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EN SAVOIR PLUS

Comment améliorer l’efficacité des vaccins ?

CComment améliorer l’efficacité des vaccins ?

L’arrivée des vaccins à ARN messager et leur utilisation massive face au SARS-CoV-2 ont apporté de nouvelles données sur la qualité de la réponse immunitaire. Selon l’immunologue Stéphane Paul, il pourrait être plus efficace de combiner différents types de vaccins, mais aussi de les administrer autrement…

Explications dans ce podcast issu de la série La parole à la science du CNRS.

Intervenant : Stéphane Paul, professeur d’immunologie à l’Université Jean Monnet, praticien hospitalier au CHU de Saint-Étienne, responsable d’équipe au Centre international de recherche en infectiologie à Lyon, et membre du comité scientifique Vaccins Covid-19.

Covid-19 et effets sur le quotidien : participez à l’enquête !

CCovid-19 et effets sur le quotidien : participez à l’enquête !

Vous avez été atteint de la Covid-19 ? Des chercheurs du CNRS ont lancé un questionnaire pour mieux comprendre l’impact de la maladie sur la vie quotidienne et les besoins des personnes. Vous aussi, participez à la recherche !

A ce jour, plus de 100 millions de personnes ont été touchées par la Covid-19 dans le monde. La connaissance de la maladie a largement évolué entre la déclaration de la pandémie début 2020, et aujourd’hui. Aux symptômes connus en début de pandémie sont venus s’ajouter de nouveaux symptômes parfois persistants.

Si vous avez été atteint de la Covid-19, que vous soyez guéri ou non, aidez les chercheurs à mieux comprendre les effets de la maladie sur le quotidien et les besoins des personnes en répondant au questionnaire conçu par le Centre de recherche en neurosciences de Lyon.

Ce questionnaire ne vous prendra que 10 à 15 minutes pour y répondre. Les chercheur.e.s vous remercient par avance de votre participation à la recherche.

Participer à l’enquête

SSe documenter

De nombreux contenus sur le sujet de la Covid sont à votre disposition :

De la variole à la Covid, les vaccins : entre peurs, espoirs et raison | Un dossier Pop’Sciences

DDe la variole à la Covid, les vaccins : entre peurs, espoirs et raison | Un dossier Pop’Sciences

De la paillasse au blister, comment concevoir un vaccin ? À quoi s’intéresse un vaccinologue ? Comment s’inscrivent les vaccins contre la Covid dans l’histoire vaccinale ? Voici quelques-unes des questions abordées dans ce dossier sur les vaccins, mêlant enquêtes, interviews, podcasts et vidéo.

Près d’une vingtaine sur la ligne d’arrivée au mois de février 2021, ils sont encore plus de 30 à s’en approcher cet été. Eux, ce sont les vaccins contre la Covid. Une des clés, essentielle, afin de venir à bout de la pandémie. Ils illustrent une prouesse inédite : en moins d’un an, plusieurs vaccins, disponibles sur le marché, nous ont permis d’envisager une stratégie vaccinale à l’échelle nationale. Mais cette success story ne va pas sans heurt, peur ou déboires.

Les premiers vaccins mis au point contre la Covid sont dits à ARN messager, une technologie encore jamais proposée à l’Homme, mais déclarée efficace pour protéger nos aînés. Difficile d’écarter ce doute : cette rapidité de mise au point s’est-elle faite au détriment de notre sécurité ? Et ces vaccins, sont-ils la réponse idéale, alors que des variants au coronavirus semblent vouloir se jouer des solutions vaccinales et défier les scientifiques par leur capacité d’adaptation ? Que penser des effets secondaires ? Etc. Face à ces interrogations, le propos de tout à chacun doit rester humble, car l’expérience que nous faisons aujourd’hui est celle de la science en marche.

L’objectif de ce dossier est d’apporter un éclairage sur les vaccins, à travers ce que nous en disent les sciences. Son intention : fournir des clefs de compréhension pour que chacun d’entre nous puisse se forger sa propre opinion sur ce thème, et tout particulièrement sur le sujet délicat de la vaccination contre la Covid-19.

Pour construire ce dossier, Pop’Sciences est allé interroger des chercheuses et chercheurs du territoire connus pour leur expertise sur les vaccins.
Il est le fruit d’un travail d’enquête journalistique de plusieurs mois, s’attachant à offrir une synthèse de l’état des connaissances tout en suivant les évolutions de l’actualité.

Il contient des articles augmentés de podcasts et vidéos.

LLes articles du dossier

  • Vaccins : mode d’emploi

Recourir au vaccin ? Les clés pour comprendre. Partie 1 : du principe à la conception d’un vaccin
Publié le 2 juin 2021Lire l’article

Recourir au vaccin ? Les clés pour comprendre. Partie 2 : des différentes techniques vaccinales à l’évaluation de leur efficacité
Publié le 2 juin 2021Lire l’article

Bronchiolite du nourrisson : l’exemple d’un vaccin en cours de développement sur Lyon
Publié le 2 juin 2021Lire l’article

« Nous avons besoin de vaccinologues présents dans tous les pays »
Publié le 2 juin 2021Lire l’article

 

  • La méfiance vaccinale

L’histoire des vaccins et de leurs mouvements contestataires | Frise chronologique interactive
Publié le 22 juin 2021Lire l’article

La méfiance vaccinale : une attitude aux multiples facettes | Poster interactif
Publié le 22 juin 2021 Lire l’article

La frise et le poster ont été réalisés dans le cadre d’un projet tutoré par Pop’Sciences, par 4 étudiantes du Master Information et Médiation Scientifique et Technique (IMST) de l’Université Claude Bernard Lyon 1 : Clémence Lascombes, Maëlys Liseron-Monfils, Silvia Pampani et Jocelyne Robin. Les articles ont été co-rédigés par Caroline Depecker.

 

  • Les originalités apportées par la Covid

Un an pour fabriquer les vaccins Covid : une prouesse qui s’explique
Publié le 13 juillet 2021Lire l’article

Des essais cliniques vaccinaux toujours d’actualité pour la Covid-19, à Lyon et ailleurs
Publié le 13 juillet 2021 Lire l’article

 

  • La problématique des variants du SARS-CoV-2

Quand les variants bousculent l’effort vaccinal

Publié le 24 juillet 2021 Lire l’article

 

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Les PODCASTS ET VIDEO du dossier

> Réaction vaccinale ou effets secondaires, le système immunitaire aux commandes – Publié le 2 juin 2021

> L’infodémiologie : une science nouvelle pour gérer l’information autour des vaccinsPublié le 2 juin 2021

> Des tissus respiratoires humains pour de nouveaux médicaments Publié le 2 juin 2021

> Que savons-nous de la sécurité des vaccins ARNm ? – Publié le 19 juillet 2021

> Adapter les vaccins à l’évolution des pathogènes – Publié le 24 juillet 2021

             > L’accès universel aux vaccins : comment vacciner le monde ? – Publié le 24 juillet 2021

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MMerci !

Ce dossier a été réalisé grâce à la collaboration de différents chercheuses et chercheurs en sciences de l’Université de Lyon. Nous les remercions pour le temps qu’ils nous accordé.

  • Nathalie Davoust-Nataf, immunologiste, enseignante-chercheuse au Laboratoire de Biologie et de Modélisation de la Cellule (ENS Lyon)
  • Hélène Dutartre, infectiologue, enseignante-chercheuse au CIRI (INSERM, ENS Lyon, CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Emma Petiot, virologue et chercheuse plateforme 3D-Lab (Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Manuel Rosa-Calatravra, co-directeur laboratoire VirPath et chercheur au CIRI (INSERM, ENS Lyon, CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Michèle Ottmann, virologue, chercheuse au laboratoire VirPath (INSERM, ENS Lyon, CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Christine Delprat, professeure en immunologie et chercheure au CRCL (Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Altan Yavuz, pharmacien et chercheur doctorant au LBTI (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Sergio Linares, chercheur doctorant au LBTI (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Olivier Morin, maître de conférences et directeur adjoint au laboratoire S2HEP (Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Baptiste Baylac-Paouly, historien et enseignant-chercheur au laboratoire S2HEP (Université Claude Bernard Lyon 1)
  • Stéphane Paul, professeur et praticien hospitalier en vaccinologie et immunologie à la faculté de médecine de l’Université Jean Monnet Saint-Etienne, chef d’équipe au CIRI (INSERM, ENS Lyon, CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1) et membre du comité vaccins Covid-19
  • Anne-Marie Moulin, spécialiste en médecine tropicale et santé publique internationale, agrégée de philosophie, chercheuse au laboratoire SPHERE (CNRS, Université Paris-La Sorbonne)

Un dossier rédigé par : Caroline Depecker, journaliste scientifique – Pôle éditorial Pop’Sciences.
Les articles portant sur le thème de la méfiance vaccinale ont été réalisés et co-rédigés par 4 étudiantes du Master Information et Médiation Scientifique et Technique (IMST) de l’Université Claude Bernard Lyon 1 : Clémence Lascombes, Maëlys Liseron-Monfils, Silvia Pampani et Jocelyne Robin, dans le cadre d’un projet tutoré par Pop’Sciences (encadrement : Patricia Lamy, responsable éditoriale, Caroline Depecker et Gaëlle Veillaux, professeur documentaliste, référente ressources scolaires).

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PPour aller plus loin

  • Vaccination, Covid et société :

Comment sont élaborées les recommandations vaccinales ? Sciences pour tous, Université Claude Bernard Lyon 1, 31-05-2021

[Covid-19] L’efficacité des vaccins, une comparaison risquée, Sciences pour tous, Université Claude Bernard Lyon 1, 31-05-2021

L’hésitation vaccinale, comment en débattre à l’école ? Sciences pour tous, Université Claude Bernard Lyon 1, 14-01-2021

Fake news : pourquoi la communication scientifique doit évoluer, article Pop’Sciences, Cléo Schweyer, 14-05-2020

 

  • Covid et santé :

Avec la Covid-19, on met enfin le nez sur la perte de l’odorat, CNRS Le Journal, 4-03-2021

Covid-19 et cerveau : oui, le virus peut infecter les neurones, Cortex Mag, 28-01-2021

[Regards sur…] Covid : quelles conséquences sur notre santé ? Présentation d’une recherche en cours, Regards sur…, Université Lumière Lyon 2, 4-06-2020

Le système immunitaire et infection par le SARS-CoV2, Inserm, vidéo, 9-06-2021

Covid19 et Cohorte Co-survivor, Inserm, vidéo, 12-07-2021

Covid19, activités physiques et sommeil : quels impacts, quels changements ?, Inserm, vidéo, 9-06-2021

Covid19 et obésité, Inserm, vidéo, 12-07-2021

Quand les variants bousculent l’effort vaccinal

QQuand les variants bousculent l’effort vaccinal

Article #9 du dossier Pop’Sciences « De la variole à la Covid, les vaccins… »

Sous l’effet du variant Delta, plus contagieux, l’épidémie repart en France, à tel point que l’exécutif parle désormais d’une quatrième vague. Dans cette course de vitesse entre variants et vaccins, en sortirons-nous gagnants ? L’histoire n’est pas écrite mais l’issue positive est inexorable. Qui dépend de la vitesse à laquelle nous nous immunisons.

Un article de Caroline Depecker, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – 24 juillet 2021

«Nous sommes entrés dans une quatrième vague du virus», a lancé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal au sortir d’une conférence de presse consacrée au pass sanitaire, lundi 19 juillet dernier, expliquant que «la dynamique de l’épidémie est extrêmement forte, avec une vague plus rapide et une pente plus raide que toutes les précédentes». Le tableau de bord Covid-19 communiqué par les autorités à cette date concorde : le nombre de nouveaux cas quotidiens dépasse la barre symbolique des 10 000, reflétant l’augmentation de 133% du taux d’incidence au cours des 7 derniers jours (108 personnes infectées par semaine pour 100 000 habitants). En cohérence, le taux de reproduction R du virus est de 1,6, traduisant la reprise épidémique.

Celle-ci s’explique par la progression du variant Delta qui, à la date du 22 juillet, représente 80% des nouvelles contaminations en France, d’après le dernier bulletin de la Haute autorité sanitaire (HAS).

taux de présence du virus Delta en France le 23/07/21

Présence de la mutation L452R (Delta) en France mi-juillet © HAS

Un variant Delta plus contagieux que tous les autres

Ce variant est apparu en Inde et s’est propagé lors de la terrible vague de coronavirus qui y a sévi au mois d’avril. Il est présent aujourd’hui dans 80 pays environ, d’après la plateforme de collaboration génomique Gisaid, et progresse rapidement un peu partout dans le monde. Quasi inexistant en France mi-mai (il représentait 0,2% des prélèvements analysés), le variant Delta supplante progressivement le variant Alpha, majoritaire dans notre pays, car il est 40% à 60% plus contagieux que ce dernier, qui présentait lui-même une contagiosité 50% plus élevée que le virus d’origine ayant déclenché la maladie.
Cité par le quotidien Le Temps, Francis Balloux, spécialiste de l’évolution des virus à l’University College de Londres souligne que, sans la circulation du variant Delta, « les Etats-Unis et l’Europe seraient probablement sortis de la pandémie. Le taux de vaccination et les conditions climatiques ne permettraient plus la transmission d’un variant moins contagieux ».

Variant détecté en Angleterre (Alpha), dans le sud de l’Afrique (Beta), au Brésil (Gamma) ou en Inde (Delta), le virus de la Covid-19 mute sans surprise. En effet, ses mutations suivent un cheminement naturel dont l’objectif est d’assurer simplement sa survie. Elles aboutissent à l’apparition de lignées de virus différentes qui, au gré des avantages sélectifs apportées par les modifications génomiques, arrivent à perdurer, sans poser de problème particulier. Au total, quelques dizaines de lignées du coronavirus existeraient ainsi dans le monde.


Comment apparaissent les mutations et peut-on les contourner ?

Parole donnée à Michèle Ottmann, vaccins (4/5) : adapter les vaccins à l’évolution des virus

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L’affaire se complique quand les mutations présentes sur la lignée sont susceptibles d’affecter :
– la transmissibilité du virus (la facilité avec laquelle il se propage),
– la gravité de la maladie,
– la capacité du mutant à échapper à l’immunité (conférée par une infection antérieure ou par la vaccination),
– ou encore la possibilité d’échapper aux tests diagnostics.
C’est le cas des mutations E484K, E484Q et L452R portées, dans différentes mesures, par les quatre variants cités plus haut. Ce qui leur vaut d’ailleurs d’être qualifiés de « variants préoccupants » par la HAS (ou « VOC, variants of concern par l’OMS).

Ces variants préoccupants contournent-ils la vaccination ?

La bonne nouvelle, c’est que l’efficacité des vaccins disponibles en France aujourd’hui (à savoir Comirnaty® de Pfizer/BioNTech, ARNm-1273® de Moderna, Vaxzevria® de AstraZeneca et celui de Janssen) reste très largement conservée contre les variants Alpha, Beta et Gamma (petit bémol avec le vaccin d’AstraZeneca qui induirait une protection insuffisante contre le variant apparu au Brésil).
Pour ce qui est du variant Delta, objet des attentions du moment, les nouvelles sont plutôt rassurantes de ce point de vue. Une étude menée par Public Health England a conclu ainsi qu’avec deux doses de vaccin Pfizer/BioNTech, une personne est protégée à 88% contre les symptômes du variant Delta. Avec le vaccin AstraZeneca, la protection semble moindre, de l’ordre de 60%.

Y’aura-t-il une fin à la phase pandémique ? Une question d’immunité collective

Oui, c’est l’espoir qu’on peut former. Commentés par le magazine Sciences et Avenir en avril dernier, des travaux de chercheurs américains permettent d’envisager une banalisation du SARS-CoV-2 au fur et à mesure que la population s’immunise, que cela soit par la vaccination ou l’infection. De pandémique, le virus deviendrait endémique et saisonnier, épousant le comportement de ses cousins « cornonavirus du rhume ». Cité dans le même article, Bruno Lina, responsable du Centre national de référence des virus respiratoires à Lyon et membre du conseil scientifique Covid, qualifie ce scénario d’« inexorable ». Tout en reconnaissant qu’aucun « calendrier n’existe » pour en prédire l’arrivée.

Pour que le virus de la Covid-19 s’assimile à un rhume ou à une grippe saisonnière, il faut que la population s’immunise.  Elle l’est, pour l’instant de façon insuffisante. En France, au 23 juillet, seuls 48% des personnes ont rempli le schéma vaccinal complet. Face à l’expansion nouvelle du variant Delta, l’objectif à atteindre a alors été rehaussé à 80% (non plus 60%) dans l’espoir d’atteindre l’immunité collective sensée nous permettre de mettre fin à l’épidémie.

En mai dernier, dans The Conversation, Ed Feil, professeur en microbiologie à l’université de Bath (Royaume-Uni) précise le rôle joué par la contamination dans la dynamique d’apparition des variants. Pour lui : « la probabilité d’événements évolutifs rares conduisant à l’émergence de nouveaux variants préoccupants augmente avec le nombre de personnes infectées ». Vacciner le plus rapidement possible reste donc une priorité.
Il ajoute que, s’il est difficile de prévoir comment pourrait évoluer le SARS-CoV-2, « il est impératif de maintenir le nombre de cas aussi bas que possible partout dans le monde, car les nouveaux variants ne respectent aucune frontière ». Autant d’un point de vue géographique qu’évolutif, notamment en ce qui concerne l’adoption d’une virulence accrue.

PPour aller plus loin

 

 

Des essais cliniques vaccinaux toujours d’actualité pour la Covid-19, à Lyon et ailleurs

DDes essais cliniques vaccinaux toujours d’actualité pour la Covid-19, à Lyon et ailleurs

Article #8 du dossier Pop’Sciences « De la variole à la Covid, les vaccins… »

Au-delà des enseignements de la pharmacovigilance, les connaissances scientifiques sur les vaccins contre le coronavirus progressent à travers l’initiative Covireivac, à laquelle participent le CHU de Saint-Etienne et les Hospices civils de Lyon.
Ce projet
a été lancé en octobre 2020. Il contribue à la mise en œuvre d’essais cliniques pour les vaccins Covid toujours en cours de développement : une centaine, dont ceux de Sanofi-Pasteur.

Un article de Caroline Depecker, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – 13 juillet 2021

« L’année dernière, en examinant les dossiers des 4 vaccins utilisés en France contre la Covid-19, nous avons vite constaté que leurs données (celles relatives à l’efficacité entre autres) étaient difficilement comparables, les essais cliniques ayant été réalisés dans des conditions différentes, se souvient Stéphane Paul, professeur en immunologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Etienne et membre du comité vaccins Covid-19. De plus, les données d’immunologie (production des anticorps, immunité innée, mémoire immunitaire …) étaient parcellaires ».

Ainsi, pour éclairer la stratégie vaccinale française, la première mission confiée à Covireivac a été d’étudier finement et de comparer la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire, et ce, à long terme.

95 candidats-vaccins afin de lutter contre la pandémie

Pilotée par l’Inserm, la plateforme Covireivac coordonne les travaux de 32 centres hospitaliers universitaires et de 11 laboratoires d’immunologie chargés de suivre, depuis février 2021, des essais cliniques vaccinaux.

50 000 Français se sont portés volontaires pour y participer : un projet sans précédent dans notre pays. Les participants sont tous vaccinés et suivis pendant deux ans. Les résultats permettront de décider de la nécessité, ou pas, de réaliser à l’avenir des rappels de vaccin en fonction de l’âge et/ou du statut immunitaire.

« Ils permettront aussi d’assurer une meilleure surveillance des vaccins, en identifiant des problématiques spécifiques comme, par exemple, l’apparition de processus inflammatoires chroniques », note Stéphane Paul.  

Doses de vaccin en attente d’essais cliniques. / ©Mat Napo sur Unsplash

La seconde mission de Covireivac est de contribuer à l’effort international visant à produire de nouveaux vaccins contre la covid-19. Car il existe encore 95 candidats vaccins en cours de développement à l’échelle mondiale, dont une trentaine sont engagés dans la dernière phase de tests sur l’homme. « L’État français soutient financièrement le développement de vaccins portés par des entreprises de l’Hexagone. A ce titre, Covireivac devrait bientôt être impliqué dans des essais cliniques avec la société nantaise Valneva, et avec Sanofi-Pasteur », précise l’immunologiste, chef d’équipe au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) de Lyon.

Sanofi annonce 2 vaccins et un centre d’excellence pour la technologie ARNm

Le géant pharmaceutique basé à Marcy l’Étoile, près de Lyon, développe deux candidats-vaccins contre la Covid-19. Son projet le plus avancé est un vaccin à base de protéine recombinante, une technologie que la firme maîtrise et commercialise depuis cinq ans dans le cas de la grippe saisonnière. Ce premier vaccin est développé en partenariat avec GlaxoSmithKline (GSK), qui fournit l’adjuvant nécessaire à la formulation du produit. Le 17 mai, Sanofi a annoncé par communiqué de presse, avoir des résultats positifs de phase 2 suffisants pour continuer le développement du vaccin en phase 3, dernière étape avant sa demande d’autorisation de mise sur le marché. Après avoir essuyé un revers en 2020, ayant occasionné plusieurs mois de retard, le laboratoire prévoit le lancement commercial au dernier trimestre 2021.

Sanofi développe par ailleurs un second candidat-vaccin de type ARN messager avec la société de biotechnologie américaine Translate Bio. Les premiers essais sur l’homme (phases 1-2 combinées) sont encourageants. Alors que cet autre projet ne devrait pas être finalisé avant l’année prochaine, le laboratoire a confirmé le 29 juin son intérêt pour ces vaccins de dernière génération en annonçant la création d’un centre d’excellence totalement dédié à la recherche sur la technologie ARN, entre ses sites de Cambridge (États-Unis) et de Marcy-l’Étoile. Il y consacrera 2 milliards d’euros d’ici à 2025.

Des vaccins destinés aussi à l’exportation

Les vaccins français sont dits de « deuxième génération » : ils arriveront après les autres. Ils s’adresseront avant tout, au moment de leur mise sur le marché, à des populations déjà largement vaccinées. Leur conception repose ainsi sur une problématique différente de celles des premiers vaccins : ils doivent nous aider à lutter contre les variants. A la manière d’un rappel, leur rôle sera-t-il de « rebooster » le système immunitaire et de faire remonter notre taux d’anticorps ?  Ou seront-ils conçus spécifiquement en fonction d’un ou de plusieurs variants préoccupants (les vaccins ARN disposent-ils de cette facilité) ? Seront-ils moins réactogènes que leurs prédécesseurs ? Ces questions alimentent les réflexions des fabricants.

Réception au Bénin de vaccins Covid-19 via l’initiative Covax. / ©Flickr

Parmi les futurs nouveaux vaccins, il ne faut pas oublier que certains d’entre eux contribueront à la production de doses destinées aux pays pauvres. Car l’accès aux vaccins est nettement inégal au plan mondial.

Abritant 9% de la population mondiale, les populations des pays à faibles revenus sont très peu vaccinées. Début juillet, ils avaient pu administrer 0,3 % des doses distribuées dans le monde (3,3 milliards de doses), contre 31% pour les pays à revenus élevés (dont les pays d’Europe, les USA, la Chine, etc.) qui eux, regroupent 16% de la population de la planète. Cet approvisionnement vers les zones déficitaires en vaccins passera par le mécanisme financier Covax. Le prix de vente du vaccin doit alors rester abordable : développer de tels vaccins, typés « 1re génération » paraît à priori moins intéressant financièrement.

Carte montrant la distribution inégale des doses de vaccins Covid à travers le monde

Nombre de doses administrées dans le monde en date du 21 juillet 2021.

Comment vacciner le monde ?
Parole donnée à Anne-Marie Moulin, vaccins (5/5) : l’accès universel aux vaccins

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L’étude de phase 3 du vaccin à base de protéine recombinante adjuvantée de Sanofi-Pasteur, la toute dernière avant la demande d’autorisation, vient de débuter. Elle prévoit le recrutement de plus de 35 000 participants dans un large panel de pays.

« Les protocoles inscrits dans l’étude montrent que l’industriel envisage les deux stratégies possibles pour ce sérum : le destiner à être une dose de rappel efficace contre les variants, ou en faire un vaccin de première vaccination, commente Stéphane Paul. Un choix qui sera fait à la lumière des résultats de fin d’année ».

Et vraisemblablement après négociations avec les autorités qui ont investi énormément d’argent public dans la société depuis l’année dernière.

ARN messager : de la Covid-19 à la grippe

Si le géant pharmaceutique lyonnais commercialise son premier vaccin « classique » pour lutter contre la pandémie, il n’est pas sûr que son deuxième projet contre la Covid, à ARN messager, soit utilisé à gros volumes dans ce contexte. Il constitue sans doute une preuve de faisabilité, et il faut aller voir plus loin. Sanofi est en position de leadership dans le développement de vaccins contre la grippe. Or, plusieurs laboratoires et entreprises de biotechnologie – dont Moderna – se sont déjà lancés dans la course avec l’ARN messager. Il s’agirait, cette fois-ci, de ne pas se laisser distancer sur ce marché qui représente 40% des revenus dans la division vaccins du groupe français. Sanofi prévoit de développer six candidats-vaccins avec la technologie ARN messager d’ici 5 ans : l’un au moins sur influenza (virus de la grippe).

PPour aller plus loin

Un an pour fabriquer les vaccins Covid : une prouesse qui s‘explique

UUn an pour fabriquer les vaccins Covid : une prouesse qui s‘explique

Article #7 du dossier Pop’Sciences « De la variole à la Covid, les vaccins… »

A la mi-juillet, 53% des Français ont reçu leur 1re dose de vaccin contre la Covid-19. Sereins quant à leur sécurité ? Pas forcément. Le désir est grand de retrouver le chemin de la « normalité », mais le doute subsiste face à ces vaccins dont l’arrivée sur le marché a été fulgurante. Cette prouesse s’explique cependant, et n’a laissé aucune place à l’improvisation ou à la légèreté.

Un article de Caroline Depecker, journaliste scientifique
pour Pop’Sciences – 13 juillet 2021

Sept à dix ans, c’est le temps requis généralement par l’industrie pharmaceutique pour développer un médicament. Pour les vaccins Covid, il en a été tout autre. 11 mois se sont écoulés en effet entre la publication de la séquence du génome* du virus SARS-CoV-2 par les Chinois, en janvier 2020, et la première vaccination contre la maladie. Le 8 décembre, la britannique Margaret Keenan recevait la première dose de vaccin Pfizer/BioNTech, en dehors de tout essai clinique. Avait-t-on grillé des étapes dans la conception des vaccins ? Il n’en est rien.

Des processus réglementaires revisités pour accélérer l’évaluation des dossiers

Face à l’urgence sanitaire, l’année 2020 a été marquée par une collaboration plus intense que la normale dans le monde de la recherche, ainsi que dans le dialogue avec les autorités. L’organisation permettant aux pouvoirs publics de valider la mise au point des vaccins a été profondément bouleversée. Cette réorganisation fut l’élément central permettant d’accélérer l’accès aux vaccins.

Les étapes de développement et de tests d’un médicament sont menées d’ordinaire de façon séquentielle. Les preuves amenées par les scientifiques et les industriels sont soumises à évaluation : la validation d’une étape conditionne le passage à celle qui suit et ce, jusqu’à la phase finale, la production des doses.
En pleine pandémie, les processus habituels sont chamboulés (voir schéma ci-dessous). Au lieu de se succéder, les différentes étapes sont conduites en parallèle. Lors des phases cliniques (1, 2 et 3), des patients d’un groupe tests sont inclus dans le groupe suivant pour gagner encore un peu de temps.

Enchainement des phases d’évaluation lors des vaccins Covid / ©EMA

« On a encore appliqué la « rolling evaluation, c’est-à-dire une évaluation des essais au fil de l’eau », explique Stéphane Paul, professeur en immunologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Etienne et membre du comité vaccins Covid-19.

Dans ce cas de figure, les industriels transmettent régulièrement leurs données cliniques et réglementaires, par paquet, aux autorités qui étudient ainsi le dossier, petit bout par petit bout et peuvent in fine délivrer une autorisation d’urgence. Et si le vaccin s’avère prometteur, les fabricants lancent sa production à grande échelle avant même les conclusions définitives des essais ». Ce fonctionnement repensé est bien expliqué par l’Agence européenne du médicament (EMA) sur son site. Prévu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en cas d’épidémie majeure, il avait déjà été mis en œuvre pour lutter contre le virus Ebola en 2014.

Le contexte pandémique a encore joué un rôle d’accélérateur dans l’obtention des données. Lors des études cliniques de phase 3, il s’agit de réaliser des essais en double aveugle : 20 000 personnes d’un bras placebo reçoivent de l’eau sucrée tandis qu’on administre le vaccin à 20 000 autres volontaires. Puis, on compte le nombre de cas graves, ou d’hospitalisations, naissant dans les deux populations. Ceux-ci sont majoritaires dans le bras placebo. Lorsque le nombre de cas est suffisamment important pour que le calcul permettant de déterminer l’efficacité du vaccin est jugé fiable statistiquement, on arrête l’essai. Or, en 2020, la circulation du virus était importante. L’immunologiste de commenter brièvement : « Si le rythme d’infection est élevé, les cas apparaissent rapidement et l’étude s’arrête de même. C’est globalement…arithmétique.»

Dix milliards de dollars au bas mot

Les États ont mis la main à la poche pour les vaccins. / ©GRStocks sur Unsplash

Autre facteur clé expliquant la disponibilité rapide des vaccins  : le soutien financier des États auprès des laboratoires et des sociétés privées. Lorsque le développement d’un vaccin se fait de façon linéaire, chaque étape validée rassure les investisseurs. Avancer dans une étape, alors que la précédente n’a pas livré la totalité de ses résultats fait prendre des risques. Surtout lorsqu’il s’agit de passer aux premiers tests sur l’homme, pour lesquels il faut des lots de vaccins de grade pharmaceutique, très onéreux à produire.

« A ce stade, les investissements sont énormes. L’aide internationale a offert des garanties aux laboratoires pour aller de l’avant, sans savoir ! et ainsi de minimiser leurs risques », complète Stéphane Paul. On estime à 10 milliards de dollars le financement public et à but non lucratif dédié, en 2020, à la recherche et au développement des candidats-vaccins pour lutter contre la pandémie. Cette somme est probablement sous-estimée vu la rareté des données sur le sujet. Les millions de doses précommandées très tôt par les gouvernements, avant même la finalisation des vaccins, ont constitué un autre signal fort donné aux industriels.

Enfin, lancées dans la course pour concevoir un vaccin contre le SARS-CoV-2, les entreprises se sont largement appuyées sur les connaissances accumulées sur le SARS-CoV-1, responsable de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2002-2004. Avec comme certitude de devoir cibler la protéine Spike, elles ont concentré leurs efforts à développer la technologie dans laquelle elles étaient expertes. Certaines, comme Moderna, n’attendait que le moment propice pour tester à grande échelle une solution technologique facile à adapter : les vaccins à ARN* messager. Cette stratégie vaccinale n’avait pu être testée au-delà des essais cliniques de phase 1 jusqu’à cette date.

En France : 4 vaccins, 2 technologies et un « bouclier » vaccinal

Hôpital des Yvelines / ©NicolasDuprey – Flickr

15 vaccins différents sont distribués aujourd’hui un peu partout dans le monde. 4 le sont en France : 2 d’entre eux sont basés sur la technologie à ARN (le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNtech et le Spikevax de Moderna) et 2 sur l’emploi de vecteur viral (Vaxzevria d’AstraZeneca et le vaccin Janssen Covid-19). Comprise entre 67 et 94 %, leur efficacité globale à prévenir les formes sévères du Covid-19 et les hospitalisations font de ces vaccins un outil privilégié permettant de protéger les personnes les plus fragiles et notre système hospitalier.
Et, depuis le début des campagnes vaccinales, les études s’accumulent pour dire que les vaccins réduisent la transmission du virus. Dans une dernière étude, des chercheurs en santé publique de l’université de Yale ont calculé que le risque d’être infecté, et donc de transmettre le virus SARS-CoV-2 est abaissé de 88% avec le vaccin Cominarty. Cette évaluation a été faite grâce au suivi épidémiologique de la population israélienne, avant que le variant Delta ne fasse irruption dans le pays. Dans le cas de cette dernière souche, plus contagieuse, la baisse de contagiosité serait moindre : de l’ordre de 64%.

Présentée le 12 juillet par Emmanuel Macron comme un « bouclier » nous protégeant des variants et de futurs confinements, la vaccination rapide des populations pourrait jouer un rôle majeur dans la gestion de la pandémie Covid.

Ces vaccins ont donc franchi avec succès les différentes phases d’évaluation clinique attestant de leur efficacité et sécurité. Mais l’affaire n’est pas si simple. Parce que les molécules d’ARN messager sont en quelque sorte « des copies » de l’ADN* contenu dans le noyau de nos cellules, d’aucuns se sont interrogés sur la capacité des vaccins ARN à modifier notre génome. Les scientifiques ont apporté les arguments infirmant cette inquiétude.

Faisons le point sur la sécurité des vaccins ARNm
Parole donnée à Altan Yavuz, vaccins (3/5) : Que savons-nous de la sécurité des vaccins ARN messager ?

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On sait en outre que les vaccins à matériel génétique, à ADN, sont commercialisés depuis vingt ans en vaccination animale (chez le cheval, les saumons d’élevage, les poulets et les chiens) sans qu’aucun effet indésirable majeur n’ait été rapporté. Ces propos suffisent-ils pour être pleinement rassuré ?

15 ans de recul sur les vaccins ARNm dédiés à la lutte contre le cancer

« Non, si ce sentiment existe, il est juste. Il y a des choses qu’on sait et des choses qu’on ne sait pas, reconnaît Stéphane Paul. Si on inclue les volontaires ayant reçu les premières doses de vaccins Covid, et qui font toujours l’objet d’un suivi, on a aujourd’hui un an et demi de recul sur les vaccins Covid à ARN messager. Et aucun signal d’alerte rencontré. On a également plus de 15 ans de recul sur d’autres vaccins à ARN messager comme ceux étudiés pour le traitement des cancers. Mais nul ne peut affirmer que d’ici à 5 ans, rien n’apparaisse ».

Le chercheur, chef d’équipe au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) de Lyon, envisage l’hypothèse d’une recrudescence de maladie auto-immunes. Une leçon tirée du passé. Alors que le nombre de personnes vaccinées, de plusieurs milliards, augmente, « ce risque serait au final forcément extrêmement faible. Dans le cas contraire, nous aurions vu émerger des signaux rapidement ». Le recul sur les vaccins à adénovirus est lui un peu plus important car ce type de vaccins est déjà utilisé contre Ebola.

Vaccinadrome Covid aux Etats-Unis @Unsplash

« Nous restons très vigilants, attentifs aux rapports émis par le dispositif de pharmacovigilance renforcée ».

Ce n’est qu’après sa mise sur le marché, alors qu’un médicament est largement prescrit, que peuvent être observées des effets indésirables rares. Leur surveillance est internationale et permet de sécuriser l’emploi des médicaments en vie réelle. Chaque pays se voit délégué une partie de ce suivi. En France, celui-ci est coordonnée par l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) qui recueille les observations des patients et des professionnels de santé, ainsi que les déclarations obligatoires des fabricants sur la survenue de ces effets indésirables.

Pharmacovigilance renforcée pour davantage de réactivité

Dans le cadre de la Covid-19, des mesures ont été adoptées afin de rendre le dispositif de pharmacovigilance plus réactif : augmentation de la fréquence des rapports des fabricants (mensuels et non semestriels), rappels par SMS de la démarche de signalement, analyse en temps réels des signaux, etc.

Dans un souci de transparence, l’ANSM publie sur son site une synthèse hebdomadaire des données collectées depuis décembre dernier.

D’après son rapport du 2 juillet :
– les effets secondaires graves (ayant nécessité une consultation médicale ou une hospitalisation) concernent 0,03 % des personnes vaccinées (15 500 cas pour 50 988 000 injections),
– un lien est possible entre le vaccin Cominarty (Pfizer) et le risque rare de myocardite (inflammation de la membrane du cœur), les cas signalés ayant toujours évolué favorablement,
– il existe un risque très rare de développer une thrombose atypique et des troubles de la coagulation avec le vaccin Vaxzeria (AstraZeneca), pour les moins de 50 ans.
Dans chaque cas, les mesures de prévention sont expliquées.

Après un semestre de vaccination, les informations accumulées reflètent un rapport bénéfice/risque nettement en faveur de la vaccination. Nul ne peut dire qu’elle sera la liste finale des effets non attendus en lien avec les vaccins. Les réseaux de surveillance ont toutefois été largement consolidés pour les capter rapidement et s’y adapter.

PPour aller plus loin

 

Vaccination en 2021 : de la variole à la Covid-19

VVaccination en 2021 : de la variole à la Covid-19

Au moment où les vaccins font la Une de l’actualité, les débats reprennent de l’ampleur, accompagnés de doutes et de craintes de la part de nos citoyens. Cette conférence vise à informer le public sur la vaccination afin qu’il puisse dissocier l’information scientifique relevant de résultats de recherche des fausses informations et ainsi se forger un avis éclairé.

Les intervenants lyonnais et strasbourgeois aborderont l’historique du vaccin, son principe et ses perspectives, mais également les questions de santé publique qui en découlent.

Intervenants :

  • Laurent Mailly, ingénieur de recherche Inserm à l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques, Institut de Recherche sur les Maladies Virales et Hépatiques – Univ. de Strasbourg /Inserm
  • Emilie Crouchet, post-doctorante à l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques, IRMVH- Université de Strasbourg /Inserm
  • Stéphane Paul, professeur des universités-praticien hospitalier, chef du service « Immunologie-Suivi des biothérapies » au CHU de Saint-Etienne, responsable de l’équipe GIMAP au Centre de Recherche en Infectiologie de Lyon (Université de Lyon1/Inserm/CNRS/ENS de Lyon), membre du comité scientifique Vaccin Covid19

Un dispositif de tchat permettra aux internautes de poser leurs questions.

Suivre la conférence

PPour en savoir plus

De la variole à la Covid, les vaccins : entre peurs, espoirs et raison | Un dossier Pop’Sciences, juin 2021

La méfiance vaccinale : une attitude aux multiples facettes

LLa méfiance vaccinale : une attitude aux multiples facettes

Article #6 du dossier Pop’Sciences « De la variole à la Covid, les vaccins…« 

L’adhésion aux vaccins est un point capital conditionnant le succès d’une campagne vaccinale.  Sans elle, les doses de vaccins restent inemployées, les couloirs des vaccinodromes peu fréquentés. La France ne jouit pas d’une bonne réputation : elle est souvent présentée comme l’endroit où la méfiance vaccinale est la plus importante au monde. Pour mieux comprendre cette caractéristique française, le poster interactif ci-dessous vous propose d’en explorer différents aspects.

Un travail réalisé par 4 étudiantes du Master Information et Médiation Scientifique et Technique (IMST) de l’Université Claude Bernard Lyon 1, dans le cadre d’un projet tutoré par Pop’Sciences.

 

 

 

L’histoire des vaccins et de leurs mouvements contestataires

LL’histoire des vaccins et de leurs mouvements contestataires

Article #5 du dossier Pop’Sciences « De la variole à la Covid, les vaccins…« 

Dès le VIIe siècle, les Indiens acquièrent le principe du vaccin en buvant du venin de serpent pour se protéger de sa toxine. Bien plus tard, au XVIIIe siècle, le médecin anglais Edward Jenner, démocratise les vaccins pour leur action préventive. Un siècle après, la première manifestation vaccinale apparaît en Angleterre. Le début d’une série d’autres levées de boucliers.

Dans la frise ci-dessous, retrouvez les éléments essentiels de l’histoire des vaccins, indissociable des mouvements qui se sont érigés contre elle.

A noter : chaque étoile est un élément interactif pour découvrir de l’information. Certaines donnent accès à des vidéos : LAISSER LE POINTEUR de la souris sur l’étoile. Si la vidéo disparait, REMETTRE LE POINTEUR sur l’étoile.

Un travail réalisé par 4 étudiantes du Master Information et Médiation Scientifique et Technique (IMST) de l’Université Claude Bernard Lyon 1, dans le cadre d’un projet tutoré par Pop’Sciences.

 

 

De la variole à la Covid : les podcasts et vidéos du dossier Pop’Sciences sur les vaccins

DDe la variole à la Covid : les podcasts et vidéos du dossier Pop’Sciences sur les vaccins

Podcasts et vidéo du dossier Pop’Sciences « De la variole à la Covid, les vaccins…« 

Début juin 2021, 41% des Français ont reçu au moins une dose d’un vaccin Covid, la moitié d’entre eux ont fait leur rappel. Alors qu’elle s’est accélérée, la campagne de vaccination permet d’envisager un été avec plus de légèreté. Mais, la sérénité n’est pas forcément de mise pour tous et de nombreuses questions demeurent.
Nous les avons explorées avec les chercheuses et chercheurs experts du territoire : leur éclairage enrichit un dossier Pop’Sciences sur les vaccins, mêlant articles, podcasts et vidéos.

> Les podcasts et la vidéo du dossier sont directement accessibles sur cette page.

 

  • Réaction vaccinale ou effets secondaires, le système immunitaire aux commandes – Publié le 2 juin 2021

L’immunité innée et adaptative sont liées, l’une ne fonctionne pas sans l’autre et permettent à chacun d’entre nous de se préparer à l’infection par un pathogène. La réponse immunitaire innée est responsable de la réaction au vaccin : douleur, inflammation, fièvre… qui sont des symptômes positifs. Les effets indésirables, eux, engagent des processus qu’on ne peut anticiper avant la campagne vaccinale, et qu’il faut considérer avec prudence pour s’assurer que la balance bénéfices/risques reste en faveur de la vaccination.

Les explications de : Nathalie Davoust-Nataf, chercheuse en immunologie au Laboratoire de Biologie et de Modélisation de la Cellule (ENS de Lyon)

Pour en savoir plus >> Recourir au vaccin ? Les clés pour comprendre- Partie 1

  • L’infodémiologie : une science nouvelle pour gérer l’information autour des vaccins – Publié le 2 juin

Mai 2021, 7 Français sur 10 se déclaraient prêts à se faire vacciner contre la Covid-19. Ce chiffre était de 4 sur 10 en décembre, au début de la campagne de vaccination. Ce meilleur score n’indique pas forcément que nous avons davantage confiance envers les vaccins, il reflète avant tout l’envie profonde de chacun à sortir de cette crise. La vaccination vue en quelque sorte avec résignation. Mésinformation, désinformation… L’excès d’informations brouille le discours posé des vaccinologues. Une science nouvelle pourrait les aider à aplanir cette difficulté : elle s’appelle l’infodémiologie.

Les explications de : Christine Delprat, chercheuse en immunologie au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (UCBL) et coordinatrice du master LIVE.

Pour en savoir plus >> Nous avons besoin d’un réseau de vaccinologues présents dans tous les pays.

 

  • Des tissus respiratoires humains pour de nouveaux médicaments – Publié le 2 juin

VirPath, le laboratoire de virologie et de pathologie humaine de Lyon, utilise des tissus respiratoires humains reconstitués pour mesurer comment un vaccin stimule le système immunitaire. De façon générale, ces modèles permettent de tester l’efficacité des molécules à caractère thérapeutique contre les virus respiratoires. Leur emploi a été déterminant dans la recherche de médicaments contre le SARS-Cov-2. Parce qu’ils sont prédictifs, ces modèles permettraient de réduire le nombre de tests sur animaux.

Les explications de : Manuel Rosa-Calatrava, virologue, co-directeur du Laboratoire de Virologie et Pathologie Respiratoire Humaine du CIRI (INSERM / CNRS / UCBL).

Pour en savoir plus >> Bronchiolite du nourrisson : l’exemple d’un vaccin en cours de développement sur Lyon.

 

  • Que savons-nous de la sécurité des vaccins ARNm ? – Publié le 19 juillet

Entre ARN et ADN, l’écriture de ces deux mots ne contient qu’une lettre de différence. Est-ce pour cela que d’aucun craigne une possible modification de notre patrimoine génétique ? Ces vaccins sont sous l’œil vigilant des instances réglementaires quant à leurs effets secondaires. Faisons-le point sur leur sécurité.

Les explications de : Altan Yavouz, chercheur-doctorant au Laboratoire de Biologie tissulaire et Ingénierie Thérapeutique (UCBL).

Pour en savoir plus >> Un an pour fabriquer les vaccins Covid : une prouesse qui s’explique.

 

  • Adapter les vaccins à l’évolution des virus – Publié le 24 juillet

Les variants Covid posent question : leur vitesse d’évolution et surtout de propagation complique la tâche des fabricants qui doivent s’assurer que l’efficacité de leurs vaccins perdure. Le processus de mutation virale est naturel. Dans le cas du virus Influenza, responsable de la grippe, ces mutations engendrent une grippe dite « saisonnière » à laquelle les industriels ont su s’adapter. Pour le virus du sida, c’est un véritable casse-tête.

Les explications de : Michèle Ottmann, virologue chercheuse au Laboratoire de Virologie et Pathologie Respiratoire Humaine du CIRI (INSERM / CNRS / UCBL).

Pour en savoir plus >> Quand les variants bousculent l’effort vaccinal.

 

  • L’accès universel aux vaccins : comment vacciner le monde ? – Publié le 24 juillet

Pour endiguer la pandémie, il faut empêcher le coronavirus de circuler. Une solution pour cela: la vaccination massive. Si l’on veut atteindre l’immunité collective de la sorte, à l’échelle de la planète, il faudrait administrer 11 milliards de doses de vaccins anti-Covid. Mi-juillet 2021, 3,4 milliards de doses avaient été ainsi administrées dont 14% seulement dans les pays à bas revenus. Cette inégalité flagrante s’explique pour des raisons financières, mais pas que. L’accès aux vaccins dans les pays peu développés soulèvent des questions relatives à l’histoire d’une politique de santé publique imposée par la gouvernance mondiale. Zoom sur la réalité de la vaccination dans les pays aux ressources limitées et aux préoccupations autres.

Les explications de : Anne-Marie Moulin, spécialiste de médecine tropicale et de santé publique internationale, agrégée de philosophie, chercheuse au laboratoire SPHERE (CNRS / Université La Sorbonne).

Pour en savoir plus >> Des essais cliniques vaccinaux toujours d’actualité pour la Covid-19, à Lyon et ailleurs.

 

Consulter l’integralité du dossier pop’sciences sur les vaccins