Pop’Sciences répond à tous ceux qui ont soif de savoirs, de rencontres, d’expériences en lien avec les sciences.

EN SAVOIR PLUS

Voyage, voyages

VVoyage, voyages

Voyager, se déplacer, est profondément ancré dans les habitudes humaines, et ce dès la préhistoire.

Aujourd’hui, nous avons souvent tendance à imaginer que le voyage dans l’Antiquité était rare, malaisé, très coûteux mais il n’en est rien. On se déplace beaucoup à cette époque, à pied, à cheval, en voiture et surtout en bateau, moyen le plus commode — bien que peu confortable — pour aller vite et loin.

Découvrez la diversité des destinations et les raisons du départ, les moyens que l’on se donne, les craintes légitimes que suscitent la multiplicité de ces ailleurs inconnus.

Intervenant : Claude Sintes, conservateur en chef du patrimoine honoraire, archéologue, ancien directeur du Musée Départemental Arles Antique.

Pour en savoir plus :

Lugdunum – Voyage, voyages

Dans les courants du fleuve

DDans les courants du fleuve

Une table ronde Fleuve et littérature dédiée au voyage.

Par son flux ininterrompu mais changeant, le fleuve suscite le voyage. Il invite le regard du riverain vers l’aval ou l’amont, l’incitant à parcourir ses rives ou à naviguer sur ses flots, à relier source et embouchure : l’univers du fleuve est à découvrir et l’âme du voyageur ne s’y trompe pas.

Intervenants :

  • Emmanuel Ruben – Sur la route du Danube, Éd. Rivages, Prix Nicolas Bouvier du Festival Les étonnants voyageurs 2019 ;
  • Eddy L.Harris – Mississipi solo, Éd. Liana Levi ;
  • Hélène Frappat – Le dernier fleuve, Éd.  Actes Sud ;
  • Jean-Louis Michelot, géographe et naturaliste – Sur le Rhône, Éd. Rouergues.

Animé par : Anne-Caroline Jambaud, journaliste.

En partenariat avec : Espace Pandora à l’occasion du lancement de la 27e année du Festival Littéraire Parole ambulante, et Cap sur le Rhône pour l’ouverture du concours d’écriture Dans les courants du fleuve.

Pour en savoir plus :

Cap sur le Rhône

Voyage au centre de la Terre

VVoyage au centre de la Terre

Deux auteurs se rencontrent pour la première fois à la Villa Gillet afin d’évoquer les manières dont un paysage porte les marques du passé et dont l’homme habite la Terre.

Pendant plus de sept ans, l’écrivain Robert Macfarlane a visité des sites souterrains : un laboratoire caché dans une mine de sel sous la mer, des grottes norvégiennes abritant des peintures rupestres mystérieuses, les profondeurs de glaciers d’où surgissent des icebergs monstrueux…
Underland. Voyage au centre de la Terre (Les Arènes, 2021, trad. Patrick Hersant), tout à la fois récit de ces explorations et essai sur la nature et l’anthropocène, est devenu une référence du nature writing.

Dans Seyvoz (Inculte, 2022), co-écrit avec Joy Sorman, Maylis de Kerangal raconte la construction d’un barrage qui a mené à la disparition du village alpin de Seyvoz, englouti par les eaux. Mêlant les disciplines – philosophie, géographie, ethnologie, etc. –, comme dans ses précédents romans Naissance d’un pont (Verticales, 2010) et Réparer les vivants (Verticales, 2014), l’auteure redonne vie à un espace détruit par l’homme et dont le pouvoir d’attraction semble agir sur les personnages de son roman.

Pour en savoir plus :

Villa Gillet

« Depuis toujours, l’homme confine dans le sous-sol ce qu’il craint et souhaite écarter, mais aussi ce qu’il aime et souhaite sauver. » (Underland, Les Arènes, 2020)

Le tourisme rattrapé par son gigantisme

LLe tourisme rattrapé par son gigantisme

Jamais le tourisme n’aurait pu autant éprouver l’expérience d’une introspection profonde sans la crise sanitaire, sociale et économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Quels sont les scénarios d’un tourisme réinventé et les nouveaux imaginaires qui lui sont associés ?

1er juin 2021

Par Samuel Belaud, rédacteur en chef Pop’Sciences Mag

Téléchargez le magazine complet en .pdf

©Visée-A

Le tourisme s’est industrialisé en rendant abordables et accueillantes des destinations aménagées, par et pour ce secteur économique. Cette démocratisation du tourisme a aussi été rendue possible en levant les barrières à la circulation et en dérégulant le secteur de l’aérien (dans les années 1970 aux États-Unis, puis 1990 en Europe)[1] avec l’irruption des compagnies low cost qui ont popularisé un moyen de transport auparavant très cher et donc socialement discriminant. Enfin, le succès du tourisme industrialisé s’explique aussi par le fait que les expériences de l’ailleurs ont été sécurisées : du départ jusqu’au retour au bercail, les opérateurs touristiques ont le souci du confort des touristes qu’ils accueillent. À tel point que la fluidité et la sûreté du voyage ont fini par primer sur l’effet de surprise et l’inattendu.

LLe monde à nos pieds

L’objectif depuis le début des « Trente Glorieuses » a donc été d’encourager à toujours plus voyager. En mobilisant de puissants imaginaires associés à l’exotisme, la parenthèse enchantée, la déconnexion, ou encore l’expérience originale, nous nous sommes accoutumés à ce tourisme, intensif certes, mais un tourisme qui nous fait du bien et que nous cherchons à pratiquer dès que l’occasion se présente. Nous prenons, d’ailleurs, autant de plaisir à concrétiser un projet de voyage qu’à le fantasmer. Autrement dit, nous avons développé une dépendance vis-à-vis du tourisme, à tel point qu’une part importante de notre temps libre est dédiée à sa consommation. En devenant désirable et incontournable, la machinerie touristique moderne n’était donc plus seulement alimentée par notre soif de découvrir quelque part, mais aussi la crainte de rater quelque chose. Nous serions devenus les sujets d’un tourisme industrialisé et ordonné de sorte qu’il rend le monde disponible, chaque recoin pouvant être facilement visité et connu.

LL’arroseur arrosé

Cet accroissement de la pression touristique sur le monde ne pouvait pas continuer éternellement sans conséquence. Ainsi, les années 2000 ont vu de plus en plus de voyageurs affluer vers des destinations qui ne parvenaient plus à faire face à leur popularité, c’est le surtourisme contre lequel les populations de certaines villes se sont levées à Barcelone ou Venise, par exemple. Des villes en crise d’identité, mais qui se demandent à quel point elles pourraient se détourner d’une source de revenus aussi importante. Du reste, la facture écologique de ce tourisme industrialisé se révèle très salée au fur et à mesure que des études scientifiques pointent le lourd bilan carbone du secteur.

C’est finalement la pandémie mondiale de Covid-19 qui a mis à terre le tourisme international, révélant au passage un paradoxe majeur d’un secteur économique qui, fort de sa capacité à faire massivement traverser les frontières, a lui-même participé à disséminer le virus qui a fini par l’étouffer. Jamais le tourisme n’aurait pu autant éprouver l’expérience d’une introspection profonde sans cette crise sanitaire – et ce magazine esquisse les scénarios d’un tourisme réinventé et les nouveaux imaginaires qui lui sont associés. Est-ce possible de baisser en intensité et de voyager de manière responsable ? Allons-nous réduire les frontières de l’exotisme et de l’aventure en bas de chez nous ? Comment anticiper les conséquences que le surtourisme et le réchauffement climatique auront sur les destinations touristiques sensibles ? La montagne en particulier, doit-elle se sortir du filon de l’or blanc et du tout-ski ?

56 pages pour concevoir le tourisme que nous souhaitons voir se développer et le touriste que nous imaginons devenir


[1] Voir à ce propos l’article « Le low cost dans le secteur aérien », rédigé par Louis-Marie Barnier, Chloé Calame et Jean Vandewattyne, dans La nouvelle revue du travail en 2018 : https://journals.openedition.org/nrt/3527


 

Tourisme : vers de nouveaux imaginaires

TTourisme : vers de nouveaux imaginaires

Pop’Sciences mobilise nos imaginaires et dessine les contours du tourisme post Covid-19, avec un nouveau numéro de Pop’Sciences Mag !

Avant 2020, rien ne semblait pouvoir arrêter l’expansion du secteur touristique, première industrie mondiale avec 10% du PIB mondial et 1 emploi sur 10. Pourtant la crise sanitaire mondiale a terminé d’achever le modèle, jusque-là dominant, du tourisme de masse. Le secteur doit désormais se réorganiser en considérant sa fragilité vis-à-vis des crises sanitaires ou sécuritaires, mais également les contraintes environnementales que la transition écologique lui impose.

Pop’Sciences Mag, interroge le devenir du voyage et esquisse les scénarios d’un tourisme qui tourne la page de la surabondance et de l’artificiel. Les regards de scientifiques, de militants et d’opérateurs touristiques se croisent tout au long de ce magazine pour étudier à quoi ressembleront les pratiques et les paysages touristiques de demain.

56 pages pour concevoir le tourisme que nous souhaitons voir se développer et le touriste que nous imaginons devenir

Tourisme : nouveaux imaginaires | Forum Pop’Sciences

TTourisme : nouveaux imaginaires | Forum Pop’Sciences

Jamais le tourisme n’aurait pu autant éprouver l’expérience d’une introspection profonde sans la pandémie mondiale de Covid-19 qui l’a mis à terre.

Le temps d’une soirée, en présentiel à Gadagne le 3 juin de 17h à 20h, Pop’Sciences se saisit de ce moment de rupture pour esquisser les scénarios d’un tourisme réinventé. Experts et universitaires partageront des imaginaires touristiques plus sobres et responsables.


PROGRAMMATION

©ViséeA

17h00 | Lancement du 8e numéro de Pop’Sciences Mag

TOURISME. LES NOUVEAUX IMAGINAIRES

Présentation, coulisses, et reportages photos commentés du nouveau Pop’Sciences Mag de l’Université de Lyon. En présence de certains journalistes et universitaires ayant participé à sa conception.

18h00 | Conférence – Design Fiction

SCÉNARIOS POUR LE TOURISME D’ALTITUDE DE 2050

Projetez-vous dans le futur d’une montagne à +2°C, où l’enneigement s’amenuise, et qui réinvente son rapport au tourisme. Anne Galienne et Laureline Chopard (agence de design Poprock) présenteront certains résultats d’un travail de design fiction qu’elles ont réalisé, dans le cadre de la Revue Les Passeurs, pour imaginer ce que l’évolution de l’enneigement des domaines skiables changera pour l’aménagement du territoire et la vie en montagne.

Chacun des trois scénarios sélectionnés sera analysé et commenté :

La fin du tout ski  – Loïc Giaccone, journaliste environnement/science spécialisé montagne et adaptation au changement climatique ;

Les mobilités d’altitudes réinventéesÉtienne Faugier, historien, spécialiste des mobilités et du tourisme / Université Lumière Lyon 2, laboratoire d’études rurales ;

Le droit pour sauver l’environnement de montagneIsabelle Michallet, juriste en droit de l’environnement / Université Jean Moulin Lyon 3, laboratoire environnement – ville – société.


Jauge public limitée, pensez à vous inscrire via le formulaire ci-contre (ci-dessous sur mobile)

 

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Un Forum Pop’Sciences organisé en collaboration avec le Musée d’histoire de Lyon-Gadagne

Ils soutiennent la réalisation de ce programme :

Tourisme : vers de nouveaux imaginaires

TTourisme : vers de nouveaux imaginaires

Tout au long du premier semestre de 2021, Pop’Sciences mobilise nos imaginaires et dessine les contours du tourisme post-Covid.

Avant 2020, rien ne semblait pouvoir arrêter l’expansion du secteur touristique, première industrie mondiale avec 10% du PIB mondial et 1 emploi sur 10. Pourtant la crise sanitaire mondiale a terminé d’achever le modèle, jusque-là dominant, du tourisme de masse. Le secteur doit désormais se réorganiser en considérant sa fragilité vis-à-vis des crises sanitaires ou sécuritaires, mais également les contraintes environnementales que la transition écologique lui impose.

Au travers de vidéos, d’un forum et d’un nouveau numéro de son magazine, Pop’Sciences imagine le tourisme « d’après » et interroge : comment échapper au paradoxe d’un tourisme industrialisé qui participe à la destruction des destinations qu’il promeut et – pire – qui a contribué à disséminer la maladie qui a entrainé sa paralysie ?

Une programmation de culture scientifique, gratuite, ouverte à toutes et tous.

 

Ils soutiennent la réalisation de ce programme :

L’hospitalité au cœur du tourisme réinventé

LL’hospitalité au cœur du tourisme réinventé

L’hospitalité c’est toute l’expérience locale, sensible et relationnelle que les voyageurs tissent avec les habitants (l’autre) et leur environnement (l’ailleurs) pendant leurs pratiques touristiques.

Comment aller au-delà des offres d’accueil hyper standardisées que le tourisme de masse a développées ? Comment les plateformes d’hébergement (Booking, Airbnb…) ont chamboulé les imaginaires de l’hospitalité et se sont imposés dans le paysage touristique ? Enfin, Quelles nouvelles tendances la crise liée au Covid 19 révèle-t-elle dans le champ de l’expérience et de l’hospitalité touristique ?

Une rencontre organisée le 9 avril 2021 dans le cadre de la Nuit de la Géographie édition lyonnaise* .

Avec :

  • Rodolphe Christin : Sociologue, auteur du « Manuel de l’antitourisme »
  • Guillaume Barral : professeur de géographie en lycée, jeune chercheur ayant travaillé sur AirBnb

Échanges animés par Samuel Belaud, rédacteur en chef de Pop’Sciences Mag

 

* Un événement proposé par le CNFG, coordonné à Lyon par la Géothèque en partenariat avec l’Ecole Urbaine de Lyon, Pop’Sciences et CartONG.

Plus vert, plus solidaire, plus durable… Un tourisme responsable est-il possible ?

PPlus vert, plus solidaire, plus durable… Un tourisme responsable est-il possible ?

À l’heure d’une crise du secteur touristique qui bouleverse tous les modèles et toutes les projections, comment voyagerons-nous demain ? Et dans 50 ans ?

Notre invité est Étienne Faugier, historien spécialiste des mobilités et du tourisme, Maître de conférence à l’Université Lumière Lyon 2 et rattaché au Laboratoire d’Études Rurales. L’entretien est animé par Samuel Belaud, rédacteur en chef de Pop’Sciences Mag.

Retrouvez, sous le lecteur, les réponses d’Étienne Faugier aux questions que vous avez posé pendant le live.

Une rencontre coorganisée par le musée des Confluences et Pop’Sciences, enregistrée au cœur de l’exposition « Makay, un refuge en terre malgache ».

Do : Certains pays comptent le tourisme comme une économie parfois « salvatrice » c’est un peu le problème non? car ils s’alignent vers le confort du touriste potentiel et ainsi se tirent une balle dans le pied

En effet, le problème du « tout-tourisme » comme développement territorial constitue une orientation à ne plus privilégier, car lorsque le tourisme n’est pas présent – du fait d’une crise sécuritaire ou sanitaire par exemple – l’économie n’est plus alimentée. Il faut penser les lieux et les activités de façon complémentaire quand c’est possible et limiter la cannibalisation de l’économie par le tourisme.

 

Sophie . Voyager responsable ne peut pas être aussi aider des populations qui n’ont que ça? Je pense aux îles Maldives par exemple ou 80% du PIB est dû au tourisme? La Tunisie , la Grèce dont vous parliez tout à l’heure. Rester en France ne veut pas dire se replier sur nous-même ?

Pour les espaces insulaires comme les Maldives, c’est ambivalent, car cela oblige les populations locales à être davantage dépendantes du continent pour l’approvisionnement (eau, nourriture, électricité…). La gestion des touristes doit être en adéquation avec la capacité de charge d’accueil sous peine de voir des problèmes environnementaux advenir (déchets, pollution). Il faut un subtil équilibre entre population/activités touristiques et population/activités locales.

Il ne s’agit pas nécessairement de se replier sur la France mais réguler nos déplacements intercontinentaux qui mobilisent l’avion. Privilégier des modes doux (train, vélo). Les lieux culturels – musées, cinéma, librairies, etc. – constitue un début d’ouverture vers l’altérité. A nous de faire des choix judicieux et avisés.

 

Joël. N’est-il pas difficile de dire à quelqu’un qui va au Pérou qu’il ne doit pas aller au Macchu Picchu ?

Il y a « voir » et « voir ». Si l’ambition est d’avoir la photo-facebook-instagram-snapchat, la plus-value n’est pas nécessairement forte en termes d’émancipation de l’individu, par contre s’il est question d’appréhender a minima la société péruvienne, cela me semble pertinent. Quoi qu’il en soit, voyager, c’est faire des choix. On peut aller à New York City et ne pas faire la visite de la Statue de la liberté, il y aura certes toujours quelqu’un en rentrant pour vous taper sur les doigts de ne pas être aller la voir.

 

Joseline. En voulant réduire les touristes, ne pénalisez-vous pas les populations, pour qui c’est souvent le seul revenu ?

C’est un risque, mais la transparence concernant le cheminement des fonds touristiques depuis les clients jusqu’aux sociétés locales n’étant pas clairement affichée, peu de gens savent ou se soucient de savoir si l’argent qu’ils dépensent atteint les sociétés visitées. Payer une chaîne d’hôtel dans un pays ne garantit pas que l’argent va à l’économie locale.

 

Cécile. Comment nous, touristes, on peut s’y retrouver pour choisir un projet de tourisme qui serait responsable sur différents points : environnementaux, économiques (retour économique pour les populations locales), rapport à l’autre…

Il existe des associations, des institutions qui promeuvent le tourisme responsable et durable. C’est notamment le cas d’Agir pour un tourisme responsable qui vous informe sur comment être responsable lorsque l’on touriste. Ou www.voyageons-autrement.com qui vous propose des offres de voyage pour un tourisme responsable.

 

Joël. Si tout le monde va où les autres ne vont pas on risque d’avoir de nouveaux lieux surbookés Non ?

Cela prend du temps pour les nouveaux lieux touristiques de devenir « à la mode » et la multiplication des sites touristiques entend répondre à ce sur-tourisme. Certes, la Méditerranée est prise d’assaut l’été, l’hiver les Alpes. Mais certaines personnes se détournent de ces lieux, décalent leurs vacances ou ne partent pas pour partir plus tard, plus loin ailleurs. Il s’agirait davantage de disperser l’activité touristique dans l’espace et le temps, plutôt que de la déplacer.

 

Hélène . Est-ce qu’il existe des recherches faisant le lien entre réduction du temps de travail (expérimentations de la semaine de 20h par exemple en Suède il me semble) et baisse de l’impact touristique ? Dans l’idée qu’une société apaisée où les personnes ont plus de temps au quotidien pour découvrir leur propre territoire aurait moins besoin de courir l’exotisme… (mais c’est peut être capilotracté…)

C’est une question pointue. Je n’ai pas connaissance de travaux sur le sujet. Il est vrai que les pays nordiques sont réputés pour leur qualité de vie. Voyagent-ils moins, je l’ignore. Il serait intéressant de savoir s’il y a un lien de cause à effet.

 

Annie . Peut-on parler de responsabilité lorsque la plupart des voyages nécessite la plupart du temps un moyen de locomotion très polluant ?

Il faut savoir que depuis les années 1970, les entreprises liées au transport se sont engagées dans le développement d’amélioration concernant leur bilan carbone. Plus récemment, on a vu apparaître le flagskam, soit la honte de prendre l’avion quasi à vide. Cela entraîne les compagnies à ajuster leur politique de gestion aérienne. Par ailleurs, les compagnies souhaitent développer le recours à l’électrique lors des déplacements des avions sur le tarmac afin de diminuer leur consommation de kérosène et leur bilan carbone. Il en va de même pour les croisières maritimes où des projets d’utiliser l’énergie solaire et éolienne est réfléchie pour diminuer les gaz à effet de serre. Mais on est loin d’un bilan carbone nul. Donc, c’est à nous que revient la responsabilité de faire du tourisme tout en étant averti de l’empreinte carbone que cela provoque.

Instruments voyageurs : une recherche appliquée sur les patrimoines musicaux des habitants de Villeurbanne

IInstruments voyageurs : une recherche appliquée sur les patrimoines musicaux des habitants de Villeurbanne

Les individus voyagent, les instruments aussi ! Quel est l’histoire des instruments de musique qui ont un jour atterris à Villeurbanne ? Quel attachement, quelles histoires intimes et collectives racontent-t-ils ? Depuis 2018, Le Rize, le CMTRA et l’ENM ont conçu conjointement le projet Instruments voyageurs, en allant à la rencontre des Villeurbannais et Villeurbannaises pour recueillir les histoires des instruments de musique qui habitent chez eux. C’est cette démarche participative que ce webinaire vous propose de découvrir.

Instruments Voyageurs c’est aujourd’hui un parcours d’exposition, une programmation de concerts, ateliers et rencontres proposés qui sont le fruit de ce travail collectif d’enquêtes et de recherches documentaires. Dans notre quotidien, à la maison, dans la rue… les instruments de musique sont les témoins d’échanges, de circulations et d’interconnexions entre cultures et langages musicaux. Instruments voyageurs invite à la découverte d’instruments d’ici, d’ailleurs, voire de nulle part, révélateurs de multiples phénomènes d’emprunts et de transferts culturels. Vous pouvez avoir ici un avant-goût de l’exposition Instruments voyageurs grâce à sa déclinaison numérique, où les « instruments » sont prêts à vous faire voyager. Deux stagiaires de la Boutique des Sciences avait également prit part au projet en 2019.

L’anthropologue Laura Jouve-Villard présentera lors de ce séminaire comment cette démarche a émergé et a intégrer les habitants et habitantes de Villeurbanne dans une volonté de croisement de savoirs. Quels bousculements de problématique et de vision la rencontre entre habitants, scientifiques et associatifs ont-ils produits ? Quelles difficultés le projet a-t-il pu connaître ? Quelles médiations et intermédiations ont été mobilisées ? Quels résultats et impacts aujourd’hui sur ce territoire ?

Intervenante :

  • Laura Jouve-Villard Chargée de recherche au CMTRA

En savoir plus :

Boutique des sciences