EEn finir avec la culture du jetable ? / Soirée de lancement du Pop’Sciences Mag #16 À l’occasion de la sortie du 16e numéro du Pop’Sciences Mag « Matière, vers un cycle vertueux », l’équipe Pop’Sciences et la bibliothèque municipale de Lyon proposent de venir interroger notre relation à la matière : comment en finir avec la culture du « jetable » ?Des objets du quotidien aux matériaux de construction, en passant par nos véhicules, nous consommons sans cesse de la matière. Des ressources qui sont pourtant limitées, et qui terminent leur vie parmi les plus de 300 millions de tonnes de déchets produits par an en France. Il devient, alors, important de penser de nouveaux modèles de consommation, d’usages et de gestion de ces matières.Des alternatives existent : nos objets électroniques inutilisés sont de potentielles mines à métaux précieux ; des tuiles d’un bâtiment déconstruit peuvent être réutilisées dans un nouvel édifice ; vos pneus de voiture pourraient vous être prêtés, et une fois abimés, être remis à neuf par leur producteur…En présence de scientifiques et experts lyonnais, nous interrogerons ces alternatives et discuterons de leurs limites, souvent structurelles, réglementaires ou encore culturelles. Quels leviers permettraient de les généraliser ?La rencontre-débat proposera un éclairage sur ces questions grâce aux regards croisés de :Fanny Verrax, professeure associée en transition écologique et entrepreneuriat social, emlyon business school.Jean-François Gérard, professeur à l’INSA Lyon, directeur du PEPR « Recyclage, recyclabilité et réutilisation des matières ».______________________________________________________________________________________________________>> PROGRAMME :18h30 – Présentation du 16e numéro du Pop’Sciences Mag18h45 – Rencontre – débat19h45 – Discussion avec le publicUn exemplaire du Pop’Sciences Mag #16 vous sera remis dans le cadre de cette rencontre.________________________________________________________________________________________________________Cet événement Pop’Sciences – Université de Lyon est organisé en collaboration avec la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.Le Pop’Sciences Mag #16 « Matière, vers un cycle vertueux » a été :Réalisé grâce à la contribution de chercheurs issus des établissements et instituts suivants : Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, Université Jean Monnet Saint-Étienne, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), Centrale Lyon, Institut national des sciences appliquées Lyon (INSA Lyon), Sciences Po Lyon, École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE), École nationale supérieure d’architecture de Lyon (ENSAL), emlyon business school, CPE Lyon, Mines Saint-Étienne, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut Carnot Ingénierie@Lyon, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), Université de Lancaster. Développé avec le soutien de la Métropole de Lyon, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la CASDEN. Photo Vincent Noclin
DDes chercheurs internationaux à Lyon : ils vous parlent de leurs recherches ! Chaque année, le Collegium – Institut d’études avancées de l’Université de Lyon, accueille des chercheurs internationaux en résidence, pour une durée de 5 à 10 mois. Les résidents 2025/2026 présenteront leurs thématiques de recherche le 13 octobre.La nouvelle promotion du Collegium de Lyon recouvre dix-sept disciplines, des sciences humaines et sociales aux sciences exactes : sciences cognitives, management, anthropologie, géographie, physique, littérature, économie, histoire, odontologie, biologie, informatique, médecine, linguistique, études de genre, sciences politiques, biochimie et géomorphologie. Les chercheuses et chercheurs accueillis travailleront en étroite collaboration avec 22 laboratoires du site universitaire Lyon Saint-Étienne.Le Collegium de Lyon propose à ses chercheurs de parler de leur thématique de recherche sous un format « Ma thèse en 280 secondes », lors d’une présentation en présence des établissements du site, des collectivités et partenaires, mais aussi du public.Attention : certaines de ces présentations sont en anglais sans sous-titrage proposé.Pour en savoir plus :Collegium de Lyon
##FDS2025 | Fête de la science – Édition 2025 : du 3 au 13 octobre Initiée par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, la Fête de la Science est la plus importante manifestation dédiée à la recherche et à l’innovation. La 34e édition se déroulera partout en France en octobre. Du 3 au 13 octobre 2025 Sur la Métropole de Lyon et le département du RhônePour cette 34e édition, la Fête de la science propose une thématique d’actualité : Intelligence(s)Cette année, la thématique nationale nous invite à nous interroger sur le concept d’intelligence(s). Tantôt défini comme une faculté de connaître, raisonner et concevoir, ou comme une capacité à s’adapter et à répondre à des situations nouvelles, l’intelligence possède des propriétés et des applications multiples.>> Pour tout savoir sur la programmation :Consultez la page dédiée à l’évènement PPour les scolairesComme chaque année, une programmation est dédiée spécifiquement pour les scolaires :Consultez la page dédiée à l’évènement —————————————–Dans la métropole lyonnaise et le département du Rhône, cet évènement est coordonné par Pop’Sciences – Université de Lyon avec le soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Métropole de Lyon, de la ville de Villeurbanne, et le soutien de l’État et de l’Académie de Lyon.
CCrises écologiques : notre intelligence nous sauvera-t-elle de nous-mêmes ? Les crises écologiques sont là. Face à elles, que fait-on ? Notre intelligence, sous toute ses formes, nous permettra-t-elle de rebondir à temps ? Ou au contraire, croirons-nous en elle jusqu’au bout pour nous permettre de trouver une solution miracle ?Dans le cadre de la Fête de la science 2025, et en clôture des Assises de la transition écologique du site Lyon Saint-Étienne, la ComUE Université de Lyon vous invite le mardi 30 septembre à une table ronde avec trois intervenants qui croiseront leurs regards sur ces questionnements.Intervenants :Robert Vautard, climatologue, directeur de recherches au CNRS, co-président du groupe de travail 1 du GIEC en charge du rapport sur la connaissance des bases physiques du changement climatique ;Nicolas Fieulaine, chercheur en psychologie sociale, associé à la Chaire Innovation Publique de l’INSP ;Hannah Gautrais, doctorante en sociologie, ENS de Lyon.Animée par : Frédéric Duval, artisan narratif engagé.Pour en savoir plus :Université de Lyon
CClub Pop’Sciences Mag : rendez-vous autour des Intelligences Venez dialoguer avec l’équipe de rédaction du Pop’Sciences Mag, magazine de vulgarisation scientifique de l’Université de Lyon, ainsi qu’avec un chercheur et un journaliste qui ont participé à la réalisation de son numéro 15 « En quête de l’intelligence ».Dans cette édition, à l’aide de travaux scientifiques variés (mathématiques, psychologie, philosophie, éthologie, biologie, neurosciences…), la rédaction propose d’explorer l’aventure de l’intelligence, à travers l’évolution de ce concept au cours de l’histoire, ses formes multiples dans le monde vivant et les défis qu’elle devra relever avec l’irruption de l’Intelligence Artificielle dans nos existences. Le lancement officiel du magazine, avec une soirée-débat, se déroulera le mardi 16 septembre, à 18h30, également à la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu. Participants– Grégory Fléchet, journaliste scientifique.– Rémi Gervais, neurobiologiste et professeur émérite à l’Université Claude Bernard Lyon 1.– Samantha Dizier et Anne Guinot, rédactrices en chef du Pop’Sciences Mag. Informations pratiquesMardi 7 octobre 2025, 17h à 19hBibliothèque Municipale de la Part-Dieu (salle de la Découverte, niveau 4)Entrée gratuite, sur inscription dès le 9 septembre, à partir du site web de la Bibliothèque Municipale de Lyon (rubrique les Rendez-vous, agenda culturel des bibliothèques). inscription à partir du site de la Bibliothèque
PPluie en ville : et si la nature faisait mieux que le béton ? | #2 – Dossier Pop’Sciences : Les actualités de l’eau Face aux inondations, à la pollution et aux îlots de chaleur en ville, le béton montre ses limites. Et si la solution était… le vert ? Forêts urbaines, tranchés végétalisées, toits perméables : les Solutions fondées sur la Nature (SfN) s’imposent comme une alternative durable aux infrastructures classiques. Certaines villes tentent déjà le pari de ramener la nature en ville pour mieux gérer l’eau. Simple effet de mode ou vraie révolution urbaine ? Tour d’horizon des connaissances actuelles.Un article rédigé par Arnaud Foret, Clément George, Coline Héritier, Océane Joet, Margaux Pred’Homme, étudiants du master 2 IWS de Lyon et la classe de terminale BFI du lycée Jean Perrin (Lyon) de Mr Jonatan Christiansen (la liste des élèves est mentionnée en fin d’article) – Avril 2025Et si ajouter du vert était une réponse concrète à un monde qui vire au gris ? La fréquence et l’intensité des événements climatiques extrêmes dans le monde, telles que les fortes précipitations, les tempêtes et les inondations augmentent avec le réchauffement climatique. L’urbanisation, qui a fortement augmenté au cours des 50 dernières années, rend d’autant plus vulnérable les populations urbaines (54 % de la population mondiale) par les impacts qu’elle entraîne.Parmi les impacts de l’urbanisation, on retrouve l’imperméabilisation des sols (zones où l’eau ne peut plus s’infiltrer), la pollution de l’air, de l’eau et des sols, la destruction d’habitats de certaines espèces animales et végétales, l’augmentation du ruissellement (eau qui s’écoule à la surface du sol), l’aggravation des risques d’inondation, les îlots de chaleur urbains* (zones où il fait plus chaud qu’ailleurs à cause des surfaces en béton et activités humaines).Certains de ces impacts négatifs posent des défis dans la gestion de l’eau en ville, qui ont été compensés par la mise en place d’infrastructures dites grises, en référence à leur matériau principal de construction : le béton. On y retrouve, par exemple, les usines de traitement des eaux (permettant de filtrer les polluants de l’eau), les réseaux d’égouts (permettant d’évacuer les eaux de ruissellement et les eaux usées). Ces infrastructures démontrent une certaine efficacité, mais certains choix de construction comme le raccordement des eaux pluviales au réseau d’eaux usées, provoquent, entre autres, des rejets dans le milieu naturel et des inondations urbaines lors d’épisodes pluvieux intenses, car les réseaux ne sont pas conçus pour réceptionner autant de rejets à la fois.C’est ici que le vert intervient ! Les Solutions fondées sur la Nature (SfN) ont été développées en réponse à l’inefficacité des infrastructures grises. Ces solutions utilisent et s’inspirent des mécanismes et processus naturels des écosystèmes* en les appliquant dans les villes. Parmi ces SfN, on retrouve les forêts urbaines (qui sont de grands espaces densément plantés d’arbres), mais aussi les arbres de pluie (plantés en alignement le long des routes et des boulevards) ainsi que les jardins partagés. Ces lieux, au-delà du bien-être qu’ils procurent aux habitants, permettent également la pénétration des eaux de pluies dans le sol, ce qui réduit la quantité d’eau restant en surface et provoquant des inondations. Pour que les SfN soient efficaces, il est important de choisir des espèces végétales (arbres, buissons) qui sont adaptées au climat de la ville, et ayant une esthétique agréable, mais également avec des caractéristiques particulières. Par exemple, la largeur de leurs feuilles et la profondeur des racines sont déterminantes dans leur capacité à faire pénétrer plus facilement l’eau dans le sol et à l’absorber, contrairement aux zones bétonnées, où l’eau ruisselle rapidement à la surface et peut provoquer des inondations.Les villes réinventent leur rapport à l’eauAujourd’hui, les SfN se démocratisent en milieu urbain, et de nombreux exemples existent aujourd’hui à travers le monde. Nous aborderons deux exemples notables.À Albufeira au Portugal, la rivière traversant la ville a été canalisée et enterrée avec l’extension de la ville, entrainant des inondations dues au ruissellement et au manque d’espace laissé à la rivière. Un ambitieux projet vise aujourd’hui à créer un “couloir vert”* autour d’elle, intégrant des SfN : zones humides* pour améliorer la qualité de l’eau et favoriser la biodiversité, jardins et prairies humides pour limiter le ruissellement*, revêtements perméables (béton spécial qui laisse passer l’eau) pour l’infiltration de l’eau de pluie, zones végétalisées pour permettre aux crues de se répendre ailleurs que dans la ville, … Cet ensemble permettra ainsi de lutter contre les inondations, mais également de refroidir la ville pendant les vagues de chaleur. De plus, les SfN créent des habitats pour la faune et la flore, tout en offrant des espaces de nature et de loisirs pour les habitants. Cette diversité d’effets montre la capacité des SfN à répondre à de nombreuses problématiques.Le concept de couloir vert d’Albufeira. ©Blau, Luz, et Panagopoulos 2018Autre exemple, le campus de LyonTech – la Doua à Villeurbanne, où trois générations de SfN coexistent pour gérer les eaux pluviales. La première repose sur des bassins, recueillant puis infiltrant les eaux de pluie dans les sols, via un réseau de tuyaux, nécessitant de l’espace et des infrastructures coûteuses. La deuxième est similaire, mais optimise l’espace en introduisant des infrastructures multifonctionnelles comme des terrains de sport ou des espaces verts servant de zones d’infiltration. La troisième, quant à elle, a pour but de réduire le ruissellement à la source via des tranchées drainantes, des revêtements de routes perméables, des fossés végétalisés… qui s’intègrent au paysage, et, ensemble, couvrent de larges surfaces.Depuis 2016, le programme scientifique Micromégas évalue l’efficacité des SfN dans la gestion des micropolluants et du ruissellement, faisant de ce campus un “laboratoire” à ciel ouvert. Les résultats montrent une forte réduction du ruissellement, et une diminution de plus de 50% des pesticides et métaux lourds, grâce, notamment, à la filtration du sol.Cependant, créer une “culture de site”* est nécessaire pour sensibiliser et impliquer les usagers, et réduire les polluants. Ce concept désigne les pratiques et connaissances spécifiques dans un lieu donné. Des panneaux informatifs pourraient, par exemple, être installés, ce qui n’est pas encore le cas.Entre recherche scientifique et gestion des eaux pluviales du campus de la Doua, des dispositifs techniques à la source de l’OTHU, les flèches bleues représentent l’arrivée de l’eau. © Arnaud Foret, 2024. Limites, enjeux et perspectives : le cœur des défisLes SfN sont de plus en plus valorisées pour leur rôle dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, attirant l’attention des décideurs politiques. Présentées comme plus rentables et démocratiques que leurs alternatives techniques, elles sont toutefois confrontées à des limites, notamment des coûts élevés, une dépendance à d’autres solutions et des contraintes d’espace en milieu urbain.Leur efficacité reste difficile à évaluer en raison d’une grande variabilité des données, compliquant la comparaison avec les solutions d’ingénierie civile. Un suivi à long terme est essentiel pour mesurer leurs effets et établir des directives claires. Par ailleurs, la distinction entre SfN et solutions techniques mérite d’être approfondie, certaines infrastructures étant classées différemment selon les approches. Cela est problématique car la définition des SfN reste floue. Un exemple emblématique est celui des bassins d’infiltration. Initialement considérés comme des SfN, ils sont aujourd’hui souvent classés parmi les solutions d’ingénierie civile en raison des travaux considérables qu’ils impliquent.Enfin, bien que les SfN fassent l’unanimité au sein de la communauté scientifique, leur rôle dans une “urbanisation durable”* doit être mieux précisé. Il est essentiel de démontrer concrètement comment elles contribuent à une gestion respectueuse de la ressource en eau.SourcesBlau, M. L., Luz, F., & Panagopoulos, T. Urban River Recovery Inspired by Nature-Based Solutions and Biophilic Design in Albufeira, Portugal. Land, 7(4), Article 4. (2018).Comby, É., Rivière-Honegger, A., Cottet, M., Ah-Leung, S., & Cossais, N. Les « techniques alternatives » sont-elles envisagées comme un outil de gestion qualitative des eaux pluviales ? Développement durable et territoires. Économie, géographie, politique, droit, sociologie, Vol. 10, n°3, Article Vol. 10, n°3. (2019).GRAIE, BACOT, L., BARRAUD, S., INSA, L. D., HONEGGER, A., & LAGARRIGUE, C. Devenir des micropolluants au sein des ouvrages de gestion des eaux pluviales a la source ou centralisés. (2020).UICN. Les Solutions fondées sur la Nature. UICN France. (2024).GlossaireCouloir vert : Un corridor ou couloir vert est un couloir de végétation, permettant la présence de milieux naturels et végétalisés, et la circulation des espèces animales et végétales.Culture de site : La culture de site désigne les pratiques et connaissances spécifiques dans un lieu donné, intégrant les conditions environnementales, les dynamiques écologiques et les usages humains. Cela peut inclure la gestion durable des ressources naturelles ou l’adaptation des pratiques agricoles et forestières aux particularités locales.Écosystème : un écosystème est un ensemble formé par une communauté d’êtres vivants, animaux, végétaux et champignons (biocénose), en interaction les uns avec les autres et avec leur environnement physique (biotope).Expansion des crues : Les zones d’expansion des crues sont des espaces naturels ou aménagés où se répandent les eaux lors du débordement des cours d’eau dans leur plaine inondable, protégeant les milieux urbains alentours et à l’aval.Îlots de chaleur : zones urbaines où la température est nettement plus élevée que dans les zones environnantes, en raison de l’absorption et de la conservation de la chaleur par des surfaces urbaines telles que l’asphalte et le béton.Ruissellement : En hydrologie, le ruissellement est l’écoulement des eaux à la surface de la terre, notamment la surface des sols, contrairement à celle y pénétrant par infiltration.Urbanisation durable : L’urbanisme est durable lorsque l’aménagement est conçu sur le long terme. Il favorise une gestion raisonnée des ressources naturelles, telles que l’eau, tout en mettant en place des solutions pour adapter les territoires aux effets du changement climatique.Zones humides : les zones humides sont des milieux naturels caractérisés par la présence d’eau, qu’elle soit en surface ou dans le sol, de façon permanente ou temporaire.Ont participé au travail d’écriture de cet article, en collaboration avec Arnaud Foret, Clément George, Coline Héritier, Océane Joet, Margaux Pred’Homme, étudiants du master 2 IWS (par ordre alphabétique) : BADOIL Emeline, BARBEROT Elin, BUI-LIGOUZAT Myanh, BURGER Marie, FARENC Jeanne, GAÏDI Sara, GODÉ Eulalie, LEFEBURE Rachel, POIZAT Elodie, STOYANON Yani, WERQUIN-THEISMANN Léopoldine-Chan
EEtude Purple : c’est parti ! En 2025, les Français consacrent en moyenne deux heures par jour à l’utilisation des réseaux sociaux, principalement à Facebook, Tiktok, X, Youtube, Instagram et Snapchat.Sources d’avantages indéniables, les réseaux sociaux soulèvent également des préoccupations quant à leur conséquences sur la santé mentale et le bien-être. Ces conséquences sont aujourd’hui mal-connues, notamment parce qu’il existe beaucoup d’usages différents des réseaux sociaux, n’ayant probablement pas les mêmes impacts sur la santé. On peut utiliser les réseaux sociaux pour rester en contact avec la famille et les amis, regarder des vidéos, s’informer, faire des achats, passer le temps, se relaxer, trouver de l’inspiration, apprendre de nouvelles choses, etc. (1). Or, la plupart des études qui ont été menées sur le sujet ne prennent pas cet aspect en compte, s’intéressant seulement au temps passé sur les réseaux sociaux.Le Services Hospitalo-Universitaires d’Addictologie de Lyon lance cet appel à participation dans le cadre de PURPLE : Prévalence de l’Usage problématique des Réseaux sociaux en Population généraLE. Si vous avez plus de 13 ans, vous pouvez y participer (l’enquête est anonyme).> L’étude vise à répondre à plusieurs questions : Quelle est la proportion de français ayant un usage problématique des réseaux sociaux ?Y a-t-il un type d’usage des réseaux sociaux plus/moins associé à des symptômes anxieux, dépressifs, à des troubles du sommeil ou à d’autres troubles psychiatriques ?Les parents qui s’auto-régulent sur les réseaux sociaux ont-ils tendance à plus réguler l’usage de leurs enfants ?>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : Addictolyon©Addictolyon
MMa Thèse en 180 secondes 2025 : découvrez nos finalistes et assistez à la finale locale Concours international francophone lancé au Québec, Ma Thèse en 180 secondes est de retour en France pour sa 12e édition. Inspiré de Three Minute Thesis (3MT®), il est porté, en France, par France Universités et le CNRS, et est décliné en local par les regroupements universitaires volontaires.Sur le site Lyon Saint-Étienne, c’est l’Université de Lyon qui organise le concours au nom de l’ensemble de ses membres. La finale locale Université de Lyon du concours se déroulera mardi 20 mars 2025.Ma Thèse en 180 secondes propose aux doctorants de présenter, devant un jury et un auditoire profane et diversifié, leur sujet de recherche en termes simples. Douze doctorantes et doctorants du site Lyon Saint-Étienne exposeront, en 3 minutes, de manière claire, concise et néanmoins convaincante, leur projet de recherche. Un jury composé de chercheurs, journalistes et représentants du monde socio-économique décernera trois prix. Vous aurez également la possibilité de décerner le prix du public en assistant à la finale !Le 1er prix du jury et le prix du public seront les deux lauréats Université de Lyon qui accéderont à l’étape nationale du concours.>> Assistez à la finale en présentiel ou suivez-la en direct sur le compte Facebook de l’Université de Lyon et sur la chaîne YouTubeDécouvrez les 12 candidats
CComment le discours médiatique sur l’IA empêche d’envisager d’autres possibles | The Conversation Une des sept stratégies discursives caractéristiques de l’impensé est le fait de « jouer à se faire peur » (extrait de la bande dessinée de science-fiction MediaEntity, de Simon & Émilie). | ©MediaEntity/Simon & Émilie, CC BY-NC-SALe Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle se tient à Paris du 6 au 11 février 2025. C’est l’occasion de rappeler l’existence d’une boîte à outils pour révéler les angles morts des discours sur le numérique. Autour du concept d’« impensé numérique », ces outils de compréhension sont précieux pour garder la tête froide face à l’irruption de l’IA générative dans notre quotidienAu printemps 2023, des personnalités aussi diverses qu’Elon Musk, Yuval Noah Harari ou Steve Wozniak s’associaient à plus de 1 000 « experts » pour mettre en garde face aux « risques majeurs pour la société et l’humanité » que représente l’intelligence artificielle et demander une pause de six mois dans l’entraînement des modèles plus puissants que GPT-4. Du Monde au Figaro, en passant par France Info ou Libération, les médias ont volontiers relayé les termes de ce courrier qui appelle à une pause pour mieux affirmer le caractère inéluctable et la toute-puissance des systèmes d’IA à venir.Ce qui frappe dans la réception médiatique immédiate de ce courrier, c’est la myopie face à un processus théorisé depuis maintenant bientôt 30 ans : « l’impensé numérique » (ou informatique, avant lui). Ce concept d’« impensé » désigne les stratégies discursives par lesquelles la technologie est présentée comme une évidence, souvent sous l’influence des acteurs dont elle sert les intérêts économiques ou politiques.La lettre ouverte de l’institut Future of Life en est un cas d’école : selon elle, l’intelligence artificielle est un outil puissant, il est déjà là, et il est appelé à être encore plus présent et plus puissant à l’avenir pour le plus grand bien de l’humanité.Comment repérer l’impensé numérique ?Sept marqueurs discursifs devraient vous mettre la puce à l’oreille. Pour illustrer cette « boîte à outils », la lettre ouverte d’Elon Musk et consorts, qui prétend pourtant appeler à faire une pause, présente avantageusement tous les marqueurs discursifs de l’impensé, quoique l’on puisse également l’appliquer au très sérieux rapport Villani qui plaidait en 2018 pour une stratégie nationale et européenne en matière d’IA :Dans ce type de discours, l’objet technique se présente comme neutre : il revient à l’humanité de s’en servir à bon escient, sa seule existence lui sert de justification.Avec le sommet pour l’action sur l’IA, la question consiste à « développer massivement les technologies et les usages de l’IA dans l’ensemble des pays du monde ». Présentée sans surprise comme inéluctable, l’IA reste bien entendu menaçante puisqu’on se demande « comment réussir le virage de l’IA en ne laissant personne de côté et en préservant nos libertés ? » Mais on entrevoit un avenir radieux grâce à la mobilisation de « plus d’un millier d’acteurs […] venus de tous les continents ».Pour « faire en sorte que les usages de l’IA correspondent à nos valeurs humanistes et que cette technologie puisse être mise au service du collectif et de l’intérêt général ».Cette ambivalence entre les plus grandes craintes et les plus grands espoirs envers la technique constitue sans doute le mécanisme le plus retors de l’impensé : cela contribue à affirmer sa puissance (elle est dangereuse) et son potentiel (faites confiance aux experts). Cela alimente également le pseudodébat sans lequel l’intérêt médiatique retomberait. L’informatique, le numérique, l’IA sont déjà là, nul besoin de produire un travail historique sérieux à leur sujet, le storytelling des réussites entrepreneuriales suffit.L’impensé forme un cercle vicieux avec le glissement de la prérogative politique…L’impensé est indissociable de deux autres processus avec lesquels il forme un véritable cercle vicieux : le glissement de la prérogative politique et la gestionnarisation.À la faveur de l’impensé numérique, des outils détenus par des acteurs privés sans légitimité électorale ou régalienne déterminent jusqu’à l’accès du public à l’information. Un exemple en est la plate-forme X (anciennement Twitter), qui est scrutée par les journalistes parce qu’elle est alimentée par les personnalités publiques et politiques, ainsi que par les institutions publiques. Lorsqu’une plate-forme privée porte une parole politique, nous sommes dans ce que l’on appelle le « glissement de la prérogative politique ».En effet, lorsque des acteurs privés déploient des technologies de manière systématique, depuis les infrastructures (câbles, fermes de serveurs, etc.) jusqu’aux logiciels et applications, cela revient à leur déléguer des prises de décisions de nature politique. Ainsi, face à un moteur de recherche qui domine notre accès à l’information et occupe une place qui relèverait d’un véritable service public, nous sommes en plein dans un glissement de la prérogative politique.On observe le même phénomène lorsque le gouvernement français préfère recourir aux cabinets de conseil plutôt qu’à l’expertise universitaire. Des cabinets, dont les recommandations privilégient volontiers le recours systématique aux technologies numériques.… et avec la gestionnarisationAujourd’hui, les outils numériques ne nous permettent pas seulement de gérer diverses activités (banque, rendez-vous médicaux…), ils sont aussi et surtout devenus incontournables pour effectuer ces tâches. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous fondre dans les catégories que ces outils nous imposent. Il n’est pas toujours facile de prendre rendez-vous avec un ou une secrétaire médical, par exemple, ou de faire sa déclaration d’impôts sur papier. C’est ce que l’on appelle la « gestionnarisation ».Cette « gestionnarisation » témoigne aussi d’un glissement. Par exemple, l’outil d’accès à l’enseignement supérieur Parcoursup s’impose désormais aux lycéens et à leurs familles. Or cet outil porte une dimension politique aux conséquences critiquables, telles que l’exclusion de certaines catégories de bacheliers ou l’accentuation de la mise en concurrence des formations. Dans la gestion, l’outil est second par rapport à l’activité ; avec la gestionnarisation, l’outil devient premier : Parcoursup a pris le pas sur le besoin auquel il est censé répondre.Dans notre quotidien, pour visiter une nouvelle région, choisir le menu de son dîner comme pour rencontrer l’âme sœur, chacun saisit docilement les informations attendues par les plates-formes de consommation numérique. Lorsque l’on mène une activité sportive en s’équipant d’un bracelet qui traite, mémorise et fait circuler un ensemble de données biométriques, celles-ci deviennent le modèle que l’on suit, plutôt que le ressenti de son corps, dans une sorte d’« auto-gestionnarisation ».Dûment identifiés et profilés par nos outils, nous contribuons sans réserve aux profits économiques de firmes dont l’essentiel des revenus échappe à l’impôt… Et donc au pouvoir démocratique déjà ébranlé par le glissement de la prérogative politique.Le cas d’Elon Musk illustre parfaitement le glissement de la prérogative politique et la « gestionnarisation ». Invité controversé au sommet pour l’action sur l’IA, il a cosigné la lettre ouverte faussement alarmiste de l’institut Future of Life alors qu’il lançait sa propre start-up d’IA générative. Première fortune mondiale, il n’hésite pas à interpeller avec mépris des hommes politiques européens démocratiquement élus, à intervenir dans la guerre en Ukraine ou à instrumentaliser son média social pour promouvoir son idéologie : c’est le glissement de la prérogative politique. Depuis son élection, Donald Trump l’a investi d’une véritable mission de « cost killer » en chef des USA. Pourtant, Musk n’est pas élu et ne fera pas parti en tant que tel du gouvernement américain : il promeut une logique extrême de la « gestionnarisation » contre l’État fédéral.Productivité du numérique et management numérique (Enjeux sociopolitiques du numérique, Dominique Boullier).Critiquer… et agirLe numérique n’est pas cet avenir tantôt infernal tantôt radieux que nous promettent ses « impenseurs » : ce n’est qu’une catégorie pour désigner un ensemble d’objets techniques et de dispositifs sociotechniques qui doivent être interrogés et débattus au regard de leur action politique et sociétale.Alors que l’impensé focalise notre attention sur l’IA, peut-être avons-nous davantage besoin d’outils nouveaux (dans lesquels il peut y avoir de l’IA) afin de mieux organiser l’expression (numérique) de notre intelligence face aux enjeux qui exigent des décisions collectives inédites. Climat, démocratie, environnement, santé, éducation, vivre-ensemble : les défis ne manquent pas.Dans cette perspective, nous vous invitons à découvrir le service de navigation web contributive Needle. Nourrie par le concept d’« impensé », cette proposition radicalement différente d’accès et de partage de contenus numériques mise sur l’intelligence collective. Needle est une plate-forme de mise en relation qui matérialise l’espérance d’un environnement numérique riche du maillage et de l’exploration curieuse de toutes et tous, en lieu et place du réseau de lignes droites par l’entremise desquelles des intelligences artificielles devraient nous désigner quels documents consulter.Après avoir entièrement refondu Needle, aujourd’hui plus robuste et réactive qu’à sa « sortie du labo », son éditeur projette de se transformer en société coopérative d’intérêt collectif. En effet, comme toute innovation sociale, l’émergence d’alternatives face aux plates-formes toxiques devra s’appuyer sur des structures de l’économie sociale et solidaire. Reste à réunir des partenaires attachés à concrétiser des propositions nourries de la nécessaire critique des techniques et de leur place dans nos sociétés.Les auteurs : Julien Falgas, maître de conférences au Centre de recherche sur les médiations, Université de Lorraine, Pascal Robert, professeur des universités, École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques – Enssib ; Laboratoire elico, Université de LyonCet article est republié sous licence Creative Commons.>> Lire l’article original.The Conversation
ÉÉpidémies : de la détection à l’alerte | « Dis pourquoi ? » ©RCF radioDis Pourquoi ? est une chronique de vulgarisation scientifique de 5 minutes diffusée chaque mardi sur RCF Lyon à 11h50. Dis Pourquoi ? questionne et explore notre univers par les sciences. Chaque semaine, une ou un scientifique répond aux questions et dévoile ses travaux de recherche.> Émission du 29 novembre 2024Philippe Vanhems est professeur d’épidémiologie et de santé publique aux Hospices civils de Lyon et au Centre international de recherche en infectiologie. Il a participé au comité scientifique du numéro 14 du Pop’Sciences Mag « Santé[s], une vision globale » de l’Université de Lyon, à paraître le 4 décembre. Il a notamment été interrogé dans un article portant sur l’épidémiologie et la surveillance des épidémies.Écoutez le podcast :>> Écouter les podcasts des autres intervenants Pop’Sciences :Comprendre les concentrations de microplastiques dans les eaux de ruissellementQuelles questions éthiques soulève l’IA en santé ?Le génie végétal au service des villesComment transmettre la danse jazz aujourd’hui ?L’étonnante capacité des muscles à se régénérerLa reconstruction du paysage littoral de la cité étrusque de Populonia en BDL’archéologue sonore au chevet des sons de Notre-Dame de ParisOne Health : pour une approche pluridisciplinaire de la santéMémoire et vieillissement, une fatalité ?Mieux dormir grâce à la lumière ?Aux origines du plancton, l’allié des océansProduire une énergie renouvelable à partir de déchets, la biométhanationNeurodiversité : la musique pour rassembler >> Pour plus d’information, rendez-vous sur le site :RCF LyonPPour aller plus loinSurveiller les santés humaine et animale interdépendantes, Article Pop’Sciences Mag#14 – Décembre. 2024Pop’Sciences Mag#14