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Amandine Chauviat, doctorante en écologie microbienne | Visages de la science

AAmandine Chauviat, doctorante en écologie microbienne | Visages de la science

Dans le cadre de son dossier sur l’antibiorésistance, Pop’Sciences vous emmène dans le laboratoire d’écologie microbienne à l’Université Claude Bernard Lyon 1. C’est ici que nous rencontrons Amandine Chauviat, doctorante, avec laquelle nous avons enregistré un podcast à propos de son expérience en thèse au laboratoire d’écologie microbienne.

 

Pour commencer, pourriez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Amandine Chauviat, j’ai 27 ans et je suis en troisième année de thèse au laboratoire d’écologie microbienne (Université Claude Bernard Lyon 1), au sein de l’équipe Bacterial Efflux and Environnemental Resistance (BEER). Dans notre équipe, nous nous intéressons aux facteurs environnementaux qui favorisent l’émergence de résistance aux antibiotiques.

 

Quel a été votre parcours universitaire ?

Après avoir obtenu mon bac Scientifique en France, je suis parti à l’étranger. J’avais envie d’une expérience à l’étranger, donc j’ai suivi une licence d’immunologie et de microbiologie à l’université de Montréal au Canada. C’était de la microbiologie très orientée sur le domaine médical. Ensuite, je suis revenue en France pour suivre un master de microbiologie, beaucoup plus porté sur le pendant écologique, m’apportant de nouvelles notions que je n’avais pas. J’ai donc fait un M2 MAABE (Microbiologie Appliquée à l’Agroalimentaire, au Biomédical et à l’Environnement), un parcours de microbiologie appliquée pour s’insérer en entreprise.

À cette époque, sans jamais n’avoir fermé la porte à l’idée de faire une thèse, ce n’était pas forcément mon objectif et j’avais envie de voir ce qu’il se passait en entreprise au niveau de la recherche. C’est mon stage de Master 2, en collaboration avec une entreprise cosmétique et le laboratoire dans lequel je suis actuellement, qui a révélé que j’étais faite pour la recherche académique. Au laboratoire, j’ai rencontré une équipe avec qui je m’entendais très bien et avec qui il y avait une forte émulation scientifique. J’ai donc reconsidéré mon envie de faire une thèse. Pour moi, c’était vraiment un besoin d’aller au bout de quelque chose.

Or, ma date de diplomation de master ne me permettait pas de présenter le concours de la bourse doctorale la même année. Le laboratoire m’a donc proposé un CDD d’un an sur un projet de recherche, en qualité d’assistante ingénieure. Ce contrat m’a notamment permis de préparer le concours pour obtenir une bourse de thèse.

Cette bourse doctorale vous a donc permis d’intégrer un laboratoire. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur cette structure ainsi que sur vos directeurs et directrices de thèse ?

Je suis employée par l’université Claude Bernard Lyon 1, au sein du laboratoire d’écologie microbienne et j’ai deux directeurs de thèse. Sabine Favre-Bonté qui a une formation de microbiologie clinique, avec tout un volet antibiorésistance et qui a ensuite évolué sur des problématiques liées à l’écologie. Sabine est également responsable du parcours MAABE à l’université Claude Bernard.

Mon deuxième co-directeur est Thibaut Meyer, un jeune maître de conférences qui se penche plus sur des questions d’interactions plantes/bactéries et qui travaille aussi sur l’identification de métabolites secondaires. Mes deux directeurs de thèse se combinent donc très bien par rapport à ma thématique de thèse.

 

Comment s’est fait cette rencontre avec vos directeurs de thèse ?

Sabine est la responsable du Master 2 que j’ai suivi, je l’ai donc connue via le master. J’ai eu l’opportunité lors de mon stage de M2 de collaborer avec son équipe de recherche. Ce n’était pas elle qui m’encadrait mais Sylvie Nazaret, qui dirige aujourd’hui ce laboratoire. Thibaut Meyer, pour sa part, a été recruté au tout début de ma thèse, puis a été rattaché à mon sujet de thèse et a très naturellement pris sa place de co-directeur.

 

Pourriez-vous nous résumer votre sujet de thèse ?

Je travaille sur un mécanisme de résistance aux antibiotiques : les pompes à efflux, de petites pompes présentes sur la membrane des bactéries. Ces pompes ont la capacité de rejeter des composés à l’extérieur de la bactérie, dont les antibiotiques. On retrouve dans l’environnement des bactéries qui possèdent ce système de rejet activé et qui sont donc naturellement résistantes aux antibiotiques.

La question qui se pose c’est : quelles sont les conditions et les molécules qui vont induire le fonctionnement des pompes à efflux ? Parce que l’on sait qu’il y a des antibiotiques dans la nature, mais en concentrations trop faibles pour expliquer à elles seules cette résistance aux antibiotiques dans l’environnement.

Moi je travail sur un contexte environnementale bien particulier puisque mon sujet porte sur l’interaction entre les bactéries et les amibes libres. Les amibes sont des protozoaires, des organismes unicellulaires qui vont manger les bactéries. Mais la bactérie sur laquelle je travaille est capable de résister à la phagocytose (le fait d’être absorbée par une amibe) et de se multiplier à l’intérieur des amibes. Les amibes constitueraient donc une niche à l’origine de l’émergence et de la dissémination de l’antibiorésistance. J’essaye d’identifier quelles sont les molécules qui, dans l’interaction avec les amibes, induisent l’expression des pompes à efflux.

Retrouvez l’article d’Amandine Chauviat à propos de son sujet de thèse :

La résistance aux antibiotiques : une problématique environnementale ?

 

Aujourd’hui nous nous intéressons particulièrement à votre expérience en tant que doctorante. Pourriez-vous nous expliquer ce que c’est qu’être doctorante et à quoi ressemblent les journées d’une étudiante en thèse ?

Ce que j’adore c’est qu’il n’y a pas de journée type ! Toutes les journées sont différentes, nous sommes challengés au quotidien, et c’est vraiment quelque chose que j’apprécie et dont j’ai besoin. Les journées sont rythmées par une partie d’expérimentation, l’analyse des résultats et l’interprétation. Selon ce que l’on obtient comme résultats, il faut ensuite recréer de nouvelles expériences, et ce en collaboration très étroite avec mes directeurs de thèses avec qui j’échange énormément. Cette émulation scientifique et le fait de mener mon projet de recherche, c’est ce qui me plait dans ce travail de doctorante. Ensuite j’ai également des activités complémentaires d’enseignements que j’apprécie énormément. Transmettre mes connaissances et être en contact avec les étudiants a été une vraie découverte lors de ma thèse, et ça me motive quotidien.

 

Et qu’est-ce que vous enseignez ?

J’enseigne aux niveaux licences pro, L2 ou L3 en biologie, des TP ou TD qui sont liés à la microbiologie et à l’écologie microbienne.

 

En plus des cours que vous dispensez, avez-vous d’autres activités en dehors de votre thèse ? Vous avez par exemple participé à la rédaction d’un article scientifique en 2021 sur les risques microbiens dans l’industrie cosmétique ?

Cet article est lié à mon stage de M2, un projet qui s’est poursuivi lors de mon CDD avant que je passe le concours. Mais en dehors de mes activités de recherche au sein du laboratoire j’ai été représentante des doctorants pendant une année. Le but était de représenter la voix des doctorants au conseil d’unité et de proposer des suivis du bien être étudiant au sein du laboratoire. J’ai aussi été co-responsable de l’animation scientifique au sein du laboratoire, j’ai proposé des présentations scientifiques, organisé des rencontres avec d’anciens doctorants pour que les doctorants actuels puissent entrevoir les poursuites après thèses.

Je suis assez active à ce niveau-là et grâce à Pop’Sciences j’ai mis le pied dans la vulgarisation scientifique et ça me plait énormément. J’aime beaucoup échanger et transmettre, notamment avec de personnes qui ne font pas forcément parti du monde de la science, des personnes qui n’ont pas la possibilité d’y avoir accès facilement. Je pense que c’est important que tout le monde puisse avoir accès aux connaissances scientifiques, même sur des sujets pointus et complexes.

 

En parlant de l’après thèse, qu’envisagez-vous à l’heure actuelle ?

J’aimerais beaucoup rester dans la recherche académique. J’aime cette liberté de pouvoir mener des projets de recherche. C’est quelque chose qui s’est révélé à moi pendant mon doctorat, donc idéalement, je souhaite partir sur un post-doctorat à l’étranger pour ensuite passer les concours en France afin d’accéder à un poste de maître de conférences. L’enseignement c’est un volet que je ne souhaite pas mettre de côté, j’aime cette balance entre la recherche et l’enseignement.

 

Justement pourriez-vous nous rappeler ce que c’est qu’un post-doctorat ?

Un « post-doc » c’est un contrat de recherche d’un à trois ans, faisant suite au doctorat. Sur un projet de recherche, ces contrats permettent de prendre un peu d’expérience pour ensuite présenter des concours pour accéder à des postes en CDI de la fonction publique.

 

Et vous déjà des pistes, des envies, pour votre futur post-doc ? D’ailleurs, combien de temps vous reste-t-il avant de soutenir votre thèse ?

Normalement je dois soutenir avant décembre 2023, donc l’échéance est proche, elle arrive ! Au niveau des pistes, je suis très attirée par les pays d’Europe du nord, comme le Danemark, la Finlande, la Suède, plus par des attraits culturels de découvrir ces pays. J’ai déjà commencé à identifier des laboratoires qui pourraient m’intéresser, donc le but maintenant c’est de regarder les offres à venir pour terminer mon doctorat.

Pour terminer, que conseilleriez-vous aux aspirantes et aspirants doctorants ?

D’une part, je pense qu’avant de se lancer dans une thèse il faut bien réfléchir sur ce qu’un doctorat peut apporter en plus. Dans le public ou le privé, il faut regarder à quels postes cela permet d’accéder. Beaucoup d’étudiants en master désirent naturellement poursuivre en doctorat sans forcément réfléchir à ce que cela pourrait leur apporter en plus.

Le conseil que j’aurais à donner pour celles et ceux qui se dirigent vers une thèse, c’est de trouver une équipe dans laquelle on se sent bien. Ce sont trois années qui peuvent être difficiles, avec beaucoup de haut et de bas, et lorsqu’on a le soutien de ses directeurs de thèse et de son équipe, ça change tout ! La thèse se passe totalement différemment. Pour ceux qui le veulent vraiment et qui sont sûrs de faire un doctorat, je conseillerais de ne rien lâcher. Il y a plein de types de financements différents. Si c’est vraiment ce qu’ils veulent, ils finiront par trouver leur place quelque part. Ne pas perdre espoir, suivre les offres et postuler.

 

Auriez-vous une dernière anecdote, un souvenir à nous partager ?

Lorsqu’on apprend que l’on a eu la bourse de thèse, c’est une grande fierté ! Et quand les articles sont acceptés pour publication ce sont aussi de grands moments de joies que l’on célèbre. Et tous les moments du quotidien qui font que l’on est heureux de venir au travail le matin. Nous avons des pauses café, des pauses le midi où nous échangeons beaucoup, beaucoup d’émulation scientifique. Toutes les rencontres que l’on peut faire au travers du doctorat et de stages à l’étranger, on rencontre pleins de personnes qui travaillent sur pleins de thématiques différentes. Énormément de souvenirs !

PPour aller plus loin

Résistance aux médicaments : la recherche en quête de solutions, un dossier Pop’Sciences – CNRS – 23 mai 2023.

Ateliers BARCamp

AAteliers BARCamp

©BU Sciences Lyon 1

Le principe des ateliers BARCamp – Bienvenue à la Recherche – est de permettre aux doctorants ou jeunes chercheurs de présenter en une dizaine de minutes leur sujet de thèse à un public non initié et de valoriser l’activité de recherche auprès du public étudiant, dans un format moins conventionnel que les séminaires ou journées d’étude.

Ce mardi 5 avril, 2 doctorants vous présenteront leurs travaux :

 

  • Jérémie Bouvier est doctorant au Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité (LIBM). Ses recherches portent sur la caractérisation des propriétés mécaniques des muscles ischio-jambiers chez la femme sportive, en lien avec l’activité physique et le cycle menstruel.
  • Amandine Chauviat est doctorante au Laboratoire d’Ecologie Microbienne au sein de l’équipe Bacterial Efflux and Environnemental Resistance (BEER). Elle travaille sur les pompes à efflux RND de Stenotrophomonas maltophilia et leur implication dans l’émergence de l’antibiorésistance dans l’environnement. Retrouvez l’article d’Amandine Chauviat à propos de son sujet de thèse sur Pop’Sciences.

 

>> En savoir plus :

BU sciences lyon 1

« De 5 sur 20 à doctorant » – Retour d’expérience d’études supérieures ! | Visages de la science

«« De 5 sur 20 à doctorant » – Retour d’expérience d’études supérieures ! | Visages de la science

Cinq sur vingt est la note que j’ai obtenu au baccalauréat blanc de mathématique ! Aujourd’hui, près de dix ans plus tard, je suis doctorant en tribologie (un sous-domaine de la mécanique dans lequel les mathématiques sont très présentes). Dans cet article je vous raconte mon parcours en études supérieures, du lycée à la thèse. Il est à lire tel un retour d’expérience « postbac » qui je l’espère, inspirera les lycéens incertains de leur avenir (tel que je fus).

5 sur 20 en maths, et pourtant…

Les sciences m’ont toujours intéressé. Depuis mon plus jeune âge je suis curieux de comprendre le fonctionnement des objets et de la vie qui nous entourent. Au collège, mes notes dans les matières scientifiques étaient nettement meilleures que dans les autres matières. Je me suis donc naturellement dirigé au lycée vers une seconde générale option sciences de l’ingénieur (dénommée à l’époque ISI pour « Initiation aux Sciences de l’Ingénieur »).

C’est au cours de cette année de lycée que mes lacunes en mathématiques sont devenues problématiques. Pour compenser mes difficultés et pouvoir prétendre à une première scientifique, j’ai été poussé à suivre des heures hebdomadaires de soutien scolaire en mathématiques1. A l’époque je vivais ces heures supplémentaires comme une contrainte, aujourd’hui avec le recul je m’aperçois de la chance que j’ai eue.

En année de terminale et malgré le travail fournit en soutien scolaire, je reçus la faible note de cinq sur vingt au baccalauréat blanc de mathématiques. J’étais peu impliqué dans la matière, vraisemblablement parce que je n’avais pas d’objectif précis pour ma poursuite d’étude. J’étais alors persuadé de ne pas pouvoir poursuivre vers une école d’ingénieur à cause de mes mauvais résultats2.

C’est peu de temps après, que j’appris l’existence de « passerelle » en études supérieures. Les passerelles sont des voies alternatives qui permettent de naviguer entre les différentes catégories de formations3. Elles permettent notamment d’intégrer une école d’ingénieur à partir d’un IUT (i.e. Institut Universitaire Technologique) qui sont plus accessible postbac avec des résultats moyens que la voie « traditionnelle » des classes préparatoires aux grandes écoles.

Motivé par ce nouvel objectif et après plusieurs mois de révision, j’obtins avec mention mon baccalauréat.

Après le bac…

Sélectionné sur dossier, j’ai donc intégré un IUT en génie mécanique. Ce choix a été déterminant pour le reste de mes études et cela pour deux raisons. Premièrement parce que les méthodes d’enseignement employées en IUT correspondent à ma méthode d’apprentissage, ce qui m’a permis d’avoir un bon niveau. Deuxièmement parce que cet IUT m’a permis via une passerelle d’intégrer une école d’ingénieur prestigieuse.

Cette juste orientation je la dois notamment à mes parents, qui étaient correctement informés sur les parcours en études supérieures. Je la dois également à l’administration et aux enseignants de l’IUT qui m’ont accompagné tout au long de mes études.

Pour ces raisons, mes deux années en IUT ont été mes meilleures années d’études. Ce sont celles durant lesquelles j’ai le plus appris mais avant tout celles durant lesquelles j’ai aimé apprendre.

Par la suite, le DUT (i.e. Diplôme Universitaire Technologique) obtenu m’a ouvert la voie vers une école d’ingénieur qui m’était post baccalauréat inaccessible. Grâce à cette passerelle je possède aujourd’hui un diplôme d’ingénieur en mécanique.

Suite à ces cinq années et grâce à mon stage de fin d’étude, j’ai travaillé trois ans en tant que chargé d’étude et de recherche en BE4 acoustique et vibration. Cette expérience fut très enrichissante et m’a permis d’acquérir une maturité professionnelle. Cependant, frustré de la perpétuelle course au profit du monde industriel ne m’offrant pas le temps de résoudre dans le détail les problématiques rencontrées, je pris la décision de recentrer mon objectif de carrière sur la recherche et l’enseignement. Pour cela, j’ai pu compter sur les contacts que j’avais noué en école d’ingénieur. En plus de répondre à mes questions quant à mon orientation de carrière, l’école m’a également aidé à trouver un partenariat laboratoire-entreprise pour ma thèse.

En route pour le doctorat

Aujourd’hui je suis à mi-parcours de mon doctorat. Je suis heureux de l’expérience professionnelle, personnelle, humaine et scientifique que je vis. Je conseille cette expérience à toutes les personnes qui sont intéressées de près ou de loin à la recherche. Et pour les personnes qui appréhendent l’aspect « théorique » d’un doctorat, sachez que les thèses peuvent aussi être « pratiques » et appliquées à des sujets concrets (notamment en partenariat avec une entreprise5).

Par mon parcours, je souhaite montrer que même avec des lacunes et des difficultés au collège ou au lycée (et même plus tard dans les études), il est possible d’obtenir les diplômes que l’on souhaite.

De l’université aux grandes écoles, en passant par les écoles spécialisées et les lycées professionnels, le schéma français des études supérieures est varié et accessible. Chaque institution propose des méthodes d’apprentissages distinctes adaptées à chaque étudiant et une multitude de passerelles existe pour changer de formation au besoin. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec ces institutions et par la suite garder le contact, car elles sont là pour vous aider pendant et après vos études.

De mon expérience, il est important de choisir une voie dont les méthodes d’enseignement nous correspondent. C’est pour moi la clé d’études supérieures réussies et appréciées.

Alors, lancez-vous !

Article écrit par Thomas LUBRECHT, ancien lycéen, aujourd’hui doctorant au Laboratoire IREIS (Institut de Recherches En Ingénierie des Surfaces) –
LaMCoS (Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures).

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Notes

(1) Heures de soutien scolaire dispensées par les enseignants en mathématiques du lycée, sur leur temps libre.

(2) A cette époque, une majorité des sélections postbac dépendaient du dossier de l’élève en année de terminale.

(3) Se référer au schéma des études supérieures

(4) Bureau d’Etude

(5) Thèse CIFRE

Les poissons à l’épreuve du bruit | Visages de la science

LLes poissons à l’épreuve du bruit | Visages de la science

Vous êtes-vous déjà demandé comment était la vie sous l’eau, dans les fleuves ou les rivières? Vous imaginez peut-être une immensité silencieuse… et bien détrompez-vous !
Les activités humaines sont loin de permettre silence et quiétude pour les populations aquatiques.

Bateaux, sports nautiques, activités industrielles ou de détente, tout cela impact fort sur la vie des espèces aquatiques. Mais alors quelles sont les conséquences sur leur comportement ?

Émilie Rojas, doctorante au sein de l’Equipe de Neuro-Ethologie Sensorielle (ENES) à l’Université Jean Monnet – Saint-Étienne consacre ses recherches à ces questions. Le titre de sa thèse ? « Pollution sonore et invasions biologiques. Réponses multi-échelles des communautés aquatiques aux stresses multiples ».

Voici son portrait en vidéo :

Émilie Rojas, doctorante en 1re année au sein de l’ Équipe de Neuro-Ethologie Sensorielle (ENES), a eu la chance de faire partie des 10 doctorants sélectionnés par la coordination nationale de la Fête de la Science afin de présenter sa thèse en bande dessinée dans l’édition Planète Nature de Sciences en bulles.

A l’occasion de la Fête de la Sciences 2020, Émilie a échangé avec le public sur son travail de chercheuse en bioacoustique.

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Vers un monde futur sans pétrole ? | Visages de la science

VVers un monde futur sans pétrole ? | Visages de la science

Portrait d’un ancien doctorant du laboratoire Ingénierie des Matériaux et des Polymères de Saint-Étienne

Chaque année, l’Association des Amis de l’Université de Lyon – AAUL récompenseun jeune doctorant en lui décernant le prix du doctorant étranger. Ce prix récompense un(e) doctorant(e) étranger(ère) de l’Université de Lyon (UdL) pour l’ensemble de son parcours. Cette année, c’est donc Wissam Farhat, doctorant de l’Université Jean Monnet – UJM / UdL et de l’Ingénierie des Matériaux Polymères (IMP, UMR CNRS 5223) qui a été primé le 26 novembre 2019.
Qui est-il ? Quel est son parcours ?

© Wissam Farhat

A 27 ans, Wissam FARHAT peut être fier de son parcours. Né au Liban, il a obtenu un baccalauréat de biochimie et une maîtrise en biologie du cancer de l’Université Libanaise. Pendant ses études de Master, Wissam a l’opportunité d’effectuer un stage de 9 mois à l’American University of Beirut (AUB) qui l’amène ensuite à poursuivre par un doctorat dans le domaine de la science des polymères et des biomatériaux. Cette thèse, se réalisant en partenariat entre la North Carolina State University, le Laboratory of Forest Ressources (USA)  et l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne au sein du laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères (UMR CNRS 5223), a pour objectif d‘étudier l’extraction et la valorisation d’une ressource naturelle abondante mais encore peu exploitée, l’hémicellulose, très présente dans l’herbe et les arbres.

Wissam est un étudiant d’un excellent niveau dont les réalisations scientifiques dans le domaine de la chimie des polymères et des biomatériaux ont été remarquées. Au fur et à mesure, il acquiert de l’expérience en biochimie et en biologie du cancer, puis en matériaux polymères biosourcés, toujours avec le même objectif d’application en particulier sous forme d’hydrogels.

LLA THÈSE

15 septembre 2015, Wissam démarre alors sa thèse sur le sujet suivant « Investigation des approches biomatériaux de l’hémicellulose : l’extraction et la modification de l’hémicellulose et son utilisation pour des applications à fortes valeurs ajoutées. ». Ses travaux sont encadrés par Richard Venditti (Pr, NCSU) et Mohamed Taha (Pr, IMP) puis Frédéric Becquart (MC, HDR, IMP). Nathalie Mignard (MC HDR, IMP) et Ali Ayoub (Dr, NCSU) sont alors ses co-directeurs.

Une première partie de son projet se déroule en Caroline du Nord par l’étude d’un procédé d’extraction de l’hémicellulose en considérant autant une stratégie efficace d’extraction chimique que son impact économique et environnemental par une analyse de cycle de vie. La deuxième partie menée à l’IMP porte, quant à elle, sur la valorisation chimique de l’hémicellulose en tant que matériau. Deux objectifs ont été ciblés: rendre d’abord l’hémicellulose thermoplastique puis la rendre réticulable thermoréversiblement par la réaction de Diels-Alder.

« L’hémicellulose est un biopolymère très abondant naturellement mais encore très peu exploité en raison de la difficulté à l’extraire avec un faible impact environnemental et économique  » explique Wissam. «C’est  une matière première relevant de la bioéconomie avec des enjeux très importants pour un monde futur sans pétrole.  Parmi ses applications potentielles, on peut citer les hydrogels sensibles aux stimuli, les revêtements de surface et adhésifs, la formation de réseaux tridimensionels et la possibilité de l’utiliser pour administrer des médicaments in vitro en raison de sa biocompatibilité .»

AARRIVÉE EN FRANCE: LE LABORATOIRE IMP

5 janvier 2017 : Wissam FAHRAT intègre l’UJM. C’est la volonté qu’à l’IMP de travailler sur des applications pratiques interagissant avec les humains et l’environnement, mais également la réputation de ce laboratoire leader dans le domaine de la science des polymères et des matériaux faisant partie d’un grand nombre de réseaux de recherche avec des laboratoires académiques français et étrangers, qui a déterminé Wissam à venir faire sa thèse en partie à Saint-Etienne.

« A l’IMP, en France, mon directeur de thèse Frédéric Becquart et ma directrice de thèse Nathalie Mignard, ont eu un impact considérable sur ma carrière professionnelle. Ils m’ont conseillé tout au long de mon doctorat et m’ont inspiré de nombreuses idées tout en me laissant une indépendance dans mes recherches. Mes collègues de laboratoire m’ont apporté un soutien réconfortant et j’apprécie vraiment le temps passé et les aventures vécues ensemble durant cette période ».

Wissam tient à préciser: « Je remercie mon Professeur Richard Venditti et le Dr Ayoub pour avoir cru en moi et pour leur soutien continu, ainsi que Christian Carrot et Jean-Charles Majesté pour m’avoir accueilli au sein de l’IMP ».
Il poursuit en se rappelant ses études à l’UJM: « J’ai de très bons souvenirs. Quand j’y repense, de nombreux moments me viennent en tête. J’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux chercheurs de France et du monde entier et j’ai eu le sentiment d’appartenir à un vaste réseau international. En fait, j’étais entouré de personnes reconnues à l’échelle nationale et internationale pour leurs innombrables contributions à la communauté des polymères et des biomatériaux. Je me suis fait de bons amis sur qui je pouvais compter et parler de n’importe quel sujet. Je me souviens très bien des événements conviviaux avec des professeurs et d’autres collègues de l’UJM. Nous avions l’habitude de nous réunir pour des matchs de football amicaux… Des moments très agréables ».

EET DEMAIN?

31 août 2018, Wissam soutient brillament sa thèse à Raleigh aux Etats-Unis. A ce jour, il a publié ses travaux de thèse, bibliographiques et de recherche, dans 6 articles à forts facteurs d’impact en sciences des matériaux polymères.
Wissam est actuellement en post-doctorat au sein du fameux KTH Royal Institute of Technology de  Stockholm en Suède. Il travaille sur le développement des matériaux polymères biosourcés pour des applications anti-cancéreuses.

Ce que Wissam souhaite pour l’avenir ?  « Poursuivre ma recherche dans le domaine des biomatériaux. Continuer à apprendre, à assumer des responsabilités supplémentaires et à apporter autant que je le peux. J’ai l’intention d’améliorer mes compétences et de continuer à m’impliquer dans des associations professionnelles liées aux biomatériaux polymères ».

Très belle continuation à ce jeune chercheur dont les travaux sont déjà reconnus. Un prix du doctorant étranger largement mérité !

Retrouvez d’autres portraits de chercheurs

 

 

Ateliers BARCamp

AAteliers BARCamp

Dans le cadre du Festival Les Arts du Campus – Journées des Arts et de la Culture dans l’Enseignement supérieur 2019, nous avons fait pour vous une sélection des activités de culture scientifique à ne pas manquer :

Atelier BARCamp (Bienvenue à la recherche)

Des doctorants présenteront en quelques minutes et en toute simplicité leurs travaux de recherche.

  • Jeudi 4 avril, à 12h30. Campus LyonTech-La Doua / BU Sciences / 20 avenue Gaston Berger, 69100 Villeurbanne. Gratuit. Sans réservation.

 

Les autres évènements CSTI du festival :

 

TOUTE LA PROGRAMMATION : www.universite-lyon.fr/jaces

LabEx en fête : Ma thèse pour les nuls | #FDS2018

LLabEx en fête : Ma thèse pour les nuls | #FDS2018

 

 

 

 

 

Ne vous êtes-vous pas déjà retrouvé face à un étudiant en recherche vous parlant de façon très motivée de son sujet de thèse pendant de longues minutes, long monologue truffé de termes plus incompréhensibles que barbares, à l’issue duquel… vous désespérez de comprendre quoi que ce soit ? !

Ma thèse pour les Nuls, c’est donc la possibilité pour tous de comprendre très rapidement (en 3 minutes, ou en 180 secondes si vous préférez) sur quoi ces étudiants travaillent d’arrache-pied pendant quelques années de leur vie, de manière ludique, compréhensible et rapide. Et c’est vous qui jugerez le doctorant qui aura réussi le mieux à vous faire comprendre son sujet !

Venez nombreux…

Événement organisé dans le cadre de la Fête de la Science 2018. Retrouvez-nous au village des sciences de l’IUT de l’Université Claude Bernard Lyon 1, où de nombreuses autres activités vous seront proposées.

 

Voir les prestations des doctorants de Ma thèse pour les nuls cuvée 2017.

Ma thèse pour les nuls 2017

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Consultez toute la programmation Fête de la Science 2018

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