Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

Les mercredis géniaux

LLes mercredis géniaux

La Fondation CGénial propose tout au long de l’année scolaire un parcours de rencontres en ligne, pour les élèves du secondaire, avec des professionnels des domaines scientifiques, techniques et du numérique. Chaque rencontre virtuelle permet aux élèves de découvrir une palette de métiers et de secteurs variés autour d’un thème en particulier.

OBJECTIFS

  • Inspirer les élèves dans leur orientation au travers de témoignages originaux et inspirants
  • Illustrer de manière concrète les métiers scientifiques, techniques et du numérique en entreprise.
  • Mettre en relation les élèves et les professionnels.

POUR QUI ?

Les visioconférences sont accessibles :

  • aux élèves de 3ème à la terminale ;
  • aux acteurs de l’éducation accompagnés d’une classe ;
  • quelle que soit sa localisation géographique (métropole, territoires et départements d’outre-mer, établissements français de l’étranger).

COMMENT ÇA SE PASSE ?

Une rencontre débute à 14h et dure 1h30. 3 professionnels aux parcours et profils variés viennent témoigner. Vous pouvez échanger et interagir avec eux à l’oral ou via le chat.

Pensez à vous munir d’un micro et d’une caméra les jour J ! Nous utilisons généralement la plateforme Zoom.

Les visioconférences sont gratuites, accessibles uniquement sur inscription.

>> Prochain rendez-vous

Le prochain rendez-vous des mercredis géniaux aura lieu le mercredi 15 avril à 14h. Il portera sur la question « À quoi servent les maths ? ».

S’inscrire

 

>> Plus plus d’information :

Fondation cgénial

 

©Fondation CGénial

Réconcilier industrie et société | Nouveau Pop’Sciences Mag

RRéconcilier industrie et société | Nouveau Pop’Sciences Mag

Pop’Sciences collabore avec les partenaires du Think & Do Tank sciences, société et industrie*, pour explorer la question de la réconciliation entre la société et une industrie en pleine mutation.

En deux siècles, l’industrie a ouvert nos territoires sur le reste du monde, généralisé le confort d’une majeure partie des populations occidentales, développé d’importantes communautés de travailleurs dans l’après-guerre et dopé la croissance économique. Pourtant, des ruptures écologiques, sociales et économiques se sont depuis produites entre elle et les citoyens, au regard des délocalisations, des impacts environnementaux et sanitaires de certaines industries ; ou encore de notre dépendance vis-à-vis de certains produits stratégiques – d’ailleurs exacerbée et mise en lumière par la crise de la Covid-19.

magazine en ligne

La réconciliation entre industrie et société est un défi complexe, qui va plus loin que les seules relocalisations. Pour sa 9e édition, Pop’Sciences Mag vous propose d’imaginer les futurs métiers industriels, de découvrir les nouvelles filières en développement, d’interroger notre rapport au risques industriels, de comprendre comment décarboner des secteurs encore trop polluants et de nous préparer aux scénarios de réindustrialisation de nos territoires.

Découvrez, par le biais de différents regards scientifiques, les perspectives d’un dialogue renoué entre industrie et société.

* Dans le cadre de son numéro de novembre 2021, Pop’Sciences s’inscrit dans la Semaine de l’industrie, et collabore avec les partenaires du Think & Do Tank sciences, société et industrie qui rassemble chercheurs et acteurs du territoire dans une action-recherche intégrée au projet TIGA – Territoire d’innovation de Grande ambition – portée par la Métropole de Lyon dont l’ambition est une « Industrie [re]connectée et intégrée à son territoire et à ses habitants ».

Sommaire :

Géologue : la passion du sol, la variété des métiers

GGéologue : la passion du sol, la variété des métiers

Qui n’a jamais ramassé de cailloux en s’interrogeant sur leur matière, leur formation, leur histoire ? Derrière une discipline qui peut paraître poussiéreuse avec ses fossiles, la géologie révèle des champs de connaissance très divers. De la découverte de nos origines lointaines à la découverte d’autres vies ailleurs en passant par la préservation de nos sols et sous-sols, le terrain de recherche et les objectifs sont vastes… Portraits de chercheurs, professeurs et scientifiques qui ont gardé en tête, leurs questions d’enfant !

A la conquête de Mars !

Un amas de cratères sur Mars

Cathy Quantin-Nataf. Passionnée par les montagnes, la petite fille ramassait des cailloux avec intérêt sans même savoir qu’un jour, ce sont les roches de Mars qu’elle découvrirait. Cette enseignante chercheuse, planétologue de 43 ans s’intéresse à la composition des roches sur Mars pour savoir si la vie a pu émerger… Et si oui : où et quand ? « il n’y a pas de végétation sur mars donc la géologie se lit facilement ». Ainsi Cathy a supervisé la mission du choix du site d’atterrissage du Rover (robot -laboratoire) sur Mars. Depuis janvier 2019, l’exploration des roches et la détection des mesures se fait à distance ; aujourd’hui elle fait partie de l’équipe qui analyse les données et les publie dans des revues scientifiques. La terre de Mars abonde de traces d’écoulement d’eau, un environnement qui a sans doute été favorable à l’apparition de la vie. La prochaine mission dite 20-20 menée par une équipe californienne est de ramener des échantillons de Mars sur Terre ! Cathy reste en contact avec les équipes de cette mission quotidiennement.

Quand elle n’encadre pas ses élèves à l’Université, elle est connectée en permanence pour donner ou suivre des conférences. « Peu encouragée par mes professeurs à l’école malgré mes très bons résultats, je ne m’imaginais pas être chercheur. Je n’étais pas non plus férue de science-fiction. C’est à l’Université que l’horizon s’est ouvert. J’ai un master de géophysique puis j’ai poursuivi en doctorat, mon moteur est la connaissance et la science, c’est fascinant d’être exploratrice. C’est comme si j’avais la mission de Christophe Colomb ! ». A la question de se sentir utile, elle répond qu’elle avait hésité avec la médecine car passionnée par les sciences du vivant globalement. En temps d’épidémie de Covid, elle regretterait presque. Ce sont les questions fondamentales qui continuent d’émerveiller Cathy : sommes-nous seuls dans l’univers ? N’y aurait-il pas d’autres combinaisons de molécules dans les matières carbonées pour faire de la vie ?

Pour en savoir plus :

 

A la recherche des tous premiers animaux !

Jean Vannier, paléontologue, son objectif depuis l’enfance : connaître l’origine du monde animal. A 62 ans, la question passionne toujours le chercheur qui fouille les sols datant d’un demi-milliard d’années, période du Cambrien. Cette période est marquée par la découverte des premiers fossiles animaux, des organismes marins. D’abord fixes, ces ancêtres de crustacés appelés ostracodes, se seraient mis à se déplacer. « Les restes fossiles, c’est en Chine, en Russie, au Canada que l’on peut le mieux les saisir » assure Jean. D’abord parti au Japon après son doctorat, il a sillonné le monde à la recherche de gisements et pour établir des collaborations internationales. Les apports de chacun et de son équipe ainsi que les technologies redéfinissent le métier né au 19ème siècle où le chercheur œuvrait seul. Aussi lorsqu’un fossile est découvert aujourd’hui, on peut explorer l’intérieur à l’aide de la microtomographie (technique d’imagerie 3D) sans ouvrir ou détériorer l’objet, se réjouit Jean.

La peluche (grandeur nature) représente le plus gros prédateur du Cambrien : l’anomalocaris (500 millions d’années).

La double formation géologie/biologie lui profite : comprendre comment les fossiles ont été conservés et quels sont les minéraux et sédiments qui ont permis de les conserver restent les objets de questionnement du scientifique et pour cela, il se rapproche de la biologie. Pour tester ses hypothèses sur l’origine de la mobilité animale, il doit pourvoir utiliser le génome des espèces actuelles et établir des déductions à propos de l’ADN sur des possibles  liens de parenté entre les espèces. Finalement pour sa thèse, Jean n’aura pas hésité très longtemps entre la tectonique des plaques et les ostracodes, « c’est comme la généalogie, c’est prenant, on reconstitue notre histoire, notre origine ». Et des ostracodes, il y en a même au Parc de la Tête d’Or à Lyon !

Pour en savoir plus :

 

De la recherche appliquée !

Étienne Cossart, ce n’est pas tant le sous-sol que son interprétation paysagère qui est à l’origine de la passion de Étienne Cossart, 41 ans.

Géomorphologue, le chercheur travaille sur l’érosion, il fait rimer ses 2 domaines de cœur : la géographie et la géologie. Ne pensant d’abord pas se diriger dans l’enseignement supérieur et la recherche, Etienne Cossard opte pour la poursuite d’études longues avec une thèse sur l’érosion comme enregistrement des variations glaciaires sur le secteur de Briançon (Alpes du sud), soit : comment la déglaciation a un signal érosif particulier. L’amour de la montagne l’a conduit à s’intéresser à ces questions et à toujours les creuser, comme par exemple, l’origine anthropique (conséquence de la présence humaine) de l’érosion dans les pratiques des viticulteurs et agriculteurs. « Il faut sortir du schéma de causalité binaire, du type : dès qu’il y a des agriculteurs, il y a défrichement, c’est plus complexe que cela ». Préserver la ressource du sol est un défi déterminant et insuffisamment médiatisé d’après lui.

Etienne Cossart étudie dans quelle mesure les signaux érosifs enregistrent les changements climatiques (Alpes, Islande) et les effets de pratiques anthropiques (terroirs viticoles, notamment).

Étienne a été encouragé : sa directrice de thèse tout d’abord puis les rencontres qui jalonnent son parcours, constituent un cercle vertueux pour atteindre ce niveau. Aujourd’hui c’est lui qui forme les étudiants. Professeur des Universités, il encadre leur travail et leur impulse des objectifs. La recherche fondamentale doit être valorisée, elle est utile pour la société et ses enjeux contemporains à savoir : le problème de gestion des ressources des sols, la sensibilisation au réchauffement climatique…  De la recherche fondamentale oui, mais avec des retombées sociales. Les étudiants apprennent à se forger une vision dépassionnée. Avec ses trois casquettes, Étienne jongle entre l’enseignement, la recherche et la gestion de la recherche ; cela lui convient bien, il est très attaché à faire progresser sa discipline… La formation et la diffusion du savoir lui tiennent à cœur.

Pour en savoir plus :

 

Les mystères du temps profond

Guillaume Suan, enseignant-chercheur en géologie, est spécialisé dans les liens entre changements environnementaux et perturbations géochimiques globales dans les temps anciens.

Autre chercheur en géologie : Guillaume Suan