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« La recherche en addictologie avance au rythme de la société » | Visages de la science

«« La recherche en addictologie avance au rythme de la société » | Visages de la science

Julia de Ternay, psychiatre spécialisée en addictologie, souhaite lancer une étude inédite sur les réseaux sociaux. Ce projet de recherche, unique en France, lui a valu d’être sélectionnée par la Fondation Hospices Civils de Lyon (HCL) dans le cadre de l’appel à projets « jeunes chercheurs » 2023 des HCL.

Quels usages faisons-nous des réseaux sociaux ? Quelles sont nos motivations ? Sommes-nous vraiment dépendants à nos contenus numériques ? Et quelle est la prévalence de l’usage problématique des réseaux sociaux dans la population générale ? C’est à cette question que l’étude « Purple » va tenter de répondre.

« On parle d’addiction aux écrans, aux smartphones. De nombreux articles ont paru, pour autant, la science n’a pas encore tranché : ces comportements relèvent-ils réellement d’une addiction, c’est-à-dire d’une maladie qui entraîne une prise en charge ? », interpelle Julia de Ternay, psychiatre, cheffe de clinique au CHU de Lyon et instigatrice du projet de recherche.

Officiellement, la seule addiction liée aux écrans reconnue à ce jour et depuis 2017 par l’Organisation mondiale de la santé est l’addiction aux jeux vidéo. Quand les comportements addictifs « engendrent de la souffrance et peuvent mettent en péril la santé physique et mentale. » 

La psychiatre souhaite mener l’étude « Purple », née de sa réflexion sur l’évolution de la société à l’ère numérique.

« Les technologies numériques ont envahi notre quotidien d’une manière très rapide et il a fallu nous adapter. Aujourd’hui les écrans font partie de notre vie et la plupart du temps l’usage qui en est fait ne pose pas problème. Cependant, pour certains, il peut l’être. C’est en s’intéressant aux usages que l’on en saura davantage sur nos comportements et que l’on pourra déterminer s’ils témoignent d’un comportement addictif, avec perte de contrôle, et occasionnent des impacts négatifs sur la santé mentale tels des symptômes dépressifs, anxiété, etc. » 

 >> Lire la suite de l’article sur le site :

Hospices civils de Lyon

Pour aller plus loin :

Santé mentale : entre pathologies et bien-être | Un dossier Pop’Sciences

SSanté mentale : entre pathologies et bien-être | Un dossier Pop’Sciences

Durant l’année universitaire 2024-2025, la ComUE Université de Lyon va inaugurer un centre de santé mentale pour les étudiants dans le 7e arrondissement de Lyon. À cette occasion, Pop’Sciences sintéresse à la recherche qui est menée dans le champ de la santé mentale sur le site universitaire de Lyon Saint-Étienne.

« Nous sommes tous concernés ! » nous interpelle le service de la vie étudiante de l’Université de Lyon sur ses pages dédiées à la santé mentale.

Voilà qui pourrait surprendre… mais la définition de la santé formulée par l’organisation mondiale de la santé (OMS) – qui proclame que « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » nous dit combien nous sommes toutes et tous concernés ! Ainsi la santé mentale s’envisage dans un continuum qui va du bien-être, de l’épanouissement personnel, en passant par notre capacité à disposer de ressources psychologiques pour nous permettre d’agir dans la société, aux situations de détresse psychologique réactionnelle, pouvant être provoquées lorsque nous traversons des situations éprouvantes, des difficultés existentielles, jusqu’aux troubles psychiatriques plus ou moins handicapants. Notre santé mentale se réalise ainsi par la qualité des relations que nous entretenons dans le contexte social, économique, biologique et environnemental de nos existences.  Comment la qualité de ce système de relations conditionne notre santé mentale ?

S’il est incontournable d’explorer ce qu’il se passe du côté des politiques de santé et du soin, il se révèle nécessaire d’explorer les travaux d’études et de recherches qui sont menées, tant à l’échelle de l’individu que de la société, par les chercheurs en neurosciences, en médecine, en sciences humaines, en droit, en philosophie… il se révèle alors un système foisonnant d’institutions qui travaillent ensemble.

Avec Leslie Wallart du l’équipe de recherche PsyR2, nous avons composé une représentation de ces institutions et leurs interactions. Cette « carte mentale » n’a pas pour ambition d’être un inventaire exhaustif, il s’agit avant tout de montrer le grand nombre et la variété des institutions qui travaillent dans le champ de la santé mentale, selon trois entrées, que sont les politiques publiques, le soin et la recherche.

Nous vous invitons à ouvrir la carte et cliquer sur les liens afin de mieux découvrir les travaux et missions des différentes institutions et programme de recherche.

>> Cliquer sur la carte mentale pour l’afficher en grand écran :

>> La santé mentale une question médicale, sociale et politique ?

Et si s’intéresser à la santé mentale, à sa santé mentale, était une invitation à nourrir une réflexion et à agir pour mieux faire société, cela en développant des capacités à diversifier les liens que nous tissons avec nos environnements, en étant plus inclusif et attentif aux différents régimes de relations au monde que chacun peut construire. Et si s’intéresser à la santé mentale nous permettait de changer nos regards sur nos vulnérabilités et celle des personnes qui nous entourent ?

Pour penser ces questions, nous avons traversé les travaux de la philosophe Élodie Giroux, rencontré l’historienne Isabelle Von Bueltzingsloewen, les Professeurs Nicolas Franck, Frédéric Haesebaert, et Benjamin Rolland,  tous les trois psychiatres, ainsi que Rebecca Shankland, professeur en psychologie, Guillaume Sescousse, chercheur en neurosciences, Benoît Eyraud et Nicolas Chambon, tous les deux sociologues, Gwen Le Goff, politiste, et Nathalie Dumet, psychologue clinique.

Nous les remercions pour leur contribution à la réalisation de ce dossier.

  Les articles du dossier

  • #1 Penser la santé

Tête de femme « Méduse », Lumière et Ombre, 1923 au musée des Beaux-Arts de Lyon / ©Jawlensky Alexej von – Wikimédia commons

Si la santé est un état, c’est aussi un concept. La question de la santé peut alors être envisagée autrement que sous l’angle de la médecine, comme situation particulière d’un organisme, mais aussi à partir de ce qu’implique sa définition. La philosophie s’est ainsi emparée du terme et de ce qu’il entend décrire, conduisant une véritable enquête réflexive à la recherche des contours d’un objet polymorphe.

 

Lire l’article #1

 

  • #2 La santé mentale : un champ en perpétuelle transformation

A Woman Suffering from Obsessive Envy, circa 1819-1820, au Musée des beaux arts de Lyon / ©Alain Basset, Stéphane Degroisse – Wikimédia commons

La conception de la maladie mentale et de sa prise en charge a considérablement changé au fil du temps. Mais c’est à partir de 1950, et surtout depuis les années 1990, qu’interviennent les ruptures les plus fortes et que s’impose le terme de santé mentale. Celle-ci est intégrée au champ de la santé globale alors que la priorité est désormais de maintenir les personnes atteintes de troubles psychiques dans l’espace social.

 

 

Lire l’article #2

 

  • #3 Le rétablissement en santé mentale

Revolution of the Viaduct, 1937 of the collection Hamburger Kunsthalle / ©Rachedi Kamel – Wikimédia commons

Apparue dans les pays anglo-saxons dans les années 1970, la notion de rétablissement en santé mentale a peiné à se faire une place en France. Du chemin a été parcouru depuis et, aujourd’hui, le rétablissement est l’un des objectifs affichés de la prise en charge psychiatrique.

 

 

LIRE L’ARTICLE #3

 

  • #4 L’autonomie : un droit humain – Exemple de la démarche Capdroits

After Right – to the Left, 1932 in Christie’s London / ©wassily kandinsky – Wikimédia commons

Les sociétés démocratiques reposent sur le principe d’une égale capacité civile et politique de tous les citoyens à décider et à agir pour eux-mêmes. Dans de nombreuses situations de vulnérabilité (liées notamment à des difficultés de santé mentale), cet idéal d’égale autonomie est fragilisé, conduisant des proches ou des professionnels à intervenir pour la personne, parfois à sa place, pour la protéger d’une décision – ou absence de décision – qui pourrait mettre la personne en danger. Les mesures civiles de protection (curatelles, tutelles) ou de soin sans consentement donnent un cadre juridique à ces interventions visant à protéger ou soigner des personnes vulnérabilisées. Ces mesures prévoient dans différentes traditions juridiques que cette intervention doit se faire « dans le meilleur intérêt de la personne », ce qui a constitué pendant longtemps le paradigme de régulation du soin et de l’accompagnement.

Lire l’article #4

 

  • #5 Le psychotrauma

The Great Wave off Kanagawa, between circa 1830 and circa 1832 in Metropolitan Museum of Art / ©Metropolitan Museum of Art – Wikimédia commons

Enquêter sur la dimension sociale et politique du psychotraumatisme. Accident, violences, attentats, viols, maltraitances, harcèlement : les liens entre ces évènements et la santé mentale paraissent aujourd’hui évidents. Prévenir l’apparition d’un état de stress post-traumatique est devenu un enjeu de santé publique majeur. Dès lors, éviter les situations et les actes traumatogènes se révèlent être un enjeu social et politique d’envergure.

 

Lire l’article #5

 

  • #6 Addictions : la fatalité n’existe pas

The Card Players, between 1890 and 1892 in the Metropolitan Museum of Art / ©Bequest of Stephen C. Clark – Wikimédia commons

Certes, nous ne sommes pas tous égaux face aux addictions. Chacun possède des facteurs de risque et de protection, individuels et environnementaux, qui nous rendent plus ou moins vulnérables. Pour autant, nos destins ne sont pas tracés d’avance et l’évolution des comportements des individus recèle aussi une part de mystère. Face à une hétérogénéité de profils et de trajectoires, les vérités générales sur les addictions doivent être combattues.

 

  • #7 Orthorexie : quand manger sain dessert l’équilibre de l’individu

Untitled, 1907 in Christie’s / ©Christie’s – Wikimédia commons

Si la psychologie et la psychopathologie cliniques d’orientation psychanalytique ont traditionnellement pour objet l’étude de l’Homme, sa personnalité, son équilibre psychique et ses souffrances subjectives, force est de reconnaître que la frontière est parfois bien ténue entre ce qui relève du normal et du pathologique1. Le souci particulièrement exacerbé en France aujourd’hui du « bien manger », autrement dit le souci d’une alimentation saine, en constitue une illustration.

[1] Même si de fait certains troubles psychopathologiques majeurs (hallucinations et délires de patients psychotiques, dépression et troubles bipolaires de certains autres sujets, etc.) laissent peu de doute planer.

Lire l’article #7

 

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MMerci !

Ce dossier a été réalisé grâce à la collaboration de différents chercheuses et chercheurs, et enseignants-chercheurs, des établissements de la ComUE Université de Lyon :

  • Élodie Giroux, professeure des universités en philosophie des sciences et de la médecine à l’Université Jean Moulin Lyon 3 et chercheure à l’Institut de Recherches Philosophiques de Lyon –  IRPhiL .

Nous les remercions pour le temps qu’ils nous ont accordé.

 

Un dossier rédigé par :

  • Isabelle Vio, chargée de projet Pop’Sciences (introduction) ;
  • Ludovic Viévard, Docteur en philosophie de l’Université Paris Sorbonne, (articles #1 et #2) ;
  • Clémentine Vignon, journaliste scientifique (articles #3 et #6) ;
  • Benoît Eyraud, Maître de conférences en sociologie Université Lumière Lyon 2 (article #4) ;
  • Nicolas Chambon, sociologue, responsable du Pôle Recherche à l’Orspere-Samdarra, et Gwen Le Goff, directrice-adjointe de l’Orspere-Samdarra (article #5) ;
  • Nathalie Dumet, Psychologue clinicienne et psychanalyste Institut de Psychologie de l’Université Lumière Lyon 2 (article #7).

Addictions : la fatalité n’existe pas | #6 Dossier Pop’Sciences « Santé mentale : entre pathologies et bien-être »

AAddictions : la fatalité n’existe pas | #6 Dossier Pop’Sciences « Santé mentale : entre pathologies et bien-être »

Certes, nous ne sommes pas tous égaux face aux addictions. Chacun possède des facteurs de risque et de protection, individuels et environnementaux, qui nous rendent plus ou moins vulnérables. Pour autant, nos destins ne sont pas tracés d’avance et l’évolution des comportements des individus recèle aussi une part de mystère. Face à une hétérogénéité de profils et de trajectoires, les vérités générales sur les addictions doivent être combattues.

Un article de Clémentine Vignon, journaliste scientifique, rédigé
pour Pop’Sciences – 29 février 2024

 

« Je suis complètement accro au chocolat, c’est une vraie addiction ! » On a tous entendu ou prononcé cette phrase au moins une fois dans notre vie, le « chocolat » pouvant être remplacé, selon les goûts, par « sucre », « fromage » ou toute autre gourmandise. Il s’agit pourtant d’une utilisation abusive du terme addiction. L’addiction répond en réalité à des critères très précis, détaillés dans les classifications internationales des troubles mentaux. Parmi ces critères, on retrouve une perte de contrôle de l’usage, un envahissement de la vie de l’individu, ou encore un délitement progressif de son insertion sociale et professionnelle. Les addictions se caractérisent par la poursuite d’un usage en dépit de lourdes conséquences sur la vie de l’individu. Les addictions aux substances reconnues à ce jour concernent le tabac (par le biais de la nicotine), l’alcool, le cannabis, les opiacés (héroïne, morphine), la cocaïne, ainsi que les amphétamines et dérivés de synthèse. Seules deux addictions sans substance sont validées par la communauté scientifique : les troubles du jeu vidéo et du jeu d’argent. Parler « d’addiction aux écrans » pour dénoncer le temps excessif passé sur nos téléphones, est un abus de langage qu’il faut donc éviter.

L’usage ne fait pas l’addiction
« Quelle que soit la substance ou le comportement, l’usage ne fait pas l’addiction », rappelle le Pr Benjamin Rolland, psychiatre addictologue au Centre hospitalier Le Vinatier, à Bron. Un continuum existe entre la consommation dite récréative et la perte de contrôle de l’usage. Mais quels sont les facteurs qui expliquent que certains individus vont finir par basculer dans l’addiction, alors que d’autres parviendront à arrêter ou à contrôler leur usage sur le long terme ? La réponse à cette question est complexe et doit prendre en compte aussi bien les vulnérabilités individuelles (prédispositions génétiques, biologiques, présence de troubles psychologiques ou psychiatriques, etc.) que celles liées à l’environnement, à savoir l’entourage social de l’individu, mais aussi la société dans laquelle il évolue, vectrice de valeurs et de représentations culturelles spécifiques.

L’exemple des soldats américains durant la guerre du Viêt Nam illustre à quel point le contexte dans lequel une substance est consommée est déterminant. « Beaucoup de soldats se sont mis à consommer de l’héroïne pendant la guerre, une substance considérée comme particulièrement addictive. Or, plusieurs études ont montré que lors de leur retour aux États-Unis, la très grande majorité des soldats avaient arrêté leur consommation d’héroïne du jour au lendemain » raconte le Pr Rolland. Sans minimiser les risques sur la santé de l’utilisation d’une telle substance, cet exemple interroge le rôle joué par l’environnement, par rapport à la substance en elle-même, dans le processus addictif.

Playing Cards and Glass of Beer de Juan Gris, 1913 in the Colombus Museum of Art / © Colombus Museum of Art – Wikimédia commons

Un processus dynamique
Qu’ils soient internes à la personne ou environnementaux, les différents facteurs qui fragilisent ou protègent les individus face aux addictions s’entremêlent et sont susceptibles d’évoluer au fil du temps, dans un processus dynamique. « Il y a toujours une part d’imprévu dans l’évolution des comportements des individus », souligne le Pr Rolland, qui y voit-là matière à ne pas sombrer dans le fatalisme. « Alcoolique un jour, alcoolique toujours » ? Un slogan anachronique, qui a le don de l’irriter. Selon le psychiatre, des études épidémiologiques ont d’ailleurs montré que certaines personnes pouvaient reprendre une consommation contrôlée de la substance responsable de leur addiction, alcool y compris, sans pour autant rechuter. Pour le Pr Rolland, il est donc primordial de ne pas sous-estimer l’hétérogénéité des profils des personnes présentant des conduites addictives pour ne pas faire de généralités abusives.

Vers une médecine personnalisée ?
Par ailleurs, il semblerait qu’il n’y ait pas une, mais des addictions. « Les mécanismes cérébraux sous-jacents diffèrent en fonction des addictions, et on a tout lieu de penser qu’ils diffèrent aussi pour une même addiction en fonction des sous-profils de patients » indique Guillaume Sescousse, chercheur en neurosciences dans l’équipe PsyR2 du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL). Ses recherches en neuroimagerie portent notamment sur l’addiction aux jeux d’argent, dans laquelle on peut distinguer deux profils principaux bien particuliers. D’un côté, les joueurs dits « émotionnels », au profil plutôt anxieux et dépressif, qui trouvent dans le jeu une échappatoire à leurs soucis, de l’autre les joueurs « impulsifs », qui sont à la recherche d’émotions fortes et ressentent vraiment l’excitation du jeu. Dans les deux cas, c’est la perte de contrôle qui mène à l’addiction.

Partant du postulat que des profils comportementaux différents relèvent de bases cérébrales différentes, y compris pour une même addiction, tout l’enjeu est de mieux comprendre ces dernières afin d’adapter les réponses thérapeutiques. Et ainsi tendre vers la médecine personnalisée ? On en est encore loin, tempère le chercheur, même si l’une des grandes promesses de l’imagerie cérébrale lorsque celle-ci est apparue dans les années 2000 était de devenir un outil d’aide au diagnostic et au pronostic des patients à l’échelle individuelle. « C’est beaucoup plus compliqué que ce qu’on espérait, mais peut-être que l’intelligence artificielle va faire évoluer les choses » espère Guillaume Sescousse.

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PPour aller plus loin

Les Rencontres en Santé Mentale #3 | La recherche sur les addictions à Lyon

LLes Rencontres en Santé Mentale #3 | La recherche sur les addictions à Lyon

Les addictions sont un problème de santé mentale qui touche de nombreuses personnes à travers le monde. Pour mieux comprendre ces troubles et discuter des avancées dans la recherche sur les addictions, cette 3e édition des Rencontres en Santé Mentale, organisée par l’Inserm et le Centre Hospitalier Le Vinatier, rassemblera des experts de renom, notamment le Pr. Benjamin Rolland et le Dr. Guillaume Sescousse, qui partageront leurs connaissances et expériences dans le domaine des addictions.

Les Rencontres promettent d’être une soirée enrichissante pour quiconque s’intéresse à la santé mentale, à la recherche scientifique et la compréhension des addictions.

Intervenants :

  • Pr. Benjamin Rolland, psychiatre et addictologue, responsable du Service Universitaire d’Addictologie de Lyon ; chercheur au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Inserm-CNRS-UCBL1) au sein de l’équipe PsyR². Il animera la première conférence de la soirée : il nous éclairera sur la nature complexe des addictions, en répondant à la question fondamentale : qu’est-ce qu’une addiction ? Cette présentation permettra aux participants de comprendre les bases de ces troubles qui touchent tant de vies.
  • Dr. Guillaume Sescousse, chercheur à l’Inserm et membre du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Inserm-CNRS-UCBL1) au sein de l’équipe PsyR. Il abordera un sujet passionnant : les 30 ans de neuro-imagerie des addictions et leur impact sur la pratique clinique. La neuro-imagerie a apporté des éclairages précieux sur le fonctionnement du cerveau des personnes souffrant d’addictions, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le traitement et la compréhension de ces troubles.

>> Plus d’informations sur le site de :

Ch le vinatier

©Inserm

Dépendance aux écrans: intérêts restreints ou addiction?

DDépendance aux écrans: intérêts restreints ou addiction?

Beaucoup de parents se questionnent sur la bonne attitude à avoir vis-à-vis des écrans. Les salles d’attente des pédiatres regorgent de dépliants et d’affiches sur le sujet. On nous martèle en permanence à quel point les écrans sont nocifs et que « c’est surtout pas avant trois ans ».

Dans ce foisonnement d’informations plus ou moins avérées, il n’est pas toujours aisé de savoir à qui se fier. Nous vous proposons donc un webinaire qui aidera à démêler le vrai du faux, ou en tout cas, qui fera le point sur l’état actuel de la recherche sur cette question et vous proposera quelques recommandations.

Nous discuterons également de ce que signifie la dépendance aux écrans dans le contexte de l’autisme. Où se situe la limite entre l’utilisation excessive, l’intérêt spécifique et le fait de le considérer comme un outil utile qui se prête aux particularités de l’autisme.

Accéder au replay du webinaire sur la chaîne Youtube du Centre d’excellence autisme et TND iMIND

Addictions 2.0 : un enjeu de prévention

AAddictions 2.0 : un enjeu de prévention

Des notifications signalées à toute heure sur notre smartphone, aux épisodes de série qui se relancent sans même que l’on ait besoin de cliquer, en passant par les univers non bornés des jeux en réseau, les tentations de l’hyper-connexion sont partout.

Cet article est extrait du Pop’Sciences Mag hors-série : Sous l’emprise des émotions

Par Vanessa Cusimano   |   10 mars 2020

©Visée.A

Les géants du numérique redoublent d’inventivité pour nous maintenir connectés. Face à un déluge d’images et de mots qui peuvent tout autant susciter la joie que l’envie ou l’anxiété, abreuvés de contenus sans cesse renouvelés dont on pourrait craindre de manquer l’essentiel, évalués à l’aune du nombre de « like » sur nos publications, nos émotions peuvent être mises à rude épreuve. Pourtant, nous sommes toujours plus connectés, avides de nous confronter à ce flot ininterrompu de sollicitations virtuelles.

Peut-on pour autant parler d’addiction numérique ? Si l’on s’en tient aux outils officiels de diagnostic, la réponse est formelle : les seules addictions comportementales reconnues sont celles aux jeux de hasard et d’argent, et celles aux jeux vidéo. La dépendance numérique, l’addiction aux écrans, si médiatisées, n’existeraient donc pas ? Pour Guillaume Sescousse1, « les propriétés intrinsèques du numérique nous encouragent en effet à rester connectés toujours plus longtemps, nous renforçant dans nos comportements d’approche de ces outils. Ils pourraient donc faire émerger des comportements addictifs chez certaines personnes, mais pas nécessairement. Prenons l’exemple de l’alcool : le potentiel addictogène est identique pour tout le monde, mais tous les consommateurs d’alcool ne développent pas pour autant une addiction !« .

« Le temps passé ne constitue pas à lui seul un indicateur de l’addiction »

Benjamin Rolland2 constate une hypersensibilité, notamment parentale, sur ce sujet, et observe de nombreux cas de familles inquiètes des longues heures consacrées aux jeux vidéo ou de la consultation effrénée du téléphone par leurs enfants. Pour autant, il rappelle que « le temps passé ne constitue pas à lui seul un indicateur de l’addiction« , et souhaite éviter une sur-médicalisation dans ce type de cas. « Le premier réflexe doit consister à évaluer l’équilibre global de la vie du patient, et notamment l’impact que peut avoir le temps consacré au comportement incriminé sur la vie quotidienne, le sommeil, l’alimentation, la pratique sportive ou les relations sociales« .  De son point de vue, la solution est à rechercher du côté de l’éducation et de la prévention : « sensibiliser, enseigner les codes des recettes comportementales utilisées par les géants du numérique, mais également travailler sur des rituels de vie variés » constituent des éléments importants dans la prise en charge de ce type de patient.


1 > Chercheur au Centre Hospitalier Le Vinatier, membre du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet/Inserm)

2 > Responsable du Service Universitaire d’Addictologie de Lyon, Centre Hospitalier Le Vinatier, Hospices Civils de Lyon, Université de Lyon


Cet article est extrait de l’enquête « Les émotions dans la mécanique des addictions« , issue du Pop’Sciences Mag hors-série « Sous l’emprise des émotions ».

Notre cerveau sous emprise

NNotre cerveau sous emprise

Nous sommes confrontés dans la plupart de nos comportements à la possibilité d’excès.

Par l’analyse du jeu pathologique et de l’anorexie entre autres, Jean Claude Dreher, directeur de recherche au CNRS, mettra à jour les mécanismes cérébraux des addictions comportementales. La Pr Daphné Bavelier discutera ensuite des cas où la haute consommation d’une activité, telle que le jeu vidéo ou le sport peut avoir, au contraire, des effets vertueux. La discussion sera alors ouverte sur les facteurs qui peuvent amener à des impacts aussi contrastés sur le cerveau et le comportement.

Intervenants :

  • Jean-Claude Dreher, Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod
  • Daphné Bavelier, Neuroscience Center – Université de Genève

Évènement organisé dans le cadre de la Semaine du Cerveau :

Semaine du cerveau à Lyon

Les réseaux sociaux, j’arrête quand je veux !

LLes réseaux sociaux, j’arrête quand je veux !

Facebook, Twitter, What’s App et autres : il paraît qu’ils sont tellement addictifs que c’est devenu un problème de santé publique !

Oh ! Vous, vous pourriez TRÈS BIEN vous en passer… Par contre, c’est pour votre ado/votre conjoint.e/votre collègue que vous vous inquiétez…

Venez en discuter autour d’un café avec le docteur Véronique Fonteille, spécialiste en addictologie à l’Hôpital Pierre Wertheimer !

Un rendez-vous libre et gratuit proposé par :

Sciences pour Tous

 

Dans le cadre des rencontres Expresso organisées par Sciences pour Tous

Les addictions: une équation à trois inconnues

LLes addictions: une équation à trois inconnues

Cette conférence abordera le concept d’addiction à travers le regard complémentaire de trois spécialistes : un psychiatre, un neuroscientifique et une philosophe. Après avoir donné leur propre définition de l’addiction, les intervenants évoqueront les grandes questions qui traversent leurs domaines respectifs, ainsi que les réponses apportées jusqu’à maintenant par la recherche.

Cette conférence est proposée dans le cadre de la Semaine du cerveau et les intervenants sont: Eric Peyron (Addipsy), Benjamin Rolland (Service Universitaire d’Addictologie de Lyon), Guillaume Sescousse (CRNL), Mélanie Trouessin (IHRIM).

Consultez l’ensemble du programme sur le site national de la Semaine du cerveau

La folle histoire des amphétamines : entre molécules de guerre, drogues et médicaments

LLa folle histoire des amphétamines : entre molécules de guerre, drogues et médicaments

Les amphétamines ont des propriétés pharmacologiques hors du commun, ayant donné lieu à de nombreux usages et mésusages au cours de l’histoire récente : molécules des services secrets et des armées, préparations à haut risque pour maigrir,dopants d’artistes et de sportifs, drogues mortelles des rues et, plus récemment, véritables médicaments utiles en pédiatrie et en neurologie.

Conférence proposée par Luc Zimmer, chercheur au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon dans le cadre de la Semaine du Cerveau

Consultez l’ensemble du programme sur le site national de la Semaine du Cerveau