaz à effet de serre.

>> Lire l’article dans son intégralité :

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