LLes glaciers, sentinelles des changements climatiques en montagne | Avant d’aller sur mars ! Les Nations Unies ont fait de 2025 l’année internationale de la préservation des glaciers. Le constat fait aujourd’hui consensus : le caractère planétaire du recul des glaciers depuis les années 1950 est sans précédent. Sous l’effet de la hausse des températures, à laquelle ils sont très sensibles, les glaciers fondent. Depuis le milieu du XIXe siècle, ils ont connu une perte de masse de glace importante. À partir des observations que réalisent les glaciologues français et ailleurs dans le monde, nous illustrerons ces pertes de masse partout sur la planète et surtout dans les Alpes. Via des mesures sur le terrain, des images issues de satellites et des résultats de modèles, les résultats de l’évolution à venir des glaciers seront présentés ainsi que les conséquences pour les populations, en termes de montée du niveau des mers, de ressources en eau ou de risques naturels associés.Intervenante : Delphine Six, glaciologue.Organisée par : le Club EcoVeto Jr, avec Chloé Leroy et Alexandre Fontanella, étudiants à VetAgro Sup, dans le cadre du nouveau cycle de conférences Avant d’aller sur Mars !Le cycle de conférences Avant d’aller sur Mars ! propose des conférences mensuelles accessibles à tous les publics. Ce cycle est l’occasion d’ouvrir le débat sur des sujets environnementaux tels que l’état climatique, la question énergétique, la conservation de la biodiversité et bien d’autres sujets.> Vous pouvez assister à la conférence sur site ou en direct sur YouTube.>> Les archives de :Avant d’aller sur mars !
LLes Rencontres Montagnes et Sciences 2025 à Lyon Les Rencontres Montagnes & Sciences, c’est le festival de films d’aventures scientifiques en montagne qui vous offre une bouffée d’air frais. Au programme : une sélection de films d’aventures scientifiques, choisis pour leur qualité visuelle, scientifique et récréative.Après Grenoble, Valence ou encore Clermont-Ferrand, la tournée régionale de Montagnes et Sciences continue, pour proposer au public lyonnais un rendez-vous unique combinant défi scientifique et aventure en montagne. Pour cette 11e édition, cinq films documentaires vous mèneront des vallées désertiques de l’Himalaya jusqu’au sommet du Mont Olympe. Les projections seront suivies par des temps d’échanges avec des scientifiques locaux, des réalisateurs ou des spécialistes de certaines thématiques.En savoir plus
LLes Rencontres Montagnes et Sciences 2024 à Lyon Les Rencontres Montagnes et Sciences, c’est le festival de films d’aventures scientifiques en montagne qui vous offre une bouffée d’air frais. Au programme : une sélection de films d’aventures scientifiques, choisis pour leur qualité visuelle, scientifique et récréative.Après Grenoble, Valence ou encore Chambéry, la tournée régionale de Montagnes et Sciences continue, pour proposer au public lyonnais un rendez-vous unique combinant défi scientifique et aventure en montagne. Pour cette 10e édition, l’événement vous propose cinq films, qui vous mèneront des volcans islandais aux grottes de Chartreuse. Les projections seront suivie par des temps d’échanges avec des scientifiques locaux, des réalisateurs ou des spécialistes de certaines thématiques.En savoir plus
BBivouac au sommet du mont Blanc : esprit de l’alpinisme, es-tu là ? | The Conversation Depuis fin décembre 2022, une polémique traverse le monde de l’alpinisme : le maire de Saint-Gervais a porté plainte contre deux jeunes grimpeurs après leur bivouac au sommet du mont Blanc (début octobre 2022) ; bivouac filmé et posté sur YouTube.La plainte repose sur l’arrêté de protection des habitats naturels (APHN), qui interdit le bivouac sur la voie normale du toit de l’Europe, initialement pour éviter la surfréquentation estivale.La réaction des acteurs de l’alpinisme est unanime : le syndicat interprofessionnel de la montagne (SIM), le syndicat national des guides de montagne (SNGM) et la fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) s’opposent vivement à cette plainte, pétition à la clé.Pour eux, cette initiative s’inscrit dans le fameux « esprit de l’alpinisme », auxquels ils se réfèrent dès lors qu’une polémique a cours, en particulier lorsqu’il s’agit du « grand alpinisme », autre nom donné à l’alpinisme de haut niveau.On remarque également qu’il sert de justification aux exploits sur les sommets. Ainsi les Piolets d’Or, qui distinguent les meilleures ascensions de l’année, l’invoquent dans leur charte et récompensent des périples témoignant, justement, de cet « esprit ».Mais de quoi s’agit-il ? On pourrait le décrire comme un ensemble de règles, de valeurs, de croyances, qui encadrent l’alpinisme et définissent les « bonnes » manières de le pratiquer. L’esprit de l’alpinisme n’est pas invoqué par tous, mais par ceux qui ont le pouvoir de fixer les normes de l’excellence, à savoir les meilleurs alpinistes ou les institutions les plus reconnues.Ce faisant, cet esprit sert à identifier et à distinguer les « grands » ou les « vrais » alpinistes des autres usagers des montagnes.Article publié par The Conversation le 9 février 2023Auteure : Delphine Moraldo, Sociologue, ENS de Lyon >> Lire l’article en entier sur :The conversation
RRencontres Montagnes & Sciences Après une édition 100% en ligne, le festival du film d’aventures scientifiques est heureux de revenir en salle ! Après Grenoble, Valence, Chambéry ou encore Clermont-Ferrand, la tournée régionale de Montagnes & Sciences continue, pour proposer au public lyonnais un rendez-vous unique combinant défi scientifique et aventure en montagne.Les Rencontres Montagnes & Sciences, c’est le festival de films d’aventures scientifiques en montagne qui vous offre une bouffée d’air frais. Au programme : une sélection de films d’aventures scientifiques, choisis pour leur qualité visuelle, scientifique et récréative. La projection sera suivie par des temps d’échanges avec des scientifiques locaux, des réalisateurs ou des spécialistes de certaines thématiques.En savoir plus
LLes Mercredis de l’Anthropocène | Programme novembre 2021 La Saison 6 des Mercredis de l’Anthropocène poursuit sa programmation en ce mois de novembre 2021. Ce rendez-vous hebdomadaire vise à comprendre le changement global qui traverse nos mondes urbains. Chercheurs et spécialistes croisent leurs paroles et mettent au jour des solutions.En partenariat avec : Rue89 Lyon et avec le collectif de photo Item pour la séance du 10 novembre.> Les thèmes de novembre :3 novembre – Réinvestir les lieux des espaces peu métropolisés / A Hôtel71, Lyon 2e.10 novembre – Sur-fragilité des territoires de montagne / Au Collectif Item, Lyon 1er.17 novembre – Les espaces du débat démocratique sont-ils à la bonne échelle pour répondre aux enjeux de l’Anthropocène ? / A Hôtel71, Lyon 2e.24 novembre – Les formes de l’engagement pour le climat / A Hôtel71, Lyon 2eToutes les infos sur le site de :École urbaine de Lyon
SScénarios pour le tourisme d’altitude de 2050 Projetez-vous dans le futur d’une montagne à +2°C, où l’enneigement s’amenuise, et qui réinvente son rapport au tourisme. Anne Galienne et Laureline Chopard (agence Poprock) présentent certains résultats d’un travail de design fiction réalisé dans le cadre de la revue « Les Passeurs », pour imaginer ce que l’évolution de l’enneigement des domaines skiables changera pour l’aménagement du territoire et la vie en montagne. Chacun des trois scénarios sélectionnés est analysé et commenté :La fin du tout ski – Loïc Giaccone, journaliste environnement/science spécialisé montagne et adaptation au changement climatique ; Les mobilités d’altitudes réinventées – Étienne Faugier, historien, spécialiste des mobilités et du tourisme / Université Lumière Lyon 2, laboratoire d’études rurales ; Le droit pour sauver l’environnement de montagne – Isabelle Michallet, juriste en droit de l’environnement / Université Jean Moulin Lyon 3, laboratoire environnement – ville – société. Pop’Sciences Forum, enregistré le 3 juin 2021 dans les jardins des Musées Gadagne.
LLe tourisme rattrapé par son gigantisme Jamais le tourisme n’aurait pu autant éprouver l’expérience d’une introspection profonde sans la crise sanitaire, sociale et économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Quels sont les scénarios d’un tourisme réinventé et les nouveaux imaginaires qui lui sont associés ?1er juin 2021Par Samuel Belaud, rédacteur en chef Pop’Sciences MagTéléchargez le magazine complet en .pdf©Visée-ALe tourisme s’est industrialisé en rendant abordables et accueillantes des destinations aménagées, par et pour ce secteur économique. Cette démocratisation du tourisme a aussi été rendue possible en levant les barrières à la circulation et en dérégulant le secteur de l’aérien (dans les années 1970 aux États-Unis, puis 1990 en Europe)[1] avec l’irruption des compagnies low cost qui ont popularisé un moyen de transport auparavant très cher et donc socialement discriminant. Enfin, le succès du tourisme industrialisé s’explique aussi par le fait que les expériences de l’ailleurs ont été sécurisées : du départ jusqu’au retour au bercail, les opérateurs touristiques ont le souci du confort des touristes qu’ils accueillent. À tel point que la fluidité et la sûreté du voyage ont fini par primer sur l’effet de surprise et l’inattendu.LLe monde à nos piedsL’objectif depuis le début des « Trente Glorieuses » a donc été d’encourager à toujours plus voyager. En mobilisant de puissants imaginaires associés à l’exotisme, la parenthèse enchantée, la déconnexion, ou encore l’expérience originale, nous nous sommes accoutumés à ce tourisme, intensif certes, mais un tourisme qui nous fait du bien et que nous cherchons à pratiquer dès que l’occasion se présente. Nous prenons, d’ailleurs, autant de plaisir à concrétiser un projet de voyage qu’à le fantasmer. Autrement dit, nous avons développé une dépendance vis-à-vis du tourisme, à tel point qu’une part importante de notre temps libre est dédiée à sa consommation. En devenant désirable et incontournable, la machinerie touristique moderne n’était donc plus seulement alimentée par notre soif de découvrir quelque part, mais aussi la crainte de rater quelque chose. Nous serions devenus les sujets d’un tourisme industrialisé et ordonné de sorte qu’il rend le monde disponible, chaque recoin pouvant être facilement visité et connu.LL’arroseur arroséCet accroissement de la pression touristique sur le monde ne pouvait pas continuer éternellement sans conséquence. Ainsi, les années 2000 ont vu de plus en plus de voyageurs affluer vers des destinations qui ne parvenaient plus à faire face à leur popularité, c’est le surtourisme contre lequel les populations de certaines villes se sont levées à Barcelone ou Venise, par exemple. Des villes en crise d’identité, mais qui se demandent à quel point elles pourraient se détourner d’une source de revenus aussi importante. Du reste, la facture écologique de ce tourisme industrialisé se révèle très salée au fur et à mesure que des études scientifiques pointent le lourd bilan carbone du secteur.C’est finalement la pandémie mondiale de Covid-19 qui a mis à terre le tourisme international, révélant au passage un paradoxe majeur d’un secteur économique qui, fort de sa capacité à faire massivement traverser les frontières, a lui-même participé à disséminer le virus qui a fini par l’étouffer. Jamais le tourisme n’aurait pu autant éprouver l’expérience d’une introspection profonde sans cette crise sanitaire – et ce magazine esquisse les scénarios d’un tourisme réinventé et les nouveaux imaginaires qui lui sont associés. Est-ce possible de baisser en intensité et de voyager de manière responsable ? Allons-nous réduire les frontières de l’exotisme et de l’aventure en bas de chez nous ? Comment anticiper les conséquences que le surtourisme et le réchauffement climatique auront sur les destinations touristiques sensibles ? La montagne en particulier, doit-elle se sortir du filon de l’or blanc et du tout-ski ?56 pages pour concevoir le tourisme que nous souhaitons voir se développer et le touriste que nous imaginons devenir Prêts pour la décroissance touristique? La difficile transition du tourisme de sports d’hiver Images et désirs d’ailleurs. De l’hyper-tourisme à l’après-tourisme Le touriste peut-il échapper à sa condition ? Labels : le tourisme sous étiquette Face au tourisme prédateur, la revanche du terrain[1] Voir à ce propos l’article « Le low cost dans le secteur aérien », rédigé par Louis-Marie Barnier, Chloé Calame et Jean Vandewattyne, dans La nouvelle revue du travail en 2018 : https://journals.openedition.org/nrt/3527
TTourisme : vers de nouveaux imaginaires Pop’Sciences mobilise nos imaginaires et dessine les contours du tourisme post Covid-19, avec un nouveau numéro de Pop’Sciences Mag !Avant 2020, rien ne semblait pouvoir arrêter l’expansion du secteur touristique, première industrie mondiale avec 10% du PIB mondial et 1 emploi sur 10. Pourtant la crise sanitaire mondiale a terminé d’achever le modèle, jusque-là dominant, du tourisme de masse. Le secteur doit désormais se réorganiser en considérant sa fragilité vis-à-vis des crises sanitaires ou sécuritaires, mais également les contraintes environnementales que la transition écologique lui impose.Pop’Sciences Mag, interroge le devenir du voyage et esquisse les scénarios d’un tourisme qui tourne la page de la surabondance et de l’artificiel. Les regards de scientifiques, de militants et d’opérateurs touristiques se croisent tout au long de ce magazine pour étudier à quoi ressembleront les pratiques et les paysages touristiques de demain.56 pages pour concevoir le tourisme que nous souhaitons voir se développer et le touriste que nous imaginons devenir Prêts pour la décroissance touristique? La difficile transition du tourisme de sports d’hiver Images et désirs d’ailleurs. De l’hyper-tourisme à l’après-tourisme Le touriste peut-il échapper à sa condition ? Labels : le tourisme sous étiquette Face au tourisme prédateur, la revanche du terrain
AAusculter la relation de l’homme à son environnement depuis les refuges Les refuges du massif des Écrins se muent chaque été en véritables laboratoires d’étude des transformations du milieu naturel et des activités humaines en haute montagne. Baptisée RefLab cette initiative forme l’un des maillons du programme de recherche national Sentinelles des Alpes*.©Boris Baldinger1er juin 2021Un article de Grégory Fléchet, paru dans le 8e numéro de Pop’Sciences Mag : TOURISME. VERS DE NOUVEAUX IMAGINAIRESPerchés à plus de 2000 mètres d’altitude, les refuges de haute montagne sont des points d’observation stratégiques des changements climatiques qui affectent plus intensément ces régions. Parce qu’ils sont implantés au carrefour des itinéraires de grande randonnée, ces lieux d’accueil constituent par ailleurs des sites privilégiés pour étudier l’évolution des pratiques touristiques et de loisirs en montagne. C’est à l’appui de ce double constat que le programme de recherche « Refuges sentinelles de haute-montagne » RefLab a vu le jour en 2017. Piloté par le Laboratoire d’excellence Innovation et transitions territoriales en montagne (LabEx Ittem)** et le parc national des Écrins, ce projet scientifique réunit les seize refuges du massif des Écrins auxquels viendront bientôt s’ajouter cinq refuges du massif du Mont-Blanc. « Le rôle structurant des refuges dans la fréquentation touristique des zones de montagne peu aménagées n’a cessé de prendre de l’ampleur ces dernières années », souligne Philippe Bourdeau, coordinateur du programme RefLab. Associés au projet sur la base du volontariat, les gardiens et gardiennes des refuges partenaires sont au cœur de ce dispositif. En lien avec les chercheurs du LabEx Ittem, ils participent à la construction des protocoles scientifiques selon leurs motivations et leur disponibilité.Des pièges photo pour étudier la pratique du bivouacCette collaboration pour le moins inhabituelle s’est fixée des objectifs ambitieux : croiser l’observation et l’étude des fréquentations et des pratiques touristiques et sportives avec des disciplines comme la météorologie, la climatologie, la biodiversité, et la géomorphologie. « Ces axes de recherche sont mis en œuvre par le biais d’enquêtes, la collecte in situ de données quantitatives et qualitatives ou des ateliers collaboratifs, détaille Philippe Bourdeau. À la fin de la saison touristique un débriefing interprofessionnel permet ensuite de mutualiser les observations de terrain et de croiser le regard des chercheurs avec celui des parties prenantes. » Pour mener ces investigations plusieurs refuges du programme RefLab disposent de petites stations météo. La fréquentation de ces lieux d’accueil est en outre mesurée à l’aide d’éco-compteurs. Plus récemment, des pièges photographiques ont même été installés aux abords de certains refuges pour étudier la pratique du bivouac.« Après la levée du premier confinement, au printemps 2020, nous avons assisté à une recrudescence du phénomène à proximité immédiate des refuges. Les pièges photo vont nous permettre de vérifier si cet attrait pour le bivouac perdure au fil du temps tout en essayant de mieux cerner sa saisonnalité », explique Philippe Bourdeau. Afin de poursuivre cette analyse du point de vue des adeptes du bivouac, une enquête en immersion sera réalisée tout au long de l’été 2021. Menée à proximité des refuges et de certains sites isolés du parc national des Écrins, cette enquête devrait contribuer à mieux caractériser la dimension socio-démographique d’une pratique amenée à devenir une composante à part entière de la fréquentation de la haute montagne.———–* > Sentinelles des Alpes est un projet d’élaboration, de partage et d’intégration des dispositifs d’observation des relations climat-homme-biodiversité à l’échelle du massif alpin français. Il est coordonné par la Zone Atelier Alpes du CNRS, en tant qu’infrastructure de recherche pluridisciplinaire sur les socioécosystèmes http://www.za-alpes.org/-Sentinelles-des-Alpes-58** > Basé à Grenoble, le Labex ITTEM fédère des chercheuses et des chercheurs issus de neuf laboratoires en sciences humaines et sociales. Encourageant une approche globale, il accompagne l’action publique en montagne par des projets construits avec les actrices et acteurs des territoires, dans une perspective de développement soutenable.———–Pour aller plus loin : TOURISME. VERS DE NOUVEAUX IMAGINAIRES