LLa prolifération du nucléaire militaire : un risque inévitable ? | The Conversation L’arme nucléaire reste plus que jamais perçue comme l’élément de dissuasion le plus convaincant. Plusieurs États pourraient s’en doter, ou chercher à le faire, tandis que la menace de son utilisation est souvent évoquée par les leaders de certains pays qui la possèdent.Les menaces d’utilisation de l’arme nucléaire régulièrement brandies par le Kremlin à l’encontre de l’Ukraine et de ses alliés, mais aussi le programme nord-coréen, les avancées iraniennes en la matière ou encore la montée en puissance nucléaire de la Chine inquiètent profondément les gouvernements et les populations du monde entier. Le terrifiant spectre d’une déflagration nucléaire mondiale n’est d’ailleurs sans doute pas pour rien dans l’attribution du prix Nobel de la paix 2024 au groupe japonais Nihon Hidankyo, qui lutte pour l’abolition de l’arme atomique.Il est donc opportun, en ces temps particulièrement troublés, de faire un point sur la prolifération nucléaire militaire – qui doit être distinguée de la construction des centrales nucléaires destinées à produire de l’électricité – et d’en jauger le degré de dangerosité.La prolifération nucléaire : un phénomène qui n’est pas nouveauL’arme nucléaire a, dès sa première utilisation par les États-Unis en 1945, démontré au monde son extraordinaire pouvoir destructeur et l’avantage en termes de puissance et d’influence qu’elle confère à celui qui la possède. Dès lors, la période de la guerre froide a initié une course à l’armement nucléaire pour installer la dissuasion entre puissances.Ainsi, l’Union soviétique a acquis l’arme en 1949, suivie du Royaume-Uni (1952), de la France (1960), d’Israël (années 1960), de la Chine (1964), de l’Inde (1974), du Pakistan (en 1998) et de la Corée du Nord (premier essai réussi en 2006).L’entrée en vigueur en 1970 du Traité de Non-Prolifération (TNP) n’a pas réussi à enrayer cette dynamique prolifératrice. Toutefois, les superpuissances américaine et soviétique ont voulu, notamment au travers du Traité sur la limitation des missiles antibalistiques de 1972 ou des différents accords dits Strategic Arms Limitations Talks (SALT), limiter l’expansion de leurs arsenaux nucléaires.L’après-guerre froide : une dynamique paradoxale de réduction des arsenaux et de nouvelles proliférationsAvec la fin de la guerre froide (1991), la menace d’un affrontement nucléaire entre superpuissances a diminué. Les immenses arsenaux de ces deux pays ont considérablement diminué grâce à l’application du traité dit Strategic Arms Reduction Treaty (START).Toutefois, des dynamiques négatives se sont installées (ainsi, le Pakistan a acquis l’arme nucléaire pour dissuader l’Inde). De nouvelles menaces ont émergé de la part d’États parias et d’acteurs non étatiques. La Corée du Nord, pays agressif et imprévisible, n’a eu de cesse de développer sa capacité nucléaire pour sanctuariser son régime. L’Iran, s’il ne possède pas encore l’arme nucléaire, met en œuvre d’importants efforts pour l’obtenir – des efforts qu’a encouragés la dénonciation en 2018 par Donald Trump de « l’accord sur le nucléaire iranien » de 2015, le Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA).En outre, la perspective du terrorisme nucléaire – à savoir la menace que des groupes terroristes acquièrent des matériaux nucléaires afin de créer des « bombes sales », c’est-à-dire des bombes capables de disperser des éléments radioactifs – suscite la plus grande préoccupation. Les réseaux de contrebande internationale, soutenus par des États parias, corrompus ou ayant intérêt à la déstabilisation, peuvent faciliter la diffusion des briques technologiques nécessaires à la fabrication de telles armes ou à l’obtention de matière fissile.Les années 2010 sont marquées par un regain de tension internationale en de nombreux points du globe, ce qui entraîne une augmentation des arsenaux de plusieurs pays nucléaires (en particulier de la Chine et de la Russie) et une modernisation de ceux-ci, notamment au travers du développement de c’est bizarre (vecteurs dépassant Mach 5, recherches visant à accéder à des vitesses dépassant Mach 10…), des portées ou des mesures de protection des vecteurs durant la phase de vol.De plus, les mécanismes de contrôle des armements peinent de plus en plus à remplir leur rôle. Le Traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (INF) n’a plus cours depuis 2019, le traité de limitation du nombre d’ogives et de bombes nucléaires stratégiques New Start est à l’arrêt, laissant craindre une nouvelle période d’instabilité stratégique où le nucléaire prendra une place de plus en plus importante dans les doctrines militaires des pays qui en sont dotés et parfois dans le discours des dirigeants concernés.Les technologies modernes comme facteur facilitateur de la proliférationAutre ombre au tableau : les technologies modernes ont tendance à faciliter la prolifération. Internet et les technologies de l’information ont rendu plus accessible l’accès aux connaissances et données techniques, par exemple en physique des matériaux, en physique nucléaire ou bien encore en technologie balistique.Cela inclut les bases de données numériques et les publications scientifiques en accès libre. De plus, le cyberespionnage, utilisé par les États ou des groupes non étatiques, permet de s’approprier des informations sensibles.La technologie 3D peut également faciliter la fabrication des composants avec précision comme l’utilisation de l’intelligence artificielle permet d’optimiser la gestion des programmes d’armement.Les instabilités régionales ravivent la prolifération et les risques d’escaladeDans les régions sous tension, les armes nucléaires sont perçues par les États comme une forme d’« assurance-vie », a fortiori lorsqu’il existe une asymétrie conventionnelle entre deux États rivaux. C’est le cas par exemple de l’Inde et du Pakistan, ou de la Corée du Nord face à son voisin du sud, soutenu par les États-Unis. Ce schéma peut se reproduire dans des régions où l’arme nucléaire n’existe pas ou n’est pas évoquée.À titre d’exemple, les tensions entre Israël et plusieurs États arabo-musulmans mais également la rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran peuvent pousser certains pays, notamment l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Turquie, à chercher à se doter de l’arme nucléaire.En Asie, l’accession de la Corée du Nord à l’arme atomique provoque des débats au Japon et en Corée du Sud, pouvant les mener à terme à vouloir à leur tour devenir des États dotés.L’impuissance des organisations et des sanctions internationalesL’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA) joue un rôle majeur en s’assurant que la technologie nucléaire n’ait que des fins pacifiques, en dehors des pays dotés légalement, en menant des inspections de toutes les installations nucléaires du monde en application du TNP. Malheureusement, l’efficacité de cette organisation dépend de la volonté des États quant à l’accès aux installations. Par exemple, l’Iran et la Corée du Nord n’ont pas hésité à interdire aux membres de l’AIEA l’accès à leurs infrastructures nucléaires.Le Conseil de sécurité des Nations unies peut également jouer un grand rôle dans la limitation de la prolifération nucléaire. Il a par exemple été impliqué dans l’élaboration du JCPOA. Mais là encore, son efficacité souffre de la divergence politique de ses membres, à commencer par celle qui caractérise les États-Unis d’une part, la Chine et la Russie de l’autre.Les sanctions internationales (le plus souvent américaines et/ou européennes) peinent également à restreindre la prolifération. Si elles cherchent à affaiblir les capacités économiques et technologiques des États proliférants (interdiction du commerce de certains biens, gels des avoirs financiers à l’étranger, restrictions sur l’approvisionnement énergétique et ont un impact significatif sur les économies des pays concernés, elles n’en demeurent pas moins d’une efficacité limitée. En effet, les sanctions peuvent accentuer le caractère paranoïaque de certains régimes et, par conséquent, les inciter à multiplier les efforts afin de se doter au plus vite de la bombe.Sans oublier que les sanctions sont souvent détournées par l’organisation de réseaux de contrebande ou de sociétés écran, et que certains pays désireux d’acquérir l’arme nucléaire peuvent bénéficier de l’aide d’acteurs extérieurs comme la Chine, la Russie ou le Pakistan, pour n’évoquer que la période récente. Ainsi, la Corée du Nord a bénéficié de l’aide de la Russie et de la Chine, le Pakistan a profité d’un large transfert de connaissances de la Chine, et l’Iran de la Russie.Comment sortir de cette impasse ?Si la conjoncture géopolitique s’y prêtait, il serait extrêmement utile de tenter de raviver le TNP, et de renforcer les mesures techniques (par l’utilisation de l’IA et du big data ainsi que des drones et robots) afin de permettre à l’AIEA de mieux vérifier que les États respectent leurs engagements internationaux de ne pas détourner leur production nucléaire civile à des fins militaires. Il serait également utile de promouvoir des accords multilatéraux élargis.Malheureusement, la situation actuelle n’est guère favorable à un tel scénario. La Chine et la Russie se sont lancées dans une politique impériale, les États-Unis veulent maintenir leur imperium et peuvent réélire un président aussi brutal qu’imprévisible en la personne de Donald Trump.La déstabilisation du Moyen-Orient menace de précipiter la région entière dans la guerre.Qu’en est-il du droit international ? Jugé par beaucoup de nations comme étant d’extraction occidentale, il ne peut être à l’origine d’un consensus général. La seule orientation imaginable, une fois que les guerres d’Ukraine et de Gaza auront pris fin, serait la réactivation de dialogues stratégiques entre grandes puissances qui pèseront sur les orientations de leurs alliés ou partenaires, et qui, en réaffirmant leurs assurances de sécurité, pourront persuader ceux-ci de ne pas poursuivre dans la voie du nucléaire militaire. Enfin, la diplomatie coercitive, mélange de sanctions et d’offres de coopération, doit être explorée de manière encore plus approfondie.La prolifération nucléaire, un risque inévitable ? L’avenir pousse au pessimisme. Il apparaît en dernier ressort que seul un apaisement des différentes zones de tension pourrait faire s’estomper le spectre de la prolifération. Sacré défi !>> L’auteur :Laurent Vilaine, Docteur en sciences de gestion, ancien officier, enseignant en géopolitique à ESDES Business School, Institut catholique de Lyon (UCLy)Cet article est republié sous licence Creative Commons.>> Lire l’article original :The Conversation
CCycle de l’énergie La bibliothèque Marie Curie de l’Institut National des Sciences Appliquées – INSA Lyon – et son pôle médiation proposent une programmation scientifique et culturelle construite autour de cycles thématiques rejoignant les objectifs de la stratégie Ambitions 2030 et représentant les valeurs de l’INSA Lyon en matière de transition énergétique, environnementale, écologique, sociale, numérique et de modèle économique.Ce cycle, composé d’ateliers, de visites, de conférences, de temps d’échange littéraire et d’exposition vous permettra de découvrir la gestion de l’énergie sur l’INSA Lyon, mais aussi au niveau national et international, par le biais d’échange avec le gestionnaire de flux de l’INSA, des enseignants chercheurs et d’entreprises.>> Programme : télécharger le programme en PDF©INSA Lyon>> Pour plus d’information rendez-vous sur le site :INSA Lyon
ÉÉnergies. Une transition à petits pas [Pop’Sciences Mag #7] La production, le transport et la consommation d’énergie ont des impacts environnementaux et climatiques si néfastes que la pierre angulaire de la transition écologique, à laquelle se sont engagés les États participants à la COP-21 (2015), consiste en une reconversion massive du modèle énergétique mondial. Pourtant, la fin de règne des énergies fossiles se fait toujours attendre.1er décembre 2020Découvrez le nouveau n° de Pop’Sciences Mag[Édito de Stéphane Martinot, Administrateur provisoire de l’Université de Lyon]L’énergie consommée dans le monde provient à plus de 80% de combustibles fossiles. À ce rythme, et dans la perspective d’une planète à 9 voire 10 milliards d’habitants, la plupart des ressources en pétrole, charbon, ou gaz naturel auront disparu d’ici 150 ans, après que leurs stocks naturellement présents dans nos sols se soient taris.En à peine 3 siècles, depuis la première révolution industrielle, l’espèce humaine aura épuisé les ressources énergétiques dont elle aura eu besoin pour se développer et se moderniser à vitesse exponentielle. Comment s’extirper de cette conviction collective qui consiste à croire que cette surexploitation peut perdurer sans fin ? Et, par la même occasion, mettre un terme aux effets délétères que la combustion de ces énergies fossiles a sur l’environnement et le climat ?Le défi de la transition énergétique est sur toutes les lèvres, pourtant les moyens de sa mise en œuvre ne font pas consensus.Un paradoxe subsiste entre, d’un côté, le volontarisme politique affiché en faveur de la transition énergétique et de l’autre, la lente mise en œuvre des alternatives technologiques nécessaires à son accomplissement. Ce nouveau numéro permet de comprendre pourquoi la diminution des combustibles polluants dans le « mix énergétique » est si longue à aboutir.Quelles nouvelles innovations scientifiques permettraient d’accélérer le mouvement ? Comment inverser la vapeur d’une économie encore très dépendante de la capitalisation sur des ressources fossiles et tarissables ? Enfin, comment peut-on profiter de cette transition pour définir une production d’énergie qui soit plus résiliente, plus acceptée et moins créatrice d’inégalités ?C’est ce que l’Université de Lyon, au travers de ce nouveau numéro de Pop’Sciences Mag, vous propose de décrypter.À catastrophe lente, transition lente ?Nucléaire : les déchets en héritageLe numérique menace-t-il la transition énergétiqueHydrogène : réconcilier environnement et industrie ?La tentation du tout renouvelable> Exemplaire papier sur commande (envoi gratuit par la poste)> Téléchargez le magazine en .pdf
DDéchets radioactifs : le graphite dans l’impasse On comptera 23 000 tonnes de déchets de graphite dès que les 9 réacteurs de la filière uranium naturel graphite gaz (UNGG) auront été démantelés. Quand l’industrie électronucléaire et l’Andra œuvrent à établir des scénarios de stockage sécurisé du graphite irradié catégorisé « faible activité – vie longue » (FA-VL), d’autres lui imagine des fonctions plus révolutionnaires.Cet article est extrait du Pop’Sciences Mag #7 : Énergie. Une transition à petits pasSamuel Belaud | 24 novembre 2020Bloc de graphite – ©DRLe graphite est composé d’atomes qui – une fois passés par une réaction nucléaire – affiche d’interminables périodes de radioactivité1. Le Carbone 14 par exemple, qui présente une période de 5 700 années, ou encore le Chlore 36, isotope pour lequel il faut patienter 301 000 ans avant que qu’il ne perde la moitié de sa radioactivité. Si les déchets de graphite affichent une « faible » activité, leur durée de vie est extrêmement longue et complique leur prise en charge par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs – Andra.Ils sont actuellement stockés en surface sur les sites des réacteurs et il n’y a, à ce jour, pas d’autre solution de stockage. L’enjeu est alors de simuler l’évolution du graphite dans le temps afin de proposer un site de stockage le plus sûr possible. « Nous avons cherché à reproduire en laboratoire la manière dont le graphite se modifie au cœur du réacteur et, à partir de là, nous pouvons simuler la diffusion des radioéléments dans les matériaux, ou encore déterminer comment cette matière radioactive se comportera sur le long terme » précise Nathalie Moncoffre à propos de plusieurs projets de recherche2 menés à l’Institut de Physique des 2 Infinis – IP2I (CNRS – Université Claude Bernard Lyon 1).L’illusion d’une énergie sans finLe salut pour le graphite viendrait-il d’une start-up ? Neel Naicker, porte-parole de NDB – Nano Diamond Battery a déclaré dans un article publié par New Atlas le 25 août dernier : « Imaginez un monde où vous n’auriez pas du tout à recharger votre batterie pour la journée. Imaginez maintenant que ce soit pour la semaine, pour le mois… Et pendant des décennies ? C’est ce que nous pouvons faire avec cette technologie ». La pierre angulaire de cette nouvelle technologie a priori révolutionnaire : le Carbone 14. NDB isole ces isotopes nucléaires à partir des déchets nucléaires qu’elle récupère des réacteurs UNGG. Cette déclaration vient à la suite des travaux d’une équipe de recherche de l’Université de Bristol qui avait réussi à développer ce type de « batterie diamant » en retirant le Carbone 14 du graphite irradié. La promesse est majeure : créer une pile éternelle qui fonctionne à partir de déchets radioactifs dont on ne sait justement pas comment gérer la longue période de radioactivité. Débarrassés de leurs isotopes les plus radioactifs, la gestion de ces déchets s’avèrerait bien plus aisée.Certains s’étaient déjà essayés au mythe de l’énergie infinie et propre à partir de matière radioactive quand, en novembre 2013, l’entreprise Laser Power System promettait la sortie prochaine d’un moteur fonctionnant au thorium. Concept dont personne n’a entendu parler depuis … Nous permettant de relativiser : si le progrès nécessite une bonne dose d’enthousiasme, le miracle énergétique ne pourra pas venir d’une seule innovation … Aussi prometteuse soit-elle.Pour aller plus loin : Pop’Sciences Mag1> L. Vende. Comportement des déchets graphite en situation de stockage: Relâchement et répartition des espèces organiques et inogarniques du carbone 14 et du tritium en milieu alcalin. Matériaux. Ecole des Mines de Nantes, 2012. 2> A. Blondel, G. Silbermann, N. Moncoffre, N. Toulhoat, N. Bérerd, et al.. Etude du comportement du chlore 36 et du carbone 14 dans le graphite nucléaire. IBAF 2010 – 3e Rencontre « Ion Beam Analysis Francophone », Nov 2010, Namur,
LLes Mercredis de l’Anthropocène Chaque semaine, dès avril 2019, jusqu’au 10 juillet, initiés par l’École Urbaine de Lyon, les Mercredis de l’Anthropocène invitent à mieux comprendre le monde urbain anthropocène. Chercheurs et experts de tous horizons, à partir de sujets précis, croisent leurs paroles, pointent des problématiques et tout autant mettent au jour des solutions.PProgramme12 JUIN – LA VILLE CULTIVÉECLAIRE DELFOSSE, géographe, professeure à l’Université Lumière Lyon 2, directrice du Laboratoire d’Etudes Rurales.AUGUSTIN ROSENSTIEHL, architecte, cofondateur de l’agence SOA, et commissaire de l’exposition Capital agricole, manifeste pour un nouvel urbanisme agricole (Pavillon de l’Arsenal > fin janvier 2019)19 JUIN – ANTHROPOCÈNE ET OUTILS NUMÉRIQUESJULIA BONACCORSI, professeure à l’Université Lyon 2, directrice adjointe du Laboratoire ELICO, et membre du LabEx Intelligence des Mondes urbains. Ses recherches portent sur les enjeux politiques et culturels des transformations de la culture écrite et la médiatisation numérique.NICOLAS NOVA, co-fondateur du Near Future Laboratory, agence de recherche et de prospective, et des Lift Conference, une série de conférences sur les technologies et l’innovation ; et professeur associé à la Haute École d’art et de design (Genève), où il aborde l’ethnographie, l’histoire des cultures numériques et la recherche en design.26 JUIN – LA VILLE COLLABORATIVEROELOF VERHAGE, maître de conférence en urbanisme à l’Université Lumière Lyon 2, membre du Laboratoire TRIANGLE, ses recherches portent en particulier sur l’articulation entre acteurs publics et privés dans le développement et la régénération urbains.NICOLAS DÉTRIE, spécialiste de l’économie urbaine, il a dirigé l’association Les Ateliers de Cergy, un réseau de réflexion sur la ville, avant de co-fonder Yes We Camp, collectif à l’origine des Grand Voisins. Il lance cet été 2019, en partenariat avec le collectif d’entrepreneurs Ancoats et l’agence Codesign-it!, à l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée, un diplôme sur les « espaces communs » de la ville.3 JUILLET – QUE NOUS DIT LE CIRQUE DE L’ANTHROPOCÈNE ?JULIE SERMON, professeure en Histoire et Esthétique du théâtre contemporain l’Université Lumière Lyon 2, membre du Laboratoire Passages XX-XXI.SYLVAIN JULIEN, artiste de cirque, accueilli en résidence aux Subsistances pour son prochain spectacle mOndes du 17 au 20 avril 2019. mOndes est la poursuite de l’obsession d’un jongleur de s’emparer d’un objet, le cerceau, comme une réponse absolue à la question : Comment être au monde ?10 JUILLET – LA VILLE SOCIALE ET SOLIDAIRECHRISTOPHE TROMBERT, ancien assistant de service social, maître de conférences en sociologie à l’Université Lumière Lyon 2, membre du Centre Max Weber. Ses recherches portent en particulier sur les politiques sociales et les dispositifs d’insertion par les intervenants sociaux.GUILLAUME POIGNON, centralien, actuel directeur de l’Atelier Emmaüs, maison d’édition d’un nouveau genre : l’artisanat et le réemploi comme leviers d’insertion professionnelle. Les Mercredis de l’Anthropocène
FFestival Particule.com | #FDS2018 Informatique et physique se mêlent et s’entremêlent au Festival Particule.com, comme la science et le théâtre ! Visitez un supercalculateur, suivez le chemin d’une particule, ou apprenez à programmer…Le Centre de Calcul de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules en partenariat avec l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon, le Laboratoire des Matériaux Avancés et le Laboratoire d’InfoRmatique en Image et Systèmes d’information organisent sur le domaine scientifique LyonTech-la Doua, à Villeurbanne, la 5e édition du Festival Particule.com.Manifestation dédiée à la médiation scientifique dans les domaines de la physique et de l’informatique, le Festival Particule.com s’attache à faire découvrir au grand public et aux scolaires ces disciplines et les liens qui les unissent sous un format souvent inédit, mêlant art et science.Dix ans après la 1re édition qui mettait à l’honneur le LHC, le plus grand accélérateur de particules au monde, vous pourrez à nouveau découvrir cette véritable machine à remonter le temps qui a depuis permis de déceler une nouvelle particule élémentaire, le fameux boson de Higgs. Comment CMS, détecteur de plus de 12 500 tonnes, l’a observé, repéré parmi des milliards de particules ? Que reste-t-il encore à découvrir sur les origines de la matière et les particules élémentaires qui nous entourent ? Venez percer quelques-uns des mystères de cette étonnante machine au travers d’une représentation théâtrale ludique, interactive et didactique.De nombreuses autres animations vous attendent. Vous pourrez également visiter un supercalculateur, découvrir l’évolution de l’informatique au travers d’une exposition, échanger avec nos scientifiques ou encore apprendre à programmer un robot. Un programme riche en perspective, à la croisée entre l’informatique et la physique.AAnimations proposéesScolaires : jeudi 11 et vendredi 12 octobre de 9h00 à 12h00 puis de 14h00 à 17h00 | Public visé : collège, lycée, post-bac / selon animationsTout public : samedi 13 octobre de 10h à 18h | Public visé : 10 ans + Nom de code : LHC – La machine à remonter le temps (Spectacle)©2015-2018 CERNNe restez pas spectateurs, devenez acteurs de la science lors d’une représentation théâtrale originale ! Identifiez-vous à une particule en déambulant sur le circuit du plus grand accélérateur de particules du monde et faites connaissance avec le fameux boson de Higgs, tout en perçant quelques-uns des mystères de l’Univers.Public visé : 13 ans + (Scolaires : collège, lycée, post-bac) Visite d’un supercalculateur (visite commentée)Particule.com 2016 / ©Eric Le RouxVisitez un lieu unique : le data center du Centre de Calcul de l’IN2P3, où des milliers de processeurs et des robots de stockage sont utilisés par les physiciens, via les réseaux à très haut débit.Public visé : 13 ans + (Scolaires : collège, lycée, post-bac) Attention, collisions de trous noirs !© Cyril Fresillon/LMA/CNRS PhotothèqueLes ondes gravitationnelles émises dans notre univers lointain ont été enregistrées par un nouveau type de détecteur : des interféromètres laser de plusieurs kilomètres de long répartis sur trois continents. Lors d’une rare visite du Laboratoire des Matériaux Avancés – LMA, venez découvrir les miroirs villeurbannais parmi les plus précis jamais réalisés qui sont au cœur de ces instruments.Public visé : 15 ans + (Scolaires : lycée, post-bac) L’informatique, des origines à nos jours (Exposition)Au fil de cette exposition, découvrez l’histoire de l’informatique, des premières machines à calculer aux grilles de calcul, en passant par les premiers ordinateurs individuels.Public visé : 13 ans + (Scolaires : collège, lycée, post-bac) Découvertes à l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon©IPNLVisite de l’accélérateur 4MV (jeudi 11 et samedi 13 octobre)Saisissez l’occasion de visiter un accélérateur de particules utilisé pour des recherches sur la médecine nucléaire et le stockage des déchets radioactifs. Apprenez-en également plus sur les méthodes de pointes utilisées pour soigner les cancers. RadioactivitéApprenez-en plus sur la radioactivité, découvrez les différents types de radioactivité que l’on retrouve à l’état naturel, à l’aide d’un compteur Geiger assistez à la détection de la radioactivité qui nous entoure, ou encore mesurez des spectres radioactifs et regardez ce qu’ils nous apprennent de l’atome et de son noyau.Voir l’invisible (jeudi 11 et samedi 13 octobre)Avez-vous déjà eu l’occasion d’observer l’invisible ? Les rayons cosmiques sont des particules venant de l’espace dont certaines arrivent jusqu’au niveau du sol. Il est alors possible de les détecter grâce à une chambre à étincelles. Dans le cadre de la Fête de la Science, vous êtes invités à en découvrir une à l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon.Visite du CMS CenterVenez visiter un centre de commande à distance de l’expérience CMS du LHC au CERN qui a participé à la découverte du boson de Higgs en 2012. Cette visite vous permettra de découvrir la physique des particules et les moyens expérimentaux mis en œuvre pour son étude.Public visé : 14 ans + (Scolaires : collège, lycée, post-bac) A la découverte de l’informatique avec le LIRIS Jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 octobre©LIRISDécouvrez l’informatique en participant à des ateliers animés par des étudiants en informatique et des chercheurs du Laboratoire d’Informatique en Image et Systèmes d’information – LIRIS. Vous pourrez apprendre à programmer un robot, comprendre comment gérer les interactions hommes-machines, mais aussi découvrir ce qui se cache derrière un ordinateur au travers de petits jeux logiques.En partenariat avec : Université Claude Bernard Lyon 1, INSA, CNRS, Ecole Centrale de Lyon, Université Lumière Lyon 2Public visé : 10 ans + (Scolaires : primaire, collège, lycée) Retrouvez la liste exhaustive des animations et plus d’informations sur le site du festival :Festival Particule.com Consultez toute la programmation Fête de la Science 2018 en Métropole de Lyon et Rhône
SSciences pour Tous, l’émission : Le démantèlement du nucléaire Le nucléaire français est en crise:crise existentielle, aujourd’hui que développement durable et protection de l’environnement gagnent progressivement le cœur de nos préoccupations, conduisant de plus en plus de gens à remettre en cause le modèle même de l’énergie nucléaire.crise du vieillissement alors que plusieurs installations construites dans les années 1960 arrivent en fin de vie.Qu’on le souhaite ou qu’on s’en inquiète, le démantèlement des installations nucléaires est un de ces sujets où les scientifiques travaillent sur le fil du rasoir, entre science fondamentale, recherche & développement et débat de société.>> Un podcast à retrouver sur le site :Sciences pour Tous