Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

Des emballages jetables, compostables et comestibles

DDes emballages jetables, compostables et comestibles

Le plastique n’est plus du tout fantastique : omniprésent, on le sait désormais nocif pour l’environnement, la santé humaine et les écosystèmes. Seulement, le plastique est pratique. Ou tout du moins, l’emballage jetable l’est pour bon nombre de situations de la vie courante.

Pierre-Yves Paslier, diplômé du département matériaux de l’INSA Lyon, a fondé l’entreprise « Notpla ». Avec elle, il met en évidence un fait : dans la nature, l’emballage existe et ne dure jamais plus longtemps que son contenu, comme la peau d’un fruit. L’entreprise de l’ingénieur-produit a trouvé la recette pour fabriquer des emballages jetables et même comestibles à partir d’algues. L’innovation a récemment été récompensée par le Prince William, à travers le Earthshot Prize 2022, dans la catégorie « Construire un monde sans déchets ».

La décomposition du déchet à base d’algues est très rapide. © Notpla

Avec « Notpla », vous introduisez une innovation de taille dans le monde du packaging : remplacer le plastique des emballages jetables par un matériau biosourcé, l’algue. Pourriez-vous résumer ?

Nos produits sont des emballages dits « jetables » dédiés à la consommation instantanée ou hors de chez soi comme les repas à emporter ou les snacks pendant les évènements sportifs. Nous avons souhaité nous concentrer sur l’industrie du déchet jetable car c’est souvent celui qui est le plus à même de se retrouver directement dans la nature. À la différence du packaging plastique ou carton généralement utilisés dans ces cas-là, nos solutions sont naturellement biodégradables puisqu’elles sont fabriquées à base d’algues. L’idée était de ne pas produire un déchet que la nature ne pourrait pas gérer. Concrètement, il suffit de mettre l’emballage au compost ou même, de le manger pour que celui-ci disparaisse ! (…)

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Insa lyon

Déplastifier le monde | Pop’Sciences Mag#11

DDéplastifier le monde | Pop’Sciences Mag#11

Matériau polymère aux propriétés exceptionnelles, omniprésent dans l’ensemble des secteurs d’activité de nos sociétés modernes et mondialisées, il n’aura fallu qu’un demi-siècle au plastique pour devenir indispensable, mais également proliférer au point de générer une pollution qui semble hors de contrôle.

Nous sommes addicts au plastique. Chaque seconde l’activité humaine engendre 10 tonnes de ce matériau. Sur les 460 millions de tonnes de matières plastiques générées en 2019, à peine 20 % ont été recyclés, un quart incinérés, le reste a été jeté en décharge ou perdu dans l’environnement.

La métaphore de l’iceberg s’applique parfaitement à la pollution engendrée par ces matériaux. La partie émergée correspond à la pollution visible : celle qui flotte ou s’enfonce dans les eaux du globe, vole au vent, se coince sur les bas-côtés des routes… La partie immergée, plus grande et invisible, se compose d’une gigantesque masse de microparticules que les scientifiques peinent encore à quantifier, mais à propos de laquelle ils s’accordent à dire qu’elle s’immisce à chaque recoin de notre planète : dans l’air, au sommet des massifs et au sein-même des organismes vivants… humains compris.

Dès lors, nous avons souhaité mobiliser les savoirs actuels de scientifiques de nombreuses disciplines pour comprendre l’ensemble de la chaîne de production et de distribution des plastiques, et de gestion de leurs déchets, mais également pour dessiner les contours d’un monde qui pourrait se défaire de sa
dépendance aux plastiques.

Ce nouveau numéro du Pop’Sciences Mag croise les regards de physiciens, géographes, historiens, chimistes et sociologues pour tenter de répondre à une problématique plus complexe qu’il n’y paraît : sommes-nous capables d’enrayer la prolifération indomptée de plastique dans l’environnement ?

Isabelle Bonardi
Directrice Culture, Sciences et société – ComUE Université de Lyon

Avec la participation des instituts et établissements suivants : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux, École Centrale de Lyon, École Urbaine de Lyon, Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), Institut national des sciences appliquées (INSA) Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université d’Aix-Marseille, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Université de Liège, Université Lumière Lyon 2, Université de Picardie – Jules Verne, Université de Reims.

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Pop’Sciences Mag#11

Un espoir pour percer les mystères de la pollution plastique à l’échelle moléculaire | Pop’Sciences Mag#11

UUn espoir pour percer les mystères de la pollution plastique à l’échelle moléculaire | Pop’Sciences Mag#11

Pour évaluer les effets cachés de la pollution plastique sur les écosystèmes aquatiques, il est nécessaire de s’intéresser à la structure moléculaire des micropolluants libérés dans l’eau lorsque le plastique se dégrade. Pour repérer ces substances, les chimistes mettent en œuvre des analyses chimiques ciblées qui permettent d’identifier des molécules déjà connues. En parallèle, ils ont recours à des techniques de pointe plus performantes, les analyses non ciblées, dans le but d’étudier de nouveaux contaminants encore inconnus et potentiellement toxiques.

Par Marie Privé,

Pop’Sciences Mag #11 | Déplastifier le monde ? | Novembre 2022.

Infographie analyses chimiques plastique milieux aquatiques - SBELAUD- BD

Dans quelle mesure les eaux sont-elles polluées par les substances chimiques issues des plastiques qui se désintègrent ? S’il est encore trop tôt pour apporter des réponses précises à cette question, celle-ci fait l’objet d’un intérêt grandissant afin de mieux comprendre l’impact de la pollution aux micro et nanoplastiques sur l’environnement. Dispersées par le vent, par les eaux de ruissellement ou directement rejetées par les stations d’épuration, les substances chimiques liées aux activités humaines se retrouvent en grande partie dans les milieux aquatiques. Fabriquées à l’origine par l’industrie chimique pour notre confort (médicaments, pesticides, colorants…), ces molécules, une fois rejetées dans la nature, se transforment en micropolluants organiques pour la faune et la flore. Les phtalates, par exemple, couramment utilisés pour assouplir les matières plastiques et reconnus comme perturbateurs endocriniens, sont des micropolluants omniprésents dans le milieu aquatique. D’après un rapport de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), ils ont été retrouvés dans 95 % des eaux de surfaces continentales évaluées[1].

On ne trouve que ce que l’on cherche

Pour détecter cette pollution au niveau moléculaire et ainsi évaluer l’état chimique d’une rivière ou d’un cours d’eau, les chercheurs utilisent habituellement la spectrométrie de masse[2] selon une approche dite “ciblée”. Cette technique d’analyse chimique permet de détecter et de quantifier des micropolluants dans un échantillon d’eau, de sédiment ou de boue. « Ça, c’est la partie visible de l’iceberg, observe Cécile Miège, chimiste et directrice adjointe de l’unité de recherche RiverLy (Centre Inrae Lyon-Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes). On ne retrouve que des molécules déjà connues et que l’on a décidé de chercher. » Bien que performante, l’analyse ciblée ne permet de détecter qu’une minorité des micropolluants potentiellement toxiques. Avec cette méthode, l’état chimique d’une rivière est évalué sur la base d’une cinquantaine de substances préalablement connues. « En une seule analyse non-ciblée, on peut recueillir des informations sur plusieurs milliers de molécules, relève Cécile Miège. C’est une méthode d’exploration plus globale et sans a priori. » À terme, les chercheurs peuvent ainsi déterminer la formule brute d’un micropolluant inconnu. L’objectif ? Découvrir de nouveaux contaminants et identifier les plus préoccupants, afin d’œuvrer à leur réduction.

De nombreuses nanomolécules à passer au crible

Technique encore coûteuse et chronophage, l’analyse chimique non-ciblée n’est utilisée que depuis très récemment dans le cadre de la surveillance des milieux aquatiques. Si cette nouvelle méthode n’est pas encore directement appliquée aux matières plastiques, elle pourrait à l’avenir permettre de mieux décortiquer leurs structures moléculaires et leurs interactions avec l’environnement : « Aux polymères de base s’ajoutent une vaste gamme d’additifs et de colorants, ce qui rend la composition des plastiques très complexe, note la chimiste. On suspecte qu’ils regorgent d’un magma de nombreuses nanomolécules encore inconnues, d’où l’intérêt de développer l’exploration des matières plastiques en analyse non-ciblée»

[1] Institut national de l’environnement industriel et des risques. Résultats de l’étude prospective 2012 sur les contaminants émergents dans les eaux de surface continentales de la métropole et des DOM (2014).

[2] Technique physique d’analyse très puissante et sensible qui permet de détecter et d’identifier des structures moléculaires par mesure de leur masse.


PPour aller plus loin :

Les milieux aquatiques au bord de l’overdose

Déchets sauvages : la persistante stigmatisation des plus pauvres | Pop’Sciences Mag #11

DDéchets sauvages : la persistante stigmatisation des plus pauvres | Pop’Sciences Mag #11

En matière de déchets et particulièrement dans le cas du plastique, la responsabilité de la pollution incombe encore largement aux consommateurs, notamment à travers l’injonction au tri sélectif. Mais cette culpabilisation est telle que ces derniers développent ensuite une attitude sociale ambiguë, qui consiste à rejeter à nouveau la faute sur d’autres citoyens plutôt que de regarder à la source du problème. Et comme bien souvent, ce sont ceux qui génèrent le moins de déchets, c’est-à-dire les populations défavorisées, qui souffrent le plus de cette stigmatisation.

Par Samuel Belaud,

Pop’Sciences Mag #11 | Déplastifier le monde ? | Novembre 2022

Le sociologue Denis Blot (Université de Picardie – Jules Verne) explique qu’on ne sait finalement pas vraiment comment les déchets se retrouvent dans la nature et que face à cette méconnaissance, nous avons tendance à convoquer des stéréotypes sociaux plutôt que de nous tourner vers les raisons profondes de la contamination. Pour le chercheur, « à de très rares exceptions, dans mes études de terrain, ce sont toujours les populations reléguées qui sont désignées comme responsables des pollutions : les roms, les sdf, les ‘’cassos’’… ». Il s’agit d’un préjugé social prégnant, « qui date de l’hygiénisme de la fin du 19e siècle », précise-t-il, qui veut que les plus pauvres négligent plus que les autres la salubrité de leur environnement. Cette « frontière morale »[1] comme définie par Pierre Paugam, confine les débats autour de la responsabilité environnementale à l’échelle des consommateurs ; et occulte le rôle joué par l’industrie dans la dissémination des plastiques.

Du chiffonnier (à gauche) aux enfants ramasseurs d’ordures (à droite), la figure du collecteur de déchets n’a pas réellement évolué depuis deux siècles. Le bas de l’échelle sociale tient toujours le rôle et la corporation souffre des mêmes attributs discriminants : insalubre et indésirable. © Eugène Atget (1899) © Jonathan McIntosh (2004)

Cette distinction prégnante entre la négligence des pauvres et la propreté des autres, montrerait donc que les discours dominants de l’écologie sont encore construits autour d’une morale qui appartient essentiellement aux classes aisées. Dans un article paru en 2015[2], Jean-Baptiste Comby précisait que ces discours et cette morale contribuent « à un mépris de classe qui, en matière d’écologie, se manifeste toutes les fois où l’on s’étonne du fait que, malgré leurs « vieilles » voitures ou leurs logements « mal » isolés, les modes de vie des moins privilégiés présentent tendanciellement une empreinte écologique plus faible que ceux des autres milieux sociaux ».

Ce sont pourtant bien les 10 % des personnes les plus riches qui génèrent près de la moitié des gaz à effets de serre sur Terre[3]. Ce déni « de la distribution sociale des pollutions » telle que le chercheur le décrit, occulte la véritable responsabilité des industriels dans la crise écologique, il écarte les populations les plus pauvres de la construction d’une morale environnementale et, in fine, entretient le statu quo du tout plastique.

  • [1] Paugam, S. et al. Ce que les riches pensent des pauvres, Le Seuil, Paris, 352 p. (2017).
  • [2] Comby, J. À propos de la dépossession écologique des classes populaires. Savoir/Agir, 33 : 23-30, (2015).
  • [3] Chancel, L., Piketty, T., Saez, E., Zucman, G. et al. World Inequality Report 2022, World Inequality Lab, p.122 (2022).

PPOUR ALLER PLUS LOIN :

Le paradoxe de la civilisation plastique

Des microplastiques sur les pentes des glaciers | Pop’Sciences Mag #11

DDes microplastiques sur les pentes des glaciers | Pop’Sciences Mag #11

Grâce aux courants atmosphériques, les plastiques voyagent sur de longues distances et polluent des sites que nous pensions encore préservés. Sur le massif du Mont Blanc, la contamination est généralisée.

Par Caroline Depecker,

Pop’Sciences Mag #11 | Déplastifier le monde ? | Novembre 2022

Sur le toit des Alpes, la neige est immaculée. Mais à y regarder de plus près, elle contient, elle aussi, des microplastiques. Une expédition scientifique s’en est assuré l’année dernière, en allant prélever l’eau de fonte des 18 plus grands glaciers du massif du Mont Blanc. « Quel que soit le site de collecte, on y a retrouvé du plastique, explique David Gateuille, enseignant-chercheur[1] à l’Université Savoie Mont Blanc et référent scientifique de la mission. Si on considère l’ensemble des bassins versants couverts par les torrents glaciaires étudiés, c’est 80 % du massif qui est concerné par cette contamination dont l’origine est en partie atmosphérique. »

Lors des prélèvements dans les torrents glaciaires, le filet retient des particules aussi fines que l’épaisseur d’un cheveu. ©Zimy Da Kid

Organisée par Aqualti et Summit Foundation, deux associations française et suisse, l’opération s’est déroulée en juin 2022. Pendant cinq jours consécutifs, les membres de l’expédition Clean Mont Blanc ont appliqué un même protocole : disposer un filet en forme d’entonnoir, fermé au fond par une « chaussette », au milieu du courant alimenté par le glacier. La largeur de la maille est de 50 microns – soit 50 millièmes de millimètre – l’épaisseur d’un cheveu. Après avoir filtré un volume d’eau suffisant pour récupérer de la matière, le filet est retiré et placé dans un bocal. Une quarantaine d’échantillons ont été ainsi récoltés. La suite se déroule au laboratoire. Une fois les débris organiques et minéraux éliminés, le nombre de particules plastiques et leurs natures sont déterminés par analyse infrarouge.

Sans surprise, les polymères identifiés correspondent aux matériaux de nos biens de consommation les plus courants, à savoir le polyéthylène, le polypropylène et le PET de nos bouteilles plastiques. « Les quantités mesurées avoisinent celles que nous observons dans les lacs d’altitude, soit 10 microparticules pour 1 000 litres d’eau », observe David Gateuille. Ces valeurs sont faibles, environ cent fois moindres que celles relevées dans des lacs de plaine et de milieu urbain, pour lesquels les sources de pollution directes sont nombreuses.

Le scientifique continue : « Pareillement, on observe une forte variabilité des mesures : certains torrents présentent des concentrations 10 fois plus élevées que d’autres, sans explication évidente. Ce jeu de données est inédit. Il nous reste à l’étayer ».

L’équipe embarquée dans le projet Clean Mont Blanc n’en est pas à son premier projet scientifique dédié à l’étude de sites isolés. En 2019, avec la campagne Plastilac, son action s’était concentrée sur neuf lacs alpins situés à plus de 1 800 mètres d’altitude, difficiles d’accès et, à l’image des glaciers, éloignés de l’activité humaine. « Caractériser la pollution des torrents glaciaires s’inscrit naturellement dans la continuité de cette campagne, commente David Gateuille. Puisqu’ils les alimentent en eau, les glaciers constituent une source de contamination des lacs en microplastiques. L’intérêt, c’est d’en évaluer les flux entrants ». Le rôle du manteau neigeux comme zone de stockage temporaire des polluants est également une autre question investiguée.

[1] Laboratoire environnements, dynamiques et territoires de montagne – Edytem. (CNRS ; USMB)


PPOUR ALLER PLUS LOIN :

Microplastiques, maxi-risques ? Une approche systémique à privilégier

Le plastique en débat au lycée Magenta | Reportage Pop’Sciences Jeunes débat – épisode 1/2

LLe plastique en débat au lycée Magenta | Reportage Pop’Sciences Jeunes débat – épisode 1/2

Dans le cadre des projets Pop’Sciences Jeunes, des élèves de seconde du lycée Magenta (Villeurbanne) ont participé pendant cinq semaines à la construction d’un débat sur la thématique des déchets plastiques.

Un reportage réalisé par Samantha Dizier, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – Mai 2021

Salle 203, deuxième étage. Les élèves du Lycée professionnel Magenta (Villeurbanne) discutent, chahutent un peu. Les tables ont été poussées le long des murs et les chaises sont placées en arc de cercle. Ce n’est pas un cours habituel. Pop’Sciences est venu s’immiscer dans le quotidien de l’établissement et proposer aux élèves d’une classe de seconde de débattre d’un sujet essentiel : la pollution plastique.

« Le plastique est présent partout, rappelle une lycéenne. Et son temps de décomposition est en moyenne de 450 ans. » Sa camarade et elle présentent le sujet de la discussion qui va suivre : Face au boom des déchets plastiques, la technologie peut-elle nous sauver ? Derrière elles, un diaporama rappelle les raisons qui ont poussé les lycéens à se poser cette question : pollution des océans, danger pour notre santé, mais aussi pour une multitude d’espèces… les récriminations contre ce matériau sont nombreuses. Et les élèves ne manquent pas d’exemples percutants : il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan d’ici 2050. Des arguments qu’ils tirent de quatre séances de travail préalables avec Pop’Sciences.

Un dispositif expérimental

Remontons un peu le temps et revenons quelques semaines en arrière dans les coulisses du débat. Les médiatrices de Pop’Sciences ont mis en place un dispositif expérimental dont le but est d’accompagner les élèves dans la construction d’un débat sur un sujet de société proche de leur quotidien. Au cours de ces séances, les lycéens ont pu s’interroger sur notre gestion des déchets plastiques et leurs conséquences en terme de pollution, par le biais de rencontres avec plusieurs intervenants. Débats mouvants, ateliers pratiques et présentations interactives ont alors ponctué les sessions. Les premiers à intervenir étaient des membres de l’association Zéro Déchet Lyon, dont la mission est d’informer et de sensibiliser sur les problématiques des déchets. Ils ont ainsi invité les élèves à réfléchir sur leurs propres pratiques.

Yvan Chalamet présente aux lycéens des innovations en matière de recyclage / © Vincent Noclin

Des scientifiques du Laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères  ont également été accueillis dans les salles de classe. Frédéric Prochazka, enseignant-chercheur en ingénierie des matériaux et des polymères, a présenté aux élèves un matériau innovant à base de protéines de lait, alternatif au plastique. Yvan Chalamet, professeur en science des matériaux, les a, quant à lui, sensibilisé à la démarche d’éco-conception menée par de nombreux laboratoires de recherche. Ces rencontres ont apporté aux lycéens des arguments précieux pour nourrir leur débat. Sofia, Shaïna, Nadine, Jean-Marie, Kévin et Parantzem se sont alors portés volontaires pour mener le débat final qui a été construit avec l’ensemble de la classe.

Le plastique au banc des accusés

Et le grand jour est arrivé. Une dizaine de personnes a été invitée à assister au débat, dont des élus de Villeurbanne ; les élèves sont quelque peu nerveux. Ils répètent leurs arguments, notés sur leurs téléphones. Gaëlle Veillaux, leur professeure documentaliste, leur donnent des conseils pour bien placer leur voix. « Il faut parler avec le ventre », dit un élève à sa camarade. Certains demandent une dernière précision aux médiatrices de Pop’Sciences.

Le débat commence entre deux « chuts » impérieux des professeurs. D’une voix peu assurée, les élèves se lancent. Et le premier sujet de discussion n’est autre que le tri et le recyclage du plastique. Une solution intéressante, mais qui a ses limites selon les lycéens : lors de tout recyclage d’une bouteille en plastique en une nouvelle bouteille, il est quand même nécessaire de rajouter environ 30 % de plastique vierge. De la même manière, le tri n’est pas toujours la solution, comme nous explique Sofia : « on ne fait que déplacer le problème, car on envoie nos déchets dans d’autres pays. En 2016, la moitié des déchets plastiques était envoyée en Chine. »

Matériau innovant à base de protéines de lait, alternatif au plastique, de l’entreprise LACTIPS / © Vincent Noclin

Les élèves viennent, ensuite, à discuter des alternatives possibles à ce matériau. Et ils reprennent l’exemple du plastique à base de protéines de lait, présenté par Frédéric Prochazka. Mais là aussi des limites pointent le bout de leur nez. Une lycéenne explique timidement que cette matière coûte 10 euros le kilo, alors que le plastique classique coûte 1,50 euro le kilo.

Gourde versus Bouteille en plastique

Nous pouvons également avoir un rôle à jouer au travers de nos actes individuels. Jean-Marie nous rappelle qu’« on peut faire nos courses autrement, en utilisant des sacs en tissu au lieu de sacs en plastique. Nous pouvons utiliser la règle des trois R : Refuser (l’utilisation des sacs en plastique), Réduire (utiliser les sacs en tissu de la maison) et Réutiliser (prendre des gourdes au lieu de bouteilles en plastique). » L’élève attrape une gourde et une bouteille d’eau pour souligner son argumentation.

Mais un autre élève souligne que les entreprises doivent aussi faire des efforts, comme dans le cas des gâteaux qui sont suremballés. L’État a ainsi un rôle à jouer en créant, par exemple, des taxes sur le suremballage. Les lycéens concluent leur débat : « Pour réduire l’utilisation du plastique, il faudrait d’abord que l’État étende les restrictions. Puis, il faudrait trouver une alternative pour remplacer le plastique et ensuite l’interdire tout court. » 

Et dans la vie de tous les jours ?

Le public applaudit. Les élèves se détendent, se mettent à rire. Des mains se lèvent : « est-ce que ça vous a poussé à réfléchir à des solutions dans votre vie de tous les jours, comme dans le lycée ? ». Un lycéen fait remarquer qu’il n’y a pas de poubelles de recyclage dans les classes. Les professeurs se joignent à la réflexion collective. Ils soulignent que l’établissement ne disposant pas de cantine scolaire, cela incite à l’achat de repas dans des barquettes jetables, bien souvent en plastique.

« J’ai vraiment appris des choses aujourd’hui », se réjouit une élue. « Mais vous, qu’est-ce que vous retenez de ce débat ? » Les élèves ne se bousculent pas de prime abord pour répondre. Puis un courageux se lance : « J’ai dit à mon père qu’on pourrait utiliser des sacs en tissu au lieu des sacs en plastique, et il a dit oui ». Un autre avoue ne pas s’être intéressé avant à ce problème et qu’il a appris des choses au cours de ces séances. Et une dernière conclue : « Ce que j’ai retenu, c’est que le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas. »

Deux élèves, Sofia et Parantzem, ont accepté de nous partager leur ressenti à l’issue du débat : une interview à chaud !

Pour lire l’épisode 2 des reportages sur les Pop’Sciences Jeunes débat, c’est par ici.

Ciné-Défis « Trashed »

CCiné-Défis « Trashed »

La Maison de l’Environnement vous invite à son rendez-vous quinzomadaire pour une projection gratuite sur un enjeu écologique : les Ciné-Défis ! Le 15 décembre, la Maison de l’Environnement projette « Trashed » de Jeremy Irons.

TRASHED suit le voyage à travers le monde de l’acteur oscarisé Jeremy Irons pour étudier les dommages causés par les déchets sur l’environnement et notre santé. De l’Islande à l’Indonésie en passant par la France et le Liban, il rencontre des scientifiques, des politiciens et des gens ordinaires dont la santé et le mode de vie ont été profondément affectés par cette pollution. Terrible et beau à la fois, ce documentaire délivre aussi un message d’espoir et montre qu’il existe des démarches alternatives pour régler le problème.

La projection sera suivie par la découverte de défis proposés par les associations pour agir sur la réduction des déchets.

En savoir plus :

Maison de l’environnement

Le tour du monde des microbes

LLe tour du monde des microbes

Les activités humaines transforment radicalement la circulation des microbes sur la planète, avec des répercussions probables sur les écosystèmes et les populations.

Une équipe internationale de chercheurs a dressé le constat dans une étude parue en 2017 dans la revue Science.

Lire l’article :

CNRS le Journal

 

 

FESTIVAL : Expériences Numériques #21 | #FDS2018

FFESTIVAL : Expériences Numériques #21 | #FDS2018

Cet événement phare de l’Espace Public Numérique vous proposera de découvrir la pratique du numérique et ses nombreuses facettes à travers différents outils numériques, en privilégiant les logiciels libres.

AAnimations proposées

  • Exploration collective de nos mondes et cartographie interactive
    De 9h30 à 12h30

Altercarto vous propose de mettre en pratique, sous forme d’enquête collective, les usages de la cartographie interactive (uMap, SuiteCairo) à des fins de mobilisation et de croisement de différents types de données, qu’elles soient de nature statistique, expérientielle ou documentaire.

Intervenant : Jordan Parisse

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • Install Party
    De 10h à 18h

Profitez du savoir-faire de l’ALDIL et de ce temps de rencontre pour tester des logiciels libres (bureautique, internet, infographie) et l’environnement Linux. Envie d’aller plus loin ? N’hésitez pas à apporter votre ordinateur personnel !

Intervenant : Membre de l’ALDIL

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • Comment évaluer la qualité d’un article Wikipédia ?
    De 14h à 15h

Classé parmi les 10 sites les plus fréquentés au monde, Wikipédia constitue un vecteur incroyable de connaissances, sciences comprises. C’est une encyclopédie qui permet à des milliers de personnes chaque jour de trouver ou vérifier une information. Comment ce projet arrive à la fois à permettre à toutes et à tous d’écrire des articles, quel que soit l’âge, le genre ou le niveau d’expertise tout en garantissant une qualité ?

Assistez à une conférence très intéressante sur ce sujet ! 

Intervenant :  Olivier Kawak

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • Dessinez vos personnages avec Krita
    De 14h à 15h

Envie d’apprendre à dessiner, mais vous n’arrivez à rien sur du papier ? Vous êtes plutôt un adepte de la souris ? Venez découvrir le logiciel Krita ! Celui-ci vous permettra d’utiliser de la peinture, des feutres, des pastels,… tout ça sur votre écran !

Intervenante : Coralie Ballerau

Public visé : 11 ans + | Entrée libre

 

  • Devenez un mini-gone
    De 14h à 15h

Envie d’apprendre les rudiments d’un logiciel de retouche et de création d’images numériques ? Venez découvrir Gimp !

Intervenante : Chantal Mazallon

Public visé : 8 ans + | Entrée libre

 

  • Atelier audio avec Audacity
    De 14h à 15h

Venez découvrir l’éditeur audio Audacity. Il permet d’effectuer de très nombreuses opérations de traitement sur vos fichiers audio et enregistrements.

Intervenant : Alain Imbaud

Public visé : 15 ans + | Entrée libre

 

  • Drawbot
    De 14h à 16h

Bonjour Monde, collectif d’art numérique, fondé par deux designers, vous propose de dessiner vos stickers ou cartes postales grâce à leur table traçante, spécialement dépoussiérée pour vous ! Ce sera pour vous l’occasion de découvrir le principe des tracés vectoriels ainsi que quelques notions de programmation pour les plus curieux.

Intervenant : Arman Mohtadji

Public visé : 11 ans + | Entrée libre

 

  • Atelier Elec’Art
    De 14h30 à 16h30

Aujourd’hui notre société génère des montagnes de déchets électroniques. Alors quand il n’est pas possible de les réparer, pourquoi ne pas essayer de les détourner !? Cet atelier pour petits et grands, vous propose de récupérer différents objets défectueux : cartes électroniques, petits équipements électriques et électroniques, composants isolés, carters… afin d’assembler une création unique et originale ! Votre rapport au déchet aura définitivement évolué !

Intervenant : Françoise Sorlin

Public visé : 11 ans + | Entrée libre

 

  • Création d’hologramme en lightpainting
    De 14h30 à 16h30

Venez découvrir le lightpainting, un art à part entière qui vise à « déplacer la lumière afin d’exprimer et d’explorer l’intérieur et l’invisible ». Jouez avec la lumière et observez votre création grâce à un hologramme.

Intervenants : Audrey Clément et Clément Marmet

Public visé : 11 ans + | Entrée libre

 

  • Ça cartonne pour les cartoons !
    De 14h à 18h

Découvrez comment créer de petits films d’animation à partir de la technique du papier découpé transposée au… carton !

Intervenant : François Bardier

Public visé : 7 ans + | Entrée libre

 

  • Google et votre vie, où en est-on ?
    De 15h à 16h

Nous l’utilisons pour gérer notre agenda, pour une recherche internet, pour envoyer un courriel, pour regarder une vidéo… Google est devenu omniprésent dans notre quotidien. Quelle est aujourd’hui sa place dans notre vie privée ? Profitez de cette conférence pour en apprendre plus sur le sujet.

Intervenant : Nicolas Dubois

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • PeerTube : le remplaçant de YouTube
    De 15h à 16h

Si aujourd’hui tout le monde connaît les grosses plateformes de vidéos en ligne, telles que YouTube, Dailymotion, Vimeo… PeerTube est encore méconnu. Pourtant il pourrait révolutionner le marché du streaming. Loin du modèle des géants et de leurs dérives (publicités, algorithme de recommandation, censure…), PeerTube innove et dispose de très nombreuses qualités et avantages sur ses concurrents. Venez découvrir cette plateforme avec les membres de l’Association Lyonnaise pour le Développement de l’Informatique Libre.

Intervenant : Quentin Lavorel

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • Imprimante 3D et démonstrations de gravure laser sur bois
    De 15h à 18h

En compagnie du Laboratoire Ouvert Villeurbannais, venez libérer votre imagination et créativité à travers l’impression 3D et la gravure sur bois. Vous pourrez repartir avec vos propres objets.

Intervenant : Jean François Mourgues

Public visé : 16 ans + | Entrée libre

 

  • CREE TA BANDE-DESSINEE !
    De 15h à 16h

Grâce au logiciel libre Cartoon Story Maker, crée ta BD en quelques clics, et imagines les histoires de tes héros et héroïnes favoris, sans avoir besoin de dessiner !

Intervenante : Laura Klein

Public visé : 11 ans + | Entrée libre

 

  • Onde radio, Linky et internet des objets : points sur des légendes urbaines
    De 16h à 17h

De nos jours, nous sommes de plus en plus entourés par des objets dits intelligents. L’« expérience utilisateur » permet alors d’identifier la façon dont un objet connecté, une application ou encore un site web, est perçue et ressentie par ses utilisateurs en fonction de ses qualités ergonomiques, de navigation, et de contenu. Quel est l’impact de ces objets sur notre santé, notre vie privée ?

Intervenant : Jérôme Leignadier-Paradon

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • Concepts de base sur la contribution à Wikipédia
    De 16h à 17h 

Durant cet atelier, découvrez les concepts de base de la contribution sur Wikipédia, puis commencer à contribuer vous-même !

Intervenant : Olivier Kawak

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • World of Padman : que le meilleur gagne !
    De 16h30 à 18h

Avec ton pistolet de peinture affronte tes adversaires et monte sur les plateformes et évite de perdre des points de vie.

Intervenante : Anaïs Vidal

Public visé : 11 ans + | Entrée libre

 

  • Pourras-tu t’échapper ?
    De 16h30 à 18h

Participez à un escape game, tentez de trouver la solution et essayez de vous échapper.

Intervenante : Laura Klein

Public visé : 11 ans + | Entrée libre

 

  • Construire Internet
    De 17h à 18h

En 2018, internet est-il accessible pour tous ? S’agit-il d’un réseau neutre et ouvert, respectueux de ses utilisateurs et de leur vie privée ? Venez rencontrer l’association Illyse, fournisseur d’accès à Internet sur la région lyonnaise et stéphanoise, pour en savoir plus sur cet outil (presque ?) universel.

Intervenant : Sébastien Dufromentel

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

  • Top 10 des meilleures applications libres
    De 17h à 18h30

Venez libérer votre Android avec notre florilège d’applications : celles-ci sont toutes libres et respectueuses de vos données, et disponibles au sein de F-Droid, l’alternative au Google Play Store.

Intervenant : Paul Pedretti

Public visé : 18 ans + | Entrée libre

 

Espace public Numérique des Rancy

 

Consultez toute la programmation Fête de la Science 2018

en Métropole de Lyon et Rhône

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gestion des déchets au temps de l’Antiquité au Musée gallo-romain | #FDS2018

GGestion des déchets au temps de l’Antiquité au Musée gallo-romain | #FDS2018

Des amphores pour un vide-sanitaire, de vieilles céramiques pour fabriquer une mosaïque, un tuyau en plomb pour réparer un bateau… Hier comme aujourd’hui, la gestion et la réutilisation des « déchets » étaient au cœur de l’économie. Rencontres, visites et ateliers vous sont proposées autour du recyclage à l’époque romaine comme à l’époque actuelle.

 

  • Enquête sur la seconde vie des objets (visite)
    Samedi 13 octobre, 11h – 12h. Dimanche 14 octobre, 11h – 12h puis 15h – 16h

En compagnie d’un archéologue observez d’un œil neuf le site et découvrez la vie antérieure des lieux et des objets.

Durée : 1h

Intervenant : Jean-Luc Prisset, archéologue

Public visé : 11 ans + | Inscription obligatoire à l’entrée du musée

 

  • Atelier « chasse à l’os » (atelier)
    Samedi 13 octobre, 15h – 16h. Dimanche 14 octobre, 15h – 16h

Entrez dans la peau d’un archéozoologue et venez comprendre un squelette, apprendre à identifier les os et découvrir l’usage qu’en faisaient les gallo-romains.

Durée : 1h

Intervenants : Equipe de médiation du Musée

Public visé : 5 ans + | Inscription obligatoire à l’entrée du musée

 

  • Atelier « création » (atelier)
    Samedi 13 octobre, 16h30 – 17h30. Dimanche 14 octobre, 16h30 – 17h30

Lors d’un atelier venez découvrir comment donner une deuxième vie à vos déchets !

Durée : 1h

Intervenants : Equipe de médiation du Musée

Public visé : 5 ans + | Inscription obligatoire à l’entrée du musée

 

  • Des thermes des lutteurs au mausolée funéraire (conférence)
    Samedi 13 octobre, 15h30

Rendez-vous à l’auditorium du musée, où Laurence Brissaud, archéologue, vous raconte comment 10 années de fouilles ont permis de reconstituer le jeu de la métamorphose d’un lieu.

Durée : 1h

Intervenante : Laurence Brissaud, archéologue

Public visé : 11 ans + | Inscription obligatoire à l’entrée du musée

 

MUSEE GALLO-ROMAIN SAINT-ROMAIN-EN-GAL VIENNE

 

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